We walk through the fire. (ismaël)

we walk through the fire

I try to understand
Is there a way out?

Elle est à cette fête, cette fête chez cette personne qu’elle ne connaît même pas. Elle est à cette fête parce qu’elle a été invitée, Arya. Invitée par cette bande de garçons. Ceux qu’elle a rencontré quelques jours plus tôt. Elle vient tout juste de débarquer à New-York, elle, cette jolie californienne qui ne connaît personne. Elle qui n’a plus personne. Bien trop habituée à être abandonnée, à être rejetée, laissée pour compte. Elle, petite poupée borderline, au mal-être caché derrière une carapace qu’elle a elle-même construite. Ici, New-York, c’est tellement différent de Los Angeles. Mais elle n’a pas réellement d’autre choix que d’y être, parce qu’elle n’est plus la bienvenue chez elle. Si tant est qu’elle possède toujours un « chez elle ». Sa mère l’a envoyé vivre chez Nikolaï, son oncle, sous prétexte qu’elle était devenue bien trop ingérable. Cela signifie surtout qu’elle ne veut plus d’elle, comme bien d’autres personnes avant elle. Comme son ancien petit-ami, celui qui n’a fait que la tromper, qui n’a fait que la maltraité, après un an de bonheur, une année durant laquelle Arya avait réellement fini par penser qu’elle avait trouvé quelqu’un qui ne l’abandonnerait jamais. Un nouvel échec dans sa vie. Et au fond, c’est le plus triste. Elle ne cherche pas quelqu’un d’extraordinaire, Arya. Elle ne cherche même pas quelqu’un de bien. Elle a simplement besoin de quelqu’un qui sera là, quelqu’un sur qui elle pourra toujours compter, quelqu’un qui ne l’abandonnera pas et ce peu importe ses défauts. Mais elle n’y croit plus. Elle ne pense plus pouvoir trouver une telle personne. Et c’est pour cette raison qu’aujourd’hui elle ne veut plus donner sa confiance à qui que ce soit. Peut-être jusqu’à ce quelqu’un ne vienne la prendre de force. Jusqu’à ce que quelqu’un vienne prendre sa confiance et lui prouver ainsi qu’il la mérite. S’approchant de la cuisine, l’endroit où elle pourra se trouver un verre, elle tombe sur Ismaël. Le beau brun, l’ami de cette nouvelle bande avec qui elle traîne. Cela fait plusieurs fois maintenant qu’elle le voit, et elle ne lui a que très peu parlé encore, mais ce soir il a l’air en grande forme, après avoir légèrement abusé de la boisson. Un petit sourire aux lèvres, elle s’approche et se sert un verre à son tour en s’adressant à lui. Ça va ? Tu passes une bonne soirée ? Elle se retourne vers lui, boit quelques gorgées du cocktail qu’elle vient de se servir, en attendant une réponse de sa part.

CODAGE PAR AMATIS

tu sais pas trop ce que tu fous là. du moins, tu ne le sais plus.
tu t'es enfilé trop de verres, c'est pas la première fois, c'est pas la dernière. mais ce soir t'as pas les épaules assez large pour gérer correctement ton état. t'avais besoin de te vider le crâne, de faire abstraction de tout la merde qui se déverse sur toi ces derniers temps. t'avais besoin de jouer les adolescents pré pubères, de frôler tes limites pour espérer tomber dans un coma dont tu te réveillerais les idées plus claires. c'est pas de cette façon que les choses fonctionnent, bien au contraire. c'est l'effet inverse, raz de marée de ressentiments. alors t'avales un shooter trouvé dans les mains d'une fille, ou entre ses seins, t'es plus trop sûr. et tu titubes quand t'aperçois la gamine sur ton passage. elle a un sourire angélique, le visage de l'innoncence presque. t'y réponds à son sourire, t'aurai envoyé chier n'importe qui d'autre. elle se sert un verre et tu te dis qu'il serait bon que tu t'en serves un autre toi auss. ce que tu fais. à sa question, tu relèves la tête, sourcils froncés. j'ai connu mieux. comme état et comme soirée. y'a plus rien qu'y va. y'a plus rien qui tourne rond. tes idées noires ne te quittent plus. tu passes un bras autour des épaules d'Arya, peut-être qu'elle te servira de béquille, peut-être que t'auras l'air moins défoncé si tu te tiens à côté d'elle. patéthique. et toi ? tu t'y fais, à ce nouveau monde ? l'alcool n'a pas encore atteint ta mémoire, signe qu'il t'en faut d'avantage. tu te rappelles de vos précédentes conversation, de sa venue précipité à New-York. alors tu te stoppes, tu la regardes attentivement. et ton oncle ? il t'a bien accueilli, rassure moi ? la vérité, c'est que ce soir, t'en as vraiment quelque chose à faire. t'as pas envie d'être nombriliste, te concentrer sur les problèmes des autres serait une nouveauté mais te ferait sans doute le plus grand bien. meilleur remède pour oublier les tiens.

