save the queens ---- / PACÔME CURTIS
31 ans ---- / ACE OF HEARTS ---- / pierre niney
identité complète / le grand pacôme aux sourires fragiles, à la peau douce, aux yeux noisettes et au rire carmin. bijoux denté de perle de pluie, il s'arme le cœur des larmes de crocodile. il inspire, expire quand on l'interpelle dans la rue. pacôme ça glisse et coule sur la langue féminine de ses odes à la nuit. muse tremblante quand elle demande son nom, curtis qu'il répondra dans un soupire tordu. fière de porter le nom de ses géniteurs. famille pilier dans son enfance eau douce. lieu de naissance et origines / ottawa délire festif d'un père canadien. c'est le froid en été et le soleil en hiver, pour gambader dehors jusque sous le sapin surprise de décembre. maman meurtrie d'une âme à l'aigle royale on désigne les curtis sous le concubinage sacré de deux nations scellés par le sang et les rires. des origines secrètement adulés canadien et américain, où le prénom français meurt dans les bouches d'anglaises. études ou métier / à courir à chaque station de police, les feuilles mourantes au vent. avocat commis d'office pour les plus fétides. c'est se pencher sur des dossiers à trois heures du mat, souffrir d'une nuit sans fin. on l'accuse de défendre l'horreur, il se surprend à défendre l'indéfendable. vivre de son métier pour honorer une envie de gloire, il ne s'arrête qu'une ou deux fois dans la journée pour aller pisser. orientation sexuelle / courbe dansante sous les flash multicolore du cesar. il les regarde du coin de l’œil, peur d'attirer représailles. pacôme s'écoule sur la piste pour les toucher du bout des doigts. dame de convoitises. il ne jure que par les femmes à l'odeur charmeuse et maléfique. statut civil / on disait qu'ils étaient beaux. on disait qu'ils étaient faits pour être ensemble. on disait qu'ils s'étaient bien trouvés. pacôme se souvient de son mariage comme un retraité (en se frottant le crâne)[en plissant des yeux]-en marmonnant des dates et chiffres hasardeux- on disait même qu'ils avaient tout à être heureux. pacôme, il était d'accord -pendant un laps de temps incertains. il sait pas quand il a merdé, il sait pas quand ils ont foiré un pas sur la marche du paradis. ils sillonnent les amonts de fin d'relation, main dans la main, petits matelots recherchant bouée à la mer. on compte sur le calendrier que ça fait trois mois qu'ils font chambre à part, combien avant le départ? pacôme il dit plus rien (rien à sa famille)[rien à ses amis]-rien de rien à sa femme- pacôme il se tâte à chercher un bon vin ailleurs. il en sait rien, il merde à chaque coin de porte. c'est la tâche de vin rouge sur la chemise blanche, le café renversé sur le parquet tout neuf, c'est l'eau chaude qui prend plus de temps que prévu pour arriver. il pense qu'il l'aime encore. elle pense qu'elle l'aime encore. faudra briser un jour, un soir, la vitre en face faîte en plexiglas. pi, scénario ou prélien / pré-lien des si bo curtis chu more
traits de caractère / plume volage. sucette à l'anis. douceur de velours. main dansante, sourire charmant. amant de l'amabilité. époux de la modestie. grand cœur malade de la jalousie. menthe à l'eau. invertébré. odieux (aux dieux) [oh dieux!]. bulle écarlate. main lourdeur de gentillesse. tête couchée sur l'oreiller, yeux fermés dans les bras de morphée, rêves interdits à courir dans les champs de blés. une plume volage.
