My life is going on. (Tossey)

✩ all I want is to be a part of my new world.

If I stay with you, if I'm choosing wrong I don't care at all If I'm losing now, but I'm winning late That's all I want close volume_off Now we need some space, 'cause I feel for you And I wanna change Growing up alone, it seems so short I can't explain Whatever happens in the future, trust in destiny Don't try to make anything else even when you feel I don't care at all I am lost I don't care at all Lost my time, my life is going on I will be so strong, looking for a new version of myself Cause now all I want is to be a part of my new world…

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Elle ne sait pas trop pourquoi elle a contacté Toby. Elle ne sait pas si c’est pour voir l’ami, l’amant, ou encore autre chose. Elle a juste pensé à lui, subitement, au beau milieu de son travail. Elle s’est dit que le voir lui ferait du bien. Et la voilà quitter calculatrice et chiffres pour se préparer à un moment en sa compagnie. Elle s’habille d’un jean slim aux tons bleus clairs, un débardeur noir tout simple, mais dénoue sa longue chevelure du crayon qui la retenait pour la laisser tomber en cascade sur son dos. Elle envoie un message au jeune homme pour lui préciser qu’elle descend tout en enfilant plus ou moins habilement sa veste. Ses éternels talons aiguille aux pieds, elle attrape son sac à main pour quitter enfin la chambre qui ne sera jamais vraiment la sienne. Elle doit réellement trouver un endroit où vivre. Elle a prévu de faire quelques visites d’appartement avec Arya qui, contre toute attente, a accepté de venir avec elle. Mais, en attendant, elle doit encore supporter un petit peu cet hôtel. Dans l’ascenseur, elle pense à nouveau à Toby. Elle redoute qu’il y ait un malaise entre eux. Lors de leur dernière rencontre, elle l’a congédié un peu maladroitement. Elle ignore vraiment ce qu’elle fiche avec lui, Cassey. Elle redoutait que leur nuit ensemble soit difficile à encaisser pour le jeune prêtre. Mais cela n’a pas l’air d’être le cas. C’est elle, en vérité, qui a un peu plus de mal à savoir quelle attitude adopter avec lui. Elle ne sait pas trop sur quel pied danser avec lui, peut-être parce qu’il est prêtre et qu’elle n’a aucune idée de ce que tout cela signifie pour lui. Peut-être aussi parce qu’il ne ressemble en rien aux hommes qui finissent habituellement entre ses draps. Et ça la rend dingue de se prendre autant la tête, Cassey. Ce n’est pas du tout dans ses habitudes. Ce serait bien plus simple s’il était un mec minable comme les autres. Mais il n’a rien à voir avec les autres, Toby. Et tu le sais. C’est peut-être bien ce qui te fait si peur. Un petit soupir s’échappe de ses lèvres juste avant que les portes de l’appareil ne s’ouvrent finalement. C’est d’une démarche assurée, loin des doutes qui ont envahi son esprit, que la belle blonde quitte les lieux pour retrouver le jeune homme devant l’hôtel. – Coucou ! le salue-t-elle avec un joli sourire sur les lèvres, sourire rayonnant qui ne laisse pas davantage entrevoir les dernières pensées qu’elle a eues. Elle dépose un baiser contre sa joue avant de se reculer. – Alors, tu veux faire quoi ? T’as mangé ? Il est plus de quinze heures de l’après-midi. Mais elle n’a pas trop de notion du temps, Cassey. Encore moins quand elle est plongée dans le travail. Elle n’a rien avalé depuis qu’elle s’est réveillée à part ses trois cafés. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a subitement un regain d’énergie. Ou c’est peut-être parce qu’elle est de bonne humeur, subitement. Contente de le voir, son Toby.

