lost girl. |peyton

Le cœur qui pourrait lâcher, qui pourrait tout abandonner quand tes iris auront l’audace de dévorer les mots sur le papier maculé d’encre noir. Dans tout ce chaos que pourrait entraîner ce papier, ces résultats, tu te dis que tu es chanceuse, d’avoir déposé tes opales sur elle, tu souris à la jeune femme, les larmes toujours à consumer ton visage. Les yeux rougis tu es usée, mais tu sais qu’il te faut aussi ouvrir ce papier. La carcasse de plus en plus lourde, le banc finira par ne plus supporter ce poids que tu délaisses sur lui. Tu lis et tu meurs à petit feu, chaque mot plante une nouvelle lame dans les tissus de ton myocarde. Les souvenirs venant happer ton esprit, tu succomberas à tout autre chose qu’à cette maladie. Tu ne résisteras pas bien longtemps à cette angoisse de revivre le désastre de ta mère, échanger ta place avec la sienne, devenir ce légume, un faux semblant de ta personne.
La voix de Peyton qui te sort de tes pensées à nouveau. Tu lui offres un sourire brisé par les larmes glissant sur ton visage. Ta propre prisonnière t’a toujours voulu éviter cet instant, repoussant et maintenant tu étais sur le fait accomplie. La maladie est dans tes gênes comme pour les femmes de ta famille, tu survies tu pourrais donner ce poison à ta descendance. « ça va … » t’y crois à peine à cette phrase si banale, qu’on lance à tout va avec un sourire plein de fausseté pour survivre pour ne pas avoir à sortir les démons de nos être. « je ne dois pas capituler , t’as raison … » les iris plongée dans les siennes, tu lui offres un sourire. « Merci … » d’avoir été là, elle le comprendra sans que tu l’ajoutes. Une inconnue tenant la main d’une autre inconnue, un début que t’aurais pas imaginé, mais Peyton sera sans dans ces personnes qu’on ne pourra effacer de ta mémoire en un clin d’œil, pas juste une fille de passage. Elle ne sera pas associée à ce naufrage, mais à ce soutient que tu ressens dans ton cœur quand tu déposes tes opales sur elle. Sans elle, tu serais loin de savoir. « j’ai peur … je sais juste que j’ai le gêne … mais pas si le cancer est déclenché, les décisions seront encore nombreuses, dire adieu à ma féminité … » tu aurais pu te réjouir pour que les mecs te prennent enfin au sérieux sur le circuit, mais tu n’y arriveras pas à te réjouir à ces futurs choix que tu auras à prendre et encore si aucune cellule n’est devenue anormal. Il te reste un long parcourt avant d’avoir à décider les choses, seule. Tu ne songes pas à prévenir quiconque dans ta famille.

@Peyton Cooper

L’asphalte qui s’écroule sous tes pieds. Tu sens le poids de ton corps t’engouffrer dans les profondeurs de la terre, perdant pieds, tes opales ne font que dévorer ces mots. Ce possible risque, des si qui viennent combattre ton myocarde, il est abattu, comme mort avant le combat. Tu pennes à trouver les mots au début, mais le courage tapis dans l’ombre de ton être, est là. Caché, mais déterminé. Cette force que tu as pour combattre les sexistes, les hommes se pensant bien meilleur que les femmes, qui sont des reines, capable de survenir à elle par elle-même, tu dois la déployer, survivre à cette fatalité qui frappe à cet instant à ta porte. Les yeux qui se bercent d’illusion, qui n’ont qu’une envie offrir à ce monde ces perles cristallines usant les traits de ton visage. Ton cœur entre tes mains, tu as le mal de ton sourire, absent. Les souvenirs dévorant ton esprit, esprit vaguant derrière ces sentiments refoulés, de ce passé, qui t’avait tant fait souffrir. Sa mort, son être inerte sous tes iris, ces souvenirs qui ont endommagé le songe que tu avais de ta mère. Bout de femme rayonnante, apaisante d’un sourire, elle était celle que tu aurais voulu suivre durant ton adolescence, l’admirer, lui ressembler. C’est le cas, dans le pire. Terré avec elle dans la pénombre des horreurs de ce monde. La maladie, la mort prête à ensevelir vers un autre monde. Ne pas être fataliste, c’est bien plus compliqué que tu ne voudrais le croire. « Je pensais avoir de la force … mais la réalité est tout autre. » Si seulement elle savait la belle brune, que sans elle, jamais tes semelles n’auraient franchi le seuil de ce lieu, débordant de mauvais souvenir, te donnant la nausée à chaque occasion qu’il en avait. « Sans toi, je ne serais pas détentrice de la vérité ... » tu le sais que dans le fond tu pourrais lui en vouloir de disposer de la vérité au creux de tes mains, mais c’est une bonne chose. Tu ne pouvais te cacher dans le monde que tu désirais, sans affronter le destin qui était le tien. Des kyrielles de question badigeonnant ton être, à la recherche de ce qui pourrait changer. Tant de chose, la fin de beaucoup, mais tu ne te laisseras pas faire par la peur, combattante, comme ces milliers de femme et homme ayant à affronter ce mal qui ronge nos corps. La revoir ? l’ange, pas d’autre mot pour venir cueillir cette rencontre, elle avait été celle détenant ta main pour affronter ces peurs, d’affronter le passé. « Je ne pourrais pas dire non pour te revoir … » un petit sourire sincère s’installant sur tes lèvres, effaçant du revers de ta main cette larme ayant succombé à la tentation de salir ton visage. « je ne pourrais jamais t’oublier , sache le. » t’as besoin de dire les choses, qu’elle sache à quel point elle avait été importante et que ce monde était bien beau avec des personnes comme elle. « Si on se revoit, je ne veux pas juste que tu me soutiennes, je veux le faire aussi. » ces deux fois où vous vous êtes vu, c’était elle te tenant la main, t’aimerais faire la même chose pour elle, sans même savoir le mal qui l’avait appelé à affronter ce monde lugubre et pourtant si important qu’était l’hôpital. Tu songes à toutes ces questions, ces choix qui t’attendent, essayant de ne pas crouler sous la peur, les changements qui pourront dévorer ton être d’ici peu. « t’es un petit miracle … » pinçant tes lèvres, tu prenais la jeune femme dans tes bras, laissant ces larmes glisser avec douceur sous ton visage. « Merci. » elle avait sans doute rallumé ta flamme, ce jour où sa voix t’avait interpellé, donnant un courage nouveau à ton être.

@Peyton Cooper