introducing the one. (Nell)

C'était un petit appartement, au sixième étage avec un ascenceur un peu rouillé dont le bruit grinçait les dents des visiteurs. Les habitants, plus habitués à cette mélodie énervante passait outre. Selon l'étage auxquels ils habitaient, cela pouvait s'avérer plus facile pour certains que pour d'autres. La peinture aux murs s'écaillait à vue d'oeil et les marches des escaliers étaient en piteux état. Cette immeuble se ressemblait en rien en la demeure des Whittemore. Il n'y avait pas de pelouse verdoyante, de voisins aux pavillons blancs immaculés ni de bicyclettes dansantes dans la rue. Chez les Drake, c'était l'immeuble qu'on délaissait peu à peu etbqu'on promettait de rénover... sans y parvenir véritablement. Umbroglio administratif ou projet abandonné , ici on ne savait pas trop. Quand il avait poussé la porte d'entrée qui se faisait elle aussi capricieuse, Zeus avait adressé une grimace à Nell, une gêne qu'il ne pouvait dissimuler. Il avait un peu honte de cet endroit , il espérait que ses parents aient une meilleure situation... mais c'était comme ça et il devait l'accepter. Heureusement, leur appartement était assez grand, ils pouvaient vivre convenablement, surtout maintenant que Zeus avait laissé sa chambre.

Il monta quatre à quatre les étages, invitant Nell à faire de même pour lui éviter le concerto de l'ascenseur dans les oreilles. Il voulait préparer au mieux son arrivée. Il avait dit à ses parents qu'il serait avec un copain... il n'avait pas pu leur dire au téléphone que Nell était plus, qu'il était son petit ami. Cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vu Nell donc Zeus voulait leur faire à la fois la surprise qu'ils le retrouve mais aussi que ce soit son compagnon. Il redoutait leur réaction à plusieurs niveaux : prendrait t-il bien le fait qu'il soit avec un homme, qui plus est l'ancien coup de coeur de leur regretté fils cadet? Accepteraient-ils que Zeus assume le fait d'aimer un homme après ce qui est arrivé à Johnny? Nell allait t-il continuer à les apprécier? Les mains déjà moites, le blondinet tente de chasser ses idées négatives qui lui foutent la pression. Il se passe une main dans la nuque, se masse légèrement pour se détendre, redevenir ce jeunot insouciant. Il arrive enfin devant la porte et frappe. Il regarde Nell et lui dit en souriant : « Prêt James Bond? C'est pas Dr No que tu affrontes mais mes parents... c'est ta mission si toutefois tu l'acceptes! ». Il fait le guignol pour relâcher la pression mais il ne sait pas si Nell est aussi anxieux.

Ses parents leur ouvrent, son père se jetant dans les bras de son fils. « Mon fils! Quel bonheur de te retrouver » . Elle le serre contre lui,manquant de l'étouffer mais toujours avec beaucoup d'attention et d'amour. La mère se tient plus en retrait et affiche une mine assez réjouie, moins démonstrative.Elle s'adresse à Nell «C'est gentil que tu sois venu Nell... Tu es un très bon ami de Zeus et je sais qu'on va passer un bon moment...Entrez tous les deux... ». Ils s'exécutent et bientôt la mère devient plus active, plus entreprenante. Elle tire Zeus par la manche alors que celui-ci lance des regards inquiets dans la direction de son compagnon. Ce dernier parle avec son père et Zeus ignore si son amoureux voit son appréhension. Il n'a malheureusement pas le temps d'en demander plus ou montrer plus car il se retrouve face à une femme. Blonde, fine et élégante, elle le regarde avec affection et curiosité. Il croise son regard et il lui vient en mémoire tous les détails : son prénom, son statut, sa relation... C'était un flirt qui avait duré un moment mais la jeune femme était partie faire ses études à Los Angeles. Elle était belle, intelligente et déterminée. Elle était trop cérébrale et calculatrice pour le jeune hommen il Il l'avait beaucoup apprécié mais la retrouver là était bizarre.« Tu te souviens de Peyton hein? Comme vous étiez proches au lycée... Elle était dans le coin et je l'ai invité... . Zeus répond avec précipitation, bien qu'il ne veut pas creere de conflits. Il balbutie. « Ahhh c'est bien mais c'est que...» . Il aimerait bien finir mais sa mère lui fait signe de la saluer, elle présente Nell dans le même temps, précisant qu'il s'agit d'un très bon ami. Zeus veut rectifier cela. Il ouvre la bouche, hoche un non de la tête mais sa mère ne voit pas. Ou ne le veut pas? Zeus ignore encore quelle est la raison mais il penche pour la deuxième. Avec amertume.