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Il avait été surpris de recevoir un texto de Cassey qui l'invitait à la rejoindre expressément. Il ne savait pas ce qu'elle attendait de lui : des relations charnelles, des relations amicales, ou encore autre chose, de bien plus profond. A vrai dire, il ne serait pas contre le premier, et vraiment pour le dernier. Elle le perdait, elle lui donnait le tournis, tout autant qu'elle semblait perdue elle-même. Elle avait l'air d'être si contradictoire, cette chère Cassey, et il ne pouvait s'empêcher de l'aimer quand même. Il le savait, qu'il allait se brûler les ailes. Que la peau de la belle allait lui faire du mal. Mais ses caresses, son désir ardent, son corps contre le sien, il ne pouvait pas l'oublier, il ne voulait pas l'oublier. Il sentait que tout ne serait pas rose. Et en même temps, il ne pouvait qu'espérer. Espérer? Espérer quoi au fond? Allait-il quitter la prêtrise? Toby n'était pas idiot, bien que naïf , et souvent crédule. Mais il était évidant que la blonde l'appréciait, certes, mais pas autant que la réciproque pouvait être vraie.
Il se hâta donc de prendre la direction de l'hôtel où séjournait la jolie blonde, et se posta au bas de l'immeuble, attendant sa venue. "Salut!' s'exclama-t-il en la voyant le rejoindre. Elle était sublime, et il se sentit aussitôt pousser des ailes, rien qu'à l'entendre, rien qu'à son contact chaleureux. Il lui sourit, avec sincérité et douceur. Cassey déposa un petit baiser sur sa joue, qu'il lui rendit, en profitant pour lui caresser la joue, délicatement, au passage. "Ce que tu veux." Il jette un coup d'oeil sur son téléphone, c'est déjà le milieu de l'après-midi. "Manger, si tu veux... J'ai pas mangé grand chose." Pour ne pas dire rien. Toby était un gourmand, ses amis vous le diraient tous, mais il avait quelques soucis de sommeil et surtout d'appétit en ce moment. Il se entait excité, fougueux, plein de pensées en tête. Des pensées pour Cassey, entre autres. "Tu as une idée de restau sympa? Depuis le temps que tu vis à l'hôtel, tu as dû en faire le tour, non? Dans le quartier?" demanda-t-il ensuite jovialement, hésitant quelques instants, avant de lui attraper le bras, le pliant en arc, pour qu'elle le tienne par le sien, pour qu'ils commencent à avancer.

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Est-elle allée trop loin avec Toby ? Se sert-elle de lui, au bout du compte, au gré de ses envies ? Non. Pas consciemment en tout cas. La dernière chose qu’elle voudrait, c’est de faire du mal, à qui que ce soit. Et, pas un instant, elle imagine qu’elle pourrait lui en faire. Elle n’a jamais rien anticipé avec lui, Cassey. Elle avait accepté l’idée qu’il était un prêtre, et qu’un prêtre, ça n’a pas d’aventure. La nuit qui a tout bouleversé, c’est lui qui est venu la retrouver. C’est lui aussi qui l’a embrassée. Mais il était vulnérable. Et peut-être qu’elle en a profité, Cassey. Peut-être que, sans réfléchir, elle a saisi l’opportunité qu’il lui tendait sans penser à l’impact que ça aurait sur leur relation. Sans se dire que cela n’aurait peut-être pas le même pour elle que pour lui. Comble de l’ironie, Toby n’a pas l’air d’attacher plus d’importance que cela aux ébats qu’ils ont partagé par deux fois. C’est elle, maintenant, qui ne sait plus tout à fait comment agir avec lui. C’est elle qui maintient une distance entre eux, peut-être pour le protéger, le protéger d’elle et ses contradictions. Peut-être qu’au bout du compte, si elle refuse de se l’avouer, une partie d’elle devine qu’elle pourrait bien lui en faire. Mais elle continue pour autant de le retrouver. Elle n’a aucune envie de perdre son amitié. Elle aime leurs échanges, ce n’est pas sans raison qu’elle a voulu le voir lui, en cet après-midi ennuyeux. Sourire aux lèvres, les deux amis se saluent d’un chaste baiser contre la joue, une caresse en prime qu’elle ressent bien de la part de Toby. Son regard se plonge dans le sien alors qu’elle lui demande ce qu’il a envie de faire. Ce que tu veux. Un sourire en coin se dessine sur le visage de la jolie blonde. – Il ne faut pas me dire ça, tu sais. Elle le taquine un peu. Elle se sent bien à cet instant. Glissant sa main dans sa chevelure, elle réfléchit quelques secondes à ses paroles alors qu’il semble prêt à manger un morceau avec elle. – Hum oui… Mais c’est plus drôle d’aller à un endroit qu’on ne connaît pas, non ? L’inconnu. Toujours ce foutu inconnu. Elle laisse Toby entourer son bras autour du sien pour commencer à marcher en sa compagnie. – J’en ai un peu assez, en plus, de ce quartier. Il faut que je me trouve un endroit décent où vivre. dit-elle avec une petite moue. – Je pourrais toujours aller demander à l’église de m’accueillir, sinon. Tu crois qu’ils cherchent des « sœurs » en ce moment ? Elle plaisante, évidemment. Ce ne serait pas du tout un endroit approprié pour elle. Tout comme elle ne serait sûrement pas une religieuse appropriée. Quoiqu’elle a déjà su se mettre un prêtre dans la poche, c’est plutôt bon signe.

