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 lost and found (romy)

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Message Sujet: lost and found (romy)   lost and found (romy) Empty Lun 10 Déc - 4:11




LOST AND FOUND

Romy & Milo

Alors qu’il déambulait dans le Queens sans prêter attention où il se rendait, les pas de Milo le menèrent à un lieu familier, la preuve en étant qu’il s’y était retrouvé sans même le faire exprès. Plongé dans ses pensées, pour une fois qu’il n’était pas raide défoncé, il était passé en pilote automatique jusqu’à atterrir dans le petit parc où il avait l’habitude de se rendre depuis qu’il était petit. Son enfance, il l’avait passée à quelques pâtés de maison d’ici, et il n’était pas rare que l’ambiance à la maison devînt si insoutenable qu’il finissait par se faufiler à l’extérieur pour se changer les idées. Le gamin qu’il était à l’époque se rendait alors toujours au même endroit, cette petite place au milieu d’un parc du Queens, où des bancs en cercle entouraient une plaine de jeu. Pendant des années, il se posait alors sur l’une des balançoires. Puis, il avait fini par migrer sur l’un des bancs, toujours le même. Cigarette au bec, d’abord, avant de troquer les blondes contre des joints de plus en plus corsés au fil des années. Et même lorsqu’il avait fini par prendre son envol, loin de tous les drames familiaux, et qu’il avait déménagé dans des quartiers plus éloignés, il avait continué à venir, plus ou moins régulièrement. Aujourd’hui, Milo remettait les pieds dans son petit havre de paix pour la première fois depuis son retour à New York – et, par extension, pour la première fois en plus de trois ans, qu’il avait passés à Seattle.

Il ne sut trop si sa venue ici était le fruit d’une coïncidence pure, ou s’il avait besoin de se vider l’esprit de l’un ou l’autre tourment. Il fallait dire que son retour ne s’était pas fait sans encombre – les frasques s’étaient succédées, tout comme les retrouvailles plus ou moins catastrophiques, mais toujours riches en émotions. Et Milo n’avait pas exactement eu l’occasion de réfléchir à tous les événements de ces dernières semaines à tête reposée, car celle-ci était systématiquement embrumée par les substances diverses qu’il consommait comme des bonbons. Aujourd’hui, étrangement, il n’avait rien pris, à l’exception du classique cachet d’oxycodone qu’il ingurgitait tous les matins au lever, et dont les effets psychiques s’étaient déjà évanouis. Lucide, donc, pour la première fois depuis un bon moment. Il prit place sur ce même banc qui l’avait accueilli pour la dernière fois en 2015, dardant de son regard noisette la même vue depuis plus de dix ans.

Son attention ne tarda pas à être attirée par un petit garçon – il devait avoir trois, quatre ans, le visage barbouillé de sable, tout comme la petite main potelée de laquelle il agrippa la manche de la veste de Milo. Surpris, il posa le regard sur le nouvel arrivant, avant de lui adresser un sourire plus jovial et sincère que tous ceux qu’il avait eu l’occasion d’esquisser ces dernières semaines. « Bah alors, mon p’tit gars, qu’est-ce qui s’passe ? » s’enquit-il, amusé. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, le voilà embarqué dans le bac à sable par le petit garçon, qui ne tarda pas à lui confier qu’il s’appelait Jimmy. Le cœur de Milo fit un bond avant de se serrer à l’entente de ce nom. Son propre petit frère, au physique extraordinairement semblable à ce bambin-ci, s’appelait Jim, et il l’avait systématiquement surnommé Jimmy, lui aussi – jusqu’à ce que son Jimmy à lui ne lui soit arraché, sept ans plus tôt, laissant un trou béant dans son cœur qui n’est à ce jour toujours pas réparé. Stupéfait par la ressemblance entre les deux garçons, et leur prénom identique, Milo eut l’impression d’être transporté des années en arrière, et la sensation lui mit du baume au cœur. Peut-être fût-ce là la raison pour laquelle il ne pensa pas à poser une question pourtant fondamentale à Jimmy avant près d’une demi-heure passée à ses côtés. « Jimmy, où est ta maman ? Ou ton papa ? », demanda-t-il à l’intéressé, réalisant soudain que personne n’était venu à leur rencontre depuis qu’ils avaient commencé à bâtir des pâtés de sable ensemble. Et son cœur de s’emballer dans un élan de panique lorsqu’il comprit, bien vite, que Jimmy n’en avait pas la moindre idée. Marmonnant un juron dans sa barbe, il se releva aussitôt, époussetant ses vêtements avant d’en faire autant avec ceux du garçonnet, et de soulever celui-ci pour le prendre dans ses bras, désireux de trouver la mère de Jimmy, que celui-ci avait décrite de façon plutôt floue, aussi vite que le lui permettrait sa démarche claudicante sans être en plus ralentie par le bambin. S’il avait perdu sa mère depuis aussi longtemps, celle-ci devait être dans un état proche de l’hystérie. Milo se mit alors à arpenter les sentiers familiers du parc, Jimmy dans les bras, lui demandant d’être aussi observateur que possible et de crier dès qu’il apercevait sa maman. Ce que ne tarda pas à faire l’intéressé, perçant au passage un tympan à un Milo grimaçant, tout en pointant du doigt une femme qui correspondait effectivement à la description rudimentaire qu’il en avait faite. Milo accéléra encore un peu le pas. La femme s’était retournée à l’entente de la voix de son fils, et Milo reposa celui-ci à terre, le regardant courir pour rejoindre sa mère. Il les rejoignit, puis se gratta la nuque l’air embarrassé. « Je suis terriblement désolé, je n’avait pas remarqué qu’il était seul – sinon, je vous aurais cherchée bien plus tôt… », souffla-t-il, priant pour qu’elle ne lui en tienne pas rigueur.
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Message Sujet: Re: lost and found (romy)   lost and found (romy) Empty Mer 2 Jan - 15:55