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Is there a way out?

C’est cette liberté qu’elle frôle, ce soir. C’est cette liberté qu’elle prend, qu’elle vole, alors même qu’elle vient de poser les pieds sur le sol New-Yorkais. Quitte à être rejetée, quitte à être seule, autant être libre et mener sa vie comme elle l’entend. C’est-à-dire sans limites, avec les risques que cela engendre. C’est peut-être bien pour cette raison qu’elle traîne désormais avec cette bande de garçons, ils ont l’air tout sauf fréquentable, et c’est ce qui lui plait. Elle souffre, elle souffre tellement qu’elle doit l’extérioriser cette souffrance. Et ce même si ce n’est pas de la meilleure manière qui soit. Alors lorsqu’elle le voit, lui, juste devant elle, elle n’hésite pas une seule seconde à s’en approcher. Ismaël. C’est comme être attiré par l’inévitable. Il n’est pas comme les autres, il semble encore plus sombre. Sombre comme elle, elle l’est, derrière ce visage de poupée. Il répond à son sourire, se sert un verre en même temps qu’elle, lui affirmant qu’il a connu mieux comme soirée. Et à en voir son état, ce n’est pas franchement difficile à croire. Je comprends. Elle comprend, oui, parce que c’est exactement la même chose de son côté. Elle est là simplement pour oublier, pour voir autre chose que cet ancien monde qu’elle a perdu. Elle est là pour pouvoir explorer les bas-fonds, ressentir ses idées noires, un peu plus encore. Et puis Ismaël s’approche encore un peu, passant son bras autour de ses épaules, faisant naître un sourire un peu plus grand sur le visage d’Arya. Elle le laisse faire, elle le laisse s’appuyer, tournant légèrement son visage vers lui en entendant sa question. C’est différent. Pour le moment j’ai l’impression d’être assez… Perdue. Elle n’a plus rien. Plus de repères. Elle se retrouve ici, seule, et surtout seule dans son cœur. Est-ce que c’est ce qu’elle cherche ici ? Des repères ? Est-ce que c’est ce qu’elle cherche là, en plongeant intensément son regard dans celui d’Ismaël. Et puis elle constate, Arya, elle constate que même s’ils se sont vus une ou deux fois seulement, le beau brun se rappelle parfaitement de ce qu’elle lui a dit sur elle. De son déménagement, de son oncle. Et c’est véritablement quelque chose qui compte aux yeux de la jolie blonde. Oui, mieux que je ne l’aurai imaginé. C’est parce que ça fait longtemps qu’il ne m’a pas vu, il ne sait pas encore qui je suis. Affirme-t-elle dans un rire, avant de boire encore quelques gorgées de son verre. Non, son oncle est encore bien loin de savoir quel poison elle est. Malheureusement avec elle, il risque de vite déchanter. Et toi, dis-moi, comment est-ce que tu vas ? Son regard transperçant est toujours posé sur Ismaël, alors qu’elle passe à son tour son bras autour de la taille de ce dernier. Elle s’intéresse sincèrement à lui, pour le meilleur, ou pour le pire.

