lightning area (kenny)

LIGHTNING AREA

euphorie des gamins qui transgressent les règles, elle se sent jamais aussi intense que quand elle sort sa fausse carte d'identité pour passer l'entrée d'une boîte, quand elle commande un verre qu'elle devrait pas avoir le droit de boire. shot d'adrénaline quand on observe le bout plastifié, passera, passera pas et le sourire victorieux, presque hautain quand elle passe. pousserait presque le gars d'un bout d'épaule l'air de dire qu'est-ce que tu crois mec ? j'suis pas une gamine oubliant un peu vite que du haut de ses vingt ans elle est souvent rien de moins que ça, justement. Mais ce soir elle s'en fout, plus encore qu'en plein jour. à la lueur des néons, elle peut bien être qui elle veut, la peau bronzé qui prend des couleurs des lieux, un jeux d'ombre ou elle devient n'importe qui. jamais aussi libre que dans ces instants ou elle oublie tout ce qui l'a fait flipper, ou elle fait comme si rien ne pouvait l'atteindre. ça dure jamais longtemps, alors c'est la course à l'oubli, sirotant déjà son verre en bougeant des anges au rythme d'une musique qui pulse dans ses oreilles. Les pieds qui touchent plus terre, elle s'envolerait presque. s'enorgueillit des regards sur elle, comble le besoin d'attention pour des brèves musiques à jouer les divas. demain ça suffira pas, mais pour ce soir, ça ira. les gens deviennent des ombres qui s'évaporent quand son regard glisse et s'ancre. figé sur les contours d'un profil qu'elle a apprit par cœur. le coin d'un sourire qui se dessine sur ses lèvres. battement de cœur raté, un loupé qu'elle connaît bien, devenu sensation habituelle depuis gamine déjà quand elle croisait kenny. toujours trop grand pour elle. toujours de la famille quand elle voulait le dissocier de rex. Elle prend le temps de passer aux toilettes ou les rires enivrés de groupes de filles résonnent, réordonne les tresses sur son crâne, remet une couche de rouge à lèvre, tire un peu plus sur le t-shirt trop court, trop large, jette un œil à ses fesses dans le miroir sale. vingt ans qui voudrait en avoir cinq de plus. qui voudrait ne plus être gamine dans l'oeil d'un garçon, se faire femme un instant. qui jauge son propre regard dans la glace, étincelle déterminée qui illumine l'oeil sombre. pas certaine mais au moins satisfait de l'image qu'elle renvoi. A se dire qu'il faudrait être fou pour pas se laisser prendre au jeu, qu'il pourrait au moins ce soir lui concédé la victoire de ses charmes. et elle a le sourire déjà mielleux quand elle se pose a côté de lui, prédatrice alangui dans un jeu un brin too much, croisement de jambes sensuelle piqué dans un film pourri. les dents blanches qui se dévoilent pour tout bonjour – ou sortir les crocs, tenter d'attraper la proie - « rex est pas avec toi ? » rhétorique. elle sait qu'il bosse ce soir, raison pour laquelle elle échoue ici plutôt que dans la boîte ou il bosse, les barrières qui se referment forcément devant sa gueule quand il est dans le coin, jamais ravi de la voir traîner, encore moins s'enivrer. l'éternelle petite sœur. Ca la faisait encore chier y a une heure mais maintenant, c'est de bonne augure. « t'es venu avec qui alors, des potes ? hyper chiant comme plan. » nez piqué vers le haut à jauger les alentours comme si une pancarte clignotante allait lui montrer qui faisait partie de sa bande ce soir, un ami ou plus. ou pire. de ces femmes – pas filles – qui ont toujours le droit à plus d'attention qu'elle n'en a. plus hargneuse que vraiment jalouse, sans être à lui, kenny elle le connaît quand même depuis si longtemps qu'elle rechigne à le partager, lui aussi. moins que rex, mais quand même. et surtout pas sous son nez à elle. doigts serrés sur le verre, elle sourit encore, mais aux aguets. prête à mordre peut-être.