***
lost and found
@miles cooper
C’était une journée au parc bien habituelle, tu t’y rendais très souvent avec ton gamin de quatre ans, pour le laisser s’amuser avec d’autres enfants, des animaux ou simplement dans le bac à sable qui était réservé aux enfants. Ça vous permettez de prendre l’air, autant lui que toi, car parfois les journées étaient longues. Enchaînant le travail et les clients parfois difficiles, l’entretien du loft qui s’était vu réduit par l’arrivée de ton frère le mois dernier, le petit garçon à s’occuper même si depuis l’année dernière il allait à l’école comme un grand et te permettait d’avoir la journée libre ou du moins, au moins une matinée. Avec tout ça, l’argent ne rentrait pas facilement dans le foyer, malgré le fait que tes services de coach sportif n’étaient pas donnés, suite à ta réputation d’ancienne championne de natation. Pas au niveau olympique, mais national ; c’était il y a longtemps, mais s’était arrivé, alors ça comptait. Les baby-sitters que tu engageais ou la garderie ne t’aidaient pas à faire des économies. Il aurait fallu y penser avant de choisir de ne pas avorter, pourtant, tu ne regrettais pas, rien qu’en ayant le plaisir de poser les yeux sur le visage de ta progéniture. Le papa évaporé, n’allait jamais revenir, tu le savais, et au fond, Jimmy devait le savoir également. Il ne l’avait jamais vu, il n’allait pas lui manquer. Enfin, tu espérais au plus profond de ton être. Les familles formées tel un puzzle ce n’était pas forcément simple pour tout le monde. Et toi, l’ancienne alcoolique et toujours dépressive sur les bords, tu n’étais pas sortie d’affaire. De quoi sera fait votre futur, c’était une bonne question.

Alors que tu tenais fermement la main de ton fils tout en marchant, il s’arrêta brusquement devant le kiosque de friandises : gaufres, crêpes, bonbons, sodas, etc… A chaque fois, ça ne ratait pas. Aussi bien placé, le propriétaire devait faire des bénéfices monstres grâce aux enfants gâtés de New York, le tien y compris. Il te regarda avec ses yeux de merlan frit avant de poser la question fatidique. « Maman, on peut prendre quelque chose ? » Il parlait tellement bien depuis quelques jours que tu n’y croyais jamais tes oreilles, mêmes lorsqu’il aura quinze ans, tu ne t’y fera pas. Une mère voit toujours son nouveau né dans les yeux de son enfant. Le blondinet tirait sur ton bras pour te forcer à donner une réponse rapidement, et la bonne. En vérité, tu n’avais pas franchement envie qu’il fasse une crise au milieu de tous ces gens, même si ce n’était pas son genre. C’était un garçon plutôt calme et réservé. Il ne t’avait jamais vraiment mené la vie dure. C’est seulement toi qui n’avait pas la carrure d’une mère, surtout lors des deux premières années. Tu avais voulu abandonner. Ce n’était pas la première fois pour toi, mais c’était la première fois alors que tu avais un enfant à ta charge, à protéger, à faire grandir. Ce jour-là, tu t’en rappellerais toute ta vie. Comme un cauchemar qui ne reste là, sans jamais sans aller, qu’on continue de faire chaque nuit et dont on ne peut pas se débarrasser, même avec une magie surpuissante si cela pouvait bien exister. Rien n’effacerait ce souvenir. Celui où tu avais failli abandonner ton fils comme son père avant toi l’avait fait (bien qu’il ne soit pas à proprement parler mort, mais il l’était pour vous). « Bon d’accord pour cette fois, mais juste une crêpe au sucre. Rien d’autre. » Il acquiesça, grand sourire, comme si on venait de lui annoncer qu’il avait gagné au loto, mais non, c’était simplement un enfant innocent qui ne connaissait pas encore les joies et malheurs des adultes. Il avait sa crêpe. Et voilà. Vous vous engagez dans la foule, quelques personnes seulement devant vous, mais la scène arriva si rapidement qu’il t’avait semblé y avoir bien plus de monde.

