Time arranges things (Niken)

As-tu vraiment des comparaisons à faire face à Ruben ? Tu en as vu des personnes plus ou moins riche, plus que toi, mais tu ne sais pas ce qui est raisonnable ou non. Alors tu souris, tu ne sais pas si tu as une réelle réponse à lui donner et encore plus une réponse qui pourrait lui plaire. Hésitante, tu ne sais pas si les mots devraient franchir le seuil de tes lèvres, tu te tâtes, laissant tes prunelles se fondre dans les siennes. « je n’ai pas de comparaison, on va te faire confiance. » L’honnêteté, pas tout à fait, mais c’est amplement suffisant. Tu ne sais pas si sa vie est si simple que cela, quand tu te retrouves à virer le personnel pour avoir la paix, faire à manger seule, ne pas voir des mains bosser pour toi, comme avait pu le faire ta abuela en pliant parfois l’échine, jusqu’à bosser pour lui en secrétaire personnel. Elle était plus heureuse, tu le sais, mais les autres ? Un boulot certes bien payé et c’est sans doute cela qui attire les personnes, mais tu ne pourrais pas embaucher, tu ne pourrais pas faire cela, tu te sentirais si mal. L’éclat de rire qui éclate dans la pièce, végan pour les plumes. Il aura tout fait Ruben vraiment tout. « Tu me prends vraiment pour les styles de filles capable de tuer des oiseaux ou de les déplumer ? Tu sais les fausses plumes hésites et tu en auras dans ta vie dans très peu de temps ! » Une petite grimace et ton sourire qui s’étire un peu plus avec cet air moqueur s’installant sur ton visage. Tu es prononcé avec humour entre vous, ce qui te détend un peu plus vis-à-vis de lui, petit à petit il sera te dompter, ou pas. Mais l’étape de l’amitié était déjà bien franchie, ce qui changeait des combats de début de ce mariage blanc. Un apaisement de ton côté, toi qui étais vive et clairement imbuvable, tu le sais. « Je ne veux même pas savoir comment ça se passe si on se loupe … » Et c’est ainsi que tu remets encore tout en doute, tu aurais dû dire non, une fraction de seconde, tu aurais dû oublier ta peine de découvrir la vérité de savoir qu’on te courait après comme une délinquante alors que ce n’était pas le cas. « Ah ouai tu ne les vois pas toutes ces raisons ? » Le regard taquin, le sourire moqueur. « L’argent juste est une très bonne raison, puis vu que je suis mariée à toi, tout me revient, non ? » Et tu insiste bien sur le dernier mot, car il ne peut pas dire le contraire, lui qui s’est jeté à corps perdu dans cette histoire, juste pour le plaisir de la abuela. « Ouai fait donc, mais tu sais je peux toujours l’ouvrir , même sans clef ! » Tu le cherches et tu en ris. La relation est vraiment mieux ainsi, sans toute la pagaille de début, les disputes inutiles, mais tu avais besoin de ça toi. Besoin de dire que tu n’étais pas pour même si tu avais finalement dit oui, faut dire que la pression était montée bien trop vite et que le lieu était plutôt étrange, très étrange. On en vient à ces filles qui t’exècrent sans même te connaître, sans même savoir, autant dire que tu t’ en fiches, mais c’est plutôt impressionnant dans le fond. « ça va aller les chevilles ? » Mais tu ne peux pas dire qu’il a tort Ruben, il n’est pas désagréable, sauf à tes yeux sans doute, car tu t’efforces de le trouver repoussant, de lui trouver tous les maux du monde. Tu restes blottie dans cette idée que tu as raison, comme toujours poupée, mais peut être que ce n’est plus le cas à présent. Ce métier une vocation, t’es pas prête d’abandonner toutes ces personnes, tu le vois qu’il comprend de quoi il en est et autant dire que ça te fait plaisir, t’apprécie, le fait qu’il sache exactement que des vies vs des points ne sont pas aussi important. T’avais pas imaginé le contraire de lui au vu de ce qu’il était prêt à mettre en jeu juste pour aider une inconnue suite à la demande excessive d’une grand-mère. « Juste quand tu étais petit ? » Tu ne