SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez

 

 Don't need eyes to see. (sarai)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty Mer 1 Mai - 18:19


☆ ☆ ☆
{ don't need eyes to see }
crédit/ tumblr ☆ w/@sarai barger

C’est la première fois qu’elle se retrouve ici, Silvia, dans ce camp assez particulier. Celui des Hell’s Angels. Un groupe dont elle ne sait finalement pas grand-chose, un groupe vraisemblablement soudé, dans un endroit bien gardé. Et elle s’est retrouvée ici uniquement parce que depuis quelques temps, un membre d’ici, un bikers, la fréquente. Relation tarifée, évidemment, relation qu’elle n’a pas choisie, évidemment. C’est quelque chose dont elle commence à avoir l’habitude après tant de mois, et ce n’est pas plus facile pour autant. D’autant plus qu’elle ressent ce mélange d’émotions contradictoires en elle. Ce sentiment de puissance à l’idée d’être libre, ce sentiment de soumission à l’idée d’être un objet. C’est difficile. Difficile à gérer. Difficile à vivre. Elle se débat avec ses démons intérieurs, sans cesse, sans répit. Elle se débat au fond de l’eau, parce qu’elle a coulé il y a bien longtemps déjà. Et elle aimerait pouvoir dire qu’elle regrette. Elle aimerait pouvoir rentrer chez elle, en Italie, retrouver sa famille et se mettre à genoux. Avouer qu’ils avaient raison. Avouer qu’elle s’est trompée, que la vie n’est pas si simple qu’elle ne l’avait imaginé. Mais elle ne peut pas. Elle ne peut parce qu’elle sait qu’elle mourrait à l’idée même de retourner là-bas. A l’idée même de se retrouver enfermée de nouveau dans ce monde, enchaînée à un mari dont elle ne veut pas. Elle veut vire, Silvia. Elle veut exister, brûler, briller, même si pour cela elle doit devenir Sisi. Sisi. C’est celle qu’elle est, ce soir, c’est celle qu’elle sera certainement pour le reste de sa vie, bien trop esquintée par cette vie de saleté. Il n’y a qu’à regarder l’homme avec qui elle se trouve ce soir pour le comprendre. Il est beaucoup trop pressant. Beaucoup trop entreprenant. Alors qu’ils sont dans l’une des maisons des Hell’s, assis sur le canapé, ses mains se baladent un peu sur elle. Et puisqu’il paye, il en a parfaitement le droit, non ? Mais pas en public. Pas devant tous les autres. Elle ne se sent pas à sa place, Sisi, ce n’est pas de cette façon que cela fonctionne, d’ordinaire. Et elle est de plus en plus mal à l’aise alors que lui semble fier de l’avoir elle. Fier de pouvoir la montrer, elle. La montrer aux autres. Et c’est ce à quoi elle réduite, désormais. Un objet, un trophée. Au fond, d’un monde à l’autre, c’est ce qu’elle a toujours été, Silvia. Dans le luxe ou la crasse, c’est ce qu’elle sera toujours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Re: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty Mer 1 Mai - 20:03