Ils prennent tous place à la table, le père peaufine les derniers détails pendant que la mère fait la conversation avec les jeunes. Zeus est assis entre son amoureux et l'un de ses premiers flirts. Un sandwich embarassant, loin du jambon fromage habituel. Il soupire mais ne peut se douter comme sa mère se fourvoie dans ses idéaux. Elle s'adresse à Nell. « Zeus a la visite de Peyton et je pense qu'ils ont des choses à se dire... ». Cela se voit qu'elle lance ça à toute futur déconvenue. Elle croit tellement à son histoire que personne ne peut la raisonner. Zeus essaie une nouvelle approche alors que son père apporte l'entrée. « Moi aussi j'ai des choses à vous dire.. De très important... Enfaite...». Sa mère le coupe déjà. « Nell, si tu venais choisir ton apéro? Tu pourras me raconter tes dernières nouvelles? ». Zeus retient la main de Nell comme pour le dissuader d'alle avec sa mère. Il le fait furtivement mais il se doute sue Nell va la suivre. Il lance à Peyron des regards assez gênés mais elle non plus ne voit pas. Les deux amoureux eux, voient clairement qu'ils sont tombés dans un guet apens. Zeus est déjà confronté à ses anciens démons, à cette représentation féminine qu'il a tant voulu ken mais qu'il ne l'intéresse plus aujourd'hui. Il a peur de découvrir ce qu'elle a à lui dire, il ne veut pas l'entendre car le seul dont il veut parler et à qui il veut parler est Nell, son amour.

Spoiler:

Tu t'es fait beau, plus beau que t'as jamais été. Chemise à rayures, jean noir qui te va à merveille, t'as même emprunté du gel à Zeus pour paraître le plus parfait possible. Tout ça, c'est parce qu'au fond tu stresses, t'es mort de panique à l'idée de rencontrer ses parents. Tu sais qu'ils risquent de ne pas bien prendre votre relation, tu sais que ça peut être une embûche de plus alors tu veux faire bonne impression, tu veux te montrer sous ton meilleur jour possible. T'es là, à monter les marches, à faire semblant que tout va bien alors qu'à l'intérieur, t'es à la limite de la crise cardiaque. Mais il est là, avec toi, ta lumière, ton soleil. Tu peux pas t'empêcher de rire à sa remarque, il a le don de détendre l'atmosphère, il a le don de faire naître tous les doutes en toi, toutes tes craintes. T'aimerais tellement l'embrasser là, mais tu t'abstiens parce que si ses parents ouvrent à ce moment, ça fera une très mauvaise impression. La porte finit par s'ouvrir et tu les vois tous les deux, tu souris en voyant l'amour qu'ils portent à leur fils et tu souris plus encore, poliment, quand sa mère s'adresse à toi. Tu la remercies pour ses compliments et tu suis Zeus à l'intérieur tandis que ton cœur bat trop fort pour toi. Bien vite, tu perds ton repère tandis que tu restes avec le père de ton homme. Quelque part, il a l'air plus conciliant que sa mère, moins possessif alors ça te rassure un peu. « Ça fait un moment que je ne suis pas venu, mais c'est toujours aussi joli chez vous ! » Tu sors le genre de phrases nulles, le genre qui font plaisir même si tu les penses pas forcément, mais tu sais pas quoi dire d'autre, tu sais pas de quoi parler. S'il y a un sujet que tu vas surtout éviter d'aborder en revanche, c'est Johnny, t'en es bien conscient.

Tu penses que vous allez passer à table, mais tu découvres une jeune femme à côté de la mère de Zeus, une belle fille et tu comprends pas trop qui c'est jusqu'à ce qu'elle te la présente, qu'elle t'en parle comme d'une très bonne amie de Zeus. Et bonne amie de Zeus, toi, tu sais ce que ça veut vraiment dire. Tu le sais parce que visiblement, t'en es un aussi aux yeux de sa mère. Tu foudroies le Dieu de la foudre du regard, t'as envie de le tuer pour t'embarquer dans une situation aussi tordue, mais t'as pas encore compris pourquoi elle était là, t'as pas encore compris à quel point le repas va être mouvementé. Tu t'installes et tu prends sur toi, tu te dis que si elle est là, c'est juste parce que ses parents l'aime bien, pourtant tu comprends le message. T'as compris que cette fille elle est là pour finir avec Zeus. Sauf que toi, tu partages pas et t'hésiteras pas à voler leur fils aux parents pour le garder. Tu jettes un second regard noir à ton homme tandis qu'il se retrouve entre elle et toi, même si au fond c'est à elle que t'en veux, à sa mère. Mais tu peux pas lui reprocher alors tu te défoules sur qui tu peux. Tu sais pas quoi répondre quand sa mère te fait comprendre que t'es un peu en trop, qu'il faut les laisser rattraper le temps perdu et t'es rassuré quand Zeus essaye quand même d'affronter ses parents, ton regard noir s'efface aussitôt et tu le soutiens, t'es là pour lui. Mais non, elle veut rien entendre et en plus elle te pousse à les laisser entre eux. T'aimerais dire non, plus encore quand la main de ton blond te retiens, mais tu peux pas refuser. Tu lui lances un regard, un je t'aime silencieux, une preuve que t'es là avec lui et tu te lèves pour suivre la matrone.