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c'est pas ta meilleure soirée.
ni le meilleur moment pour jouer les mecs attentifs. t'échappera peut-être au reste du monde, là, avec arya que tu tiens par l'épaule. arya à qui tu poses des questions personnelles. tu écoutes les réponses, elle se sent perdue dans ce nouveau monde. et tu voudrais la rassurer, en lui affirmant que malgré tes années ici, tu te sens tout aussi perdu qu'elle. depuis des jours, à tel poins que tu n'en dors plus la nuit. tu préfères continuer ton questionnaire, t'inquitant de l'accueil que lui aurai réservé son oncle. elle a été agréablement surprise, alors tu lui adresses un sourire sincère. l'alcool se joue encore de toi, t'as la tête qui te tourne mais tes yeux clairs s'ancrent aux siens. vous allez apprendre à vous connaitre tout les deux. peut-être en serez vous surpris l'un comme l'autre. que tu ajoutes, son bras passe autour de ta taille. c'est à son tour de poser la question qui fâche. la question à dix-milles dollars. vous continuez à avancer de quelques mètres, c'est sur un canapé presque vide que tu finis par poser ton cul, attrapant une nouvelle bière sur ton passage. comment je vais ? un rire s'échappe d'entre tes lèvres, t'avales une gorgée, le regard vide. très bien, j'vais très bien si on occulte que tout est en train de partir en vrille autour de moi. nouveau rire, nouvelle envie d'oublier le merdier dans lequel tu t'es foutu au fil des années. une succession de mauvais choix. le karma, quelque chose dans le genre. la vie me rend la monnaie de ma pièce. que t'affirmes toujours sourire aux lèvres. il n'y a rien que tu puisses faire, rien que tu ne puisses arranger. on ne ramène pas les morts à la vie.

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Is there a way out?

Elle a envie de parler avec lui. Elle a envie de parler avec lui parce qu’il semble écorché, autant qu’elle. Elle a envie de parler avec lui parce qu’il semble perdu, autant qu’elle. Perdue dans cette vie bien trop géante pour elle. Et peut-être qu’elle a besoin de cela, ce soir. D’être avec quelqu’un qui comprend entièrement ce qu’elle ressent. D’être avec quelqu’un qui ne la jugera pas. Quelqu’un avec qui elle sera bien. Parce que bon sang, elle est là, elle n’a que dix-neuf ans, dans cette ville qu’elle ne connaît pas, dans cette ville où elle n’a personne. Et c’est effrayant, parce qu’elle n’est pas certaine de pouvoir trouver des repères, ici. Elle n’est pas certaine de pouvoir trouver un pilier. Elle ne le quitte alors plus des yeux, Arya, et un faible sourire apparaît sur son visage en entendant les premières paroles d’Ismaël. J’espère qu’il appréciera ce qu’il découvrira. Faible sourire, oui, parce qu’elle n’y croit pas réellement, Arya. Bien trop habituée à ce qu’on ne l’aime pas. A ce qu’on ne l’aime jamais réellement. Elle n’est plus la petite princesse que son oncle a connue, elle n’est plus cette petite tête blonde au visage d’ange. Non, désormais elle a plutôt tout d’un ange déchu. Et s’il était déçu ? Après tout, ils finissent tous par l’être, puisqu’ils finissent tous par la laisser. Avançant bras dessus bras dessous avec Ismaël jusqu’au canapé, Arya s’assoit à son tour à ses côtés en écoutant attentivement ce qu’il lui dit. Vraisemblablement, il n’est pas au mieux de s forme, comme elle l’avait imaginé. Tout part en vrille ? Je suis la bonne personne pour en parler, je t’écoute. Sa vie a elle aussi est partie en vrille, et elle continue depuis plusieurs mois, maintenant. Depuis qu’elle vit un enfer au sein même de son esprit. S’installant un peu mieux sur le canapé, Arya pose légèrement sa tête contre l’épaule d’Ismaël, attrapant une bière à son tour. Qu’est-ce que tu as fait au karma pour qu’il s’en prenne à toi ? Un léger sourire aux lèvres, elle se demande si le karma existe véritablement. Si tout n’est pas une succession de hasard, plus ou moins bon, selon la personne qui se trouve là.