sais pas trop quand il a été adopté, encore une chose qu’il aurait fallut mettre sur le tapis pour que personne ne sache que tout cela était une chose fausse inventé votre histoire. « Mes origines ? » Que tu lui demandes tout en continuant de faire cuire le repas, une fois les choses pouvant se passer de toi, comme de lui, tu t’installes sur le comptoir, en le regardant. « En vrai mes origines je les connaissais, enfin je n’y suis jamais allée, mais je connais d’où venais mes parents et comme quoi mon frère est mort là-bas, je ne savais juste pas que j’y étais née … » Que tu expliques, faire des recherches ? Tu y connais déjà pas mal de chose, mais tu n’y as rien vu en réalité, car tu n’y as pas mis les pieds. « Pas mal comme journée, moi je pense qu’un bon bouquin en pleine nature avec un pique nique et du vin serait une très bonne journée. » Loin de toute cette folie. Tu ris un peu à cette question, mais étrangement ton cœur sait parfaitement la réponse, malheureusement. « Le frère de ma meilleure amie … » C’est sorti comme si ta vie en dépendait, lui, c’était lui, mais ton mariage caché l’a fait fuir et tu le sais que tu ne prendras pas le risque de le blesser plus, comme tu as pu blesser ta meilleure amie. « Et toi tu aurais épousé qui ? » Tu demandes, curieuse de savoir à ton tour. « Oui on va pouvoir y passer bientôt. » à tes mots t’ajoutent les gestes en choppant ce qu’il fallait pour mettre la table. « On se pose sur la table base devant netflix tout en continuant la mission connaître l’autre ? » puis en vous installant à table le repas devant vous, tu ajoutes une question. « Ok, j’ai besoin que tu me racontes une histoire drôle, alors ? »

Ruben passe souvent pour le riche mais il n’aime pas forcément avoir cette image envers les autres. Ok il a du pognon grâce aux divers sponsors qui l’encadrent mais il n’est pas un riche de plus. Pourtant, il n’agit pas vraiment afin de faire en sorte que les autres aient une autre image. Ça serait beaucoup plus facile si tel était le cas mais bon, à force il laisse les autres se faire leur opinion sur lui ; ce n’est pas ça qui va l’empêcher de dormir la nuit. Il assez à gérer avec ses propres problèmes pour ne pas s’occuper d’inconnus qui pensent bien le connaitre. Alors il hausse les épaules, de toute façon il sera toujours plus riche qu’un autre et moins riche qu’un autre, c’est comme ça. En tout cas il ne peut pas se plaindre, ça il en a conscience ; il a aussi conscience qu’il a un mode de vie très aisé. Mais une chose est bien sûr, il regrette presque sa proposition de redécorer l’appartement car ses propositions ont tendance à lui faire bien peur pour le coup. « On ne sait jamais, on ne se connait pas bien après tout, je me méfie de comment tu peux être avec un couteau ! » C’est ça aussi de laisser vivre une inconnue dans son loft, qui a accès à tout ce qui est financier mais surtout, peut le tuer dès qu’elle en a envie. Il a décidé de toute manière de faire confiance à Nika, et de rendre la pareille à son abuela qui a fait beaucoup pour lui tout au long de sa vie malgré l’absence de lien de sang. En tout cas ils ont l’air de bien rigoler et ça fait du bien, comme on dit le rire rapproche les gens. « Au pire, on fera des livres ou des séries sur nous, le sportif et l’étudiante qui ont essayé de duper l’Amérique, ça claque comme nom » il essaye de dédramatiser car s’ils se font effectivement choper, ça ne sera pas aussi joyeux que ça. Ruben a de toute manière décidé de ne pas envisager les choses, pour ne pas attirer la poisse. « Mon avocat est au aguet, je lui ai dit de faire attention à ce que si je meurs trop vite suite à notre mariage il fasse un détournement de fond pour que tu n’aie rien » il plaisante, s’il lui arrive quelque chose, elle aura tout s’ils sont encore mariés mais il n’a pas décidé d’avoir une vie courte. Comme si c’est