Corolle du bonheur s'étalant en diverses couleurs. Le bleu des néons qui longent un bar aussi noir que le reste des murs, rappelant une nuit sans fin et sans limites. Le rouge aux lèvres des filles aux tailles encerclées par les pattes griffues d'hommes des cavernes grognant aux moindres regards posés sur leurs régulières énamourées. Si certains roucoules d'amour contre leurs lèvres impavides, d'autres se crispent un peu plus, pâles, comme habitées par la mort, grande faucheuse scrutant leurs moindres faits et gestes pour ne pas qu'elles s'échappent. Sarai en ignore tout, les yeux posés sur les colosses posés autour d'une table où se joue une partie de vieux poker à laquelle elle ne participe pas. Clope entre les lèvres, elle joue la danse entre le cancer et la crise de foi, le goulot d'une bière baignant ses lippes souriantes de son or effervescent, l'amertume bienvenue après une journée d'éternelles négociations, de bravades dans les rues d'un new-york pris sous le joug d'un soleil frappant. Elle cache bien les grincements des muscles Sarai, sa jambe étendue sous la table comme insensible, jouant la normalité dans un leur si bien dessiné. Les bourrades contre son épaule sont nombreuses, les confidences toujours trop fréquentes, le VP jamais trop loin, scrutant la moindre des mains se posant sur elle, Dmitri tenant l'un des murs de la baraque, le rire dans la gorge mais toute son attention portée sur elle sans même qu'elle n'ait à regarder. Tous les trois se méfient trop bien du risque qu'elle court toujours à traîner parmi un peuple qui, sous leurs grands sourires et leur badinage innocent, ne sont que méfiance et calcul. Ils observent chacun de ses gestes en attente de la plus petite faille pour y écraser leurs poings et en faire un cratère. Sarai est plus enragée qu'eux, furie furieuse dissimulant ses plus horribles démons sous son visage de femme-enfant, l'agate des yeux sillonnant la pièce, régnant sur le peuple noyant leur envie de désastre dans l'alcool et la poudreuse qu'elle voit traîner sur des coins de tables, les spliff roulés pour mieux aspirer la mer blanche et se noyer dans son océan pailletés. Sarai retient à peine les grimaces de dégoûts que lui inspire ce spectacle de paradis artificiels, peinant à effacer le visage d'une mère à l'agonie, le teint gris de la folie maquillant toujours sa peau, abîmée par des prises trop prononcées d'une ice qui empoisonne l'âme. Maintenant, Maman est coincée entre l'au-delà et le présent. Elle est prisonnière d'une dimension qu'elle est incapable d'effleurer. Premier échec après une centaine d'autres mal avalés. D'puis quand il s'tape des putes lui ? La voix d'son voisin de table l'interpèle, dirigeant son regard vers là où l'autre s'est posé, découvrant un énième ours gardant jalousement son pot de miel contre lui. Et la gourmandise est belle, douce, opalescente dans la fourmilière de cuir. Son visage est familier, une image gravée dans ses rétines qui gardent dans leurs recoins rétiniens les traits qui la marquent. Elle n'est pas venue qu'une fois et lui, n'en est pas à sa première dérive. Sarai observe, le coeur enlacé par les bras tenaces du malaise avant qu'elle ne se détourne, noyan sa frustration dans une gorgée trop forte de sa bière, un haussement d'épaules nonchalant en réponse à la question qui plane encore dans le vide. L'autre marmonne une insulte quand elle-même garde en tête la face d'enfant non loin. Voilà pourquoi elle ne veut plus de catins ambulantes au club, refusant de devenir la geôlière de filles en pleine perdition, vendeuses d'orgasmes éphémères, de ceux qu'on oublie rapidement après avoir crachée la frustration accumulée. ça ne la regarde pas, les femmes souillées par ses hommes sont des affaires privées dans lesquelles elle évite toujours de s'immiscer. Hypocrite Sarai. Première à avoir laissée traîner ses mains sur la femme d'un autre, à jouir tout près de ses lèvres après des mois à se fouiller du regard. Tu n'as rien d'innocente. Dmitri plisse les yeux de loin, question silencieuse à laquelle elle répond d'une tête secouée, l'attention aimantée vers l'ailleurs pas si loin d'elle, au coin d'un canapé où les mains se baladent, dégringolent dans des recoins secrets, sans pudeur, où la bouche s'attache au creux du cou encore pur. La poigne sur sa bière se resserre alors qu'elle la dépose le plus doucement possible. La vision est horrifique, l'agace sans qu'elle ne cherche à comprendre pourquoi. Son corps se relève après un effort, ses deux mains en appuies sur la table et elle a l'envie d'éclater le monde en morceau à montrer autant de faiblesse sous les yeux scrutateurs. M'touche pas ! ça va j't'ai dit. qu'elle crache entre ses dents serrées, se dérobant bien vite, attrapant la canne qui lui sert de pilier d'appui dans des mauvais jours pareils. Arme fatale que tout le monde évite de regarder sous peine de se la prendre en pleine face. Dans son sillage, on ne fait que lui sourire ou la saluer d'un verre levé, d'autres restent figés sur le téléviseur allumé criant un match d'un sport qui l'intéresse peu. C'est face au couple atypique qu'elle s'arrête, pointant du menton la sylphide innocente J'peux savoir c'que tu fous Callum ? Le prénom relâché dans un timbre doucereux et piqué de glace attire les lacs obscurs du coupable sur elle, cessant ses mouvements de chien assoiffé de désir. Il a l'audace de lui sourire à travers sa barbe de plusieurs jours On s'éclate. Pas vrai bébé ? il la bouscule d'une poussée trop forte, comme pour lui faire tousser un oui. Bouge. J'ai deux mots à lui dire. T'es sérieuse là ? On est occupés. Le sourcil se hausse, l'interlude d'un orage ne gâchant pas l'animation qui leur sert de musique de fond. T'es sûr que tu veux discuter avec moi, là, maintenant ? J'suis d'humeur à t'arracher les dents une à une, à te faire hurler à la lune pour chaque mains que t'as dû poser sur des filles qui ne voulaient pas de toi. Il hésite, lorgnant son cadeau bien empaqueté avec avidité mais l'arme de fortune qui lui sert d'appui percute brutalement le sol Bouge putain ! Les personnes les plus proches se tournent vers elle, les regards des deux guerriers non loin servant de barrières à une énième tentative de rébellion. Callum serre les dents mais finit par céder la place après avoir déposé le plus affreux des baisers sur la joue de sa vendeuse de rêves. Sarai se décide enfin à la scruter, sans émotions apparentes alors qu'elle aspire à poser tant de questions dont les réponses ne la concernent même pas. C'est quoi ton nom ? éclaboussure franchissant ses lèvres, rescapée de l'océan de problématiques orphelines. La prochaine fois, tu devrais le mordre, il arrêtera de te tripoter s'tu le veux pas. C'est facile pour toi Sarai, facile de dilapider tes conseils quand t'as trop eu l'habitude des coups rendus, quand t'en as saigné tellement de fois que tu pourrais remplir une rivière. Mais elle, elle n'a l'air que d'être grâce et fragilité, de la porcelaine entre les mains d'un ogre n'en connaissant pas la valeur, y creusant des failles qui finiront par la briser. Dis moi, d'où tu viens, qui tu es, pourquoi tu joues la putain de sirène avec tes grands yeux de nymphéa ?