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arya elle ne fuit pas devant le loup.
elle s'accroche même un peu plus, ses yeux ne te lâchent pas et elle redemande par ses paroles. elle veut connaitre les raisons qui font que ta vie est des plus foireuses. ce qu'elle ne sait pas, c'est que tu n'aurais pas assez d'une soirée pour tout lui dévoiler. en as-tu seulement envie ? raconter tes histoires foireuses à une gamine que tu connais à peine. t'avales une gorgée de bière, comme si elle détenait les réponses à tes questions. tu laisses la femme s'installer un peu plus contre toi, ne refusant pas le contact physique, en ayant que faire de tout ceux qui peuvent bien piailler en vous observant. un léger rire t'échappe alors que tu tournes légèrement le vise vers elle. le karma, ce vieil ami. tu finis par lever les yeux au ciel, un soupire las t'échappe et ta tête retombe en arrière sur le canapé. j'ai passé la fin de mon adolescence en prison. ce n'est pas une raison, tu le sais bien, mais c'est tout ce qui s'échappe d'entre tes lèvres. j'en suis sortie à vingt deux piges. que t'ajoutes. puis tu te redresses finalement, fouillant dans la poche de ton jean pour trouver une cigarette. tu l'allumes, cherchant dans la dose de nicotine une once de courage d'en dire plus, ou de te taire. tes yeux bleus s'accrochent à ceux de la jeune femme. tu sais pas pourquoi c'est à elle que tu confies tes tourments. je pensais que j'avais payé ma dette, mais je crois que la vie en a décidé autrement. en foutant des obstacles toujours plus insurmontables sur mon passage. t'en rigole, nerveusement. ta vie ressemble à une sinistre blague. comme si l'on t'avait déposé au milieu de champ de mine depuis ta naissance. puis tu regardes ailleurs quand tu réponds enfin à sa question. j'ai tué un homme. c'est sorti sans la moindre once de remords, sans le moindre mal.

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Is there a way out?

Il y a quelque chose de brûlant qui se dégage d’Ismaël. Quelque chose qui pourrait paraître inquiétant. Pourtant, elle lui demande de lui en dire plus, Arya. Elle lui demande lui parler, de se confier. Comme si elle cherchait inévitablement à se brûler les ailes. A être mêlée à quelque chose qui la dépassera sûrement. Mais elle y va, elle y va sans réfléchir, elle y va sans penser aux conséquences. Elle y va, parce que tout ce qu’elle veut, là, maintenant, c’est savoir. En savoir plus sur lui. Comprendre. Pourtant, alors qu’elle boit quelques gorgées de sa bière à son tour, elle réalise que la situation est bien plus grave encore qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle écoute, avec attention. Elle écoute les paroles d’Ismaël, unes à unes. Et la jolie blonde doit bien avoir qu’elle est de plus en plus déconcertée. Elle le voit, chercher le courage de tout lui dire. Chercher le courage de lui parler. La prison, la prison pendant plusieurs années. Et finalement, cet aveu qui tombe comme un coup de massue. Cet homme qu’il a tué. Est-ce que c’est l’alcool qui l’aide à lui avouer ça ? Est-ce qu’il est encore plus mal en point qu’elle ne l’a imaginé, Arya ? Elle n’en a aucune idée, mais elle est sous le choc. Totalement sous le choc. Est-ce que cela fait de lui un monstre, d’avoir tué quelqu’un ? Peut-être pas, non. Elle ne sait pas tout. Elle ne connait ni les circonstances, ni ce qui s’est réellement passé. En réalité, elle vit un moment qu’elle n’aurait jamais imaginé vivre un jour. Elle ne sait pas quoi répondre, elle ne sait pas ce qu’elle devrait dire, ou faire. C’est la première fois que quelqu’un lui avoue qu’il a commis un meurtre. Se redressant à son tour, Arya plonge de nouveau ses yeux dans les siens, posant sa main sur le genou d’Ismaël. Tu…as tué quelqu’un ? Elle veut être certaine de bien comprendre. Elle veut être certaine de ne pas être complètement saoule et de bien avoir entendu ce qu’Ismaël vient de lui confier. Qu’est-ce qui s’est passé..? C’est peut-être idiot, comme question, mais comment pourrait-elle lui parler, sans savoir ce qui s’est réellement passé ? Comment pourrait-elle essayer d’être là pour lui ce soir sans connaître la vérité ?