CODAGE PAR AMATIS

Voir Cassey le rendait bizarre. Il avait la sensation d'être dans une bulle de joie, du fait d'être dans sa compagnie, mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir comme un imposteur. Depuis qu'il avait parlé avec Nikolaï, il se demandait même s'il ne devrait pas mieux arrêter de la voir. Ce serait le plus sage. Mais pour l'état actuel de son coeur, c'était impossible: elle y était reine. Il en souffrirait, car il n'avait été qu'un objet parmi d'autres pour elle. Un homme différent chaque fois que l'envie lui prenait de faire des galipettes, de se perdre dans des bras et des draps, cela ne la dérangeait pas. Et si elle avait pu avoir affaire à un autre amant, cela aurait été la même chose, de son point de vue. Il s'en rendait bien compte. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'espérer, l'idiot. Sans trop savoir ce qu'il pouvait espérer, sans trop savoir où il en était lui-même.
Ils se saluèrent, d'un baiser sur la joue. Il sourit simplement face à sa taquinerie. "Moi, j'aime bien te dire ça." rétorqua-t-il naturellement, alors qu'ils optèrent de se rendre dans un restaurant. Ou du moins, de manger quelque chose, quelque part. "Comme tu veux." indiqua-t-il. "Moi, ça m'est égal." poursuivit-il, hochant la tête, croisant son regard et affichant un nouveau sourire. Il ne savait pas trop ce qu'il y avait d'amusant à choisir un kebab à un autre, ou une brasserie à une autre, sauf peut-être l'excitation de risquer une intoxication alimentaire? Mais il doutait que vomir ses tripes et se vider dans les toilettes était ce que Cassey avait à l'esprit.
"Je peux demander autour de moi, si une de mes connaissances ne louent pas quelque chose. Mais ce ne sera pas dans un quartier bien charmant. Mais j'ai l'impression que tu adores l'inconnu, le frisson, les découvertes, alors peut-être que ça te conviendrait de voir un peu ce qu'il en est de ce côté..." proposa-t-il finalement, avant de hausser les épaules. Il ne lui proposerait jamais un endroit où elle serait en danger, mais les zones où vivaient la plupart de ses connaissances n'étaient pas les plus baux quartiers de New-York, ni les plus huppés.
Il rit face à sa petite remarque. "Je t'imagine mal au couvent." commenta-t-il. "Bon, on prend quelle direction?" demanda-t-il ensuite, la tenant par le bras, alors qu'ils se trouvaient à un croisement de plusieurs rues.