L I G H T N I N G A R E A
ft @primrose america

nuit comme toutes les autres. soirées qui se répètent.
nuit comme toutes les autres. à fréquenter les mêmes endroits. à voir les mêmes personnes. à faire exactement ce que tu fais toujours. verre dans une main. légèrement un peu défoncé. assis au comptoir à discuter avec une fille que tu as déjà vu de nombreuses fois dans ce club. tu sais que tu finiras la soirée avec elle. tu le sais parce que c'est pas la première soirée que tu fais avec elle. tu l'écoute parler de sa vie. tu fais semblant que ça t'intéresse. t'essayes de te souvenir de son prénom et pour pas faire d'erreur t'emploie des petits surnoms qu'elle trouve mignon.
t'es un putain de baratineur. un bon menteur pour arriver à tes fins. elle. ses lèvres. sa peau contre la tienne. alors tu l'ecoutes parler de choses et d'autres. des choses ennuyantes. mais ça tu le gardes pour toi.
puis, elle s'excuse pour aller au toilette. tu souris simplement, et quand elle part tu jettes un regard vers le pote avec qui t'es venu. il est en bonne compagnie lui aussi.
et puis primrose qui s’assoit à côté de toi. tu t'attendais pas à la voir ici et pourtant ça ne t'étonnes qu'à moitié. la petite america, plus si petite que ça d'ailleurs.
la petite america qui veut grandir trop vite.
la petite america qui veut devenir une femme. et tu le vois chaque jour un peu plus. elle vient vers toi, avec ce petit sourire aux lèvres qui lui donne un côté tout mignon. elle vient vers toi avec son attitude provocatrice qu'elle arbore de plus en plus lorsqu'elle te croise. rex est pas avec toi? tu souris légèrement, elle connait la réponse, mais tu hoches la tête négativement. d'ailleurs il sait que t'es là ? tu sais qu'il n'apprécie pas qu'elle fréquente le monde de la nuit. réticent à la voir grandir. sa petite sœur. celle qui malgré le temps qui passe restera toujours la petite primrose à ses yeux.
aux tiens aussi d'ailleurs. parce que t'as grandi avec rex, ton âme-frere comme tu aimes l'appeler. et prim tu l'as vu grandir au rythme des années. au rythme des saisons. elle restera toujours celle qui vous collait lorsque vous étiez en train de jouer étant gosse. t'es venu avec qui alors, des potes? hyper chiant comme plan. tu rigoles légèrement alors qu'elle essaye d'apercevoir ta compagnie du soir. ouais je suis venu avec des potes, mais t'inquiètes pas pour moi, ma soirée est loin d'être chiante. tu penses à la nana qu'est au toilette et qui va d'ailleurs pas tarder à revenir et trouver primrose assise à la place qu'elle occupait. et toi? t'es pas venue toute seule? t'es curieux. mais aussi, tu n'aimerais pas la savoir toute seule, dehors à cette heure-ci. les rues du queens ne sont pas toujours sûr et les intentions des gens pas toujours aussi bonnes. d'ailleurs c'est pas de ton âge ça, que tu dis en prenant le verre qu'elle a dans les mains en souriant légèrement. agacant, à toujours faire apparaître l'âge dans la discussion. parce que la demoiselle devient une femme. tu le vois chaque jour, alors qu'elle se fait de plus en plus aguicheuse. et si ça avait été n'importe qui d'autres t'aurais certainement craqué à la tentation.. mais ce n'est pas n'importe qui. et c'est ce que tu rappelles à chaque fois que tu te dis putain, c'est plus une gosse.

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elle laisse sa mue de gamine au placard. ce sont les années qui passent, et un peu kenny aussi. elle sait bien qu'elle a toujours tendance à en faire trop quand c'est lui, comme un besoin irrépressible de prouver qu'elle est plus une petite fille. sans doute parce qu'il est celui qui y croit le moins quand elle voudrait qu'il en soit déjà convaincu. à tenter de percer son air hermétique ou pire, son air paternaliste comme s'il avait déjà vingt ans de plus. il ressemble assez à rex pour ça, veiller sur elle comme si elle avait encore dix ans quand elle voudrait leur hurler qu'elle peut se débrouiller seule, qu'elle a besoin de personne. mentir, évidemment. « non. » le ton sec, c'est plus fort qu'elle. tiraillée sans cesse par l'envie que rex sache, pour le bousculer, et de lui cacher pour ne pas l'inquiéter. parce qu'elle s'estime pas en faute, vaut mieux ça que de la croiser à dealer dans le queens. parce qu'elle est adulte, putain. « et tu vas pas lui dire. » elle se veut intransigeante, aucune négociation possible et si ça sonne comme un ordre c'est aussi une supplique. La gamine qui rôde encore, qui veut plaire à son frère, ne pas le décevoir encore.« ouais, j'ai pas besoin de chaperon, les filles peuvent sortir seules maintenant. » le regard de travers, elle lance des éclairs, ça l'amuse pas vraiment ce crescendo de faux pas, de rex à son âge, comme s'il avait que ça sur la langue. comme un mantra. presque un grognement quand il prend son verre. une vengeance puéril quand elle prend le sien. « j'suis plus une gamine, kenny. » a tenter de le convaincre, ou de s'en convaincre elle. jamais être primrose mais toujours la sœur de rex, comme une entité indissociable de lui. souvent une fierté, parfois un fardeau. pas entièrement elle puisqu'elle est sans cesse un bout de lui. mais quand elle coule un regard derrière lui, c'est une silhouette qui s'approche, regard appréciateur comme si elle avait déjà sa cible. elle voudrait demander à kenny qui c'est, s'il la connaît, pire, s'il est venu avec mais elle en a pas le droit. court-circuit. ça la dérange prim, cent fois moins qu'avec rex mais cent fois trop. comme s'il lui devait quelque chose, qu'ils se connaissent depuis si longtemps qu'il devrait lui dire. et c'est aussi faux que c'est déraisonné mais ça fourmille dans tout son corps d'un feu nouveau. parce qu'elle sent déjà le coup venir, finir seul sur sa banquette avec un foutu lait fraise parce qu'il lui confisquera tout ses verres, à se délecter d'une nuit avec une femme trop belle. trop. prim toujours mise de côté, par les vieux, les grands, tout ceux qui pensent avoir une bonne raison.
tout le monde.
mais pas ce soir.
et elle se lance, stupidement. risque moindre, mais l'impression de se jeter d'une falaise. ou au moins les pieds au bord du précipice, prête à se faire pousser dans le vide. La main qui glisse sur l'épaule de kenny, doigts qui se faufilent sur sa nuque, visage trop proche, la lueur de défi dans le regard. hargne nouvelle. Vague espoir que ça fasse fuir la femme, quitte à rien avoir, elle a pas envie qu'il donne quoique ce soit sous ses yeux non plus. « tu veux que je te montre ? » la tentative est aussi belle qu'elle est vaine, plus primaire que réfléchie. un maelstrom de rébellion et de jalousie, infime goût de victoire. ça suffira pas, ça suffit jamais. kenny continuera de l'appeler gamine et le monde tournera toujours dans le même foutu sens.