save the queens ---- / TELL ME MORE
once upon a story ---- / a soul ---- / a life to share
(lavé à la machine) fut un temps où pacôme avait le temps. le temps de faire ce qu'il voulait, quand bon lui semblait. courir dans le jardin, guetter les étoiles jusqu'à celle filante, mastiquer gum sur gum pour être le propriétaire de la plus grande bulle à savon, remonter la roulette pour prendre la dernière de l'appareil jetable, crier après ses frères et sœurs pour qu'ils marchent plus vite sur le chemin de l'école, bouder sur la deuxième marche de l'escalier parce qu'un des curtis avait mangé son goûter. le temps de la douce enfance. douce enfance aux photos immortelles. aux rires à jamais figés sous le grand chêne, aux pleures infernales sur la route en béton. y a des soirs, y a des jours, y a des fois, l'odeur de ce doux parfum remonte jusqu'à ses narines. elle transperce un coin de sa mémoire, rallumant le petit mécanisme d'un théâtre oublié: lumière, musique, chenille de souvenir qui défile à la chaîne. nostalgie qui le ramène au présent d'un coup tombé, comme un terrible sortilège. pacôme il rit toujours, mais un peu moins. pacôme il boude toujours, mais très peu. pacôme, il râle toujours, mais c'est si faible. pacôme il est devenu fade avec les années, lasse de défiler les trottoirs du queens sans prendre la peine d'observer. sa femme lui susurre cette vérité tous les soirs, ses collègues tournent autour sans jamais le dire, ses clients lui rabâchent la niaque qu'il a perdu. et ça fait bizarre. et ça fait tout chose. pacôme n'a pas le temps, n'arrive pas à trouver une minute à s'accorder pour repasser à la machine à laver (pour retrouver ses couleurs)[pour retrouver ses formes]-pour dire merde à la vérité flagrante- l'adulte prend contrôle d'un corps au cœur enfantin. et ça lui fait mal à pacôme, ça lui fait mal de se dire que ses yeux d'enfants disparaîtront bientôt. demain, à l'aube, dans la nuit. il s'colle des frissons à chaque baisé de morphée.
(ça partait d'une bonne intention) les premiers rencards délicats, avec conversation chancelante prête à tomber à la renverse à chaque vague de mots. des rires timides, des yeux qui s'écartent, qui s'fuient pour se plonger l'un dans l'autre avant que le rouge des joues ne s'insinuent entre eux. deux secondes suffirent pour que cupidon n'agite ses flèches et son poison au dessus des deux amants. les longues balades, main dans la main. parler pour rien dire, blaguer sur le monde et parfois entre eux. squatter l'appart de l'autre, emménager ensemble, faire sa demande comme si les dieux n'attendaient plus que ça. on se souvient de ce mariage, tout de blanc vêtu où les astres avaient été invitées, comme le plus beau jour des deux mariés. sauf qu'au final, on ne se souvient plus de grand chose. ça fait un bail que le toast fut porté, un bail que la mariée rayonnait dans sa robe fulgurante, un bail que le marié n'avait pas chopé une larme émue, un bail que l'amour s'échouait par petite perle sur le sable granuleux. et entre eux, un vent soufflait le pire. moïse, drapé dans le reste de la literie bon marché, s'était frayé un chemin dans les landes d'amour et d'un coup de bâton (de manche, de main, on en sait trop rien) avait fendu la mer en deux. une mer d'amour qui se changeait en noir intense. le fruit d'un vide. d'une bougie en manque d'oxygène. et le reste du temps s'en chargea: jamais le bon moment, mauvais timing, mauvaise humeur indécise, des défauts retenus depuis trop longtemps, le silence trop silence, le manque de communication et l'empêchement de dernière minute. le bateau tentait de garder tête hors de l'eau, mais la mer se déchaînait et le ciel ne faisait que s'assombrir. tout partait d'une bonne intention, d'avoir une famille, des gosses, un chien, une maison, un monospace. mais dans l'noir, la dernière marche fut oublié.