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La jolie blonde n’a aucune idée de tout ce qui peut traverser l’esprit du prêtre. Il ne lui a pas confié ses états d’âme comme, de son côté, elle ne lui a rien avoué des contradictions qu’il éveille en elle. Peut-être qu’elle devrait le faire, peut-être que ce serait la chose la plus sage à faire. Mais elle n’a jamais suivi la voie la plus sage, Cassey. Au contraire, elle a tendance à se plonger la tête la première dans les situations les plus compliquées. Et elle ne se rend pas compte que c’est précisément ce qu’elle est en train de faire avec un homme qui devient pourtant peu à peu un ami à ses yeux. Comment pourrait-elle le savoir ? Elle ne peut pas deviner combien cette nuit entre eux a pu être importante pour lui. Elle ne peut pas le deviner puisque, jamais, il n’a rien laissé paraître. Cela lui semblait normal, si normal que, justement, cela lui a fait peur, à Cassey. C’est sans doute pour cette raison qu’elle ne sait plus réellement comment agir avec lui. Pour cette raison qu’ils se retrouvent dans cet entredeux étrange alors qu’ils ont partagé une telle intimité il n’y a pas si longtemps. Mais la jeune femme ne cherche pas à comprendre davantage. Elle se contente de se laisser porter, comme elle l’a toujours fait, sans savoir où cette relation va bien s’arrêter. Exactement comme elle le fait, en ce moment même, pour le lieu où ils vont bien pouvoir manger. Toby a l’air quelque peu perplexe par la proposition de la Californienne, comme s’il ne voyait pas où elle veut en venir. – On va voir ce qui nous tente alors. lui répond-elle simplement, un petit sourire aux lèvres. En chemin, elle lui avoue avoir réellement besoin de trouver un appartement où vivre. Sans parler de son compte en banque beaucoup trop vide pour qu’elle se permette encore de vivre à l’hôtel, la jeune femme commence sérieusement à se lasser de cette chambre d’hôtel beaucoup trop impersonnelle pour elle. Aussi gentil qu’à son habitude, son interlocuteur lui propose de vérifier parmi ses connaissances si aucun ne loue quelque chose pour elle. Tout de suite, elle se met à sourire, attendrie. – Tu es vraiment gentil. Je ne dirais pas non à un coup de main si tu as des contacts. Qui sait ? Elle ne juge pas avant de voir, Cassey. Son bras toujours entrelacé au sien, elle déclenche un petit rire du jeune prêtre quand elle évoque le couvent comme prochain lieu de vie. Il ne l’imagine pas dans un endroit pareil. Et, clairement, elle non plus. – Mais si tu es dans le coin, je pourrais bien trouver ça intéressant. lui rétorque-t-elle avec un sourire malicieux sur les lèvres, son regard se posant un instant sur lui. Mais elle relève les yeux sur leur chemin alors qu’ils arrivent à un croisement de rues. – Hum… Celle-là ! propose-t-elle en choisissant celle qu’elle n’a encore jamais eu l’occasion de prendre. Elle découvre avec lui les quelques magasins, des friperies, des petites boutiques artisanales. Puis ils arrivent devant un restaurant pakistanais encore ouvert malgré l’heure avancée de l’après-midi. – Ici, ça te va ? Elle lui demande pour s’en assurer. Elle ne veut pas le traîner dans un lieu qui ne lui inspire guère, Cassey. – Il y a un italien, là-bas, j’ai l’impression, si tu préfères.