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ft @primrose america

soirée bien commencée. soirée en bonne compagnie. fin de soirée déjà tracé. jusqu’à qu’elle débarque prim. avec son sourire et son air provocateur. et toi… toi, tu joues le gars réprobateur. parce que c’est la sœur de rex. parce que c’est elle. parce que même si c’est pas ta petite sœur, t’as du mal à la voir grandir. la petite prim.
ton sec dans sa voix lorsqu’elle te répond. rex ne sait pas qu’elle est ici et tu t’en doutais un peu. elle en fait qu’à sa tête primrose. et puis elle finit par te donner un ordre et tu manques presque de t’étouffer avec ton verre à ses paroles. et si je lui dis tu vas faire quoi ? tu la provoques la demoiselle. mais c’est vrai, elle va faire quoi ? elle va te faire quoi ? ça te fais presque rire le ton qu’elle emploie. si tu ne voulais pas que je lui dise fallait faire comme si tu ne m’avais pas vu. tu souris, parce que c’est vrai, elle aurait pu faire genre qu’elle ne t’a pas croisé, si elle t’avait évité, tu ne l’aurais pas vu ici et tu ne risquerais pas de dire à son frangin que tu l’as vu dans un club. parce que même si c’est pas intentionnel, entre deux conversations, ça pourrait t’échapper ouais. parfois, tu te dis que c’est compliqué d’avoir une petite sœur. quand tu penses à tous tes potes qui en ont, t’as l’impression que c’est un travail à temps complet, un cdi dont tu ne peux pas démissionner. une personne dont tu dois prendre soin toute ta vie. t’as déjà du mal à prendre soin de la tienne pour t’en occuper d’une autre, c’est toujours ce que tu te dis.
j’sais bien que les filles peuvent sortir seules, mais ça peut être dangereux de s’promener toute seule la nuit, même pour une femme aussi grande que toi prim. tu insistes sur la fin de ta phrase. beaucoup d’ironie. et elle va le sentir. elle va même peut-être s’en agacer. mais tu t’en fiches. tu dis ce que tu penses. c’est plus une gamine, qu’elle dit après avoir pris ton verre. ah ouais t’en es sure ? donc t’es une grande maintenant hein ? petit rire à la fin de ta phrase alors que tu récupères ton verre. donc je suppose que t’as montré ta vraie pièce d’identité pour rentrer ? t’en doutes, parce que sinon elle serait pas ici à te parler.
t’es pas vraiment le mieux placé pour la réprimander. t’as fait comme elle. t’as fait pire qu’elle. mais tu ne peux pas t’empêcher de ne pas vouloir qu’elle fasse les mêmes bêtises que toi, que vous.
soirée remplie d’inattendue. de surprise. d’une primrose particulièrement prédatrice. une main sur ton épaule, des doigts qui se promènent et son visage bien trop proche du tien. pas là où il devrait être. et qui pourrait être trompeur pour toute personne extérieure à la scène. parfois tu la comprends pas. tu sais pas pourquoi elle fait ça. pourquoi elle est autant provocatrice. putain meuf, y a deux ans tu jouais aux poupées que tu peux t’empêcher de penser, entièrement dans l’exagération, c’était pas y a deux ans. mais tout ça pour dire, comment voudrait-elle que tu la vois autrement qu’une petite fille. tu veux que je te montre pour accompagner ses gestes. tu vas rien me montrer du tout, que tu lui réponds en attrapant ses poignets pour les ramener vers elle. tu la recales, doucement, c’pas la première fois. faut que t’arrêtes ça. c’pas la première fois et on dirait qu’elle veut pas comprendre, parce qu’elle recommence. parfois. souvent. elle veut pas comprendre que tu continueras de la voir comme la petite america.
que tu veux continuer à la voir comme la petite america pour ne pas avoir d’autres pensées derrières la tête.