(oh mon palais) on lui a dit, pourtant. on lui a répété, souvent. tes épaules pacôme, c'est pas seulement celles d'un grand-frère. il hochait la tête, tout le temps. il répondait d'accord, en mentant. les années passaient et son cas s'aggravait. le môme, pas plus haut que trois pommes, s'était déjà foutu dans son dôme. le royaume de la justice, de son entourage et d'être là, quoiqu'il se passe, aux dents la rage. veiller tard le soir, s'assurer que ses confrères vont bien, que le monde autour d'eux révèle sincérité et paix. mais le môme, pas plus haut que quatre pommes, s'était déjà foutu la pression. on pouvait rien y faire, pacôme avait déjà les sables mouvants sous le menton. les responsabilité de bien faire, d'être le premier (en tout, partout, toujours), d'être là pour lui, d'être là pour elle, d'être là pour eux. il sillonnait déjà les avenues à la recherche de justice à donner. personne ne lui a jamais demandé quoique ce soit à pacôme, il s'est foutu la pression. tout seul. et si bien. merveilleusement bien, qu'il chialait à toutes les récrés. un môme avait volé le goûté de son petit-frère, un autre avait bousculé sa petite-sœur et un sale gamin avait tiré les cheveux de la dernière. il en chialait. matin et soir, on pouvait rien y faire, rien ne le consolait pas même son gâteau favoris. et un beau matin (on s'en souvient pas) pacôme avait réajusté sa tenue, relevé le menton et arrivé dans la cour de l'école, il avait fait justice lui-même. la violence mis à part, ses jolies, ses doux, ses affreux mots avaient déversé tant de haine qu'on laissait les curtis de côté. on compris que sa gentillesse omit, ses sourires délices de côté, ses yeux enfantins et cette main tendu oubliés, que merde, pacôme avait les mots. les mots perdu et paralysés quand l'affaire gabin est remonté à ses oreilles, ses yeux, son âme entière. heurté par la sensibilité déconcertante du faux pas qu'il a du prendre à un moment donné. et c'est le monde entier qu'il a haït, l'enchaînant d'une main pour la pulvériser d'un coup tordant. la rage, la peine, la tristesse, la colère. ces sentiments pendaient au bout de ses doigts, gueulant retrouver les coupables. les assassiner de sang froid accompagné d'une rage inhumaine dans laquelle, la seule règle est de ne pas toucher un seul des curtis. mensonge indirect quand il disait que tout s'arrangeait, quand lui-même sentait un coup pendre dans son cou. celle de la fierté qui l'abandonnait, de ses responsabilités qui tremblaient de ne pas avoir fait correctement. s'en vouloir pour un acte désobligeant, inhumain, qui aujourd'hui encore lui donnait des nausées. oh mon palais de justice, c'est en toi que pacôme retrouvait des bras réconfortants. prôner lois et vérités en bannissant de son propre langage mensonges et injustice.
(c'est pas faux) échoué sur le bord de mer quand on lui demande ce qu'il fait dans la vie. il en fait des choses, peut-être de trop, peut-être qu'il voit trop grand. optimiste mais les yeux jamais en face des trous, c'est le quotidien rythmé par le son des cloches. les minutes sont précieuses, ses heures sont grandioses et ses journées sont effacés. on l'aperçoit au loin, à courir, à souffler, à bouffer en marchant, au téléphone, à parler avec son assistant. pacôme est un temps à lui tout seul, en demi-mesure sur une chanson infinie. certains chuchote et dévalise un futur burn-out. mais encore. proche de sa famille. loin de sa femme. virtuellement attaché à ses potes. galérien de la technologie, il bosse sur feuille, papier, parchemin s'il le faut. c'est l'incapacité de passer un appel et explorer ses messages en même temps. retour chez leomi, la dernière, la plus apte à l'aider quand il n'arrive pas à rallumer son portable (en manque de batterie, suffisait de le brancher) ou quand les touches semble dysfonctionnelles (y avait juste à retirer ses gants). ah il tente. ah il essaye. et ne pas arriver à contrôler une facette de son quotidien l'amuse à le rendre fou. de plus. amateur de rien. l'art ne l'intéresse pas. les musées l'endorment. les spectacles l'ennuient. la gastronomie l'affame. seule distraction acceptée, film à quatre heures du matin pour l'aider à l'endormir. c'est le dessin animé qui passe deux fois de suite, la couverture chaude à souhait, le verre de vin à moitié pleins, la bouteille de vin à moitié vide. et si l'art semble soudain l'intéresser, c'est dans le but de ne pas vexer.
save the queens ---- / BEHIND THE MASK
léa aka kaput ---- / 21 ans ---- / rpgiste
ville / rouen études ou métier / sur le point de changer d'fac pour la troisième fois #déchethumain avis général sur le forum / c'est possible de faire un fofo moins sublime? non pcq là, mes yeux saignent. le détail qui t'a fait craquer / la famille curtis /sob/ fréquence de connexion / beaucoup trop souvent connecté crédits des icons / pinterest/homicide le mot de la fin / vous êtes sublimeeeeeee mes chéwis