CODAGE PAR AMATIS

Toby avait pris la décision de laisser Cassey le mener là où elle le désirait, et faire ce qu'elle voulait. Après tout, elle avait l'air d'être ce genre de femmes, qui aime contrôler, qui aime avoir le pouvoir de décision entre les mains. Ce devait d'ailleurs être pour cela qu'elle était auto-entrepreneuse. Il la suivit donc tranquillement, se laissant porter par le courant, un petit sourire sur les lèvres, alors qu'ils cherchaient un restaurant susceptible d'attirer leur regard et leur appétit.
La discussion bifurqua sur le fait qu'elle désirait rapidement se trouver un appartement, plutôt que de rester dans cet hôtel, qui lui grignotait toutes ses économies.
"Très bien, je les appellerai ce soir, alors, et je te tiendrai au courant." répondit-il simplement, posant un regard tendre sur la blondinette. Pourquoi fallait-il qu'il s'attache aussi facilement, que ses sentiments lui jouent des tours. Pour une fois dans sa vie, il blâmait ses émotions, il aurait aimé être un être insensible. Mais, dans ce cas, jamais il n'aurait pu être prêtre. Ignorer la souffrance d'autrui lui était impossible et son empathie le rendait souvent malade.
Il rit alors qu'elle parla de couvent. "Oh, tu sais, la dernière fois que je suis allé dans un couvent, c'était en Italie. Je me rendais parfois dans les monastères et couvents des alentours pour célébrer la messe." expliqua-t-il, dévoilant encore un peu plus sur lui-même.
Finalement, le choix de la demoiselle se porte sur un pakistanais. "Oh non, ça me va bien. Je n'ai jamais goûté ce type de nourriture. Tu as déjà mangé ça, toi?" demanda-t-il. Il valait mieux, pour qu'elle puisse le conseiller. Quoique... Une petite surprise gustative n'était jamais de trop!
Un serveur leur indiqua des places en terrasse. Il ne faisait pas froid, et le temps était découvert. Et alors qu'il venait de s'asseoir face à son interlocutrice, son regard quitta le menu pour regarder longuement Cassey. "Dis Cassey, qu'est-ce qui t'a donné envie de me voir aujourd'hui, en fait?" demanda-t-il subitement. "Je veux dire... Je suis quoi, pour toi?" Il ne s'attendait pas à lui poser ces questions là, comme ça, tout de suite, comme un cheveux sur la soupe. Mais, en la regardant, en l'observant, belle, devant lui, son coeur avait fait un bon. Et il s'était dit qu'il devait peut-être lui dire la vérité, lui dire que ce qu'ils avaient fait, ce n'était pas anodins, à ses yeux. Même si elle risquait de quitter la table et rentrer chez elle. Au moins, il serait fixé... Même si ce devait être dans la douleur. Après tout, il avait bien survécu au rejet d'Isabella, et cela ne les avaient pas empêché de rester meilleurs amis, au final. Alors pourquoi serait-ce différent pour Cassey? Pourquoi devrait-il mettre une croix parce qu'il l'aimait et que ce n'était pas réciproque? Et pourquoi ne pourrait-il pas profiter de la chaleur de sa peau s'ils étaient tous les deux d'accord à ce sujet?