lui qui avait le choix là-dessus. Il la cherche du regard. « Mais qui est-ce que j’ai épousé en fait ? » Prête à le tuer pour l’argent, prête à ouvrir ses tiroirs sans clés, pire encore, prête à transformer son appartement en un truc très kitsch. Leurs mots ne sont que plaisanterie et ça fait du bien, pas de prise de tête, pas à faire semblant face à l’autre. Ruben est nature peinture pour le coup, il ne se cache pas devant le moindre faux semblant. Il peut enfin être le vrai Ruben et ça fait du bien, surtout quand on sait qu’il est ici chez lui donc ça serait un comble qu’il ne puisse pas. Mais les choses étaient bien compliquées avec Nika aux premiers abords. « Oui ça va, merci de t’en inquiéter » dit-il avec un clin d’œil. Il sait qu’il plait, il en joue parfois mais bon, pas plus non plus, il n’agit pas comme si c’était son seul atout, il n’en joue que très rarement d’ailleurs ; sauf quand il drague évidement mais ça c’est une autre histoire. « Oui enfin pas petit-petit, mes parents sont morts j’avais 13 ans, après j’allais dans les tribunes avec mon père adoptif mais c’était différent ! » Il se confie et ça en est rare, lui qui est très secret. Il l’écoute attentivement puis il lève son verre « On se ressemble quand même sur certains points, on ne le montre pas mais on a quand même eu des passés durs ! » Ironique quand on voit sa vie aujourd’hui mais ça montre bien qu’il ne faut pas se fier aux apparences. « Puis deuxième point commun, on aime les journées simples ! » Oui, pas besoin de froufrous, juste du sport de son coté, ce n’est pas trop demander. Les questions semblent de plus en plus intimes en tout cas mais bon, il faut bien apprendre à se connaitre car si on leur pose des questions, ils ne vont pas rester juste en surface, ils vont creuser. Mais là, la question que Ruben lui pose, ça ne peut pas tomber à n’importe quel interrogatoire, c’est entre nous. « Je vois… vous étiez ensembles et ça l’a fait fuir ? » Il s’en veut dans un sens car il a peut-être fichu en l’air, mais d’un autre sa vie l’aurait été s’il n’avait pas agi. « J’ai jamais voulu me marier » dit-il simplement, buvant un verre avant de poursuivre. « J’ai été fiancé mais le mariage n’a jamais été dans mes plans ! » Là c’est totalement différent. Il ne s’engage pas dans une relation amoureuse sur le long terme ; il ne lui jure pas fidélité jusqu’à la fin de ses jours. Que sur le papier en tout cas. « Soirées netflix très bon choix ! » il a beau être riche, il ne demande pas plus que de la bonne nourriture et netflix, les bonnes choses sont simples en réalité. « Drôle ? Je ne suis pas quelqu’un de drôle ! » Pourtant, ils rient depuis tout à l’heure mais bon, en général quand on lui demande quelque chose comme ça il finit par faire des flops monumentales. « C’est pas vraiment drôle mais bon, c’est quand même une anecdote marrante, mais je ne la raconte à personne alors ça reste entre nous » il dit cela puis commence son court récit. « Mon premier autographe, j’étais au fast food, je mangeais avec mon ancien agent. Un mec est venu me demander un autographe sauf que je l’ai pas entendu arriver, il était dos à moi… je me suis étouffé avec mon hot dog. Mon agent a dû me faire les gestes de premiers secours, puis j’ai tout vomis sur mon premier fan. Je ne suis pas sûr qu’il encourage l’équipe de New York maintenant ! » Flop, une nouvelle fois, à voir comment va réagir la jeune femme. Mais bon, il ose dire une chose aussi embarrassante, et avec du recul aujourd’hui ça le fait rire. « Toi tu as connu des hontes aussi monumentales ? Dis moi que oui, me laisse pas me ridiculiser seul ! » Dit-il en rigolant tout en mettant la télévision en route. « Tu veux voir quoi ? faut que je regarde les dernières saisons de série, style casa de papel, tu regardes ? » Ça aussi il ne sait pas, si sa femme regarde beaucoup de séries ou non.