Quelque part, t'as un peu peur. Il t'as rassuré pourtant, il t'as prouvé que tu comptais plus que n'importe quelle fille qu'il a eu, mais cette fois c'est un test, cette fois il doit le montrer avec des actes. T'as confiance en lui c'est vrai, mais t'as peur. Peur qu'elle sache user de ses charmes, peur qu'il ne soit pas capable de se contrôler et surtout, peur qu'il se laisse entraîner par tout ça pour ne pas décevoir ses parents. Toi, t'arrives dans la cuisine avec la mère de Zeus et tu sais pas quoi faire, quoi dire, t'as envie de lui dire que son fils et toi vous êtes ensemble, vu comment elle se la joue manipulatrice t'as même envie de lui crier à quel point son fils est un bon coup, mais t'es obligé de prendre sur toi et de te taire. « Nell, mon garçon, comment ça se passe pour toi ? » Tu vois bien qu'elle jette des coups d’œils vers la table, qu'elle vérifie que la pouffiasse et son fils recollent les morceaux. Tu te racles la gorge, pour ramener son attention à toi. « Plutôt bien à vrai dire ! J'ai des contrats qui paient pas trop mal, un appart' parfait pour moi et même un voyage prévu dans quelques temps. » Bon, allez, tu peux bien t'autoriser un petit quelque chose, t'as le droit de rivaliser avec elle après tout. « Et j'ai rencontré l'amour, une personne formidable ! Un beau blond aux yeux bleus, un gars qui sait me combler mieux que personne. » Tout dans la finesse, mais t'es certain qu'elle comprendra pas le message parce qu'elle est dans le déni. Tu choisis ton apéritif et elle te tapote du coude et t'invites à regarder la table à ton tour. « Ils font un beau couple, tu ne trouves pas ? J'aimerais que Zeus nous ramène enfin une fille, qu'il nous présente la bonne. C'est qu'il va falloir faire des petits-enfants à un moment ! » Tu dis rien, tu réponds pas, mais elle le prends pas mal.

Tu te contentes de sortir de la cuisine, de retourner à table et tu sais qu'elle va te suivre. Tu te rassois à côté de Zeus, curieux de savoir ce qu'ils ont pu se dire pendant ce temps. T'as envie d'emmerder sa mère. C'est puéril, mais là, c'est trop pour toi, trop de sa part. Tu poses ta main sur sa cuisse, discrètement et tu la remontes lentement, sensuellement, juste pour jouer, juste parce que t'as envie de provoquer. Tu l'arrêtes finalement en haut de sa cuisse. « Zeus, avant de commencer à manger, tu peux me montrer le chemin des toilettes ? J'ai oublié depuis le temps. » Une excuse et tu te dépêches de tirer sur son bras pour le lever avant que sa mère ne se propose de t'accompagner. Tu files avec lui, à l'écart et une fois seuls, tu soupires et tu fronces les sourcils. « C'est quoi ce manège ? Pourquoi ta mère veut à tout prix te caser avec cette pouffe ? » T'es jaloux, tellement jaloux et ça se voit. Mais t'y peux rien, t'es fou de lui. « Désolé, mais ta mère est très agaçante ! » On critique jamais les mamans, tu le sais, mais t'as besoin de relâcher la pression, le trop plein. « Qu'est-ce qu'on fait ? »

Spoiler:

Avec le regard contrarié et apeuré, Zeus voit Nell disparaître dans la cuisine. A ce moment précis, il déteste sa mère qui lui fait honte, qui ne laisse aucune place à ce qu'il pourrait dire et à ce que cette vérité si belle vienne à sortir. Il ne comprend pas comment elle a pu inviter Peyton sans lui en parler et sa façon d'accaparer Nell sans ménagement. Il craint de ce qu'elle pourrait dire, si elle essaiera de le dénigrer ou bien seulement d'expliquer sa vision des choses un peu trop tranchée. Il a envie à ce moment de courir dans la cuisine, prendre la main de son amoureux et balancer à sa mère qu'il est heureux avec lui avant de prendre la poudre d'escampette. Merde quoi, qu'est-ce qui justifiait qu'il obéisse à sa mère ? Pour quelle raison idiote devait t-il jouer le preux séducteur alors qu'il refusait ce rôle depuis sa relation avec son meilleur ami? Ces interrogations n'avaient pas lieu d'être mais Zeus se savait piégé. Il ne pouvait pas refuser à ses parents cela, il ne voulait pas les contrarier. Cette voix qui hurlait au fond de lui était minimisée face à la pression sociale et psychologique de ce bonheur idéalisé. Selon sa mère, une femme ferait un mariage heureux et de beaux enfants. Le blondinet aurait pu le penser jadis, seulement maintenant sa joie était d'être aux côtés de Nelliel.

