sick boy (slamn)

t'as damen sur les genoux et c'est sans doute tout ce qui compte pour l'instant. tu l'observes de longues secondes, en silence, ne répondant pas à sa question. évidemment que t'es content de l'avoir sur tes cuisses comme ça. c'confortable, en plus. tu arques légèrement un sourcil face au sourire qui prend place sur le coin de ses lèvres. et tu pourrais presque le lui rendre. presque. t'as aucune idée de ce à quoi peu penser le blond pendant ces secondes ou il ne se passe pas grand chose, avant que tu ne reprennes la parole. d'quoi il a envie, ce soir, le p'tit con ? c'est rare - trop rare - que tu le lui demandes et tu sais d'ors et déjà qu'il va en profiter. tu comprends rapidement comment, quand ses lèvres et sa langue glissent contre ton cou. un souffle t'échappe, et tu ne peux t'empêcher de lever les yeux au ciel, le laissant tout de même faire, le laissant poser sa marque contre ta peau. c'est p'être pas si dramatique, au fond.

damen termine par se redresser, et tu plantes ton regard dans le sien, un simple mot s'échappant de tes lèvres. trop. tu lèves les yeux une nouvelle fois, il est beaucoup trop fier ce gosse, mais si tu l'avais pas laissé faire, tu l'aurais pas cette marque. tu te pinces brièvement les lèvres, tes doigts tirant sur le tissu de sa chemise pour venir se faufiler en dessous, effleurant sa peau du bout des doigts. à moi. les doigts du blond suivent le même chemin que les tiens et viennent tirer légèrement sur ton haut. sa peau glisser contre la tienne. et y'a une de ses mains qui n'arrête pas son chemin. tu restes quasiment impassible, quand ses doigts viennent chercher ce qu'ils cherchent à travers ton jean. à moi. un léger soupir t'échappe. si ça peut lui faire plaisir.

t'aurais pu. lui demander ce qu'il cherche à se prouver, ou à te prouver. mais t'as assez de jugeote pour fermer ta gueule, au moins ce soir. tes doigts viennent défaire un à un les boutons de la chemise du blond, et tu viens la pousser sur ses épaules pour la lui retirer. tu comptes faire autre chose que d'me toucher à travers mes fringues ? tu demandes avant un petit haussement d'épaule, à la limite de la désinvolture, alors que ça commence à glisser sous ta peau, cette envie d'le faire gémir ton prénom à bout d'souffle, et d'le sautiller sur toi.

Ya vraiment un truc qui cloche avec votre relation, avec ce truc entre vous. Parce que c’est dingue de se montrer jaloux quand t’as pas le moindre sentiment, d’être aussi possessif alors que c’est que du cul. Mais t’as vite compris aussi que tu trouveras jamais quelqu’un d’aussi bon que Slade pour toi. Tu te fais souvent la réflection que si ya un Dieu, si ya un putain de créateur, il a moulé ton cul sur la bite de l’agent de sécurité. Ya la réalisation flippante que jamais personne d’autre te fera autant bien que lui. Et ça, tu veux pas le perdre. Tu veux pas avoir de nouveau à te contenter de sexe normal quand tu peux avoir du sexe avec Slade - point. Et tu veux pas qu’un morveux, qu’un autre p’tit con vienne te voler ça.

Ce soir, là, c’est un peu comme si tu te rendais compte de ce à quoi tu avais droit - de ce que tu pouvais perdre. Alors tu glisses ta langue contre sa peau, tu laisses tes doigts caresser son torse et tu ne comptes pas t’arrêter en si bon chemin. Tu comptes en profiter un maximum. Tu comptes sautiller sur sa queue jusqu’à ce que vos deux peaux soient en feu, jusqu’à ce que la moindre friction de vos corps ne vous fasse frissonner - jusqu’à ce que les sensations et le plaisir mutuel ne vous renverse totalement. Alors ouais. Il est à toi. Entièrement. Et tu te gênes pas pour le dire à voix haute. « Tu comptes faire autre chose que d'me toucher à travers mes fringues ? » qu’il te balance alors que tu ne réponds pas, alors que tu viens retirer sa veste et son tee-shirt pour mieux profiter de la vue, pour mieux venir glisser ta langue sur sa peau, tes lèvres aussi, sans pour autant chercher à y laisser une marque, cette fois. T’as juste envie de parcourir son corps, d’y goûter. T’as juste envie de trâcer ses muscles, leur contour, avec sensualité. Et puis tu laisses tes mains se balader entre ses jambes, sur ses cuisses, glissant parfois sur son entre jambe. Tu ne sais juste plus t’arrêter avec tes mains, avec ta bouche baladeuse. T’as envie de tout goûter, t’as envie de profiter de tout ce qu’il a à offrir. « Parce que t’as honnêtement besoin que je te fasse un dessin ? » que tu finis par souffler dans son oreille après avoir remonté tes baisers jusqu’à celle-ci, après avoir laissé un sourire se dessiner au coin de tes lèvres. Parce que c’est plus fort que toi, il faut que tu le provoques. Il faut que tu laisses ta grande gueule s’ouvrir et chercher la merde. « Parce qu’on sait comment j’suis doué, en dessin. » que t’ajoutes alors que ton visage reprend place devant le sien cette fois, et que ta langue vient doucement glisser sur tes lèvres afin de les humidifier. « C’est pas très glorieux. »

sans doute que tout humain ayant un rapport normal avec les sentiments aurait déjà commencé à se poser de sérieuses questions. y'a de quoi, après cinq années passées à baiser, et en te retrouvant avec le blond comme ça, sur tes cuisses, à le laisser te faire un suçon dans le cou alors que t'as horreur de ça. un soupir manque de t'échapper, tu préfères t'occuper en retirant la chemise du blond, tes doigts effleurant sa peau, tandis que tu restes quasiment impassible à la main de damen te touchant au travers de ton jean. un léger soupir d'appréciation s'échappe de tes lèvres. et tu lui demandes, s'il compte se contenter de ça. tu connais déjà la réponse, en réalité.