@silvia de luca
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Re: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty Dim 5 Mai - 18:36


☆ ☆ ☆
{ don't need eyes to see }
crédit/ tumblr ☆ w/@sarai barger

Sa chevelure blonde se dégage derrière ses épaules, ses grands yeux d’opales se perdent dans l’obscurité de cet endroit trop peu éclairé, et elle regarde ailleurs. Elle regarde ailleurs, Silvia. Elle regarde ailleurs pour ne pas le voir, lui, de plus en plus proche. Elle regarde ailleurs pour ne pas sentir son souffle oppressant contre son cou, sa main contre sa cuisse, celle qui en a touché bien trop avant elle. Elle regarde ailleurs, elle laisse divaguer son esprit, perdu dans des pensées incontrôlées, simplement pour oublier, simplement pour s’oublier. S’oublier elle-même. Oublier sa condition. Oublier ce qu’elle s’inflige. Simplement pour ne plus se laisser bouffer par cette guerre éclatante au fond de ses entrailles. Elle déteste autant qu’elle aime. Un putain de paradoxe qui la pousse à se rabaisser encore et encore. Un putain de paradoxe qui est venu briser la belle vie qu’elle aurait pu construire. Qui est venue la transformer en cette fille, cette fille qui se donne chaque soir, cette fille tellement pas à la hauteur de ce qu’elle aurait pu être. Cette fille tellement différente de celle qu’elle est en réalité. L’espace d’un instant, elle s’imagine ailleurs. Elle s’imagine au bord de l’eau. Elle s’imagine en moto. Elle s’imagine le cœur battant la chamade, loin, loin de lui, loin des abysses. Elle s’imagine loin, en train de vivre pleinement, parce que c’est tout ce qu’elle cherche. Elle est complètement ailleurs lorsqu’elle entend une voix qui s’adresse à eux, à lui. Relevant la tête, c’est alors que Silvia la voit. Elle, femme incroyablement belle. Cette femme, appuyée sur une canne, avec une jambe visiblement abîmée. Cette femme et cette poigne incroyable, cette puissance, en quelques mots. Elle l’éclipse en un instant, l’envoyant se faire voir, et lui ne cherche pas à lutter plus longtemps. Alors elle imagine sans mal qu’elle doit avoir un certain pouvoir ici, Silvia, pour qu’il lui obéisse de la sorte. Elle reste silencieuse. Elle ne réagit pas, même lorsqu’il embrasse sa joue, elle le laisse simplement s’en aller pour pouvoir s’entretenir avec elle. Parce qu’elle, elle t’intéresse bien plus, Sisi, c’est ça la vérité. Une seconde, elle hésite, lorsqu’elle doit se présenter. Est-ce qu’elle va lui servir le pseudo qui maintient son image, ou bien son vrai prénom, la vraie elle. - Silvia. Et finalement, elle tranche. Elle se dévoile. Parce qu’elle n’est pas une cliente, parce qu’elle ne le sera certainement jamais, parce qu’elle mérite certainement bien plus, bien mieux. Alors elle lui offre la seule chose qui lui reste de sa vie d’avant, de la femme qu’elle aurait pu devenir. Un petit sourire apparaît toutefois sur son visage lorsque la brune prend de nouveau la parole. Le premier sourire, le premier vrai sourire, depuis qu’elle est ici. Ses paroles l’amusent, mais ce n’est pas si simple. Rien n’est simple dans sa vie. - Je ne peux pas faire ça. Et elle reprend rapidement. - Mais merci d’être intervenue. Une femme bien, assurément. Une femme forte, qui semble avoir du mal à laisser un homme en traiter une autre comme un objet. Mais peu importe sa vulnérabilité, peu importe sa fragilité, peu importe son instabilité, elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même, Silvia. Tu t’es bousillée toute seule, tu t’es détruite toute seule, et maintenant t’en assumes les conséquences.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Re: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty Dim 5 Mai - 23:19