Il aurait imaginé la situation plus facile en réalité, qu'il soit en mesure d'être capable de dire d'une seule traite ses sentiments pour le jeune homme et qu'il ne laisse personne l'en dissuader. Il se sent vulnérable tout d'un coup. Comme un garçon à qui on dirait de se taire et de manger sa soupe, comme un homme qu'on pousse dans les bras d'une femme. Il se sent chanceux que ses parents soient si bienveillants mais ils sont carrément à côté de la plaque. Alors que l'objet de son désir se trouve avec sa mère, Zeus décide de s'assoir et de commencer à parler avec Peyton. Les assiettes sont parfaitement positionnées sur la table, de l'argenterie et la plus belle nappe pour contraster avec cet appartement petit et ancien. La mère Drake avait pour coutume de rafistoler ou acheter des vieilleries pour les rendre plus modernes, elle rêvait d'un intérieur plus spacieux, plus ambitieux. Son audace était souvent salué par son entourage qui voyait en elle une femme de la classe moyenne qui désirait paraître élégante, charmante et assurée. Zeus reconnaissait tous les efforts qu'elle faisait pour s'adapter, elle dont sa terre d'origine lui manquait terriblement. Son amour pour Mr Drake lui avait fait quitter sa Guadeloupe mais dans les pensées, elle n'y était jamais partie. Accrochée à ses souvenirs comme à une bouée, elle revivait certains instants de son enfance et transmettait culinairement ses bons plats à ses hôtes. Aujourd'hui, ça sentait bon en cuisine,comme à chaque fois. Zeus se racla la gorge, échangeant des banalités tout en laissant un temps de réponse relativement long pour ne pas faire trop d'efforts non plus. « Alors de retour sur New York? Tu t'es installée ici? » . La jeune femme fait bouger ses cheveux pour les onduler encore davantage et lui sourit avant de répondre, les dents blanches et un rouge à lèvres Dior sur les lèvres. « Ohhh oui, je suis avocate maintenant. J'ai ouvert mon propre cabinet d'ailleurs. Je me suis installée près de l'Upper East Side... ». Zeus, surpris mais admiratif ne peut s'empêcher d'ouvrir grand les yeux. Trop de perfection pour le coup, il est content pour elle et réalise dans le même temps que toute son attirance pour lui s'est envolée. Il songe. « C'est super pour toi, je suis content...». Elle ne le laisse pas finir, elle non plus. Elle le coupe. « Alors si tu es content...». Ce regard, Zeus le connaît bien. C'est celui qu'on emprunte quand on roule des yeux pour signifier ce que l'on veut. Un peu comme une prostituée qui se dandine devant un homme avant d'annoncer ses tarifs. Ça se voit à des kilomètres en somme. Opération séduction qui finira à l'eau. Il se recule sur sa chaise, un simple réflexe. Il balbutie « Oui enfin pour toi hein... Je veux dire c'est pas... enfin... ». Elle fronce les sourcils mais emprunte une expression mignonne et continue sok manège. « Voyons Zeus... Je t'ai connu moins hésitant par le passé... ». Il n'était jamais allé jusqu'au bout avec elle mais ils s'etaient chauffés, allumés et touchés aussi. Pour Zeus c'était de l'histoire ancienne mais elle ne devait pas l'entendre de cette oreille.

Fort heureusement, Nell finit par revenir et le sortir de ce pétrin, du moins c'est ce que souhaite Zeus réellement. Il semble contrarié. Si Zeus le voit si rapidement, c'est parce qu'il commence à connaître son amoureux et ses mimiques, ses angoisses, ses désagréments. Le jeune homme se sent con, stupide de l'avoir amené ici pour qu'il voit ce spectacle qui n'a pas lieu d'être. Il soupire mais la main de Nell sur sa cuisse lui donne la vigueur nécessaire pour ne pas s'énerver. Putain que c'est ouf. Même si il prétendait le contraire, il ne pouvait nier que le brun lui donnait du plaisir rien qu'en le touchant. C'était exquis et immédiat. Zeus avait rechargé les batteries. Bientôt Nell demande le chemin des toilettes et Zeus s'exécute , le suivant malgré lui comme le geek lui a tiré le bras. Quelque part, il est content de se retrouver seul avec lui, pouvoir le toucher et l'embrasser sans que personne ne les voit. Toutefois, quand il voit son expression nerveuse et ses sourcils froncés, Zeus comprend que Nell ne veut pas de son baiser, de ses bras mais de mettre les points sur les i. Ca sent le fight des téléréalités à plein nez. Zeus soupire. Il ne connaissait pas Nell si vulgaire et... si jaloux. Même si ça le flatte, le blond veut contenir sa colère et sa rancune du mieux qu'il le peut. Il pose ses mains sur ses épaules , l'oblige à le regarder dans ses yeux. « Calme toi Nell... Déjà c'est pas une pouffe c'est une ancienne amie à moi... Puis ne t'en fais pas , ma mère met juste du temps à comprendre mais j'arrangerai ça...». Il ne sait pas si cela va le rassurer, d'autant plus qu'il exprime par des mots son agacement envers sa mère. Zeus bouillonne, la tête serrée dans un étau, les bras écartelés. Il n'aime pas cette position, avoir le cul entre deux chaises et ne pas s'en dépêtrer. Quand Nell lui pose la question fatidique, le sommant de savoir ce qu'ils allaient faire, Zeus ne sait que dire. Il est petit face à sa mère, face à ce qu'elle attend de lui. Il se contente de répondre. « Écoute on joue le jeu, je lui dirai au dessert... en temps voulu quoi!». Il sent bien qu'il va froisser Nell avec cette réponse mais il ne peut pas faire mieux.