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gamine irréfléchie, fonçant tête baissée. évidemment qu'elle a pas pensé à rex sur le coup, pas songé que kenny aurait trop vite tendance à dire qu'il a croisé primrose, qu'elle se traîne sa fausse carte d'identité comme un st graal qu'elle montre a toutes les portes. Sur l'instant, c'était rien que l'impulsion habituelle chaque fois qu'elle le voit, l''élan irraisonné qui mène toujours à cet instant, jeté à corps perdu dans une chute vertigineuse a l'atterissage toujours trop brutal. Quoiqu'elle puisse dire, il a toujours eu l'ascendant, et elle le jauge comme une bête sauvage qui menacerait de l'égorger, soupesant peut-être le sérieux derrière ses paroles, s'il le fera – vraiment – ou non. tu vas faire quoi prim, hein? jamais prise au sérieux, jamais effrayante. On a pas peur des petites filles qui tape du pied par terre, elles font juste sourire. L'air compatissant des adultes qui font mine de comprendre sans rien saisir. « j'te casse la gueule. » avec tout le sérieux du monde, comme si à la force de ses poings minuscules dont elle n'a jamais vraiment appris à se servir elle pouvait coucher un mec comme kenny. Avec la force de sa rage, peut-être, mais ça suffirait pas à avoir le dessus longtemps même si elle veut s'en convaincre. Finir ko mais se rêver guerrière victorieuse, c'est tout le talent de ceux qui n'atteignent jamais leurs objectifs. « t'as qu'a me raccompagner a la maison si tu t'inquiètes tant que ça pour ma sécurité. » elle profite de toutes les failles pour disséminer ces remarques aussi lourdes que maladroites, le ton séducteur qui sonne si faux cette fois, plus préoccupé par la tentative de détourner l'attention que celle de réellement le séduire. arrêter de parler de son âge, de ce qu'elle a ou non le droit de faire. éviter de trop penser à rex, ni a l'image qu'elle renvoi. à quel point elle peut décevoir souvent. Comme une nuée de piqûre droit sur son coeur - ou simplement l'égo - un peu blessé donc énervée. parce qu'elle ne sait faire que ça prim, grogner, montrer les crocs, croiser les bras sur sa poitrine comme une barrière mal ajustée entre elle et le monde. entre elle et kenny « t'as pas touché un verre de ta vie avant tes vingt-et-un ans peut-être? t'es pas très bien placé pour me faire la moral je crois. » de l'avantage de le connaître depuis des années. « maintenant, rends-moi mon verre. » main tendue qu'elle voudrait refermer autour de sa gorge, le secouer assez fort pour qu'il comprenne enfin. Aussi buté que l'aîné qui n'accepte pas qu'elle grandisse, des à peine adulte bien pensant qui l'enferme dans un cocon trop étroit alors que prima la bougeotte, rêve de tout vivre, tout faire, tout voir. Et y a un relent d'amertume dans les gestes qu'elle fait, à tenter de l'atteindre, toucher, s'accrocher. être vu vraiment, sans le nom de famille qui pèse lourd sur ses épaules, sans la couche de colère qui glisse dans toutes les failles de son être. Élan de pathétisme, d'espoir et de colère. impulsion trop rapide, et elle voit avant même de bouger le mur qu'elle va se prendre. Fonce dedans avec délectation. « arrêter quoi ? » l'innocence factice, brodée de mauvaise foi et de fierté. « on est amis non ? j'vois pas ou est le problème. » rétrograde, de tout à rien du tout, elle choisi l'entre deux. tout aussi faux. juste une bonne raison de pas lâcher le morceau, de pas perdre la face devant l'énième rejet. C'est gagner du terrain, même infime. ou creuser son trou avant de s'y faire enterrer.