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Elle a des allures de femme forte, Cassey. Ambitieuse, déterminée, elle peut facilement donner l’impression de savoir où elle va. L’impression de savoir précisément ce qu’elle veut. En vérité, c’est tout le contraire. Elle est aussi lunatique qu’imprévisible, aussi passionnée que changeante. Elle n’a aucune idée de ce qu’elle veut vraiment, elle se contente de se laisser porter par son envie du moment, constamment. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a tendance à être attirée par des hommes dangereux, des hommes qui n’ont pas peur de prendre une direction, même mauvaise. Elle a juste envie qu’on lui parle d’aventures, Cassey, juste envie qu’on lui fasse découvrir l’ailleurs. Et peut-être aussi, qu’elle aimerait de temps à autre, que quelqu’un prenne les choses en mains pour elle. Peut-être qu’elle n’aurait pas autant l’impression de faire n’importe quoi, si elle n’était plus toute seule. Il suffit de voir avec quelle facilité que la blondinette accepte la proposition de Toby. Qu’il la guide un peu dans toute cette jungle urbaine que représente New York, cela ne lui ferait pas de mal. – Merci, c’est vraiment sympa. le remercie-t-elle d’un joli sourire alors qu’il lui fait savoir que les couvents sont loin d’être un lieu où il se rend régulièrement. La dernière fois, c’était en Italie. – Les sœurs devaient être contentes d’avoir la visite d’un beau garçon. le taquine-t-elle d’une voix malicieuse, quoiqu’elle le pense vraiment. Elle n’ose pas même imaginer à quel point une vie dans un monastère ou un convent doit être ennuyeuse. Ses visites devaient être la seule source de distraction dans tout cela. Mais elle sort de ses rêveries en s’arrêtant sur un restaurant pakistanais sur leur route. Cela semble aller aussi bien au jeune homme qu’à Cassey. – J’ai déjà mangé indien, ça ne doit pas être trop différent. lui répond-elle un peu pensive alors qu’ils s’installent à une table en terrasse. Elle remercie le serveur d’un sourire en prenant la carte qu’elle ouvre, pressée de découvrir les délicieux mets qui leur sont proposés. Elle sent le regard de Toby posé sur elle, quelques longues secondes, la poussant à relever la tête vers lui. Elle est surprise par sa question mais s’apprête à lui répondre. Mais celle qui suit est d’autant plus déstabilisante. – Tu es quoi ? répète-t-elle, d’une voix légèrement déboussolée, comme si elle ne comprenait pas. Pourtant, elle comprend. Pour une fois, elle comprend. Il a le courage qu’elle n’a pas eu, Toby, celui de lancer cette conversation tant redoutée. Faut-il vraiment qu’elle mette un nom sur leur relation ? Les étiquettes, ce n’est pas du tout son truc. Elle n’a pas l’esprit assez clair pour ça. Mais elle se doute que, s’il a posé cette question, c’est qu’il en a besoin. – Je… Je sais pas… avoue-t-elle sans tenter de cacher la vérité. Elle contourne les discussions sérieuses, Cassey, ce n’est pas pour autant qu’elle ne les prend pas au sérieux. – T’es un repère pour moi ici. T’es même… Le seul que j’ai depuis que je suis arrivée. Il y a bien son frère, oui. Mais c’est différent. Nikolaï, il est obligé d’être auprès d’elle. Alors que Toby, il l’a choisie, comme elle l’a choisi. – Tout à l’heure, j’en avais un peu marre, je me prenais la tête pour tout un tas de trucs. J’avais envie de me sentir bien et… C’est ton visage qui est apparu. lui confie-t-elle d’une voix, presque, intimidée. Elle n’a pas l’habitude de se dévoiler autant, Cassey, en tout cas pas en profondeur, pas pour de vrai.