Il le laisse aller aux toilettes. Il prend ce laps de temps très court pour réfléchir, pour appuyer son argumentation bien qu'il sait que Nell saura le contrecarrer. Quand il sort, Zeus lui attrape le bras pour le tirer vers lui. Nell le refuse et Zeus se rend compte que cela va être tendu. Il souffle, triste mais conscient qu'il a fichu en l'air la journée.

Ils retournent à la tanlee, Zeus tente de faire bonne figure bien que Nell lui a paru froid et l'a ainsi contrarié. La mère sert les invités et en profite pour rebondir sur les dires de Nell. « Tu savais Zeus que Nell a rencontré un beau blond qui le rend heureux à ce qu'il paraît? L'amour fait des merveilles de nos jours!». Zeus qui venait de prendre une bouchée du plat, manque de s'étouffer. Heureux de l'entendre de la part de Nell mais décontenancé que sa mère lui parle si ouvertement de relations amoureuses. Il se sent gêné, dérangé dans son intimité quelque part. Il baisse les yeux, visiblement hésitant. « Oui et tu sais que celui qui le rend heureux...eh bah il a de la chance de l'avoir. Car il le rend très heureux aussi et ce gars c'est...». Peyton, sans crier gare vient interrompre cette seconde tentative de dire les choses. « Tu vois Zeus , tu vois que c'est possible? ». Elle lui prend la main, Zeus se solidifie comme un glaçon en moins d'une minute. Paralysé, il ignore comment faire. Il lui adresse un regard à foutre la trouille, un regard à la Frankestein. « Tu fais quoi là? Peyton... ». Elle lui caresse la main doucement alors que Zeus la retire immédiatement. Il tousse et sa mère en profite pour le sermonner. « Enfin Zeus... C'est quoi ces manières?? Tu dois mieux te comporter avec ta petite... enfin ton amie quoi! ». Il se lève d'un seul coup, piqué au vif. « Et toi c'est quoi cette mascarade?! ». Il la pointe du doigt mais son père se lève entre temps, excédé. « Assis toi mon garçon, tu arrêtes ce ton avec ta mère...». Il reste un moment debout puis se ravise. Zeus tourne la tête et marmonne. « Vous ne m'écoutez même pas à vrai dire! ». Il jette un regard à Nell avant de lui caresser la joue et lui faire un bisou sur la joue. Peyton eût un petit cri vite étouffé par le sursaut de la mère. « Zeus , c'est l'amitié nouvelle génération ou quoi là? ». Il compte le dire, enfin. « Maman... Nell c'est, il est mon ... ». C'était sans compter sur les fâcheuses façons de faire de la mère du foyer. Elle décide de s'adresser à Nell, le regard sarcastique. « Tu fais quoi avec mon fils? ». Elle se sert du vin, le corps tremblant. Elle ajoute. « La dernière fois que quelqu'un a commencé sa phrase avec le "Nell c'est mon..." il s'agissait de Johnny...Ne me dis pas que...non.». Les trois personnes extérieures à la relation couvrent leurs bouches tandis que Zeus cherche la main de Nell mais ne la trouve pas. Tout semble lui échapper et il laisse , malgré lui, Nell affronter sa mère. Un silence s'installe mais rapidement, tout va éclabousser. Ils devront être forts, être imperméables mais surtout... ne pas se quitter. C'est si compliqué.

Tu savais bien que ce repas ne serait pas simple, tu savais que tu devrais affronter ses parents, il te l'avait bien fait comprendre, mais tu pensais simplement leur prouver à quel point leur fils est heureux, à quel point votre relation est normale et parfaite. Tu te retrouves face à une mère aveugle et une blondasse qui chauffe ton mec et ça, tu t'y étais pas attendu. Ça, ça t'énerve un peu trop pour ton bien et alors que vous êtes à l'écart Zeus et toi, tu lui montres ton mécontentement et son soupire pour réponse ne fait qu'aggraver encore ta colère qui gronde en toi. Tu retiens de lui rentrer dedans quand il te corrige sur la pouffe. Une amie hein ? Tu les connais ses amies à Zeus ou plutôt non, tu les connais pas, justement parce qu'il en a pas à part celles de votre groupes. Les amies qu'il se fait, en général, il se les fait. Donc non, tu veux pas l'appeler l'amie, mais la connasse qui essaye de te voler ton homme parfait, la bombasse qui correspond plus aux critères du beau blond que toi, celle qui mettra ton couple en danger si tu fais rien pour le protéger. Sa réponse suivante, elle te tue, c'est celle de trop. « On joue le jeu ? On joue le jeu ?! » Ouais, clairement, t'es pas content et t'aimes pas montrer ce côté de toi à l'homme qui t'as aimé jusque là, mais t'y peux rien, c'est plus fort que toi. T'es comme l'eau, comme la mer. En général t'es calme, agréable, mais en période de tempêtes il y a intérêt de s'accrocher. Tu t'en vas, tu files dans ses toilettes pour te calmer un peu, passer tes nerfs. Tu lui en veux, t'en veux à la pouffe, t'en veux à sa mère et un peu à son père. T'es ridicule, puéril, tu le sais bien, mais t'es face à tes complexes, face à tes anciennes peurs et tu sais qu'entre elle et toi, la logique va dans son sens. Elle peut lui offrir la femme parfaite, la maison parfaite. Toi, tu peux lui offrir un homme imparfait et des tas de disputes. Tu comprendrais qu'il parte avec elle, encore plus s'il a le soutient de sa mère, mais t'as pas envie de ça. Tu l'aimes trop, t'es trop amoureux pour le laisser partir, le laisser te glisser entre les doigts.

