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 Just stop your crying. (quinn)

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Message Sujet: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Dim 28 Avr - 16:18

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(quinn & arya)

Elle entre dans ce bar, comme les quatre vendredis précédents. D’un œil extérieur, cela peut paraître assez étrange car la moyenne d’âge ici est beaucoup plus élevée que le sien. Les personnes, ici, ils ont tous au moins trente ans, alors qu’elle, elle en a dix-neuf. Mais elle s’amuse bien, ici, Arya. Elle se souvient encore lorsque ses amies de l’université ont décidé qu’elles sortiraient dans ce bar précisément, un mois plus tôt. Elle a d’abord échappé un rire, pensant qu’elles étaient encore bien plus folles qu’elle ne l’avait imaginé, puis elle a accepté, sans grande hésitation. C’est ce qu’elle aime, Arya, jouer avec le feu. C’est ce qu’elle aime, repousser ses limites, toujours un peu plus loin, toujours un peu plus fort. Elle a cette tendance auto destructrice qui la pousse à traîner dans des endroits qui ne sont pas sa place, à se comporter d’une façon qui, jadis, ne lui ressemblait pas, à être attirée par des personnes qui ne sont pas bonnes pour elle. Elle s’enfonce de plus en plus dans les mensonges, les faux semblants, refusant d’admettre que quelque chose la torture de l’intérieur de ses entrailles. Préférant jouer la comédie en public, extériorisant cette douleur de la pire manière en privé. Elle l’extériorise en la sortant de son cœur, au sens propre. Elle l’extériorise en se faisant vomir, chaque fois avec un peu plus de violence. Parce que la réalité, elle est bien loin de l’image d’une jeune fille pleine d’assurance, sûre d’elle et charismatique qu’elle dégage. La réalité, elle est beaucoup plus sombre, beaucoup plus noire. Elle ne s’aime pas, Arya. Elle ne s’aime plus. Plus depuis qu’elle a été abandonnée, encore et encore. Plus depuis qu’elle a été trompée, traitée comme une vulgaire fille d’un soir. Elle qui n’a toujours demandé qu’à être aimée. Mais elle ne le dira pas. Elle ne l’avouera pas. Ni à sa mère, ni à son oncle, ni à qui que ce soit d’autre. Parce qu’elle s’accroche à sa fierté, seul rempart l’empêchant de sombrer définitivement. Seule barrière empêchant son cœur d’exploser pour de bon. Elle se laisse aller. Elle se laisse emporter, tantôt par ses désirs, tantôt par ses émotions. Comme ce soir. Ce soir, elle danse, elle danse avec ses amies, elle maîtrise la piste, un cocktail à la main, un sourire aux lèvres. Elle ne souhaite penser à rien, rien d’autre qu’à ce qu’il lui reste, sa jeunesse, sa liberté. Cette liberté qu’elle brave en enchaînant conneries sur conneries. Cette liberté qu’elle épuise en se blessant parfois elle-même. Mais elle en a besoin. Elle a besoin de brûler. Ce soir, comme tous les autres soirs.
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Lun 29 Avr - 11:23

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(quinn & arya)

Tout était noir, tout était sombre. Des ténèbres arrogantes au-devant d’une face arrêtée, d’un visage fermé, et de larmes cachées, cadavre encore mouillé sur ses joues, regard encore tranchant de haine et de terreur ancré au beau milieu de son visage. Esclave de la nuit, esclave du jour, perdue dans cette relation qui s’apparentait plus facilement à une chaîne autour du cou, à une chaine autour du doigt, qu’à de l’amour sincère, promesse éternelle d’aimer jusqu’à la mort, dans le meilleur comme dans le pire. Elle n’avait plus rien, plus de sentiments, qui semblaient trainer, des émotions qu’elle balayait sous le tapis de son cœur, et une volonté réduite à néant, pour chaque bleu sur son corps. Une femme brisée, une femme cassée, une femme casée, pour son plus grand malheur. Une envie de mieux, une envie de plus, une envie de vivre, qui s’étalait dans son esprit, cette fille qu’elle avait vue un soir, cette obsession qu’il lui fallait pour survivre, pour se sentir enfin à nouveau libre… C’était elle. C’était elle, son envie de mieux, son besoin vital, celle qu’il lui fallait. Pour affronter les duretés de la vie, pour tenir tête à un époux qui se vantait d’avoir pu coudre une fleur. Il lui fallait cette fille.
Il lui fallait la voir.
Il lui fallait lui parler.
Il lui fallait la prendre.
Objet de foire, objet de porc, il lui fallait absolument recourir à cette rencontre avec celle qui occupait ses pensées, toutes ses pensées, si elle ne voulait pas sombrer dans les abysses de son âme, dans l’abîme qui hantait chacun, qui détruisait chacune, qui lâchait sa noirceur dans un râle bruyant, couvert de blanc et s’infiltrant dans ses pores, s’infiltrant dans son être, avec la douceur d’un éléphant en rut. Une horreur qu’elle vivait chaque soir, chaque jour. Une terreur dans son anatomie, qui implorait secrètement chaque fois que la verge ne passe pas, que la souffrance cesse, ne serait-ce qu’un instant. Une demande infime, une prière au ciel, qui jamais n’était entendue…
Qui jamais ne semblait vouloir l’aider, pauvre enfant dans ce monde dévastateur, pauvre adulte sur cette terre cruelle, à devoir panser ses propres plaies avec ses sanglots roulant sur sa peau.