CODAGE PAR AMATIS

L’alcool te rend plus idiot que tu ne l’es. Il délie ta langue, ouvre des cases de ton cerveau qui devraient a jamais rester scellées. Tu ne sais pas ce qui te prends, quand tu avoues à Arya, cette fille que tu ne connais pas, que tu as tué un homme. Presque de sang froid. C’est une partie de ta vie que seul tes proches connaissent, que tu gardes secrète le reste du temps. Et ce soir, c’est le trop plein d’émotion et de breuvages. Ta la tête qui te tourne, les idées qui s’entremêlent, font des noeuds, et c’est la même histoire dans ton estomac. La jeune femme pose une main sur ton genoux, ses yeux se plongent dans les tiens qui doivent être vitreux et quand elle bredouille quelques mots tu n’es pas certains de les comprendre. Pourtant, elle répète simplement ce que tu lui as dis, t’as vraiment fait ça Ismaël ? T’as tué quelqu’un ? Tu fronces les sourcils, elle continue, pose une nouvelle question qui t’embrouille un peu plus l’esprit. qu’est ce qui s’est passé ? hésitante, elle devrait partir. Si seulement tu étais en mesure de rassembler les pièces du puzzle, pour te remémorer exactement la scène. En d’autres circonstance, avec moins d’alcool dans le sang, moins de sentiments, tu t’en souviendrai avec exactitude. Et ton récit serait si proche de la réalité, que personne ne voudrait l’entendre. Tu ouvres la bouche, tu tentes une réponse mais les mots ne se forment pas, ce n’est que ce noeud dans tes entrailles qui en sort. Penché en avant, tu gerbes tes tripes sur le sol, à même les chaussures de la jeune femme et sans doute les tiennes aussi. putain... j’suis désolé. que tu lâches, entre deux hoquets douloureux alors que tu tentes de te lever. je te les rachèterai, maintenant debout, t’as un coup d’œil pour le parquet, tes chaussures, j’veux dire. tu tiens plus assez bien l’alcool Sartier, t’as plus la vingtaine qui t’allait si bien, et c’est en titubant que tu tentes d’atteindre les chiottes.

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we walk through the fire
(ismaël & arya)

Pourquoi elle ne fuit pas ? Pourquoi elle ne part pas en courant ? Il a tué un homme. Ismaël vient de lui avouer cela de la manière la plus limpide qui soit. Et oui, il est saoul. Mais l’alcool semble simplement révéler la vérité. Une vérité qu’Arya n’aurait peut-être jamais dû savoir. Une vérité qui ne la regarde pas, qui ne la concerne pas. Et pourtant, maintenant qu’elle sait, les mots du beau brun résonnent dans sa tête. Encore et encore. Et bien évidemment, elle demande des précisions. Elle ne peut pas s’arrêter là. Elle ne peut pas s’arrêter, pas avant de savoir qui il est vraiment. Alors elle lui pose la question. Elle lui demande ce qui s’est réellement passé. Mais rien ne sort. Rien ne sort de sa bouche, sauf du vomi à leurs pieds. Car vraisemblablement, Ismaël a dépassé ses propres limites, ce soir. Il est allé trop loin. Et c’est peut-être pour cela qu’il lui a tout dit. Peut-être grâce à l’alcool. Ou peut-être bien qu’il avait simplement envie de parler. Simplement besoin de parler. Arya se lèvre immédiatement en voyant qu’il peine à tenir debout. En voyant qu’il titube. Elle est visiblement dans un bien meilleur état que lui. C’est rien, c’est rien. Ce n’est pas le plus important, là, maintenant. Elle reprend immédiatement la parole d’une voix plus assurée. Attends, laisse-moi t’aider ! Arya attrape la main d’Ismaël pour qu’il passe son bras au-dessus de ses épaules, et puis elle l’accompagne tant bien que mal jusqu’aux toilettes. Hors de question pour elle de le laisser seul dans cet état, même après ce qu’elle vient d’apprendre. Une fois devant les toilettes, Arya le laisse rendre tout l’alcool qu’il a ingurgité au cours de la soirée. Elle le laisse faire, mais elle ne bouge pas de devant la porte. Et une fois terminé, elle reprend la parole en le regardant dans les yeux. Je te raccompagne chez toi. Ce n’est pas franchement une question. Il ne va faire que se bousiller un peu plus encore en restant ici. D’autant plus qu’il risquerait d’avouer tout un tas de choses supplémentaires à qui veut bien l’entendre.

» she doesn't talk the talk, she walk the walk. (governor heitkamp)
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