@Nika Jenkins

Te détendre, ne plus être autant sur la défense avec son argent, tu aimerais bien, surtout au vu de ce qu’il fait pour toi, mais tu trouves ça magique dans le fond de pouvoir faire les choses par toi-même sans qu’une personne passer derrière toi. Tu t’ouvres un peu plus à ton mari, avec lequel tu es coincée dans ce mariage blanc. Toujours à te plaindre, il supporte, tu ne doutes même pas qu’il serait un homme bon à marié, avec autre que toi. Clairement, ne t’en doute pas. Il est à l’écoute et plutôt compréhensif avec une personne comme toi, une chieuse à tous les étages. T’en es consciente que tes convictions pourraient très vite rendre la situation désespérante pour lui. « Je le manie très bien le couteau … » Tu gardes ton sérieux avec tes prunelles qui s’imposent dans les siennes, tu le cherches avant de ne plus pouvoir retenir un petit rictus qui s’installe sur ton visage. « Mais promis, j’ai encore besoin de toi, je ne serais pas comment gérer une telle fortune … » Tu ris un peu plus, en vrai tu n’as aucune envie de finir avec une telle fortune, ça devrait le réconforter et dans le fond tu te dis que c’est pas mal comme preuve. « T’imagines celle que tu aurais épousé à ma place si elle avait aussi besoin de ton aide … » tu chuchotes comme si y avait des micros dans les murs épurés du duplex. « bin elle aurait pu apprécier ta vie, ton argent et tout te prendre , moi pas, tu es rassuré, hein ? » Tu continues de faire à manger, laissant à présent mijoter. Cette peur enivrante que tu voudrais voir s’estomper au fur et à mesure des semaines, des jours et heures qui passent, parfois c’est le cas avant de revenir un peu plus fort, te détruisant, laissant des maux à tes entrailles. « Oh oui ça claque, on sera riche et en prison, c’est pas mal, enfin toi tu seras dans une prison luxueuse, tu sais celle des personnes importantes et moi dans un débarras au Mexique … » l’injustice des richesses. Encore un moyen pour toi de râler à ce sujet. Tu le regardes, le verre à la main, amenant un peu de liquide qui aidera à te détendre, il en faut beaucoup plus pour te laisse aller totalement, pourtant ça ne te ferait pas de mal, du tout même. « Heureusement que je t’ai dit que je ne voulais rien hein … » Levant les yeux au ciel, tu le dévisages quelques secondes avant de rire de bon cœur. T’as besoin de bien t’entendre avec lui et dans le fond, il aurait pu te plaire l’homme dans un autre contexte. Un contexte moins riche et bien plus différent. Voilà qu’enfin vous laissiez apparaître vos vraies vous, laissant l’autre creuser, alors tu l’écoutes, adopté assez tardivement, tu ne sais pas comment tu l’aurais vécu toi si ta abuela était morte quand t’avais treize ans, déjà que tu le vis mal son absence alors qu’elle est encore avec toi au téléphone quand elle le peut. « Ouai à cet âge on sait déjà tout, alors que petit on oublie pas, mais on passe plus facilement au-dessus, étrangement » Sans doute les années de différence passer avec l’être cher, t’en sais trop rien. Mais tu le sais maintenant que Ruben, est plutôt courageux. « Attention deux points en commun, on va finir par croire qu’abuela avait raison de nous marier ensemble … » tu lèves les yeux au ciel, tout en rigolant, cas pour le coup ça te fait rire, elle aurait pu demander à quiconque, et tu te demandes encore pourquoi lui, car toi les points communs que tu avec lui sont comme des grains de sable sur une plage, quelconque. « C’est plus compliqué … » bien plus compliqué du pourquoi alexis était parti, il n’y avait jamais eu de chose qui vous disiez en couple, c’était comme ça, se cachant, comme tu le fais avec ruben, mais bien différemment. Alors ton mariage avait tout coupé, mais à choisir tu n’étais pas sûr de choisir alexis pour te sauver, de peur de perdre une meilleure amie qui avait disparu, les amitiés d’enfance qui s’étaient tout bonnement dissolue avec le temps, apparemment. « Ah oui, pourquoi ça tu n’as jamais voulu te marier … désolée de t’avoir foutu la corde au cou … » que tu lâches en buvant ton verre, t’es désolée pour lui, car dans le fond il a vraiment tout fait pour t’aider sans même savoir qui tu étais sauf, la petite fille de sa secrétaire. « oh je vois, et pourquoi elle n’est plus dans le décor cette fiancée ? » Mais tu grimaces un peu. « Juste pourquoi fiancée, si tu n’as jamais voulu te marier, dans le fond c’était juste ta copine ? » Que tu demandes surtout curieuse. Une petite soirée netflix, tu sais que ça va être pas mal. « On mon dieu, le pauvre …. Ok interdiction de manger un hot dog avec moi à côté, sinon je te vomis dessus aussi, si tu me vomis dessus. » c’est ton truc à toi, vomir quand l’autre vomir. Tu le regardes, une honte ? tu réfléchis et t’es pas sûre d’avoir envie de tout lui dire. « On n’est pas assez intime pour que je te raconte mon moment gênant, donc t’es seule là » Tu souris et t’installes alors qu’il te propose une série. « Je n’ai jamais eu le temps de tester casa de papel, ça te gêne de tout regarder du début ? » Tout en commençant à manger, tu commences à regarder ton téléphone en voyant une photo de ruben et toi. « Ah comment ils ont eu cette photo ? » une photo de vous dans le hall de l’immeuble, personne ne peut y être.