Tout était noir, tout était sombre. Un goût atroce dans la gorge, encore vomissant le contenu de ses bourses dans un vomissement volontaire. Un dégoût sans précédent pour ce corps qui se laissait faire, pour cet esprit qui ne savait pas se défendre, qui ne savait plus quoi faire…
C’était dans ces moments-là qu’elle avait besoin de se rafraichir et d’oublier l’effluve de son tortionnaire, en s’enfilant quelques shots, quelques verres bien trempés, dans un bar qu’elle connaissait, dans un bar qu’elle appréciait, seul réconfort liquide dans sa vie visqueuse.
Et depuis quelques temps, c’était aussi le coffre-fort de son cœur, l’habitat nocturne de sa passion, la ruche secrète de son abeille, le placard de son affaire, de son obsession, de celle qui passait ses nuits à danser dans l’esprit de Quinn, tout comme sur la piste de danse. Une vision angélique dans des enfers infernaux, et un regard fixé sur la silhouette riant aux éclats.
Celle qu’elle voulait. Désirait. Obtiendrait.

Un mouvement, un geste disgracieux, et un courage malsain. Elle se retrouvait sur la piste, aux côtés de la belle nymphe qui tenait en ses mains le destin de sa vie. Elle n’était pas aussi douée, elle sentait son corps lâcher, et ses muscles endoloris faire des leurs, mais elle ne pouvait ni s’éclipser, ni abandonner, bien trop intéressée par le prix à gagner, par les lèvres d’une jeunette, par la présence d’une parfaite étrangère, pourtant déjà si chère à son cœur.
Vous voulez que je vous resserve ? une pensée, à son attention, une parole, sans faire attention, sortant d’entre ses lèvres pulpeuses et abîmées, alors que les yeux fixaient le verre vide encore en main, le cocktail ayant pris l’air au fond d’un œsophage, très probablement…

Elle voulait faire plus. Elle en voulait plus. Elle en désirait bien plus. Mais les regards et la proximité de ces espèces lugubres qu’étaient les êtres humains l’empêchait d’assouvir pleinement son besoin.
Elle resterait discrète, pour le moment…
Sans oublier qu’elle s’emparerait de cette poupée pour lui tenir chaud la nuit.



@Arya Warren
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Lun 29 Avr - 20:00

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(quinn & arya)

Elle danse. Elle danse avec une insouciance qui lui est propre. Une insouciante qu'elle simule. Une force qu'elle joue bien plus qu'elle incarne. C'est sa marque de fabrique, faire semblant. Prétendre que rien ne l'atteint, prétendre qu'elle est intouchable. Pourquoi ? Parce que touchée, elle l'a été bien trop de fois. Blessée, elle l'a été bien trop souvent. Elle a pourtant eu la chance d'avoir une belle vie, elle a pourtant eu la chance d'avoir été choyée, traitée comme un trésor malgré un abandon à sa naissance même. Elle n'aurait pas pu présager que cet abandon serait le début d'une longue série, Arya. Peut-être que c'est sa faute, après tout. Peut-être qu'elle est trop exigeante. Peut-être qu'elle n'est pas assez exceptionnelle. La vérité, c'est qu'elle s'est retrouvée complètement seule, d'un seul coup. En une fraction de seconde, sa vie et toute la stabilité qu'elle avait construit se sont littéralement volatilisées. Alors elle se persuade. Elle se persuade qu'en fermant les yeux, elle ira forcément mieux. Elle se débat contre ses démons intérieurs et c'est pour cette raison qu'elle a tant besoin de d'aller toujours plus loin. Et ce soir, elle compte bien se retourner l'esprit jusqu'à la fin de la nuit. Ce soir, elle compte bien se vider la tête et tout oublier. Et c'est sur la piste qu'elle commence. Sur la piste avec un cocktail qu'elle sirote. Un verre vide, vide beaucoup trop rapidement, vide beaucoup trop soudainement. C'est alors qu'elle entend une voix, une voix lui proposer un autre verre. Un visage, un corps qui s'insinue dans son espace. Une femme, une femme magnifique, une femme bien plus âgée qu'elle. Grande, brune, une lueur de fatigue dans le regard, une voix hésitante et déterminée à la fois. Elle est surprise, Arya. C'est plutôt inhabituel pour elle de se faire offrir une consommation par une femme de son âge. D'autant plus qu'elle ne la connaît pas, bien qu'elle ait remarqué ses yeux posés sur elle a plusieurs reprises. Elle est surprise, un petit sourire s'installe sur son visage, puis elle croise le regard d'une de ses amies, un regard qui lui hurle d'accepter, de s'amuser, s'éclater. Et c'est pour cette raison qu'elle est venue ce soir, Arya, pour profiter. - Avec plaisir, oui, merci. Toujours avec ce même sourire aux lèvres, elle s'éclipse hors de la piste de danse pour suivre l'inconnue jusqu'au comptoir du bar. En réalité, elle ne se pose aucune question. Elle est surprise, certes, mais elle ne cherche pas à comprendre, pour le moment. Son regard se plonge alors dans le sien, alors qu'elle reprend finalement la parole. - Je vous laisse choisir. Elle la laisse choisir pour elle. Et cela a un sens, un sens bien profond, elle se laisse aller à l'inconnu, tout simplement. Cette inconnue qui semble avoir envie de partager un moment avec Arya choisira pour elle, et peu importe quoi, cela lui ira très bien.
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Mar 30 Avr - 13:12

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(quinn & arya)