L'ombre pesante s'éloigne de l'étrange duo formé. La splendeur lugubre des lumières jaunâtres entourant leurs visages de leur halo donnant à la pièce une ambiance étrange. De toute part, elles sont parées de ces grandes capes machiavéliques entourant la baraque. Des murs où s'usent des photos n'appartenant qu'au propriétaire, bouts de souvenirs sur papiers glacés, des posters mal recollés, aux bouts écornés, des gobelets de bières à moitié achevés traînant sur les coins de tables, la musique agaçante des rires qui fait office de fond sonore. Baignade quotidienne dans l'entonnoir d'une vie toute tracée. Toute sa vie n'a été façonnée que pour qu'elle marche jusqu'au trône. D'un pas régulier, dans toute la grâce qui habite le corps d'une souveraine portant l'héritage de la rouille dans le sang et le cœur ronronnant au même rythme des bécanes conduites. T'as pas été faite pour clopiner Sarai. Pas faite pour jouer les éclopées cramponner à leurs bâtons de pèlerinage raté. Elle n'est qu'un marasme de colère, plongée tête la première dans la rivière de la rage. Elle hurle quand personne ne l'entend. Elle froisse ses muscles autour du manche de son sceptre de fortune, retient les élans démoniaque qui lui murmurent de déchirer la Terre entière entre ses mains souillées. Par pur caprice. Pour calmer la frustration qui grogne comme une furie au fond de sa cage ossuaire. Et là, les yeux plongés dans des opales bleutées criants leur innocence quand le corps n'est habillé que de la débauche, Sarai en oublie un peu ses maux lancinants. Qu'est-ce que tu fais là, séraphine offerte au premier déchu qui passe ? Qu'est-ce qui a fait que tu sois prête à avilir ton sang bleu pour quelques billets jetés à la gueule ? Sarai ne la lâche pas, scrute dans le plus précieux des silences, image même de l'impassibilité quand ses lèvres brûlent de trop d'interrogations. L'innocente la lorgne de son perchoir en contrebas, captive des deux néants qui lui servent de prunelles. Tu dois en voir des horreurs dans mes yeux flingués. Silvia. Identité révélée, susurrée dans l'espace qui les sépare, du bout des lèvres purpurines, arrachant son premier sourire à Sarai, amusement discret, mis à découvert juste pour l'inconnue venue d'ailleurs. Sûrement qu'elle a touché l'or du bout des doigts, sentant la grâce et la délicatesse dans chacun de ses mouvements. Tu dois fouler le sol avec le port d'une princesse. Tâche de pureté sur un tableau rempli d'un noir sinistre. Un instant, les lèvres miroitent du même sourire, dessiné avec le fusain de la candeur quand le sien est taillé à la serpe de la cruauté. Je ne peux pas faire ça. L'égaiement s'effrite, poussières emportées par le vent de l'incompréhension, sans pourtant lui arracher plus de mots. étonnante patience qui l'entoure, denrée rarement offerte aux autres. Mais merci d’être intervenue. Chancellement du cœur, la brume se déchire peu à peu pour laisser place à une détente amenant à l'envie de se rapprocher. D'un coup de pied valide, elle presse un colosse enroulé dans son cuir à se pousser, s'affaisse près de Silvia, laissant tomber la canne qu'elle brûle d'envoyer au loin pour ne plus jamais la voir. C'est rien. J'ai du mal avec ceux qui sont trop pressés. C'est généralement les plus mauvais au pieu. Dans le peu d'élégance qui traînasse au fond de sa carcasse déglinguée, Sarai tend sa main, offrande de bienvenue sonnant le préambule d'un lien fragile Sarai. J'suis la cheffe de ces connards. D'un coup de tête léger, elle désigne l'assemblée, quelques yeux se perdant sur leur binôme mal assorti. Elles sont deux faces d'un miroir où circulent les veines noires de fêlures invisibles. D'où tu viens ? Trop curieuse Sarai, la chienne creuse pour y trouver ses réponses. Et elles savent, toutes les deux, qu'elle ne demande pas son adresse, encore moins les origines qu'elle se traîne. Non. Est-ce que tu viens d'un Paradis perdu ? D'un Enfer aux jolis dorures ? Quelles terres tu as foulée jusqu'à tomber dans ce labyrinthe où toutes les belles de nuits circulent sans jamais trouver la sortie ?

