lightning area (kenny)

LIGHTNING AREA

Affirme ses propos d'un hochement de tête extrêmement sérieux, comme si elle était réellement capable, dans le fond, de faire trembler ne serait-ce qu'une seconde un mec comme lui, prend l'air affecté quand il répond. Un jeu pas très mature qui à le mérite d'apaiser les tensions. « je sais, me remercie pas, c'est juste que j'aime pas les pleureuses tu vois. » ça aussi elle a du mal à l'imaginer, kenny en train de chialer. Pire, kenny en train de chialer parce qu'elle l'aurait frappé, si improbable qu'elle en rit rien qu'en y songeant. Et redresse les épaules sous la pique, plus une habitude qu'une réelle défense, toujours prête à en découdre tout crocs dehors. De celles qui ont trop pris l'habitude de mordre avant d'écouter. « des tas, tu serais impressionné. » si tu te donnais la peine de me connaître vraiment et son regard s'adoucit déjà. Bien plus douloureux d'en avoir conscience pour elle que pour lui, esquisse un sourire sans saveur avant de parvenir à se reprendre le temps de vider son verre d'une traite. Récupérant le rictus de sale gosse qui lui sied si bien quand elle s'enquiert de sa joie. « ravie même, et toi? » ironie hautaine, son jugement qui glisse sur sa peau avec une indifférence induite surtout par le plaisir de l'ennuyer, un peu aussi par le goût encore brûlant de l'alcool dans sa gorge. Fait mine de réfléchir à sa question comme si elle ne savait pas déjà ce qu'elle risque, à traîner seule le soir dans des quartiers qu'on ne conseillerait pas toujours, à toujours trop tirer sur la corde du bon sens, à prendre un malin plaisir à agir à l'encontre de ce qu'on voudrait d'elle sans se soucier de sa sécurité. Prim tête brûlée mais pas stupide. « sans doute que non. » elle a aucun problème à l'avouer. « ça veut pas dire pour autant que je dois passer ma vie sous l'escorte de mon frère ou de ses potes. » surtout pas celle de kenny, qu'elle préférerait dans n'importe quel rôle que celui du frère de substitution qu'il essaye de jouer ce soir en l'absence de rex. La partie logique de son cerveau trouve un sens normal à son comportement mais l'autre, celui bourré de sentiments, qui prime toujours, créant sans cesse le tumulte dans son esprit, ne l'acceptera jamais, farouchement attachée à un désir d'indépendance qu'elle n'a pourtant jamais vraiment, préférant se suspendre à son frère, criant qu'elle n'a besoin de personne mais si dépendante. Tout en contradiction, pourtant certaine de pas vouloir de kenny dans ce rôle-là. « faudra bien que tu te rende compte que j'suis plus une gamine un jour. » pas seulement pour l'avantage d'y trouver la faille dans laquelle s'engouffrer, simplement parce que le temps passe et que ça devient la vérité. qu'elle est plus la petite fille que kenny a connu, vu grandir entre caprice et insolence. Et si elle peut pas le lui faire comprendre, il reste plus que le vague espoir qu'il s'en rende compte tout seul. « menteur. » quand il prétend n'en regarder aucune, pas dupe une seconde. Elle-même trop consciente du charme de kenny pour croire qu'il n'avait personne déjà en ligne de mire. « ouais » ou non, elle voulait surtout le faire chier, se l'approprier encore un peu, le garder pour lui même si c'est avec cette distance de sécurité. Grappiller ce qu'elle peut même si c'est rien. « sauf si t'as changé d'avis, hein. » sourcil haussé, presque un défi, sûr qu'il doit être tenté de la planter là pour pas perdre sa proie du soir, obligé de la raccompagner pour coller a tout ce qu'il a dit ce soir. C'est presque un goût de victoire, de savoir qu'après tout ça, c'est sa soirée à lui qui finira moins bien que prévu.