Rien ne pourrait sans doute jamais effacer les souffrances de son corps, et le dégoût de son âme. Rien ne pourrait sans doute jamais effacer les vingt dernières années de sa vie, rythmées par cette peur atroce, ces cauchemars incessants, et cette folie dans le regard de son époux, cet homme qui ne la voyait que comme un meuble, un dépotoir pour ce que son sexe recrachait, un exutoire à chaque malheur qui semblait s’abattre sur leur maison.
Rien ne pourrait sans doute jamais effacer ce qu’elle ressentait, ce qu’elle éprouvait, ce qu’elle détestait. Mais la présence de cette femme, l’existence de cette perle, la proximité de ce petit soleil qu’elle s’était trouvée avait tout pour réussir à l’emmener là où encore personne n’avait pu l’emporter, un monde illusoire avec un instinct de survie surdéveloppé, un rêve magistral avec une envie de continuer, de ne pas s’arrêter, comme elle l’avait pourtant tellement imaginé. Cela aurait été si simple, d’en finir. Personne n’était là pour elle, personne ne faisait attention à elle, personne ne tenait à elle. Elle n’était plus humaine, plus fille Ziegler, plus femme, plus rien. Elle n’était que vide, coquille sans cesse outragée, carapace craquelant encore et encore, et larmes silencieuses s’enfuyant toujours. Cela aurait été si simple, et dévastateur. Un soir, elle se l’imaginait, son époux rentrerait pour assouvir ses pulsions, et verrait, dans une flaque d’eau et de sang, un pressentiment, une prédiction. Il ouvrirait la porte de la salle de bain pour trouver son esclave dans l’eau, veine éclatée, cœur envolé, mort douce venue la sauver.
Cela aurait été si simple, si elle en avait eu le courage. Si elle en avait eu la force. Si elle n’était pas brisée, porcelaine s’écroulant sous le poids de ses chaînes.
Elle ne pouvait pas mourir, ne pouvait pas s’abandonner dans les bras de la Faucheuse.
Elle ne pouvait pas vivre, ne pouvait pas se reposer dans l’étreinte de Morphée.
Elle n’était qu’un leurre à la vie, qu’une façade en peine, esprit emprisonné dans son propre corps, incapable de se ressaisir, incapable de se battre, incapable de lui échapper…
Et pourtant.
Pourtant, elle avait cette conviction, depuis peu. Elle avait ce sentiment, depuis quelques jours. Elle avait cette prédiction, depuis qu’elle l’avait vue, cette danseuse, cette beauté, cette sublime demoiselle…
Un besoin de la voir, et de lui parler.
Un besoin de la sentir, et de la coller.
Un besoin de l’écouter, et de la serrer.
Un besoin de vivre, et d’être avec elle.
Elle n’avait pourtant rien d’homosexuelle, elle n’avait pourtant aucun désir secret envers les femmes. Pourtant, il y avait un charme fou, et une envie passionnelle dans son regard, quand cette bombe tapageuse se retrouvait sous son regard de braise…
Et un sourire.
Cela devait faire une éternité qu’elle n’en avait pas donné à qui que ce fut. Qu’elle n’avait pas montré ses dents blanches dans l’expression d’une joie, même déguisée. Qu’elle n’avait pas éprouvé de réel bonheur, même passager.
Un sourire qui se dessinait sur ses lippes agacées de devoir toujours se retrouver collées à son horreur de mari, ou à sa fierté de membre.
Parce qu’elle acceptait le verre. Verre demandé sans même l’imaginer, verre pensé sans même oser ouvrir la bouche, inconscient s’occupant de lui-même de faire le rapprochement, et un contact finalement apparaissant dans l’imaginaire de Quinn. D’une Quinn ravie.

Alors une fois au comptoir, la délicieuse voix de sa future sonnant dans le creux de son oreille, elle accepta ce petit challenge de lui choisir de quoi la désaltérer, et les billets sur la table, elle demanda Deux Manhattans s’il vous plait. avant de se tourner vers la jeune femme qui résidait dans ses pensées, et qu’elle voulait plus que tout au monde avoir entre ses mains, avoir contre son corps, avoir dans son cœur, avoir dans son existence. J’espère que cela vous va. Au fait, je m’appelle Quinn. Et des lèvres s’étirant en un second sourire.
Un nouvel exploit.
Et la certitude qu’elle devait lui appartenir pour continuer à apposer ce baume sur son cœur.



@Arya Warren
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Mer 1 Mai - 19:49