@silvia de luca  Don't need eyes to see. (sarai) 3227196488  Don't need eyes to see. (sarai) 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Re: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty Dim 12 Mai - 19:49


☆ ☆ ☆
{ don't need eyes to see }
crédit/ tumblr ☆ w/@sarai barger

Son regard, il mêle douleur et douceur. Son regard, il transperce tout ce qui se trouve sur son passage. Elle a un truc. Un truc que d’autres n’ont pas. Un truc qu’elle n’a jamais vu, Silvia. Elle se pose un tas de questions. Pourquoi est-ce qu’elle est là, avec elle ? Pourquoi est-ce qu’elle perd du temps, avec elle ? Pourquoi est-ce qu’elle a dégagé les mains de ce sale type pour l’accaparer, elle ? Elle aimerait tout savoir. Elle aimerait tout comprendre. Parce qu’elle est intriguée, intriguée par ce petit brin de femme qui semble garder en elle une force monstre. Parce qu’elle est intriguée par celle qui ne lui ressemble en rien. Elle est intriguée, autant que la brune semble l’être, elle aussi. Une seconde, deux secondes, elle se laisse finalement tomber sur le canapé, tout près d’elle. Lâchant cette canne qui semble être sa pénitence, un fardeau beaucoup trop lourd sur ses épaules. Silvia écoute alors ses paroles, celles qui font naître un nouveau sourire sur son visage. - C’est certain. Mais t’en as rien à faire, Silvia. T’en as rien à faire parce que t’es pas là pour t’éclater. T’es pas là pour prendre ton pied. Non, tu bosses. Tu bosses parce que t’as trouvé que ça pour t’en sortir. Une main tendue, une main qu’elle saisit, avec douceur. Sarai. C’est donc le prénom de la parfaite inconnue. Sarai. Sarai, Silvia, deux prénoms aussi différents que leurs deux êtres. L’un reflétant la puissance, la force, la poigne, l’autre reflétant l’élégance, la vulnérabilité, la fragilité. Une différence qui pourrait-être si complémentaire. Une différence dont elle a certainement besoin, Silvia. Et elle ne s’est pas trompée. Elle ne s’est pas trompée sur Sarai qui est visiblement la maîtresse des lieux, celle qui dirige et contrôle tout ce petit monde. Ses grands yeux bleus se plongent de nouveau dans ceux de la brune, et avec la plus belle honnêteté, elle reprend la parole. - Oh, ils sont donc très chanceux alors. Chanceux de l’avoir, elle. Chanceux. Alors que Silvia, elle est complètement perdue dans les abysses d’une vie qu’elle ne pourra certainement plus jamais quitter. La noirceur. Opposée parfaite de ce qu’elle a toujours connue. La vie en lumière, la vie d’une héritière, la vie d’une princesse. Princesse tombée du trône. Princesse qui avait tout pour réussir mais qui souhaitait simplement vivre. Et maintenant, tu vis, Silvia ? Elle voit. Elle voit claire, Sarai. Elle voit en elle une origine bien trop lointaine, bien trop loin d’ici, de la crasse, de la souillure. Elle veut savoir, d’où elle vient, de quel autre monde elle est issue. - Italie. Rome, plus précisément. Une main balaye ses cheveux, dégageant un visage beaucoup trop italien pour qu’il laisser paraître le moindre doute. Elle est italienne, elle le sera toujours et elle aimera toujours son pays. C’est la vie là-bas, qu’elle a rejeté. C’est la vie là-bas, qu’elle a décidé d’abandonner. - Et toi, tu as toujours vécu ici ? Est-ce que tu as toujours connu que ça, Sarai ? Ce monde d’hommes ? Ce monde brutal dans lequel tu as su faire ta place ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






Don't need eyes to see. (sarai) Empty
Message Sujet: Re: Don't need eyes to see. (sarai)   Don't need eyes to see. (sarai) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Don't need eyes to see. (sarai)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» NEPHTYS + l'amour est une mer dont la femme est la rive.
» j'aimais la tristesse dont tu portes les traces.
» comme un rat (sarai)
» f a d e / sarai.
» SMS / jo ft sarai.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #9 et #10 :: RPS
-
Sauter vers: