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 It feels like there's oceans. (lobo)

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Message Sujet: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Jeu 18 Avr - 0:02


☆ ☆ ☆
{ it feels like there's oceans }
crédit/ tumblr ☆ w/@lobo mcgrath

Elle sirote son cocktail, assise à une table du Nebula, le night-club des McGrath. Ici, elle n’est personne d’autre que Sisi, prostituée. Aucune couverture. Aucun faux-semblant. Elle laisse Silvia derrière elle. Son esprit est embrumé, comme si sa vie entière avait disparu. Comme si elle était née ici, chez les McGrath. L’Italie, Rome, l’aristocratie, ce ne sont plus que de vieux souvenirs. De vieux souvenirs volés à une autre. Une autre personne dans une autre galaxie. Il lui arrive pourtant de penser, parfois, à ce que sa mère penserait d’elle en la voyant. A ce que son père penserait d’elle en la voyant. Une pute. Ce sont les derniers mots qu’ils ont eus pour elle, juste avant de la mettre dehors, un an plus tôt. Oh, papa, maman, vous ne saviez pas à quel point vous aviez raison. Elle a voulu vivre, Silvia. Elle a voulu être libre. Se sentir puissante. La passion, le danger. Elle a accepté de repousser ses limites, de brader son corps et sa fierté, pour quoi ? Survivre. Survivre ou devenir celle qu’au fond, elle a toujours été ? La petite fille protégée à laisser place à la déesse de l’enfer, celle qui s’éteint peu à peu, celle qui meurt à petit feu. Elle l’attend. Elle attend le damné qui viendra la chercher ce soir, un habitué, un client. Elle attend ici, parce qu’elle a beaucoup de mal à rester chez elle lorsqu’elle a un rendez-vous. Elle ne veut pas, elle ne peut pas, pas alors qu’il y a Thelma. Pas alors qu’elle vit avec elle, son ange, celle qui ignore tout de sa vraie nature, de son vrai métier. Alors elle est là, elle attend, elle erre. Jusqu’à ce qu’une voix l’interpelle. Une voix beaucoup trop familière, une voix ancrée dans son esprit. - Lobo. Un sourire s’immisce sur son visage alors qu’elle termine son verre. Lobo, c’est le bras droit du patron. Lobo, c’est celui qui la contrôle. Il est celui qui la gère, elle et les autres. Mais il n’est pas pareil avec elle qu’avec les autres, non. Depuis qu’elle est entrée chez les McGrath, il y a neuf mois, il n’a fait lui offrir une douceur insoupçonnée. Quelque chose d’étrange, qu’apprécie pour Silvia. Plus encore, elle en a besoin. Mais depuis des semaines, il a presque disparu de la situation. Plus de messages, plus d’appels, elle ne l’a pas vu au Club, ni ailleurs. - Ça fait longtemps. Cela fait longtemps que tu ne te préoccupes plus de moi, Lobo. Mais elle n’est rien pour lui, Silvia. Elle n’est qu’une prostituée, tout en bas de la montagne de trafics sur laquelle il règne.  
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Jeu 18 Avr - 19:35


☆ ☆ ☆
{ it feels like there's oceans }
crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

Le loup se faufile dans la horde, il se glisse parmi les brebis qu’il nourrit ce soir d’éthanol et de farine. Tapes sur quelques épaules, il se permet même certains sourires charmeurs. Grand ballet dont il est le chef d'orchestre. Incandescence de la nuit dont il se délecte, grands sourires et petites conversations. Il a retrouvé des visages familiers sitôt qu'il est arrivé dans le club. On l'appelle, on le sollicite, danse parfaitement orchestrée et répétée des jours durant, pour faire toujours un peu plus semblant. Sauf que ça ne va pas Lobo, t'as les boulons qui sautent, et personne ne le voit. Car sous le linceul de vérité, tout est mort. Pas une âme qui vive, juste le grand néant. Parait que la prison ça change. Oui, ça t'as marqué, mais c'est pas ça qui t'as fait vrillé. Il se souvient Lobo, Nyx cette salope, lui rappelle toute les nuits. 'Chéri, t'es un putain de tueur'. Visages tous familiers, ou presque. Il glisse entre la foule, ne s'arrête plus, même d'un regard. Missionné, en quête d'une énième princesse, l'outil nécessaire pour une longue pérennité au sein du business. Et il la voit. Petite douceur, assise, au niveau du bar. Dans la tête, l'absolu des grandes certitudes. Instant de calme dans le tumulte déchaîné, celui qui n'a lieu que dans la caboche, celui qui n'est vu que par les deux yeux - celui bizarrement vert et celui qui ne se voit pas, irréalité éternellement concrète. Juste de quoi lui rappeler qu'il doit d'abord s’approcher et lire le chapitre Sissi, avant de l'appeler. Avant d'énoncer le nom, puisque leurs yeux déjà se sont trouvés. Puisque leurs yeux ne se lâchent pas, même après ça. « Silvia. » Son sourire en dit long, parce qu'il n'y a que lui qui l'appelle comme ça ici, tu le sais sale con. « Lobo. » Elle ne rompt pas ce qui est connexion plus que contact, Sissi, alors qu'elle fend la mer déchaînée. À peine s'il entend les exclamations et les brava surpris dans la foule, comme si elle étendait le pouvoir d’une étrange attraction aussi aux ‘bruits’ de ce monde ci, de cette réalité que le loup se doit de toujours maîtriser. « Ça fait longtemps. » Ça sonne presque comme un reproche, auquel il ne répond pas. Son silence se répand dans l'éther, confidence dont même lui n'a pas vraiment conscience. Ça se partage, sans savoir vraiment ce qui l'est. Un moment, des doutes, des certitudes. Un mélange de tout ça et rien de ça, tout à la fois. Instant commun dans le mouvement perpétuel de l'univers. « Le boulot. », elle s’appelle Héra, déesse pour laquelle il a donné en sacrifice un de ses reins. Il s'installe à côté d'elle, deux coups sur le bar et on lui sert sa boisson fétiche. Whisky sec. Signe inhérent d'un rang que lui seul porte : McGrath. « Ça va ? Paraît que tu commences à bien te débrouiller. » Il la regarde du coin de l’œil, le nectar aux bords des lèvres. Il jauge la poupée blonde. Sissi, t'es fâchée ?
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Dim 21 Avr - 16:13


☆ ☆ ☆
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Tout aurait été différent, sans lui. Tout aurait été beaucoup plus compliqué, sans lui. Elle le sait, Sisi. Elle sait que Lobo a grandement facilité sa vie ici. Sans lui, elle serait certainement beaucoup plus mal traitée que cela. Elle est arrivée ici, comme une fleur devenue fleur fanée. Elle s’est plongée dans les bas fond du Queens, elle a cherché une échappatoire pour survivre. Elle est tombée de son trône, bien trop violemment, Sisi. Elle est passée de ce que certains considèrent être le plus beau des mondes à une vie de crasse, d’autodestruction, une vie de misère. Et le plus dingue, c’est que cette vie, elle semble lui convenir. Elle souffre, Sisi. Elle souffre, mais elle se sent libre. Plus libre qu’elle ne l’a jamais été. Lobo, il lui a permis de se sentir un peu plus en sécurité dans un environnement tout sauf sécurisant. C’est certainement pour cette raison qu’elle est autant accrochée à lui, aujourd’hui. Il est important pour elle. Mais elle ne saurait dire ce qu’il est à ses yeux. Ce qu’il est dans sa vie. Elle ne saurait le dire parce que tout est tellement inégal. Un temps, ils se voient tous les jours, tous les soirs. Un autre, il disparaît de la circulation durant des jours et des jours. Et elle lui sourit, parce que le voir provoque immédiatement sourire, mais ce n’est pas pour autant qu’elle oublie son absence. Qu’elle oublie qu’il l’a laissé pendant des semaines. Seule. Seule dans ce monde de requin.  Elle se contente de froncer légèrement les sourcils lorsqu’elle entend son excuse, le boulot. Mais Lobo, t’en as toujours du boulot, et moi alors ? Je suis quoi pour toi ? Elle ne dit rien. Elle se tait. Et ce n’est que lorsqu’il lui demande si elle va bien, accompagnant sa question de cette réflexion, qu’elle se décide à répondre. - Tu le saurais, si tu avais été là. Elle termine son verre, Sisi, se retournant entièrement vers lui pour pouvoir le contempler dans son entièreté. Est-ce qu’elle va bien ? Elle va bien comme elle peut aller, avec la vie qu’elle mène. Tentant de maintenir la tête hors de l’eau. Tentant de se raccrocher au peu de mains tendus qu’elle trouve. - Et toi ? Comment tu vas ? Qu’elle lui demande tout de même. Intriguée de le voir revenir comme une fleur. Intriguée de le voir revenir vers elle comme si rien n’avait changé, comme si son absence ne lui avait rien coûté. Il a choisi seul de vouloir prendre soin d’elle, et maintenant, il n’est vraisemblablement plus en mesure de l’assumer.  
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Lun 22 Avr - 10:10


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« Tu le saurais, si tu avais été là. » Y a quoi Sissi ? Qu'est-ce que tu veux que je ne te donne pas déjà ? La guerre est en marche, ravage jusqu’aux derniers rivages de sa conscience écorchée, de sa raison éclatée contre le plafond de rage qui s’est soudain abattu sur son âme. Un reproche ; déplacé mais tellement légitime. Quelques regards sur le faciès de la poupée. Le silence. Puis l’étau qui se referme sur sa trachée ; il étouffe, Lobo. S’asphyxie sur les rafales soudaines d’une fureur irraisonnée. Il inspire, plusieurs fois, mais oublie de respirer. Colère qui se dirige autant sur elle que sur lui. « Et toi ? Comment tu vas ? » « Ça va, mais ... » Ce mais. L’objection qui s’immisce alors que la course effrénée de l’endocarde vient tout juste de ralentir. La fluctuation est brutale et ses muscles se crispent. Oui. Mais. Mais les courbes de son corps. Mais le goût de sa peau qu'il s'imagine. Mais son parfum. Mais le son de sa voix (douce, rancunière, incertaine). Mais l’angon de ses yeux qui crèvent les siens. Chacun de ses nerfs est emprunt de cette synesthésie lancinante. Le surplus funeste de sensations. Et il le réclame, ce crève-cœur, le désire comme jamais. Mais il ne peut pas faire ça. Il ne touche pas ses filles Lobo, pourtant, il ne la laissera pas s’échapper comme ça. Pas avant que les fers n’aient laissé leur marque dans sa chair.
Dix mille degrés sur sa peau.
Dix mille degrés pour faire fondre ses ailes de cire.
Putain de salaud.
« T'es fâchée. » Manque. Le mot s’impose à son esprit, irrévérencieux et inélégant. La notion elle-même est vague, floue, incompréhensible ; comme un concept tiré d’un rêve, un concept qui n’a aucune prise avec la réalité et qui ne peut en avoir, car dans une fondamentale inadéquation avec l’ordre naturel des choses. Et pourtant, la vérité se délie bien sous ses yeux. Ineffable et invraisemblable, complètement étrangère à toutes ses convictions. Crispé. Incertain. La situation est absurde. La lucidité qui tente désespérément de s’accrocher à son esprit lacéré, la sagacité suffocante qui lui fait se poser les bonnes questions. Et toi, elle t'as manqué Lobo ? Oui. Inconcevable, mais les faits sont là, exhibés aux yeux du monde (et donc, nécessairement, aux siens aussi). Qu’est-ce que ça peut lui foutre ? Ils ne sont rien. Elle n’est rien. Elle n’a jamais rien été, d’ailleurs. Un outil. Un objet. Une poupée. Une enfant qui s’est estompée dans le bruit soudain de l’éclatement de son cœur. L’impression désagréable d’incomplétude qui lui a silencieusement rongé l’âme pendant plusieurs semaines. Puis la sainte amnésie émotionnelle. L’instabilité de ses émotions a remplacé son image par celle d’une autre. La règle du jeu. De son jeu. Il n’a rien ressenti alors. Pourquoi devrait-il ressentir maintenant ? « Écoute, j'peux pas toujours être dispo pour princesse Sisi. » Sisi, comme une barrière alors qu'il ne l'appelle jamais comme ça d'ordinaire. De nouveau, il la regarde. Et il devrait lui dire pardon, qu'il a été un peu con (vingt-huit ans, Lobo), oui, qu'il va se faire pardonner (et tu laisses encore la calomnie) maintenant ou même plus tard (pourrir ton cœur et celui des autres) ou même jamais (ad nauseam). Mais non. Il ne sera pas un homme bon. 
Pas durant le cours de cette vie. 
And don’t be late.
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Mer 24 Avr - 18:19


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Quelque chose déraille. Quelque chose déraille dans la jolie petite tête de Lobo. Son Lobo, qui n’est pourtant plus vraiment sien. Quelque chose déraille, parce qu’après tout, il n’est pas habitué à cela, Lobo. Il n’est pas habitué à ce qu’on lui reproche quoi que ce soit. Il fait ce qu’il veut, où il veut, lui. Il ne doit rien à personne. Il est le maître de sa propre vie. Et elle ? Elle, elle est quoi ? Une pute. Une fille qu’il vend. Parce que c’est ce qu’il fait. Alors pourquoi perdre du temps à se justifier auprès d’elle, hein ? Mais dans ce cas, fallait pas tant donner, Lobo. Il ne fallait pas la traiter différemment, la traiter comme quelqu’un qui a de l’importance, si ce n’est pas le cas. Et sa respiration se coupe, l’espace d’une seconde, deux secondes, lorsqu’il remarque qu’elle est fâchée. Bien sûr qu’elle l’est, elle a juste parfaitement conscience qu’elle n’en a pas le droit. Et elle sent, Sisi, elle sent cette petite chose commencer à prendre son cœur en otage. Elle ne répond pas, elle ne répond pas parce qu’elle sent cette pointe, cette brûlure. Parce qu’elle est contrariée, Sisi. Elle se demande où il était, avec qui il était, lorsqu’elle elle enchaînait les clients. Lorsqu’elle passait dans le lit d’hommes dont elle se fout. Lorsqu’elle passait dans les bras d’hommes qui ne comptent pas, alors que lui, lui le seul qui lui importe, il n’était pas là. Cette pensée traverse son esprit un bref instant, parce qu’elle revient rapidement à la réalité en entendant cette dernière phrase. Cette phrase qui la dégoûte autant qu’elle l’enrage. - Et bien quand tu voudras la retrouver, elle ne sera plus là, « Princesse Sisi ». Dramatique ? Peut-être un peu trop. Mais il la cherche, Lobo. Elle le sent bien. Et Princesse, cela fait bien longtemps qu’elle ne l’est plus. Elle ne se souvient même plus l’avoir été, en réalité. Bien trop habituée à baigner dans la crasse. Bien trop habituée à nager dans l’angoisse. Elle n’est plus, la princesse. Elle n’est plus, Silvia. Et lui, au fond, il ne l’a jamais connu. Passant une main dans ses boucles blondes, elle détourne le regard, pour la première fois. Elle casse cet échange, cette fusion, parce que cela devient insoutenable. Elle n’aime pas ce qu’elle ressent, et au fond elle en a besoin. Elle n’aime pas ce qu’elle ressent, mais cela ne s’arrête pas. - Tu m’saoule. Je voulais te voir, tu n’étais pas là. Je suis ravie de constater que t’en as rien à faire. Elle n’a pas l’impression de trop lui en demander, pourtant. Un simple « tu m’as manqué » aurait suffi. Mais visiblement, il n’en est pas capable, il préfère jouer la carte de la fierté, alors qu’il n’y a qu’a le regardé pour voir qu’il bouillonne. Et puis, ce qui l’agace le plus, ce silence radio. C’est qu’il n’ait rien dit. Pas un message. Pas un appel. Non. Il s’est juste volatilisé. Et maintenant il est là. Mais mon beau, t’es peut-être le prince ici, mais moi j’ai plus rien à perdre, cela ne sera pas facile. 
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Mer 24 Avr - 23:07


☆ ☆ ☆
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Les émotions s’incrustent et s’installent.
Des trésors maculés sous l’extrême onction de la colère.
La rancœur qui devient vice et creuse les viscères. La bile coincée au fond de la gorge. L’acidité piquant en plein cœur. « Et bien quand tu voudras la retrouver, elle ne sera plus là, 'Princesse Sisi'. » C'est la première fois qu'elle ose se plaindre, qu'elle ose lui répondre. Ça pulse dans le sang. La rage de bouillonner, d’écumer, de bourdonner contre ses tympans ; à l’image d’un océan qui gronde, une mer qui menace de se déchaîner sauvagement à tout moment. Il n’est rien face aux échos titanesques et primitifs de sa fureur, le loup. Et le pire, c'est qu'elle continue. « Tu m’saoule. Je voulais te voir, tu n’étais pas là. Je suis ravie de constater que t’en as rien à faire. » Un instant. Il a perdu ses mots. Ne les a jamais vraiment trouvé au fond, pas avec elle. Que doit-il dire, maintenant ? Il n’a aucune raison, aucune justification. Il ressent tant de choses que le surplus se mue pernicieusement en une sensation de mort imminente ; mais il n’a pas le droit de ressentir tout ça. L’état d’âme ligoté. Il ne peut exploser que dans le cadre d’une nécessaire mauvaise foi. Alors il s’y résout, se livre à ce qu’il déteste le plus au monde ; l’émotion qui ne rime à rien, la déraison des passions, la vacuité de l’effervescence de l’être. Le cœur qui s’acharne contre rien. « Regarde-moi. » Cet air dominant, toujours. Regarde-moi pour que j'te bouffe le cœur et l'âme. « Et tu vas aller où Sisi, hein ? Tu ne peux pas t'enfuir. » T'es à moi que tu le veuilles ou pas. Il crache les mots plus qu’il ne les prononce. Enfin, il délie les bras qui étaient, jusque là, croisés sur le bar. Son index et son pouce viennent attraper le menton de la sirène, alors qu’il se penche vers elle ; la colère enragé qui co-articule ses paroles, et son regard surine le sien. L’acrimonie. « T'as cru qu'en sifflant je viendrai en courant ? » Fêlure de la voix quand la fierté domine. Bûcher où il vend son âme au diable. Bûcher où il toise de ses yeux verts. Il s’amuse, Lobo. Des émotions qui cognent contre la poupée de chiffon. De cette colère profanée sous l’ovale d’une possessivité déraisonné. Ils n’étaient rien après tout l’un pour l’autre. Ils ne sont rien. Un étalage macabre. Une vitrine mal décorée avec les derniers soupçons pour fragiliser l’écorce. C'est ironique tout ça, Lobo, tu peux te taper tout New York sauf elle. « Tu me fais quoi là ? » Exit les politesses, les tournures syntaxiques pompeuses, le vocabulaire condescendant. Il ne se bat plus avec des mots, Lobo ; le palpitant comme seule arme, ce cœur même qui lui brise les côtes à chaque battement depuis tout à l’heure. Pourquoi a-t-il mal ? Comment ose-t-elle ? Et les questions s’enchaînent. Mais elles sont rhétoriques. Il n’y apporte pas de réponse. Demeure dans cette incompréhension de sa propre situation ; et la rage monte. De nouveau. Les yeux qui lancent des éclairs et s’il pouvait la tuer d’un regard — il ne l’achèverait pas. Il lui scarifierait les yeux, la bouche, l’épiderme. S’il doit souffrir, alors, elle aussi ; c’est bien trop simple, de mourir. Dis-le, dis-le que je t'ai manqué et je ne donnerais plus cher de ma peau.
La passion au milieu des ruines.
La passion qui porte son prénom.
Silvia.
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Jeu 25 Avr - 13:56


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Elle est en colère. Elle est en colère et c'est une colère qu'elle ne comprend pas. Une colère qu'elle n'avait pas prévu. En réalité, cette colère, elle s'est déclenchée en croisant son regard, ce soir. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'elle a mal ? Pourquoi est-ce qu'elle sent son cœur tambouriner dans sa cage thoracique ? Parce qu'il lui a manqué. Il t'a manqué, Sisi. Il t'a manqué, ce sale con. Et elle ? Est-ce qu'elle lui a manqué ? Ou bien est-ce qu'il perd son temps inutilement ? Elle lui a manqué. Il perd son calme. Il se retrouve démuni, face à une Sisi qui lui répond. Une Sisi qui ne se laisse pas faire, plus faire. Elle est moins docile qu'elle ne l'était lorsqu'elle est arrivée. Elle est moins docile, parce que Lobo, lui, il compte maintenant. Il compte de plus en plus. Et elle aurait aimé, elle aurait aimé pouvoir effacer ce sentiment. Pouvoir effacer cette chose atroce qu'elle ressent lorsqu'il se trouve près d'elle. Cette chose encore plus horrible qu'elle ressent lorsqu'il est loin. Elle a besoin de lui, Sisi. Elle a désespérément besoin de lui. Et il le sait. II en a parfaitement conscience. C'est d'ailleurs ce qui agace Silvia au plus haut point, lorsqu'elle entend ses paroles. - Je ne peux pas m'enfuir, cela ne signifie pas que je suis là pour toi. Et elle le laisse pourtant attraper son menton. Sa main brûle sa peau. Et elle aime ça. Elle aime ça. Ils ne font que se provoquer mutuellement et elle ne rompt pas ce contact entre eux. Si tu réagis comme ça, c'est parce que tu tiens à moi, Lobo. Perdus, l'un comme l'autre dans ce petit jeu qu'ils ne maîtrisent plus. Dans ces sentiments qu'ils ne contrôlent plus. Sentiments. Le mot interdit. Le mot que Sisi a banni de sa vie. Elle échappe un faible rire. Rire ironique, à sa question. Prête à rétorquer. - Et toi ? T'as cru que j'allais t'attendre comme un chien ? C'est pourtant ça, sa condition. C'est ça, une prostituée, non ? Mais est-ce que c'est réellement ce qu'elle est, aux yeux de Lobo ? Est-ce que c'est ce qu'elle est pour lui ? Non. Il n'est pas comme ça avec les autres. Il n'y a qu'elle. Qu'elle qui soit différente. Comme il est le seul à être différent, pour elle. Alors elle se lève finalement, se plaçant juste en face de lui. Le regardant dans les yeux. Des yeux brûlants. Elle reprend alors la parole, d'une voix plus douce, s'approchant encore de Lobo. - Je te dis ce que je pense. Ça ne te plaît pas ? Elle pose alors ses mains contre le torse de Lobo, baissant les yeux vers ce dernier, l'espace d'un court instant. Puis elle le regarde de nouveau, mais ses mains ne bougent pas. C'est intense, ce qu'elle ressent. C'est intense et elle ne devrait pas.  
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Ven 26 Avr - 18:45


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L’esprit trop encombré pour penser à étouffer sa désinvolture. L’irrévérence de sa voix qui lanterne, l’inélégance de ses mots dénués de toute conviction. Les nerfs qui lâches, le tumulte qui s’élève ; la vacuité mentale, une voie rapide vers les billevesées colériques, après tout. Ces derniers temps, tout est devenu prétexte à l’affairement de son esprit ; les jugements présomptueux. Les cigarettes pour s’ankyloser l’âme, et les fantasmagories décousues qui tendent à imaginer des moyens plus efficaces de s’engourdir le cœur. Parce que l’introspection est devenue fatigante, angoissante ; et plus que tout, l’introspection est devenue insistante. À la moindre errance de l’âme, le retour sur soi s’impose, impérial et despotique. Et les spectres se réveillent, plus sombres et plus préoccupants qu’ils ne l’ont jamais été.
Les échos de voix qu’il préférerait ne pas entendre.
De sons qui lui crèvent les tympans à chaque fois.
Puis y a cet ectoplasme alléchant, peut-être plus incisif que les autres. Silvia. Bordel, qu’est-ce que t’as de plus ? « Je ne peux pas m'enfuir, cela ne signifie pas que je suis là pour toi. » Le flux vocal qui se suspend soudainement. Éclair de raison qui l’électrocute momentanément. Il se détourne, et son regard s’égare entre les bouteilles exposées du bar, et les gens qui y travaillent. Ça se bouscule, ça trébuche dans le propylée de son âme. Le bégaiement incessant de l’entendement qui bute contre les reproches de Silvia. Elle n’est pas dans le tort, il le sait, ça le tue. « Et toi ? T'as cru que j'allais t'attendre comme un chien ? » Les calomnies qu’elle lui colle à la peau du bout des lèvres ; et lui ne sait pas quoi répondre. Il a beau savoir manier les mots comme un cimeterre, elle a cette logique constante et inébranlable qui lui échappe totalement. Elle est terre-à-terre tandis que lui, perd pied au moindre sirocco. En cela, elle le surplombe. Elle le surplombe,
Et ça le torture.
« Je te dis ce que je pense. Ça ne te plaît pas ? » Il trouve appuie sur le dossier de son siège, alors que ses mains graciles se posent sur lui. Ça brûle. Ça éveil quelque chose en lui. Avoues Lobo, t’as envie d’elle. Ses doigts qui se crispent et se blanchissent contre la matière raide. Les mots peinent à s’organiser sur sa langue, les balbutiements comme prémisses d’un laïus halluciné. Il n’a pas l’habitude Lobo, il n’a pas l’habitude qu’une de ses putes lui disent ‘merde’. « J’impose, et tu disposes, non ? »
Trop fier pour reconnaître son tort.
Trop fier pour admettre ses failles.
Trop fier pour baisser le regard.