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ft @primrose america

primrose tu le sais, elle n’a pas envie d’être considérée encore une petite fille. elle n’a plus envie qu’on la voit comme la gamine qu’elle n’est plus. alors elle le montre plutôt bien. elle le fait savoir. et t’as l’impression qu’elle voudrait parfois le crier à la terre entière… alors elle fait la grande. et peut-être qu’elle l’est. elle veut grandir trop vite.
tu pourrais même lui dire de ne pas se presser… y a du temps pour grandir. tu te dis parfois que c’était la belle époque quand tu étais plus jeune… tu te souciais encore plus de rien, t’étais moins jugé pour tes actes, parce que t’étais un gosse et que t’allais finir par grandir, mais faut croire que t’as pas encore compris ken. que t’as pas encore grandis.
elle ne veut pas que tu dises à son frère que tu l’as vu. qu’elle a une fausse carte d’identité pour rentrer en boite. tu lui demandes ce qu’elle va te faire et à sa réponse tu ne peux pas t’empêcher de rigoler, alors qu’elle garde tout son sérieux. donc toi là, la crevette tu vas me casser la gueule ? tu sais même pas si elle sait se battre la gosse. puis même si elle te cogne, t’es pas certain que ça te fasse quelque chose, alors ça te fait rire. j’ai bien envie que tu me montres ça. et tu sais que tu ne le verrais certainement jamais.
tu lui parles que c’est dangereux de se promener toute seule la nuit, surtout pour une fille. et au fond t’as pas tort. ça peut l’être aussi pour les gars, mais un peu moi. quoi qu’il en soit elle te dit que tu peux la raccompagner. elle a réponse à tout, que tu ne peux t’empêcher de penser. ou bien… ou bien j’envoie un message à rex pour qu’il vienne te chercher, ça me parait bien aussi non ? tu souris en la regardant. evidemment qu’elle ne trouvera pas ça bien, mais toi, ça te fait marrer au fond. parce que, j’aurais de la compagnie ce soir, j’sais pas si je pourrais te raccompagner. tu rajoutes ensuite toujours avec le même sourire sur les lèvres. bien que tu sais très bien qu’en vrai, tu ne pourras pas la laisser repartir toute seule. parce que c’est elle. parce que tu serais peut-être un peu inquiet de la savoir seule dans les rues du queens à une heure pareille. et s’il devait lui arriver quelque chose, tu ne pourrais pas te le pardonner. et rex non plus te le pardonnera pas non plus d’ailleurs.
tu lui fais limites la morale, alors que tu détestes toi-même qu’on te la fasse. mais aussi parce que t’es pas le gars le mieux placé pour parler et d’ailleurs, elle te fait la remarque. en effet, elle a réponse à tout. et elle te connait depuis assez longtemps pour savoir que t’es pas le gars le plus droit de la terre. mais toi t’as pas besoin de ça… pour que tu finisses bourrée et que tu fasses n’importe quoi après, ça sert à rien. tu sais pas si elle boit à ce point-là. au fond t’en sais rien, parce que prim, c’est certain que c’est pas la première fois qu’elle traine dans ces endroits-là. en vrai, elle peut bien faire ce qu’elle veut quand elle est toute seule, que tu ne le saurais peut-être jamais.
elle s’approche de toi, dangereusement. et toi, tu la recales. –encore. doucement. arrête de faire l’innocente, tu sais d’quoi j’parle. alors qu’elle fait celle qui ne fait rien de mal. alors saches prim que les amis ne se tiennent pas aussi près et ne se provoques pas comme ça, ok ?