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Toby sourit simplement alors que la blondinette le remerciait pour son aide future. "C'est tout naturel." répondit-il simplement, haussant presque les épaules, alors que l'on parlait à présent de ses visites au couvent. Le temps avait passé depuis cette époque en Italie... La fameuse époque où notre abbé avait développé son hyperactivité, à force de jongler entre les paroisses de campagne, et la vie de la communauté. Il ne put s'empêcher de rire lorsqu'il entendit la remarque de la jeune femme, avant de rougir sensiblement. "Tu parles! La mère Abbesse était furieuse, car je n'arrivais jamais à l'heure! Elle n'arrêtait pas de hurler 'Ce jeune prêtre de la ville, jamais ponctuel, on devrait lui tirer les oreilles!' " déclara-t-il en riant de plus bel, avec sincérité.
Ils s'installèrent sur la terasse d'un restaurant pakistanais. "Tu dois avoir raison..." indiqua-t-il simplement, alors que Cassey lui affirmait que ce serait la première fois qu'elle mangerait ce genre de plat, mais que ce devait être voisin de la cuisine indienne. Les yeux de Toby quittèrent rapidement la carte, le jeune homme se déconcentrant, afin de se poser sur la demoiselle. Finalement, la question qui lui mangeait l'esprit sortit au travers de sa bouche. En espérant qu'il ne fasse pas d'erreur. Son coeur battait à tout rompre alors qu'il attendait la réponse... Son interlocutrice sembla hésitante un instant. Un repère. Il ne put s'empêcher de sourire, puis de rougir à nouveau devant les explications de la demoiselle. Elle allait mal et elle a vu son visage, elle a trouver en lui le moyen de se sentir bien. "Je suis heureux de t'apaiser alors..." déclara-t-il d'une voix douce, laissant sa main venir chercher la joue de la belle blonde pour la caresser simplement, avec tendresse. "J'ai pas envie de briser ça, mais il faut que je te dise ce que je ressens..." souffla-t-il finalement, après une hésitation. Il ne voulait pas perdre l'amie, même s'il s'avérait qu'elle n'avait pas d'attirance amoureuse. "Ce qu'on a fait ensemble, pour moi, ce n'était pas anodin... Je t'ai donné ma première fois, Cassey..." lui expliqua-t-il doucement. "Et je sais que tu n'as rien promis, je sais que ce que je ressens pour toi n'est probablement pas réciproque, mais... Je voulais juste que tu le saches. J'espère simplement que...Enfin... Ne me blâme pas pour ça." Il voulait lui dire qu'il prendrait simplement ce qu'elle pourrait lui donner. Et qu'il ne dirait pas non pour un autre câlin intime, combien même c'était contradictoire avec ses promesses et même avec ce qu'il disait. En gros, il aimerait que rien ne change pour l'instant. Du moins, si elle n'avait pas de sentiments....

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Un éclat de rire franc et spontané s’échappe des lèvres de la jeune femme. Elle imagine sans mal la scène, une vieille dame qui s’en prend à Toby sans qu’il ose lui répondre quoi que ce soit par crainte de la mettre davantage en colère. Elle rit plusieurs secondes sans retenue avant de se calmer pour lui répondre. – Tu t’attirais donc les foudres de la nonne en chef, qui aurait cru que tu sois si indiscipliné ? Elle lui adresse un sourire malicieux, encore amusée par l’anecdote qu’il lui a donnée. Avant de le rencontrer, elle n’aurait jamais pu imaginer qu’un prêtre puisse autant avoir de sens de l’humour et d’autodérision. Mais il est différent des autres, Toby. Il a l’air si ouvert, trop ouvert peut-être ? Tout ce qui a pu se produire entre eux pourrait bien en être la preuve flagrante. Mais elle est heureuse qu’il soit différent. Il ne lui aurait pas jeté un regard s’il avait été comme les autres. Ce qu’elle ressent pour lui, en réalité, c’est assez particulier. Elle s’attache à lui, vraiment, mais elle met pourtant une barrière entre eux, toujours, depuis cette fameuse nuit. Elle ne se rend pas compte, Cassey, à quel point elle peut être difficile à suivre. Elle commence tout juste à le réaliser face à la question du jeune homme, celle aussi attendue que redoutée, celle sur leur relation. Mais c’est avec son cœur qu’elle lui répond, avec le plus de transparence possible, sans pour autant évoquer toutes les contradictions qu’il a pu éveiller en elle. Ses mots semblent toucher Toby qui vient lui caresser délicatement la joue, déclenchant un timide sourire sur le visage de la blondinette. Seulement ses paroles ont le don de lui faire peur. Elle le contemple, sans oser rien dire, attendant qu’il poursuive. Je t’ai donné ma première fois, Cassey. Elle entrouvre les lèvres de surprise. Elle aurait pu s’en douter, elle l’a même envisagé, après coup. Mais tout le plaisir qu’il lui a donné l’a persuadée du contraire. Elle sent une légère nervosité l’envahir, parce qu’elle ne sait pas ce qu’il attend d’elle, parce qu’elle n’a aucune idée de ce qu’il veut, ou non. – Je… Je ne le savais pas… Je veux dire, ça ne se voyait pas. Elle se mordille la lèvre, embarrassée, retrouvant le silence pour le laisser poursuivre. Elle n’est pas plus avancée sur ses attentes. Et elle redoute trop de les lui demander. – Je… La voix hésitante, elle s’arrête. Elle peine à trouver ses mots. C’est beaucoup trop confus dans son esprit. – Je ne savais pas comment réagir. Après, je veux dire. Je sais que t’es prêtre et que t’es pas censé coucher avec quelqu’un, et… Et je ne savais pas si tu regrettais, si t’avais envie de recommencer ou si… Je ne sais pas… Si, elle sait. Elle ne savait pas s’il avait envie de plus, Toby. Il y a eu sa façon de lui proposer un petit-déjeuner en tête à tête le lendemain matin, celle de l’embrasser quand ils se sont vus. Il lui a fait peur. Et elle se sent idiote, parce qu’elle n’est pas comme ça, elle n’a jamais eu peur avant. – Je suis désolée.