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Cette femme, elle dégage une profondeur qu’elle n’a que très rarement pu voir chez quelqu’un, Arya. Elle a quelque chose dans le regard, une lueur éteinte, une lueur qui frappe, pourtant. Un sentiment étrange se propage dans le cœur d’Arya, lorsqu’elle sent le regard de la brune posé sur elle. Quelque chose qui l’intrigue, quelque chose qui l’interpelle, et si cette furieuse envie de s’amuser la pousse à accepter son verre, cette inconnue la pousse à se poser tout un tas de questions. Questions qu’elle gardera dans son esprit, pour l’instant. Parce qu’elle n’est tout de même pas complètement à l’aise, Arya. Elle doit bien le reconnaître. Elle n’est pas à l’aise parce qu’elle est surprise, parce que c’est une situation plutôt inhabituelle, mais elle reste joueuse. Elle reste joueuse et elle compte bien aller au bout de cette soirée, et ce peu importe la manière dont elle se déroulera. Ce verre, elle l’accepte, pour le plus grand bonheur de la brune. Un sourire s’installe sur son visage, un sourire qu’Arya remarque immédiatement tant il est sincère. Et ce sourire la touche, ce sourire la fait sourire à son tour. Il y a quelque chose d’assez communicatif, à travers ce sourire. L’intérêt qu’elle semble lui porter lui fait plaisir, même si ses motivations restent une énigme. Un nouveau regard jeté à ses amies, Arya laisse la belle commander pour elle. Un nouveau sourire apparaît alors lorsqu’elle l’entend demander au serveur deux cocktails, deux Manhattans. L’étudiante s’installe alors sur l’un des tabourets du comptoir en reprenant la parole. - C’est parfait. Elle la regarde de nouveau, plongeant ses yeux dans les siens lorsqu’elle se présente. Quinn. Prénom magnifique, femme magnifique. Prénom qui lui colle à la peau. - Enchantée, je m’appelle Arya. Elle se présente à son tour, elle lui offre son prénom, un moment de sa soirée, une soirée. Depuis qu’elle a emménagé à New-York, elle n’a fait que rencontrer tout un tas de personnes bien différentes de celles qu’elle avait pour habitude de côtoyer à Los Angeles. Mais après tout, elle a changé, elle aussi. Elle n’est plus la même, Arya, même si cela ne se voit pas. Même si elle préserve les apparences, même si elle préserve son image. Le barman s’approche alors d’elles de nouveau, posant les cocktails sur le comptoir. Arya attrape le sien avant de lever son verre en direction de Quinn. - Merci pour le verre. Un petit rire s’échappe de ses lèvres, un rire sincère, doux et malicieux à la fois. Et puis elle se décide à reprendre la parole, bien décidée à faire connaissance, bien décidée à en apprendre un peu plus sur elle. - Alors ! Qu’est-ce que vous faites ici, ce soir ? Elle s’y intéresse sincèrement, Arya. Mais elle n’imagine même pas une seule seconde que la réponse la concerne directement. Elle est loin de se douter de la vérité, loin de l’envisager.
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Ven 3 Mai - 6:23

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(quinn & arya)

Torrent de pensées dans un fleuve de noirâtre moisissure, c’était un sentiment nouveau, que de pouvoir sentir à quel point ses réflexions redevenaient claires, le temps d’un instant, le temps d’un moment. Plus d’envies suicidaires, plus d’envie de vomir, juste toutes les idées qui lui venaient à l’esprit lorsque le regard de sa chère cavalière d’un soir venait se poser sur ses yeux fatigués, lorsque son sourire se mêlait au sien, connecté, à l’unisson… C’était une situation splendide, pour la perle échouée sur le sable depuis si longtemps, couverte d’immondices. Une nouvelle chance, celle d’agripper la vie à pleines dents, celle d’attraper le bonheur entre ses griffes, et de ne plus le lâcher.
Comment une telle personne pouvait-elle autant alimenter son cerveau, son imagination jusqu’à aujourd’hui presque totalement éteinte, enfouie sous des années et des litres d’abandons, et de renonciations ? Comment une femme pouvait-elle lui faire un tel effet, alors que jamais elles n’avaient effleuré les tréfonds de ses pensées, de son désir ?
C’était là un mystère qu’elle tardait à résoudre, belle femme dans son viseur, oblitérant chacun des traits fatigués de la quadragénaire. Un mystère, qui pourrait tout détruire, avant même que la sérénité ne commence. Un mystère qui demeurerait secret, nul besoin de s’éterniser à comprendre l’incompréhensible, nulle envie de se retrouver à farfouiller dans une mémoire potentiellement fragile, pour y dénicher des trésors peut-être tous mauvais…
C’était là un mystère qu’elle garderait coincé entre ses lippes. Lorsque son sourire fut communiqué, et que les présentations furent faites. Plus question de revenir en arrière, plus question de tout démolir ; un secret, un mystère, dissimulé derrière de belles paroles. Arya ? C’est un très joli prénom. Il vous va comme un gant. Sourire à nouveau sincère, malgré une pointe de nervosité.
Parce qu’il était impossible de ne pas l’être devant la personne qu’elle chérissait en secret, qu’elle voulait dans l’intimité, qu’elle garderait dans ses rêves les plus fous. Il était si difficile de se tenir devant elle sans rien lui raconter de son passé, sans la faire fuir, sans la pousser à se retirer, sans la forcer à rester… Une pensée que Quinn effaça bien vite de son esprit, pour le moment, incapable d’obliger la jeune femme à rester. Il était si difficile de tenir sa langue, et d’agir comme les autres, nuée d’insectes tous semblables, incapable de se discerner assez pour entreprendre de grandes vies… Incapable d’esquisser un te sourire sur les lippes de la Ziegler, comme cette dame Arya semblait le faire. Les autres, ces inconnus, n’étaient rien. Rien de comparable, rien d’alarmant. Rien de dangereux, rien d’intéressant. Il n’y avait qu’elle. Il n’y avait que ce visage, que ce corps dansant, que cette voix mélodieuse qui intéressait la reine du donjon, enfermée dans sa cage en tout temps, qu’elle fut mentale ou physique. Il n’y avait qu’elle, qui la remerciait pour le verre, ce à quoi un De rien, ça me fait plaisir fut sorti de sa bouche aux lèvres gercées…
Il n’y avait qu’elle…