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yeux plissés comme un chat, prête à l'attaque, figée quand elle l'observe sourire avec l'air indulgent, comme s'il voyait clair dans les mensonges qu'elle balance, auxquels elle veut pourtant croire si fort. le faciès déterminé qui s'étiole à mesure qu'elle saisit l'ampleur de son irrespect, il l'a prend pas au sérieux une seule seconde et elle arbore presque la mine surprise, déçue de ne pas faire trembler. « tu me crois pas ? » et il se fout de sa gueule, elle a presque envie d'en rire aussi si elle avait pas l'impression que son orgueil fourmillait d'indignation. cherchant le moyen d'être enfin prise au sérieux quand elle serre son poing qu'elle envoie dans l'épaule de kenny de toutes ses forces, espérant au moins l'avoir secoué un peu, prie pour qu'un hématome apparaisse demain, n'importe quoi pourvu qu'il l'ai senti passé alors qu'elle réprime une grimace sous le choc, phalanges bousculées par son amateurisme. « arrête de rire, j'te met à terre quand je veux crétin. » elle bouillonne d'une force mentale bien plus que physique, prête à foncer dans le tas rien que pour lui arracher son sourire amusé du visage. plus orgueilleuse que déterminée, prête à répondre à l'outrage fait à sa fierté. parce que kenny fait que ça, sciemment ou non, il touche sans cesse aux points sensibles, au manque de confiance de prim, à rex, à ses actes qu'elle fait de travers quand elle aurait tout pour faire mieux. Elle se sent pantin malmené juste avec quelques mots, la langue qui passe sous sa canine comme pour en tester le tranchant avant de s'écorcher en un sourire hostile. « ou alors, j'me barre tout de suite, avant qu'il débarque, et s'il m'arrive un truc il te jugera responsable puisque t'auras préféré sauter n'importe qui plutôt que de me raccompagner. » à peine honteuse d'user de son statut de sœur adorée, celle qu'on pardonne, celle qu'on protège. qui s'excusera l'air coupable et rex, si aimant, oubliera de la haïr s'il peut en vouloir a quelqu'un d'autre. un goût affreux de manipulation dans sa gorge, ses lèvres pincées comme pour s'empêcher de revenir sur l'idée. elle mentirait en prétendant qu'elle a jamais joué ce jeu idiot, de pousser les limites pour voir jusqu'où rex peut aller, jusqu'à quel point elle peut compter pour lui. prête à mettre un billet sur elle face à kenny pour le seul plaisir de sentir qu'il l'a lâchera jamais, que même face à lui elle finit encore gagnante. celle qu'il choisira - elle espère - toujours. avant n'importe qui. « tu sais pas de quoi j'ai besoin. » et qu'est-ce qu'il sait d'ailleurs ? il l'a rangé y a longtemps dans cette case proche mais lointaine. seulement vaguement connue. il connaît d'elle l'image qu'il a toujours eu et sans doute ce que rex peut en dire, rien de plus qu'une surface mal travaillée faites de tout ce qu'elle veut bien montrer. finalement si peu. « et j'ai déjà un frangin, alors occupe toi plutôt des tiens. » elle est pas de sa famille, peu importe le lien qui l'unit à son frère. ni enfant ni sœur, allergique à l'autorité extérieure qui résonne comme une condescendance d'adultes qui la font se sentir minuscule et colérique. surtout lui, comme si kenny pouvait se targuer d'une vie bien rangée ou toutes les lois sont respectées, qu'il était exemple à suivre quand elle l'imagine tout sauf irréprochable. « non tu sais, j'suis qu'une gamine, je comprends pas tout. » quand ça l'arrange, du bout d'un sourire aussi ironique que crispé. surtout pour faire chier. « ça dépend du genre d'amis non ? y a rien de mal. » pas à ses yeux du moins, de son perchoir ou s'allie l'égoïsme et le fantasme, occultant sciemment tout ce qui dérange dans l'idée même, l'âge, rex, qui il est et qui elle est elle. des détails qu'elle range au fond d'un tiroir jamais ouvert dans les confins de son esprit, un peu à côté de la plaque quand elle se croit adulte à côté de kenny, au même niveau que ces femmes qu'il peut ramener chez lui.

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ft @primrose america

tu peux pas la prendre au sérieux quand elle te dit qu’elle va t’casser la gueule. comment tu le pourrais. elle la petite america. t’as même pas l’impression qu’elle ferait de mal à une mouche. mais peut-être que t’as tort au fond… peut-être. en tout cas évidemment que tu la crois pas. et tu lui fais savoir. tu te moques ouvertement d’elle, sourire moqueur au bout des lèvres. t’sais bien que ça pourrait l’agacer, mais comment t’en empêcher lorsqu’elle sort de telles bêtises ? et puis elle se met à serrer le poing et t’envoie un coup dans l’épaule. même si elle te dit de ne pas rire, tu ne peux évidemment pas te retenir. ah c’est vrai que j’ai senti un petit truc, un peu de moquerie dans ta voix, c’est sûr qu’avec cette force tu me mets par terre au calme la crevette. tu sais comment l’agacer la gosse, tu sais comment la toucher. c’est que tu la connais depuis longtemps. tu la connais assez en tout cas.
tu lui proposes de plutôt appeler rex, alors que toi t’iras t’amuser, et madame j’ai réponse à tout dit quelque chose qui n’est pas réellement faux. elle aussi elle sait avoir quelques mots justes. parce que si rex c’est ton meilleur pote, celui que tu considères comme ton frère. prim c’est sa petite sœur, la personne la plus importante de sa vie, tu le sais. pour elle il fera réellement n’importe quoi. et s’il devait lui arriver quelque chose, que ça soit ta faute, ou que t’aurais pu éviter ça, il ne te le pardonnerait jamais, tu en es certain. et c’est peut-être pour ça que tu ne peux pas t’empêcher d’être un minimum protecteur envers elle. pour ça et parce que finalement tu tiens un peu à la petite america. t’as vraiment réponse à tout prim, tu constates ouvertement cette fois en rigolant légèrement, avant de porter ton verre à ta bouche.
elle a raison, t’sais pas vraiment de quoi elle a besoin, mais tu te dis qu’il y a des choses qui peuvent ne pas être forcément une bonne chose pour elle. mes frères sont grands eux, ils peuvent s’occuper d’eux tout seul. et c’est vrai, même ton petit frère est adulte. tu veilleras toujours sur lui et même sur ton grand frère d’ailleurs, mais tu sais aussi qu’ils peuvent se débrouiller. par contre toi… et puis rex n’est pas là, alors on a qu’à dire que je suis ses yeux ok ? et encore elle a de la chance, tu connais des potes à toi, leurs sœurs, ne peuvent pas mettre un pied dehors sont qu’ils soient au courant. qui ne peuvent pas se permettre le tiers de ce qu’elle fait. tu penses pas qu’elle fasse des choses de mal, mais quand même.
tu comprends pas tout hein ? vraiment cette fille, elle est incroyable. plus ça va et plus tu la découvres… différemment. même si tu ne veux pas le voir, tu le vois bien qu’elle grandit, qu’elle devient une femme petit à petit. ouais ça dépend du genre d’ami… les amies qui ne sont pas des gamines déjà. c’est elle qui a commencé avec ça, même si c’était peut-être ironique. quoi qu’il en soit, tu peux rentrer dans ce jeu aussi. mais bon vu que tu l’as dit toi-même, t’es une gamine de toute façon, on peut déjà stopper on sait que ça te concerne pas. tu rigoles légèrement avant de tourner la tête vers les toilettes. tu t’dis que la fille avec qui t’étais prends du temps, avant de la voir un peu plus loin, retourné avec ses copines. ton regard reste quelques fragments de secondes sur elle avant de retourner ton attention vers primrose. certainement la raison qui fait que la dite demoiselle soit retournée avec ses potes sans même avoir pris la peine de revenir, certainement vexée en pensant que tu l’as vite remplacée.

LIGHTNING AREA

pas dupe, il n'est même pas réellment bousculé par son coup et elle finirait presque par se dérider devant son air moqueur. c'est loin de ce qu'elle espère en venant le voir mais mieux que les piques sur son statut de petite fille. Y a un sourire qui effleure ses lèvres, l'envie de rire avec lui pendant un instant, comme s'ils pouvaient arrêter cinq minutes leur rythme maladroit ou prim fonce et kenny la rejette. une autre dynamique qu'elle savoure le temps que ça dure, jamais longtemps, ils sont pas fait pour ça. « c'est parce que je voulais pas te faire pleurer tout de suite. j'voudrais pas blesser ton égo de mâle tu comprends. » elle aurait l'air sérieuse si son rictus plein d'ironie illuminait pas son visage, accalmie dans un affrontement perpétuel et peut-être que c'est tout ce qu'elle peut avoir de lui, de vagues instants calme, parfois drôle, comme on sourit avec quelqu'un qu'on connaît mais qu'on approchera jamais. elle devrait s'en contenter mais elle sait déjà que ça finira autrement, qu'elle tentera encore des idioties pour changer sa vision d'elle. « c'est un de mes innombrables talents. » haussement d'épaule, elle se décide enfin a récupérer son verre, le vider d'une traite pour éviter qu'il l'empêche de le boire et la brûlure de l'alcool dans son œsophage. Ne le repose que pour lui octroyer un sourire ironique, geste enfantin loin de lui donner le plaisir d'avoir l'air plus adulte. « parce que moi non ? tu crois que je peux pas me débrouiller ? » incrédule, mine outrée à peine surjouée. elle est pas beaucoup plus jeune que son petit frère, mais à un âge quand même ou la moindre année semble compter. ou les cinq ans de kenny lui donne le droit de l'appeler gamine et les trois de son cadet le rende, lui, adulte quand elle ne l'est pas encore. du haut de ses vingt ans, ça semble dérisoire pourtant, une vague poignées d'années qui ne signifient rien. mais qui compte beaucoup trop. et elle sent bien qu'elle pourrait exposer son point de vue mille fois sans jamais se faire comprendre une seule, trop buté pour l'entendre. Et elle fait mine de pas être touché encore une fois dans son orgueil, de pas avoir perdu la manche quand elle lui donne elle-même le point d'attaque. Laisse, sans le vouloir, le bon appui pour la recadrer. Suffit d'avouer une seconde qu'elle est une gamine et kenny qui s'engouffre dans la faille, évidemment, elle prend les coups comme ils viennent. Humble dans sa défaite, coin de sourire sur le visage. « oh tu sais, si y a que ça, j'aurais 21 dans pas très longtemps, on peut juste prendre de l'avance. » la flamme s'éteint, plus un jeu qu'une vraie tentative, assez déterminée pour toujours se lancer mais trop orgueilleuse pour encaisser trop de défaite le même soir, elle dépose les armes, les mots sont gentils, empreints d'ironie. Si elle les pense toujours, au fond, elle leur retire cet air sérieux dont elle se paraît il y a encore quelques minutes. deja occupée, de toute façon, à plisser les yeux pour regarder dans quelle direction kenny lui a échappé une seconde. se penche vers lui, pour une fois sans l'arrière pensée qui lui caresse toujours l'esprit. Elle jauge dans la direction qu'il regardait y a quelques instants, regard passant d'une fille à l'autre, beaucoup trop de possibilité dans un tel amas, des gens à foison et tant d'autres qui pourraient être celle qui l'intéresse. « c'est laquelle? » plus piquée de curiosité que jalouse, intriguée par les filles qui captent son attention puisqu'elles ne sont jamais elle. peut-être qu'il préfère les blondes, les rousses, plus blanche ou plus noir qu'elle, les rondes ou même les vieilles. à parler autant de son âge à elle, c'est peut-être seulement parce qu'il s'intéresse qu'aux couguars. « dommage que je veuille rentrer, et que tu me raccompagnes, pas vrai ? » déjà débout, déjà pressée. L'entrain surjoué comme si elle n'attendait que ce moment, jamais pressée de rentrer pourtant. fond de peur dans l'estomac, vieille rengaine qu'elle connaît bien prim, flippé d'être le choix oublié, celui qu'on laisse derrière soi même s'il s'agit que de kenny. s'enfuir avec lui avant qu'il ne choisisse quelque chose de mieux. finir la soirée entre adultes et laisser l'enfant.

L I G H T N I N G A R E A
ft @primrose america

elle te donne un coup prim, et ça te fait plus rire que ça ne te bouscule. ça n’arrive même pas à te décaler un petit peu de ta chaise. et tu te moques un peu, gentiment. elle le prend avec humour, elle ne s’en énerve pas et sa réflexion te fait d’autant plus sourire. ah bah je comprends mieux, t’es trop gentille, merci pour mon égo, t’imagines le drame si je me mettais à pleurer. tu rentres dans son jeu, un petit peu. en gardant le même sérieux qu’elle, avant qu’il ne soit de nouveau trahis par ce petit rire moqueur que tu n’arrives pas à t’empêcher d’avoir.
ah parce que tu as d’autres talents ? tu la taquines un peu, et tu perds un peu l’attention que t’avais parce qu’elle récupère son verre, qu’elle boit d’une traite avant d’afficher ce petit sourire ironique sur ses lèvres. t’hoches la tête de gauche à droite. contente ? tu demandes comme pour accompagner ton geste.
je sais pas si tu peux… tu peux ? tu saurais te défendre contre tous les problèmes que le monde de la nuit pour provoquer ? des questions sérieuses. des interrogations pour la faire réfléchir… mais réfléchir, est-ce que tu lui feras le faire seulement un peu ? est-ce qu’elle pourrait se dire que le monde de la nuit à ses dangers. ou elle s’en fiche royalement, ne se préoccupant que des belles choses et de la joie que cela apporte. certains diront que tu vois le mal partout. que tu penses forcément au négatif de ce qui peut arriver… mais vas-y on n’est pas chez les bisounours ici, et tu le vois dans les faits divers et autres dans les journaux. il se passe toujours quelque chose de mal. toujours. alors ouais, même si prim pense pouvoir se débrouiller toute seule, tu n’es pas forcément en désaccord avec cela, elle peut se débrouiller pour certains trucs. mais pas tout, ça t’en es certain. alors même si tu n’es personne pour elle, seulement le meilleur ami de son frère, tu ne peux pas t’empêcher de t’inquiéter un peu pour elle.
et puis, elle te provoque. elle recommence. et finalement, son geste te surprends à moitié, parce que ce n’est pas la première fois, et même si tu aurais envie que ça soit la dernière fois, tu sais bien que ça n’arrivera pas. parce que c’est primrose. parce qu’elle est comme ça. et toi… toi t’espères qu’elle arrête ce petit manège. parce que même si tu ne l’avoueras jamais et même pas à toi, tu la vois devenir une femme, une belle femme et ça tu refuses de le voir. pas la petite america.
mouais, j’pense pas. au fond, tu resteras toujours la petite america. presque pour clore la discussion. pour lui dire que pour toi, elle restera toujours la petite sœur de rex avant d’être primrose la femme. c’est ce que tu te dis, c’est ce que tu te persuades. et tant pis si ça l’agace, ça lui fera peut-être arrêter ce petit jeu.
et puis tu tournes la tête, rapidement. enfin, c’est ce que tu pensais jusqu’à ce que prim te demande qu’elle femme t’intéresse. aucune en particulier. tu lui dis en terminant ton verre. je regardais comme ça. mensonge. tu le sais. elle le sait. mais t’as pas envie de parler de la demoiselle avec qui t’étais. parce que ça ne la regarde pas. parce qu’elle n’a pas besoin de savoir non plus.
donc maintenant tu veux rentrer ? alors qu’elle se lève de la chaise. un peu comme si elle s’amuse de la situation. le fait de se dire que quoi qu’il arrive, tu la raccompagneras elle, plutôt que de rester avec cette fille.
et c’est ce que tu fais, tu te lèves ensuite. je te raccompagne alors ? fin de soirée que tu n’avais pas prévu.

» lightning before the thunder --/ iryna.
» Very bad trip {Rex & Kenny}
» the lightning strike (bass)
» Streetwarrior (Kenny)
» when nothing goes right, go left. (kenny)