y'a ton t-shirt qui se retrouve au sol quand le blond te le retire. et tu te redresses un peu pour l'aider dans la manœuvre. ses lèvres glissent contre ton torse et ses mains entre tes jambes. tu fermes les yeux et glisses tes mains dans ses cheveux, le serrant un peu plus contre toi. ses lippes remontent contre ton oreille et tu fermes les yeux un instant. parce que t'as honnêtement besoin que je te fasse un dessin ? un petit rire - presque inaudible - t'échappe à ses mots, et tu hausses les épaules. parce qu'on sait comment j'suis doué, en dessin. c'est pas très glorieux. tu tournes un peu la tête pour l'observer, ton regard glissant sur ses lèvres. pourtant t'as pas besoin de talent pour dessiner un cul et une bite. tu souffles en te penchant un peu, attrapant sa lèvre inférieure entre tes dents. avant de laisser ta main glisser dans son pantalon, après en avoir défait le bouton. tu relâches sa lèvre et t'enfonces dans le dossier, tes doigts trouvant leur place dans son boxer.

Tu t’en es posé des questions sur votre relation toi. Tu te souviens d’avoir eu la frousse au début, quand t’avais été témoin de la jalousie de Slade pour la première fois. T’avais pas compris. T’avais cru qu’il s’attachait et t’avais eu envie de te barrer en courant. Et puis t’avais fini par piger, t’avais fini par chasser la flippe de ton esprit. C’est pas un mec à sentiments, Slade, et encore moins pour un p’tit con comme toi. Ça t’avait rassuré et t’avais plus chercher à te poser des questions là dessus. Parfois, ouais, ya quelqu’un qui te relance dans tes réflexions. Parce qu’ils aiment bien se mêler de ce qui ne les regardent pas, les gens. Ils aiment bien ramener leur fraise sur ce qu’il se passe entre Slade et toi - créer leurs pronostics, commenter le spectacle. Ça t’emmerde. Ça t’emmerde qu’on commente ta vie comme si t’étais le héros d’un feuilleton. Ça t’emmerde qu’on te donne son avis sur tes décisions aussi. Et pis ce qui t’emmerde le plus, c’est que ça te fait réfléchir, ça te rend paranoïaque pendant quelques heures et ça te gave. Clairement.

« Pourtant t'as pas besoin de talent pour dessiner un cul et une bite. » qu’il te souffle avant de venir se saisir de ta lèvre inférieure entre ses dents. Il ne te laisse pas le temps de répliquer, pas le temps de formuler une réponse que sa main se trouve déjà dans ton pantalon, dans ton boxer et que tu laisses échapper un juron dans un soupir. T’en as oublié ce que t’allais lui flanquer à la tronche. T’en as oublié que t’allais lui faire part de ton avis sur le fait que ouais, c’est vachement dur à dessiner, un anus - que même si tu devais dessiner une bite qui rentre dans un cul, t’aurais grave du mal à gérer la perspective. « De toute manière, j’aurais eu la flemme. » que tu rhétorques tout de même une fois que tu as pu reprendre tes esprits, une fois que tu viens défaire le bouton de son pantalon à tout tour afin de glisser ta main vers ton but. Tu viens prendre sa queue entre tes doigts alors qu’un nouveau sourire provocateur se dessine sur tes lèvres. Parce que cette fois, c’est pas au dessus de son froc que t’as saisi le graal. « À moi. » que tu répètes cette fois par pure provocation.

il te fait presque rire damen, comme ça, bientôt étalé sur tes cuisses, quand il viendra s'asseoir sur ta queue. parce que tu vois son sourire fier, quand il laisse une marque dans ton cou. ce sourire que t'as constamment envie de lui effacer pour laisser ton prénom franchir ses lippes. ce sourire que tu lui as fait ravaler pour la première fois y'a cinq ans de ça, à quelques mètres seulement de son paternel. un soupir manque de t'échapper, et tu secoues un peu la tête de gauche à droite. ça doit pas être bien compliqué à dessiner, une bite. et un cul. à moins qu'il ne veuille se prendre pour picasso, t'en sais trop rien. tu lui laisses pas l'temps de répondre pour le moment, préférant glisser ta main dans son pantalon pour le toucher allègrement, ne t'en privant pas. pourquoi tu le ferrais, après tout ? tu te mords l'intérieur de la joue. de toute manière, j'aurais eu la flemme. ouais, sans doute. toi aussi, t'aurais eu la flemme, à sa place. mais toi, t'es pas du genre à t'asseoir sur les cuisses des gens. c'est assez important de le souligner, tout de même.

damen glisses ses doigts jusqu'à ton pantalon et tu l'observes défaire le bouton de son dernier, sa main se glissant à l'intérieur. un léger soupir d'aise t'échappe et tu fermes les yeux un court instant, ses doigts autours de ta queue. à moi. tu arques légèrement un sourcil, hausses les épaules l'air de rien. j't'en prie, si c'est à toi, tu verras aucun inconvénient à la mettre dans ta bouche. tu te contentes de souffler d'une voix légèrement plus basse qu'à l'accoutumée, tandis que tes deux mains glissent dans le pantalon du blond pour venir empoigner ses fesses, les pressant un peu entre tes doigts. ou dans ton cul. tu ajoutes après quelques secondes de réflexion, comme si c'était parfaitement normal, comme situation. quand il s'agit de vous, c'est normal. et pourtant, tu sais pas exactement ce que c'est, ce vous.