Et sans doute Quinn se rendait-elle compte que ses réflexions s’apparentaient à de l’obsession. Sans doute son esprit la mettait-il en garde contre ce qu’elle serait capable de faire dans l’espoir d’avoir cette Arya pour elle seule. Sans doute un brin d’inquiétude orna son visage au bon moment, alors que la voix de la déesse retentissait encore une fois, question banale, bateau, et pourtant si dangereuse. Si délicate. Aucune réponse réellement sincère ne pourrait convenir, la douce Arya étant surement loin d’être une imbécile. Alors ce fut un mensonge. Un demi mensonge. Un quart de mensonge. Qui s’éclipsa d’entre les lèvres de Quinn alors qu’elle parlait. Un besoin de me ressourcer ? Peut-être… J’avais le sentiment que je pourrais retrouver le sourire ici… Elle passa alors ses doigts contre ses lèvres, avant de chuchoter Une réussite. un clin d’œil à son encontre, avant de retourner la question. Et vous ? Une fête ? Elle avait été jeune, Quinn. Même si c’était de l’histoire ancienne, même si c’était du bon temps, l’un des meilleurs de sa vie, elle l’avait été, et comprenait ce que la tournée des bars voulait dire… Arya était-elle dans ce même cas ?
Jusqu’à quel point voudrait-elle connaître la vie d’Arya ?
Jusqu’à quel point était-elle prête à, à l’instar d’Icare, à se brûler les ailes pour parvenir à son soleil, pour ressentir sa chaleur, pour ressentir son bonheur.
Jusqu’à quel point ressemblait-elle à ce personnage de la mythologie de la Grèce Antique ?
Jusqu’à quel point était-elle prête à aller, pour récupérer Arya ? La faire sienne, pour l’éternité.
Pour l’éternité…



@Arya Warren
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Sam 4 Mai - 18:05

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(quinn & arya)

Le regard de cette femme ne se décroche pas de son visage, et c’est un regard qui lui fait quelque chose. Un regard qui la perturbe, parce qu’il est profond, ce regard. Elle a la sensation que l’esprit de Quinn est empli d’un tas de pensées, un tas de pensées qui se bousculent et qui viennent créer ce trouble en elle. Des pensées à son sujet, certainement. Et c’est ce qui intrigue Arya autant que cela la trouble. Elle aimerait pouvoir lire en elle, découvrir ce qui se trame derrière cette jolie tête brune. Derrière ce visage marqué et si beau à la fois. Derrière ce sourire qui semble sincère et ce regard qui n’en reste pas moins brisé. Ses yeux. Elle n’en décroche pas, Arya. Elle n’y parvient pas. Et ce malgré cette petite gêne qui s’installe en elle. Parce qu’au fond, même si elle a envie de profiter, même si elle a envie de s’amuser, elle ne comprend pas vraiment à quoi elle joue avec cette femme. Elle ne comprend pas pourquoi elle se retrouve là, assise au comptoir à boire un verre avec elle plutôt que d’être sur la piste avec ses amies à danser. Et elle ? Pourquoi est-ce qu’elle a souhaité lui offrir un verre, à elle ? Elle est très loin d’être dans sa tranche d’âge, alors qu’elle aurait pu trouver une multitude d’autres choix autour d’elle, dans ce bar. C’est pourtant avec elle qu’elle semble bien décidée à passer la soirée. Un sourire légèrement intimidé s’installe sur son visage lorsque Quinn la complimente, mais elle ne tarde pas à répondre d’une voix légère, flottant dans l’atmosphère. - Merci beaucoup. Et puis finalement, elle s’intéresse à elle, à son tour. Elle lui demande ce qu’elle est venue faire ici, ce qu’elle est venue chercher ce soir. Elle est visiblement seule, et c’est quelque chose qui ne trompe pas. Une femme, seule, dans un bar, cherche soit à combler une solitude trop pesante, soit à oublier une douleur trop vivante. Alors elle lui pose la question, et sa réponse fait naître deux pensées bien distinctes dans l’esprit de la jeune étudiante. Il y a quelque chose, quelque chose de difficile, quelque chose qui doit l’inquiéter, quelque chose qui doit la bouleverser, quelque chose qui l’a poussé à venir ici ce soir. Quelque chose qui provoque chez elle un besoin de se ressourcer, mot qui n’est pas employé à la légère, mot lourd de sens. Quelque chose qui la pousse à vouloir retrouver le sourire. Mais ce qu’elle comprend bien rapidement aussi, Arya, c’est que ce sourire, elle le retrouve visiblement grâce à elle. Son clin d’œil ne laisse nulle place au doute, c’est un message qu’elle souhaite lui faire passer. Un message qui vient perturber Arya davantage encore. Est-ce qu’elle essaie de la séduire ? - Et bien, je suis contente de voir votre sourire revenir alors. Elle passe une main dans ses cheveux, elle lui sourit à son tour, elle n’ose pas lui poser des questions plus personnelles, elle n’ose pas l’interroger sur la raison de son mal-être. Pourtant, cela l’intrigue bien plus encore. Parce qu’elle est comme cela, Arya, attirée par la souffrance, attirée par la noirceur. Elle est comme cela désormais et de plus en plus. Mais elle n’ose pas, pour le moment. Acquiesçant d’un signe de tête, elle reprend la parole. - C’est exact. Une envie de profiter pleinement de cette soirée. Ce qu’elle est en train de faire, sans réfléchir. Jouant avec le feu sans voir. Sans comprendre. Sans comprendre que cela est beaucoup plus important qu’elle ne l’imagine. - Je pense qu’on peut se tutoyer, non ? Dit-elle en sirotant son verre. Après tout, c’est elle qui le lui a offert, alors elles n’en sont plus vraiment là, toutes les deux. Et puis, pour faire connaissance, c’est toujours plus agréable. C’est ce qu’elles font, non ?
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Dim 5 Mai - 7:56