CODAGE PAR AMATIS

Le rire franc de Cassey éclata, prenant place dans les lieux. Elle était si belle lorsqu'elle riait, elle était si tendre. C'était si plaisant de l'entendre ainsi se perdre dans le propre son de sa voix. "Oui, c'est ça... Tout le monde avait tendance à me traiter comme un enfant, je l'avoue, je n'avais aucune autorité." ajouta-t-il ensuite, simplement. Monsieur le Curé, quant à lui, avait tout le respect qui lui était dû.
Finalement, alors qu'ils étaient installés à cette terrasse, Toby décida de lui ouvrir son coeur, mais tout en lui démontrant qu'elle n'avait pas à avoir peur de le perdre, qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de ne pas l'aimer comme lui l'aimait. C'était triste, il était triste, en affirmant tout cela. Mais, en même temps, il voulait tout faire pour la garder. Tout. Il rougit lorsqu'elle lui expliqua que "ça ne se voyait pas". Il était vrai que, pour une première fois, les choses s'étaient déroulées de façon optimale... Ils s'étaient tous les deux nourris d'un plaisir certain et fort.
Elle commença à bégayer, à affirmer qu'elle ne savait pas. Il lui avait envoyé des signaux, mais voilà qui prouvait qu'il valait mieux être clair. Elle était désolée. Il hocha la tête, simplement. "Cassey, ne le sois pas. Ce n'est pas ta faute... Enfin, il faut être deux pour ça." déclara-t-il, souriant. Son sourire était sincère, même si son regard était rempli de tristesse. Ce mot "désolée", prouvait à lui seul qu'elle ne ressentait pas la même chose. Elle aurait rebondi, sinon, elle lui aurait dit. Il poussa un large soupire. "Je veux que tout reste pareil, même au lit. Je veux juste... prendre ce que tu veux bien me donner. Pour ce qui est de mes sentiments unilatéraux, je m'en remettrai.. Je veux pas que tu te forces." souffla-t-il simplement. C'était contradictoire que de la désirer toujours, tout en souhaitant l'oublier, mais il ne pouvait s'en empêcher. Pour l'instant, du moins. "Je m'en suis déjà remis une fois, alors je peux encore... mais je veux juste pas être privé de ton amour, ne serait-ce qu'amical..." indiqua-t-il, baissant la tête, se cachant cette fois derrière son menu. Ses mots-là, il se les était dit plutôt à lui-même qu'à l'attention de Cassey, pour se donner le courage de ne pas fondre en larmes. Il n'avait pas le droit de lui faire cela. De la faire culpabiliser.

» For a better day. (Tossey)
» Chandelier. (Tossey)
» Tossey ♦ Here is my heart
» Paradis perdu. (Tossey)
» Everytime we touch. (Tossey)