Tu sors, tu traverses le couloir et il t'attrape le bras comme pour te serrer contre lui ou t'embrasser, mais t'es clairement pas d'humeur à ça. Tu le repousses en retirant ton bras de sa prise et tu continues ton chemin, comme si de rien n'était. C'est mal tu le sais et t'aurais bien eu besoin de ses bras, mais là tout de suite t'as pas le courage de lui faire face. T'as pas la capacité de te montrer tendre. Une fois à table, tu te retiens de tousser quand ta mère évoque ce que tu lui as dit plutôt, t'évites le regard de Zeus de peur qu'il te fusille avec ses yeux. T'en as un peu trop dit c'est vrai, mais étant donné sa réaction, pourquoi ne serait-elle pas heureux que ce beau blond parfait soit son fils ? Et d'un coup, tu vois la blondasse lui prendre la main, tu la vois lui faire du rentre dedans et tu serres les poings sous la table, tu fronces les sourcils ce qui n'est pas discret du tout. Elle, t'as envie de lui planter ton couteau dans ses seins siliconés. Sa mère s'y met aussi et quand tu penses que tu vas exploser, c'est lui qui se lève d'un coup, qui te surprend et te fait oublier toute colère l'espace d'un instant. Les yeux levés vers lui, tu peux pas t'empêcher de sourire quand sa main caresse ta joue, tu jubiles intérieurement quand ses lèvres se posent sur ta joue. Tout le monde est choqué, outré, toi t'en as rien à faire, t'es rassuré, t'es heureux. Surtout, t'es fier de lui, fier de le voir tenir tête à ses parents. T'es surpris quand on s'adresse à toi, tu tournes la tête vers la mère de Nell, un peu choqué de la façon dont elle s'adresse à toi et t'oses rien répondre, tu sais pas quoi dire. Et là, Johnny intervient, le sujet sensible.

Tu tournes la tête vers Zeus, tu vois ses yeux bleus paniqués, perdus et tu veux te rattraper. T'as pas été présent, tu l'as pas soutenu jusque là, mais tu peux pas l'abandonner quand il a le plus besoin de toi. T'attrapes sa main, peu importe si ça choque ses parents et tu te lèves à ton tour avant de tourner les yeux vers eux, vers ses géniteurs. « Écoutez Monsieur et Madame Drake, je sais que ça doit être très difficile pour vous après tout ce qu'il s'est passé. Je comprends votre inquiétude, je comprends que ça paraisse bizarre. Seulement, Zeus ne peut pas s'arrêter de vivre à cause de ce qu'il s'est passé et même si... Même si Johnny comptait beaucoup pour moi, votre fils est l'homme de ma vie. Je vous le dis sans mentir. » T'es doué pour les déclarations, mais cette fois c'est pas ton blond face à toi, c'est pas lui que tu dois convaincre et ton charme ne fonctionnera pas sur eux. « J'aime Zeus de tout mon cœur, il me rend plus heureux que personne et je pense... Je pense que je le rends heureux aussi. Ce serait important pour lui que vous nous acceptiez parce qu'il tient beaucoup trop à vous, il a trop peur de ce que vous pouvez penser. » Tu laisses un pause, un petit instant s'écouler avant de reprendre. « N'y voyez pas un manque de respect envers Johnny. Son frère l'aime, je l'aime à ma façon, mais ce qu'il se passe entre nous, ça n'a rien à voir avec lui. Tout ce que je veux, c'est le bonheur de Zeus, de votre fils et j'espère que vous pourrez le comprendre. L'accepter. » Tu souris avant de te tourner vers l'homme de ta vie, tu lui souris et tu te retiens de l'embrasser pour ne pas provoquer une crise cardiaque à la matrone. Tu l'aimes cet homme, tu l'aimeras jusqu'au bout et t'aimerais juste que ses parents le comprennent.

Beaucoup de choses sont en jeu ce soir et le blondinet ne le sait que trop bien. Tiraillé entre la bienveillance et l'attention de sa mère et l'amour de son compagnon, il sait qu'il est coincé et qu'il ne s'en tirera pas avec seulement des égratignures. Il aurait aimé expliquer à Nell qu'il avait jamais vu sa mère comme ça, si attentionnée envers lui. Loin de Mme Whittemore avec son bon gâteau et sa gentillesse, Mme Drake avait souvent fait preuve d'une certaine froideur envers son fils aîné, plus qu'envers le cadet d'ailleurs. Zeus avait une relation privilégiée avec son père tandis que ses rapports avec sa mère s'étaient souvent annoncés épineux, voire dangereux. La voir ainsi se démener, inviter une fille à dîner pour qu'elle lui sorte le grand jeu était louable. Non pas car elle se solderait par un mariage mais parce que le jeune homme se sentait aimé, aidé par sa mère pour la première fois. L'idée d'une famille à nouveau unie plaisait à Zeus pour la simple raison qu'il lui permettait de croire que l'esprit de Johnny pouvait être servi pour une bonne cause, à solidifier les liens de chacun et croire en un avenir meilleur. Garder le souvenir de ce jeune homme si pimpant, si beau, si vaillant. Accaparé par sa position dans la famille, par cette place unique du fils Drake, Zeus en oublierait presque tout le reste. Sa mère qui s'en prend à Nell, le somme de questions pour comprendre, saisir l'ampleur de la situation. Il regarde Peyton qui garde toujours un oeil coquin sur lui. Il en est profondément gêné, lui qui adresserait ce genre de regard à Nell et à personne d'autre. Il s'était emparé de son coeur avec une force titanesque, l'avait enveloppé dans du papier cadeau avant de le nouer avec un ruban et l'aimer comme il se doit. A ses côtés, Zeus avait apprit le respect, le bonheur, la confiance. Des ingrédients essentiels pour un épanouissement de couple, une relation durable et magnifique.