En quelques secondes, Jimmy lâcha ta main, attiré par un chien qui se promenait lui aussi dans le parc avec sa maîtresse. Son amour des chiens le tuera un jour, et toi avec, puisqu’il ne cessait de te rabâcher tous les matins son envie d’avoir un compagnon à la maison.

Arrivé votre tour, tu allais commander la crêpe quand tu remarquas que ton fils n’était plus avec toi. Tu fis volte face, le pensant caché derrière toi pour te faire une farce comme il aimait les faire à la maison et à ses tontons. Il y avait tellement de monde que tu n’arrivais pas à percevoir sa petite forme angélique. Sans réfléchir, tu oublias la crêpe tant désirée par l’absent et cria son nom dans la foule. Le parc était tellement grand qu’il pouvait être n’importe où, mais tu n’allais pas perdre une seconde de plus plantée ici. Tu t’engageas dans les allées, la peur au ventre. Et ta plus grande peur gronda dans ton esprit. Lui aussi t’a abandonné. En quatre ans il a déjà compris que tu étais un désastre, Romane. Ils t’abandonnent tous. Son père. Ton frère. Mia. Ta mère. Ton meilleur ami. Tous. Petit à petit, tu te retrouves sans rien. Ma pauvre, t’a plus qu’à te jeter dans la Tamise. Violent, assourdissant, ce genre de pensées te repoussaient encore plus bas que terre. Jimmy. Où est Jimmy ?

Une demi-heure plus tard, les larmes coulées sur tes joues, tu étais des plus affolées et jamais tu ne t’étais mise dans un état pareil, même en étant bourrée.
Finalement, tu entendis sa voix, tu aperçus sa petite tête blonde bouclée, accompagné d’un grand homme brun qui te semblait avoir déjà vu quelque part, mais tu étais trop bouleversée pour faire le rapprochement à ce jour-là. Tu courus dans les bras de ton fils, l’entoura de tes bras en le serrant si fort qu’il ne pouvait presque plus respirer. « Mon dieu, Jimmy, où étais tu passé ? Je te voyais plus, et puis… Ne me refais jamais ça, je t’en supplie ! T’as compris ? » Le petit garçon pleurait lui aussi, il avait rapidement perdu le petit chien de vue et en voulant retourner vers sa mère, elle n’était plus là et il n’était plus du tout à côté du kiosque. Il avait voulu faire demi-tour, mais c’était complètement perdu. Jusqu’à trouver cet homme. Tu n’y fis d’ailleurs presque pas attention, même quand il annonça ses premiers mots.  « Je suis terriblement désolé, je n’avait pas remarqué qu’il était seul – sinon, je vous aurais cherchée bien plus tôt… » Tu avais plongé ton visage dans le petit cou de ton  fils, tu ne voulais plus le lâcher, plus une seule seconde. Tant bien que mal, tu te détacha du garçon et te releva vers l’inconnu, empoignant la main de Jimmy comme s’il s’agissait de menottes. De l’autre, tu sécha tes larmes sur ton doux visage écorché par tes mésaventures. Ne sachant pas quoi répondra au brun, tu l’enlaças comme tu le pouvais, gardant toujours Jimmy collé à toi. Généralement, tu es très tactile avec les gens, tes proches, mais pas forcément les inconnus, pourtant, là, c’est comme s’il t’avait sauvé la vie.  « Merci, vraiment, merci. » Cette demi-heure t’avait semblé la plus longue de ta vie, et pourtant, tu en avais vu de toutes les couleurs dans le passé. Tu remis un espace conséquent entre vous trois et planta tes yeux dans les siens. Prête à te lancer dans des explications, pour ne pas passer pour une mauvaise mère. « Je suis allée lui acheter à manger et en… une seconde, il avait disparu. » Tu repris ton souffle, tes esprits. « J’espère qu’il ne vous a pas dérangé. Je suis vraiment désolée. » Et tu n’étais pas du genre à t’excuser, pourtant. Là, c’était vraiment un cas très spécial.
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