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(quinn & arya)

Une proximité troublante, un rapprochement indécent, et pourtant, c’était un cœur soulagé, presque apaisé, le temps d’un instant, le temps d’un moment, qui battait en elle, qui battait à en rompre son torse. Un battement qui la tuerait dans l’instant, si son âme n’était pas ainsi brisée. Un battement qui la soulagerait de ses peines, qui l’intriguerait tout autant. Un palpitant se démenant pour lui faire comprendre. Que c’était bien elle. Que cette Arya, cette jeune femme, cette beauté au sourire doux, cette femme aux ailes d’ange, ce visage magique, était bel et bien la cure qu’elle cherchait, le baume dont elle avait besoin. C’était elle. Elle, dans ses pensées. Elle, dans son esprit. Elle, dans son imaginaire. Elle. Elle. Elle, et seulement elle. Comment ? Pourquoi ? A quoi bon répondre à ces questions ? A quoi bon se torturer l’esprit, se démolir le cerveau à tenter de comprendre l’incompréhensible ? A tenter d’expliquer l’inexplicable. Il n’y avait aucune raison pour qu’Arya devienne l’île paisible de Quinn, mais il n’y avait aussi aucune raison qu’elle ne le devienne pas. Et alors que sa voix passait dans l’air, remerciant la quadragénaire pour son compliment, ce fut un soupçon de douceur qui se déferla dans les veines de la brisée, comme si son sang s’évadait pour laisser place au bonheur. Même s’il ne durait qu’un temps, que la durée d’une croche dans la partition désastreuse de sa vie.
Ne tenait qu’à elle, désormais, de parsemer la musique de bonheur, et d’oublier le son strident de ses pensées, les cauchemars atroces de sa vie.
Chose pourtant impossible, avec la question de la jeune. Mais comment ne pas accéder à sa demande, son sourire d’ange pouvant probablement charmer le plus horrible des démons ? Elle lui raconta. Sans réellement rien dire. Mais elle laissa paraître indices et suppliques dans sa réponse. Indices sur sa vie, indices sur sa situation, indices sur ce qui lui arrivait, sur cette terreur qui s’insinuait en elle, sur cet abîme existant en son âme, sur ces abysses, profondeurs inexplorées de son esprit troublé, qui menaçaient à tout instant de la noyer. Suppliques cachées, camouflées en cette demande, en cette envie de sourire, encore et encore. Un clin d’œil pour assurer la compréhension, un mouvement pour lui montrer que c’était elle, que c’était elle qui parviendrait à la soigner de son mal, et à voir ses dents blanches se montrer plus souvent. Une pensée pour la reine déchue, son prénom trainé dans la boue tant de fois par son mari, alors qu’elle ressentait cette forte attraction l’attirer plus encore à Arya, lorsque cette dernière assurait que ce sourire la rendait heureuse. Heureuse de le faire réapparaitre, ou illusion camouflant une gêne entreprenante ? Nul ne pourrait le savoir, mais la Ziegler ne pourrait penser qu’à la première solution, n’envisageant même pas un seul instant que tout ne pourrait être qu’une mauvaise expérience pour une jeune femme telle qu’elle.
Et si…
Et si elle s’en voulait de laisser Quinn seule, et ne l’accompagnait que par pitié ?
Et si elle était embarrassée d’être vue parlant à une femme pouvant être sa mère ?
Et si elle n’aimait pas les femmes, et se pensait draguée ?
Et si…
Etait-elle draguée ? La question se posa en la brune au sourire retrouvé. Tentait-elle d’attirer Arya dans un lit, d’attirer ses lèvres sur les siennes ? C’était encore trop tôt, trop embrumé pour le dire, pour y répondre, pour le savoir. Parce qu’elle-même ne savait pas ce qu’elle ressentait pour la jeune femme. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle était la réponse à ses problèmes, et qu’il lui fallait l’avoir, la posséder, la garder tout contre elle, et ne jamais la laisser partir. Un besoin de la serrer, un besoin de lui parler, de la toucher… Un besoin de plus en plus puissant, un besoin qu’elle ne pourrait garder derrière les barreaux de son esprit bien longtemps. Mais elle ne voulait pas lui faire peur. Mais elle ne voulait pas la faire fuir. Pas avant qu’elle ne lui appartienne pour de bon. Et certainement pas dans un tel bar.

Cherchant à son tour à savoir ce que la jeune femme faisait dans cet établissement, en principe surtout fréquenté par la tranche d’âge de Quinn, plutôt que de la sienne, elle laissa naitre un nouveau sourire, presque un rire en l’entendant parler de profiter de la soirée. Laissez moi deviner… Semaine trop chargée ? Cours peut-être ? Examens ? Et un besoin de décompresser ? Une intrusion dans sa vie. Une intrusion dans ses pensées. Une intrusion pour la connaître, un peu plus. Pour savoir qui était réellement l’ange qui la sauverait. Qui était vraiment cette femme qu’elle aurait avec elle pour les années à venir. Et alors que cette dernière lui parlait d’un tutoiement adéquat à leur rencontre, Quinn ne put s’empêcher de réagir, une main rapprochée, sur le comptoir, mais à distance si peu grande, tant contrôler, de celle d’Arya. Avec plaisir… Ce serait dommage de rester formelle… Je n’ai pas envie que tu me considères comme une ainée… Elle se faisait douleur. Elle se faisait souffrance. Elle s’arrachait la tête, dans des pensées qui ne concernaient qu’elle, pour ne pas attraper subitement la main d’Arya, les lèvres de l’ange, et les cornes du démon. Elle ne savait pas. Elle ne savait pas encore qui elle était. Mais ange ou démon, mais bien ou mal, elle restait son but, son trésor, son envie.
Sienne.