Avec admiration, Zeus écoute Nell annoncer lui-même ce qu'il comptait faire depuis le début de la soirée : l'officialisation de leur relation. Il a saisi sa main et Zeus la garde. Il veut reprendre espoir, se dire que cela sera simple car ils seront tous les deux, ils affronteront tous les obstacles tous les deux de toute façon. Il soupire, l'entend et il est touché. Son coeur bat la chamade, il le trouve encore plus beau, si sexy quand il montre sa détermination. Il approuve d'un signe de tête ses prochaines prises de paroles. Elles sont justes, honorables, adorables.Il pourrait lui rouler une pelle si seulement c'était bienvenue mais dans le cas des Drake, cela ne finirait sûrement pas sur une note aussi belle -et aussi chaude- que chez les Whittemore. Il se contente de lui rendre son sourire avant de lancer un regard envers Peyton, tout d'abord. Elle est en retrait, les couverts dans la main. Elle a le teint livide, la fourchette dans la main droite qu'elle sert de toutes ses forces. Elle reste impassible mais s'adresse à Nell, comme pour faire entendre sa voix. - Tu en as peut être une belle, une grosse ou j'en sais rien moi mais il vaut mieux que tu l'oublies. Tu pourras jamais lui donner d'enfants va, tu n'es qu'un... qu'un toy boy.... Elle ne mâche pas ses mots mais personne ne la contredit, du moins elle a le temps de cracher son venin sur cette phrase. Zeus lui lance un regard noir, histoire qu'elle comprenne qu'on n'attaque pas si facilement la personne qui a tous ses sentiments. Il lui rétorque. - En quoi ça te regarde ? Si j'veux qu'il me la mette ou que je la lui offre, c'est mon droit! . Le père tousse devant tant de familiarités et de vulgarité. Il reprend la parole. - Zeus, CALME TOI BON SANG! Tu dois penser à ce que ta mère souhaite pour toi aussi, enfin voyons... Nell je t'apprécie tu le conçois bien... Séraphine, peut être que nous pourrions... enfin...


Mais la mère n'est pas disposée à entendre raison. Le père se fourrait le doigt dans l'oeil en prétendant convenir d'un arrangement. Quelque part, elle sentait bien que Mr Drake était pour cette union et elle rageait en silence. Au fond d'elle, elle était consciente que Nell & Zeus avaient l'air des personnes les plus heureuses dans cette pièce. Leurs regards ne mentaient pas, ils se faisaient confiance et étaient présents, se soutenaient face à tant d'adversité et d'énergie que déployait Séraphine pour son fils. Elle essayait vainement de le tourner à son avantage mais elle souffrait énormément de voir son second fils tomber pour Nell, le voir prendre le même chemin lui était insupportable. Elle se secoua pour arrêter cette douleur dans sa poitrine, celle qui lui dit que ça fera mal, qu'il finira mal. Comme son frère. Elle a été touchée par les aveux de Nell mais ne compte pas le laisser s'en sortir. Elle ne veut pas se faire avoir une seconde fois, pas pour sa bouille d'ange et son corps bien foutu. Non, il ne lui prendra pas son autre fils, il ne causera pas sa perte. Elle le refuse. Pressentant le regard et la réplique à venir en direction de son amoureux, Zeus lance à sa mère, sur un ton menaçant. « Maman, tout ce qu'il dit est vrai, il me rend heureux et... je suis amoureux de lui. » Elle lui rend son regard, fermant les yeux et laissant couler une larme. C'est la première fois qu'il la voit si vulnérable, si à fleur de peau. Elle semble l'entendre mais ne veut l'assimiler. Elle ferme les yeux pour s'éviter plus de confidences, d'entendre son fils lui dépeindre un Nell parfait comme jadis Johnny le lui avait dit. « Mon fils, tu ne seras pas tué à cause de lui... Je ne le permettrai pas... Il est temps que tu deviennes grand! Responsabilise toi ENFIN! » . Les yeux humides, Zeus ne comprend pas. Sa mine ahurie est visible et il est pris de spasmes. Il sent qu'il va pleurer à chaudes larmes, qu'il ne peut pas être entendu comme il le mérite. Il essaie de s'adresser à son père, faible face à cette femme qu'il aime tant. Il tente quand même. « Papa, dis lui que c'est vrai, que j'suis bien avec Nell et qu'elle doit l'accepter... Papa s'il te plaît, aide moi. » Il acquiesce de la tête, ne parvenant pas à sortir le moindre mot audible. Son fils l'appelle à la rescousse mais ce n'est pas Pamela Anderson dans son maillot moulant. Il ne peut pas le protéger de l'incertitude de sa mère, de son instinct de protection, de son attention. Il baisse les yeux, s'avoue vaincu sur cette bataille.