L I G H T N I N G A R E A
ft @primrose america

tu rentres dans le jeu de primrose, assez naturellement tu dois le dire. elle te fait rire quand même la gosse à chaque petite réflexion qu’elle sort, ou presque. les pleureuses. ken est loin d’en être une, et rien que le fait de l’imaginer, tu te peux pas t’empêcher de trouver ça bizarre, si ce n’est pathétique. quel état. ouais, bah alors si tu n’aimes pas les pleureuses, tu fais bien de ma pas me faire mal. tu plaisantes un peu plus, c’est léger. sans prise de tête. pas cette fois. elle sait que tu plaisantes, personne ne le croirait en fait. c’est genre le truc complétement impossible. toi en train de pleurer, surtout parce que tu t’es pris un coup. putain, t’aurais pleuré des tas de fois sinon vu les coups que tu te prends quotidiennement. ah ouais à ce point ? ça te fait sourire, donc elle a des talents. peut-être que c’est vrai. après tout, prim, tu ne la connais pas vraiment. c’est bizarre de dire cela, parce qu’en vrai tu l’as un peu vu grandir à force de rester avec rex. mais tu ne la connais pas personnellement, en profondeur. tu ne sais pas ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas, ce qu’elle fait dans son temps libre, les gens qu’elle fréquente. tu connais seulement les banalités, les trucs que tu sais par rapport à rex, ce que t’as pu voir au cour des années, ou ce qu’elle veut bien te dire. alors, ouais peut-être que tu pourrais être impressionné… ou pas du tout.
elle s’empare de son verre trop vite pour que tu ne captes quelque chose, qu’elle boit d’une traite. contente la gosse. et elle te le montre à sa façon. peut-être plus pour t’embêter qu’autre chose. t’es vraiment une gamine prim, que tu finis par dire sans répondre à sa question. essayant de la toucher un peu plus, mais finalement ça te fais plus sourire qu’autre chose. son attitude, son petit caractère.
tu lui parles des dangers de la nuit, qui sont réels, mais qui ne touchent pas forcément tout le monde. tu t’attendais à ce qu’elle te dise qu’elle pourrait se débrouiller, peut-être par fierté ou pour jouer la fille grande et forte. mais elle te dit qu’elle ne pourrait peut-être pas, mais qu’elle n’a tout de même pas besoin de surveillance. t’as peut-être raison, tu avoues en premier lieu, mais saches en tout cas que c’est plus pour ton bien que pour te faire du mal. tu parles plus concernant son frère. il ne veut que son bien, t’en es certain. parce que primrose, est trop importante à ses yeux pour risquer qu’il lui arrive quoi que ce soit. alors toi… toi, tu peux pas t’empêcher d’essayer du mieux que tu peux de jouer un petit rôle protecteur, lorsque ton meilleur pote n’est pas dans les parages. et tu le sais au fond kenny, tu le sais qu’elle n’est plus une gamine. tu t’en rends un peu compte, même si tu ne veux pas te l’avouer, parce que c’est primrose. parce que c’est la frangine america. et aussi qu’inconsciemment ken, t’as pas envie d’avoir des pensées autres que celles que t’as envers elle aujourd’hui. tu ne veux pas. tu ne peux pas. un jour peut-être alors ?
menteur. c’est vrai, elle raison. et d’ailleurs tu peux pas t’empêcher de sourire. tu ne nies pas. mais t’en rajoutes pas non plus, parce qu’elle n’a pas besoin de le savoir prim, et que de toute façon, vu la tournure de la soirée, ça n’a pas d’importance vu que tu ne finiras pas la soirée comme tu l’avais prévu.
tu rigoles légèrement lorsqu’elle te dit qu’elle veut partir, parce que tu ne penses pas que ça soit réellement vrai. mais tu te lèves quand même. non c’est bon je te raccompagne. je veux pas que tu fasses de bêtises. tu finis par dire en lui ébouriffant les cheveux.

LIGHTNING AREA

« j'essayerais de m'en souvenir quand tu m'énerveras. » comme a peu près tout les instants qu'ils passent ensemble, ou elle fini les nerfs à vif. Les soirs comme celui-ci sont trop rare, où elle parvient à se dérider face à ses remarques, ou ils parlent presque normalement. Sa faute à elle, sans doute, qui s'évertue à chercher une histoire qui n'existe pas entre elle et lui, à chercher une ouverture qu'elle n'a jamais trouvé – mais continuer quand même – et peut-être que, si elle avait agi différemment avec kenny ils auraient pu mieux s'entendre, si elle avait accepté d'être seulement la petite sœur de rex et de ne jamais vraiment grandir. si. mais prim a rien fait de tout ça, éternelle course à la vie, aimant croire qu'elle est déjà adulte. Persuadée, au moins, d'être plus que ça, plus que le peu qu'il discerne en elle en tout cas. Alors elle hoche la tête « ouais à ce point. » et elle voudrait y croire vraiment lorsqu'elle le dit, s'imagine une consistance plus dense que seulement ce qu'elle montre au monde sans jamais être parvenue à s'en persuader vraiment. A rechercher sans cesse la fierté dans le regard de n'importe qui en jurant si fort n'avoir besoin de personne. « tu sais dire autre chose que ça ? » grogne avec bien trop de légèreté, sourit mais n'en pense pas moins, elle voudrait entendre d'autres mots – sans savoir lesquels – simplement une phrase qui n'inclurait pas les synonymes d'enfant qu'elle se traîne depuis si longtemps. Et ses réparties lancé du tac-o-tac ne sont rien de plus que des reflex face à ce qu'elle entend trop souvent, touts ces bouches qui sortent les palabres qui la dépossède du peu de grandeur qu'elle espère posséder. Se langui de trouver quelqu'un qui voit sous le vernis propre de l'enfant, ce cocon trop lourd duquel elle tente par tout les moyens de s'échapper. « je peux m'occuper de mon bien toute seule, mais merci de t'en soucier. » la voix qui oscille entre le cynisme et un vrai remerciement, elle a du mal parfois à savoir si elle est énervée ou touchée, sans doute un mélange mal dosé des deux, ennuyée d'être toujours celle sur qui il faut veiller mais souvent trop désireuse d'avoir quelqu'un qui fasse attention à elle. Et c'est sans doute pas de la façon dont elle l'espère souvent, mais kenny fait au moins partie de ceux-là : ceux qui sont encore là, ceux qui voient qu'elle existe elle peut pas lui retirer ça. C'est peut-être simplement pour cette raison qu'elle s'y accroche si fort sans autre raison que la pulsion née d'on-ne-sait quoi, il est aussi celui qui reste. Mieux, celui qui est là pour rex, faisant de lui un de ces êtres élevés plus haut que les autres puisqu'après tout, l'aimer lui c'est se faire aimer d'elle – pourvu qu'elle soit toujours reine de sa vie - « ouais, peut-être. » étincelle d'espoir dans les tripes mais prim n'est pas dupe, loin d'être convaincue que ça suffise lui donner envie de passer entre les failles et percevoir tout ce qu'il y a derrière. et qu'est-ce qu'il y à voir? elle est même pas certaine qu'il y ai quelque chose de glorieux, là, à l'intérieur. Et ce soir peu importe finalement, elle est déjà débout et ça sonne comme une fin quand il décide de la raccompagner. À peine une victoire. « tu parles trop et t'avance pas assez, mais merci papa » et elle se fait grinçante, appuie sur le dernier mot avec trop de cynisme quand elle tourne déjà les talons pour rentrer, pas besoin d'attendre kenny pour savoir que c'est un des rares – des seuls - soirs ou c'est elle qu'il suivra, ça suffit à la faire sourire vaguement, le temps de rentrer, de refermer la porte sur lui dans un claquement et le silence qui l'accueil. le retour du vide intérieur.

» lightning before the thunder --/ iryna.
» Very bad trip {Rex & Kenny}
» the lightning strike (bass)
» Streetwarrior (Kenny)
» when nothing goes right, go left. (kenny)