@Arya Warren
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Dim 5 Mai - 18:34

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Elle se laisse aller avec la légèreté qui lui est propre. Celle qu’elle fait semblant de maîtriser mieux que personne. Celle qu’elle arbore avec le plus doux des sourires. Elle se laisse aller à faire connaissance avec cette femme, Quinn, sans savoir pourquoi, sans comprendre pourquoi ni à quoi cela va la mener. Une soirée. Ce n’est que pour une soirée et pourquoi ne pas en profiter. C’est ce qu’elle pense sans imaginer à quel point cette discussion a de l’importance, pour la brune. Sans imaginer à quel point sa présence compte. Elle comprend sans mal ses allusions qu’elle prend toutefois avec demi-mesure, Arya. Sans entrevoir à quel point tout ceci est bien réel. A quel point est-ce qu’elle lui redonne réellement un sourire perdu depuis bien longtemps, depuis bien des années. Et elle lui accorde son temps, elle lui accorde cette soirée, parce qu’elle en a envie. Parce qu’elle a envie de brûler. Parce qu’elle a envie de découvrir Quinn, de découvrir ce qu’elle recherche en sa présence, ce qu’elle espère en lui offrant un verre. La conversation s’établie naturellement dans une situation qui est pourtant tout sauf naturel. Peut-être qu’en venant dans ce genre d’endroit, elle ne pouvait s’attendre qu’à cela, Arya. Cependant, elle n’a pas imaginé une seule seconde en passant la porte du bar que sa soirée prendrait cette tournure. Surtout pas avec une femme. Elle l’écoute alors émettre toutes hypothèses concernant sa venue ici ce soir, concernant son envie de profiter de cette soirée, son besoin pressant de craquer quelques allumettes, d’allumer tous les deux sur son passage. Acquiesçant d’un signe de tête, elle reprend la parole en maintenant sur ses lèvres son éternel sourire, un brin charmeur, un brin taquin. - C’est un peu tout ça à la fois, oui. Mais elle ne lui dit pas à quel point tout est beaucoup plus profond. A quel point elle ressent le besoin de se détruire. De se faire mal. A quel point elle enchaîne les conneries comme si elle espérait que quelque chose change. Elle ne lui montre pas celle qu’elle est réellement. Celle qu’elle est derrière les apparences. Derrière le masque. Celle qu’elle s’évertue à cacher à tous. - Je suis étudiante en médecine, c’est une formation assez stressante. Affirme-t-elle en riant, la laissant accéder à une partie de sa vie. Sans le réaliser, Arya lui ouvre une porte. Elle parle d’elle. De sa vie. Elle n’en reste pas à une discussion banale, à un verre offert sans profondeur, elle va plus loin. Plus loin. Et elle n’imagine pas à quel point cela est dangereux. C’est de cette même façon qu’elle lui propose de la tutoyer, d’abandonner le formel dans un lieu qui ne l’est pas. Une proposition que Quinn accepte, vraisemblablement avec plaisir. Mais à l’écoute de ses mots, Arya ne peut s’empêcher de se poser une question. Quel âge a-t-elle ? En entendant le mot « ainée », elle ne parvient plus à ne pas y songer. Ses yeux verts scrutent le visage de la belle, à la recherche d’un quelconque indice. Ce dont elle est certaine, c’est que l’inconnue est plus âgée que Cassey, sa mère. - Je vais tâcher de ne pas le faire. Sourire malicieux de nouveau, elle ne pose pas la question. Elle ne le lui demande pas. Après tout, quel intérêt ? Elle lui donnera son âge si elle le souhaite. Arya ne lui donne pas le sien non plus, bien qu’il paraisse évident qu’un bon nombre d’années les séparent l’une de l’autre. En réalité, elle est beaucoup plus absorbée par la main qu’elle sent approcher sur le comptoir. La main de Quinn, maintenant toute proche de la sienne. Main différente de la sienne, plus abîmée, peut-être marquée par les années, peut-être par autre chose. Main qui semble avoir besoin d’un contact imminent. Pourtant, elle ne bouge pas, Arya, mais elle la laisse s’approcher comme elle le souhaite. Intriguée par son attitude, par son comportement. Si elle veut la toucher, qu’elle le fasse. Qu’elle le fasse, au risque de se brûler, elle aussi. - Alors… Pourquoi ce verre ? Elle s’y risque. Elle se risque à lui demander pourquoi est-ce qu’elle lui a offert ce verre ce soir. Sa voix est douce, et son regard transperce le sien, à la recherche d’une petite étincelle pouvant l’aider à comprendre. Elle n’imagine pas une seconde à quel point la réponse, la vraie, pourrait l’effrayer.
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Message Sujet: Re: Just stop your crying. (quinn)   Just stop your crying. (quinn) Empty Lun 6 Mai - 3:40