« T’es bizarre comme fille Sisi, j’suis quand même le mec qui te prédit avec qui tu vas baiser la nuit, et t’es là devant moi à pleurnicher parce que j’suis pas là pour toi. » Il a l’impression d’être tellement faible, en réalité. Alors il comble comme il peut pour maintenir l’illusion, bien qu’il sache livrer une guerre vaine. Son cœur ne bat qu’à travers le mal qu’il peut lui faire. « T’as des neurones jetables ? T’espérer quoi ? Qu’on couche ensemble peut-être ? » Ses pupilles qui se plantent dans les siennes, qui s’en délogent plus. C’est une bataille à mort. Et s’il doit sortir à mains nues son cœur de sa poitrine pour y souligner chaque irrégularité, chaque mauvaise intention et chaque non-dit pudibond ; alors soit. « T’es baisable, je l’admets … Pour une pute. » Je ne suis pas le seul, Silvia. Je ne suis pas le seul pour qui cette relation représente une épée de Damoclès, un couteau sous la jugulaire, un flingue sur la tempe. On est deux dans ce merdier. Tu le sais.
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Message Sujet: Re: It feels like there's oceans. (lobo)   It feels like there's oceans. (lobo) Empty Sam 27 Avr - 16:13


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Ses mains glissent contre son torse, provoquant une foule d’émotions venant envahir son cœur. Il y a quelque chose. Il y a quelque chose de différent, ce soir. Parce qu’elle est en colère et malgré cela, elle ne peut s’empêcher de rester près de lui. De maintenir ce contact, de subir l’alchimie fluide qui règne entre eux lorsque leurs regards se croisent. Et il aime cela, Lobo. Il aime la sentir, lui aussi. Elle peut le lire dans ses yeux, elle peut le voir lorsqu’il cherche ses mots. Pourtant, lorsqu’il les trouve enfin, c’est une douche froide. Un véritable coup de massue qui s’abat sur elle. Soudainement confrontée à la réalité. Confrontée à l’évidence. Oui, elle n’est qu’une pute, et lui le sale type qui gère tout ce business.  Alors elle ne devrait pas. Elle ne devrait pas s’attacher à lui. Elle ne devrait pas entretenir une quelconque relation avec lui. Elle ne devrait pas le voir, hors du Club. Elle ne devrait pas tenir à lui, voilà tout. Parce qu’il est celui qui la prostitue tous les soirs. Il est celui qui la vend, sans aucun scrupule. Mais bon sang, Sisi, qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Pourquoi tu aimes ça ? Pourquoi est-ce que ça te plait, hein ? Tes parents avaient raison. T’es sale. Terriblement sale. Et Lobo, c’est de cette façon qu’il la voit, lui aussi. Comme une pauvre fille. Une pauvre fille identique aux autres. Elle retire immédiatement ses mains de lui, elle est blessée. Qu’elle le veuille ou non, elle est blessée. Il tape à l’endroit qui fait mal, l’endroit précis, et il le sait. Elle se recule et son regard de poupée se transforme en un regard empli de dégout. Il la dégoute, là, tout de suite. Il est loin, son Lobo. Celui qu’elle affectionne, malgré tout. Celui qui compte, malgré tout. Même lorsqu’il disparaît. Mais c’est différent. C’est différent, disparaître quelques jours, et la traiter comme une merdre. Et il a raison, jamais elle ne devrait se comporter de cette façon avec lui. - Coucher avec toi ? Tu penses que je veux coucher avec toi ? T’es complètement à côté de la plaque ! Elle ne fait que ça, Sisi. Elle ne fait que coucher, tous les soirs, avec des hommes qui ne sont rien à ses yeux. Celui qui sera différent, ce sera celui avec qui elle ne couchera pas. Mais ce ne sera pas Lobo. Ce ne sera pas lui, il ne le mérite pas. Ses paroles résonnent encore et encore dans sa tête. Baisable. Pute. C’est vraiment ce qu’il pense d’elle. - Pauvre con ! Secouant sa petite tête blonde, c’est la rage qui prend possession de tout son être. Elle est écœurée. Ecœurée d’avoir ressenti le manque, ce manque, pour un homme comme lui. Pour un homme qui traite les femmes comme des objets. Et paradoxalement, c’est dans cette condition qu’elle a décidé de vivre. - Tu sais quoi, Lobo ? T’as raison. Vas te faire foutre. Elle attrape son sac et se détourne de lui. Elle commence à s’éloigner de lui, prête à quitter le Nebula, parce qu’à cet instant précis, elle voudrait être n’importe où sauf avec lui. 
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☆ ☆ ☆
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crédit/ tumblr ☆ w/@Silvia De Luca

Silvia, combien de fois, combien de cris,
combien de verres brisés, combien de nuits veillées ?
vouloir te garder pour moi est-ce un crime ?
le tien te vaut des lauriers mais mon âme va faner. 
L'ivresse dans les pupilles qui se dilatent pour fixer son reflet. Il est majestueux, Lobo. Un monstre de vices coulé dans une ritournelle de sentiments. Le venin pour maquiller les traits et l'alcool distillé dans le sang. De la liqueur à la place du cœur. Reliques amoureuses couvrant les ratures. Ses yeux glissent sur la jolie poupée. Une chair froissée par les regrets. Il n'a jamais été aussi humain. Des ténèbres engloutis dans les revers de ses boucles blondes. Le vide de Sisi creusé dans l'échine. Une gangrène romantique, jaillissant du goulot. Une illusion parfaite, le temps d'une évasion nocturne. Il se redresse lascivement, la bouche pincée au bord du verre. Ils sont des identiques. Des plèvres tremblant sous les côtes pour brasser l'air dans les poumons. La respiration qui siffle à chaque mouvement. Il hausse les épaules, le sourire nuancé de sarcasme. Sale con. « Coucher avec toi ? Tu penses que je veux coucher avec toi ? T’es complètement à côté de la plaque ! » Il sait, le loup. Il imagine sans mal. Le vide autour des côtes. Le froid autour du ventre. Des étreintes fantasques, fracturées dans le crépuscule. Et l’incapacité d’aimer à nouveau. L’incapacité de l'aimer elle, normalement. Le souffle un peu noyé dans la fumée. Les sentiments qui ne cohabitent plus. Des battements suicidaires entre les veines. Une existence de nuit. La tête basse entre les corridors irlandais. « Pauvre con ! » Les yeux qui lâchent, qui ne la regarde plus. Elle n'est pas seulement fâchée, elle est blessée. Et bizarrement, ça le tue lui aussi. « Tu sais quoi, Lobo ? T’as raison. Vas te faire foutre. » C’est une carrière bafouée. L’ambition du cœur dont la seule volonté est la dissociation. Le retour au néant. Ses pensées se bousculent dans la noirceur du bar. L’étreinte étouffante du chagrin couvrant les yeux. La peur de pleurer cette instance perpétuelle. De trouver refuge dans l'antre du diable. L’alcool roule sur les muqueuses. Et cette ivresse suffit un instant. Les étoiles s’effritent sur la voûte tandis que sa conscience succombe. Le goulot incertain. L’extase putride. Lobo tremble dans cette noirceur sophistiquée. Toutes les nuits à s’abandonner dans les draps. Toutes les heures à s’oublier entre deux crimes. 
Je t’aime un peu, tu sais. Ton visage de poupée. Ton visage raffinée de princesse sophistiquée. Ta chute qui s’accorde à mon cœur. Ta tristesse qui me rejoint, là. Sisi, je me perd aussi. Sisi, j’ai l’impression que je suis mort. Dans ses tentatives de détruire ce qu'il y a (eu?) entre eux. Dans ses tentatives de tout foutre en l'air. De les abîmés. Une blessure anticipée sur la chair. La douleur déjà installée lorsqu'elle part. Il reste sur sa chaise le loup. La rattraper serait comme l'arracher à la lumière. Son âme qui le rejoindrait dans les ténèbres. Une requête embrassée sur sa bouche. Des escarres peintes sur ses bras. Et le poids des mondes, écrasé sur ses épaules lassées de porter tous les secrets des bas-fonds. Alors restes assis, Lobo. Lâches prise, laisses-là tranquille. Il regarde son dos s'éloigner. Et c'est l’éclipse de la conscience pour trouver l’accalmie dans le désordre. Il se lève ; fini son verre d'une traite. Course poursuite motivée par quelque chose qui lui brûle l'estomac. Et c'est pas l'alcool qui fait ça putain. Une rencontre maudite. L’incitation au mal car le bien ne guérit pas. Elle se fait plaquer la belle, contre la rudesse d'un mur. Et c'est dans un baiser sauvage qu'il l'attrape. La tendresse annihilé par la passion. La conscience tuée par la fougue. Ou presque, un moment de lucidité, et il tape violemment contre le mur pour se forcer à arrêter. « J'peux pas te laisser partir Sisi. » Parce que t'es à moi. « Qu'est-ce que t'attends de moi ? »
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