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Tout vrillait, tout dévrillait, tout se tordait autour d’elle. Des yeux qui ne comprenaient plus ce qu’il se passait, des larmes qui s’évadaient, encore et encore, alors qu’il la frappait. Coups sur coups, envie pressante, il n’avait pas à quémander, il était maître des lieux, elle n’était que putain ayant bague au doigt. Et quand il la voulait, il l’écrasait, il la cassait, toujours un peu plus. Un peu plus encore. Sa main, abîmée, c’était celle qu’elle utilisait pour se protéger, un peu tout du moins, de ses acharnements à lui. Sa main, qui était différente, comme si les épreuves du temps et de l’âme l’avait traversée… mais elle n’était rien. Rien face au corps, à la peau de la brune, aussi abîmée, aussi détruite, marquée de bleus, marquée de coups, marquée du mal qu’il lui faisait constamment. Cet homme qui la gardait prisonnière. Cet homme dont l’alliance était cachée, ne voulant pas l’amener ici, avec ce qu’elle voyait comme son ange gardien. Il n’y avait pas pire endroit pour le porter, il n’y avait pas pire endroit pour penser à lui. Alors c’était à elle qu’elle pensait. Yeux dans les yeux, sourires sur sourires, l’impression de revivre, et l’incapacité à admettre l’étrangeté de la situation. Elle comprenait que la belle était étudiante en médecine, un choix de carrière bien difficile, qu’elle se devait d’applaudir. Wow, tu es bien courageuse. Ce sont de longues et éprouvantes études, oui… tu veux devenir medecin ? chirurgien ? spécialiste ? Elle s’informait. Elle demandait. Elle se demandait. Elle se posait les questions adéquates. Elle voulait la connaître, elle voulait la posséder, elle voulait pouvoir la lire. Savoir ce qu’elle avait dans la tête. Savoir ce qu’elle avait dans le corps. Savoir ce qu’elle pensait d’elle. Surtout cela. Parce que Quinn avait besoin qu’elle l’aime. Ce n’était pas juste de l’avoir, qui la faisait rêver, mais bel et bien de la sentir la serrer, de la sentir l’embrasser, de la sentir rester près d’elle. Un mélange d’émotions qui ne pourraient que lui faire plaisir, et sa main qui se rapprochait sans cesse, ne sachant pas exactement comment procéder.
Ne sachant pas comment ne pas lui faire peur.

Et une question. Une question à laquelle elle ne pouvait que s’attendre, une demande concernant la raison de ce cocktail offert. Un sourire sur ses lippes, qui s’effaçait doucement, ne sachant comment aborder le sujet, ne pouvant décemment pas lui crier qu’elle ses pensées, ses rêves secrets.
Une expression inconnue, pour une phrase inconnue. Un test, un essai, elle n’avait jamais pu prédire avec exactitude ce qu’elle répondrait, puisqu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre à la connaître avant de l’embarquer dans ses rêves, éveillés ou non. Une envie… Un besoin… Je… j’étais hypnotisée. Les mots ont dépassé ma pensée, et tu as accepté. Elle en disait peut-être trop. Un besoin, elle n’avait pas besoin de savoir. Un besoin, elle allait trouver cela effrayant. Il lui fallait à tout prix se rattraper. Mais comment ? Comment, alors que la seule relation de sa vie était avec un bourreau au cœur d’acier ? Comment savoir ce qui était acceptable, ce qui ne l’était pas. Comment réussir du premier coup, lorsqu’elle n’avait jamais essayé de se rapprocher de personne d’autre auparavant, perdue dans ses déboires, perdue dans ses larmes.
Un questionnement auquel elle ne pouvait répondre, et pourtant, un instinct lui dictait un mouvement. Probablement la pire manœuvre, le tintement d’une pièce imaginaire résonnant dans son esprit. Soit elle appréciait, soit elle détestait. Que sa main bouge. Parce que la brune n’avait pu résister. Un dilemme trop grand pour son esprit, un combat perdu d’avance, quand on savait à quel point Arya l’attirait. Sa main partant pour celle de la jeune femme, elle acceptait de se brûler pour sentir son toucher. Elle acceptait de se maudire pour la sentir. Je ne sais pas l’expliquer. Une tentative de sourire, et un espoir que tout se passe bien. Je ne peux pas résister. Trop. Elle en disait trop, incapable de s’arrêter. Un soupçon de son malheur, donné à Arya, alors qu’elle lâchait la main, et s’excusait. Pardon, je… je n’aurais pas dû… tu ne comprendrais pas.
Elle était d’un self-control étonnant, complètement perturbant. Par instants, elle semblait totalement s’abandonner à ses pulsions, par moments, elle semblait se réfréner pour paraître normale, si ce mot lui était connu, si sa définition lui faisait écho. Je ne veux pas gâcher ta soirée… Une tristesse, une déception. Il ne s’agissait que d’un pari, dans son esprit. Elle savait qu’elle ne pourrait pas la gagner avec des mots, elle savait qu’elle ne pourrait pas la gagner avec des actions. Il lui fallait se rétracter, en espérant de tout cœur qu’elle la rattrape.
En espérant du plus profond de son cœur qu’Arya tende la main, et la rappelle.

Et une envie. Envie soudaine. Incontrôlable. Un murmure. Enfuis toi avec moi… Un soupir. Partons d’ici. Une demande qu’elle ne se faisait qu’à elle-même, une demande qu’elle ne faisait que pour elle. Une interrogation qu’elle ne comprenait pas. Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle était incapable de mettre les mots sur ses mouvements, sur ses répliques. Elle ne comprenait pas comment lutter contre les pulsions. Elle ne savait que passer du chaud au froid, du blanc au noir, en oubliant comment trouver un équilibre.
C’était ça, dans le fond.
Elle avait besoin d’un équilibre, pour ne pas sombrer.
Arya était son équilibre. Ou l’actrice de son déclin.
Sa salvatrice. Ou sa condamnatrice.



@Arya Warren
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