Zeus regarde Nell, il se sent si petit et si honteux d'une famille moins compréhensive que la sienne. Il aimerait d'un seul coup avoir d'autres parents, avoir des gens qui les comprennent et les acceptent tels qu'ils le sont. Ne pas avoir ce sang sur les mains, cette mort que trop de fois ils utilisent, ce fardeau dont ils ne se séparent pas. Perdre un fils est terrible mais enfermer le vivant est encore plus malheureux. Zeus pleure mais dit à son amoureux, en toute simplicité. - Nell, je tiens tellement à toi si tu le savais.... Peyton en profite pour remettre son grain de sel, contente de jouer le rôle qu'on lui a donné pour la soirée. Un peu comme "Un dîner presque parfait", elle sera la garce de l'émission du jour. - Si tu tiens à lui comme tu le dis, laisse le se trouver un petit copain qui n'aura pas une belle femme dans son lit ce soir...
. Ecoeuré d'une telle attitude de celle qui croyait être une bonne amie au fond, Zeus ne sait comment lui faire comprendre. Il aimerait se jeter sur elle, l'étrangler pour ne plus entendre ses allusions salaces. Son sang ne fait qu'un tour , il se lève et la bascule à terre. - ARRETE, PEYTON CA SUFFIT!
. Ce qui devait arriver arriva, elle se releva pour éviter qu'il pose ses mains sur elle et en profite pour l'embrasser. Un baiser furtif mais elle pose ses mains sur ses joues. Elles sont en feu et il pense la trucider au moment même où elle réalise cette action. - Mais non, mais... . Il veut la gifler mais elle menace de l'embrasser de nouveau. Il se recule, s'écarte d'elle le plus loin possible.

Les deux finissent par se relever et la mère n'a pas perdu une miette du spectacle. Elle n'est pas heureuse; choquée de voir son fils perdre ses moyens mais elle est rassurée, quelque part. - Tu vois Zeus, c'est écrit... . Zeus essuie ses larmes, stupide de s'être fait avoir comme un bleu. Il parle entre deux sanglots. - Tu es contente ? Je vais le perdre maintenant... Ohh Nell... . Il le cherche du regard mais Nell a déjà disparu. Est-il sorti de la cuisine, de l'appartement ? Il l'ignore mais il sait que cette action aura des répercussions. Lui qui voulait être le plus fort, le plus digne, il devenait le pire des salauds. Un faiblard, un peureux, un ancien queutard qui n'avait pas stoppé à temps. Il avait beau ne pas chercher ce baiser, ne pas le vouloir elle l'avait eu à l'usure, à l'effet de surprise. Devant un tel agissement, Nell avait dû prendre la poudre d'escampette pour étouffer sa déception , se protéger aussi. Zeus est aussi perdu que lui, brisé de le faire souffrir et conscient qu'il souffre lui-même aussi. Il plonge la tête dans ses mains puis décide de fouiller l'appartement. Rien, pas de geek à l'horizon. Il ouvre la porte. Sa mère, derrière lui lui lance. - Mais où vas-tu ?
. Il se retourne, furieux. - Essayer de réparer vos conneries! Il va falloir s'excuser auprès de mon mec maintenant!

Il ordonne, maintenant qu'il sait qu'il a sûrement tout perdu. Il voulait arrondir les angles, être le fils parfait mais il a échoué à être le petit ami compréhensif. Peyton a sauté sur l'occasion pour l'embrasser et, en une fraction de seconde, a détruit sa confiance, son image. Il descend les marches, persuadé qu'il retrouvera Nell dans le hall ou dehors. Il ouvre la porte de l'immeuble. Le soleil tape fort et immobile, dans un coin, il semble voir la silhouette de cet homme qu'il aime tant. Il veut le serrer dans ses bras, le garder contre lui. S'excuser mille fois, lui dire combien il compte pour lui. Il veut surtout le reconquérir, le chérir et lui dire que sans lui, il pourrait vraiment mourir.

Tu sais pas où t'as aterri, t'as l'impression d'être dans une série ridicule, un enchaînement de non-sens. D'abord il y a cette pouffe qui se met en avant, malgré tout ce que t'as dit, malgré le fait évident que vous êtes ensemble. Ensuite, Zeus qui se montre vulgaire même si ça, ça t'amuses. Son père qui le calme, qui tente d'accepter les choses et puis sa mère. Sa mère qui ne veut pas, qui n'accepte pas. T'as envie de lui répondre, t'es énervé, agacé, blessé. Elle te fait mal, elle te poignarde dans le cœur parce qu'elle te reproche la mort de Johnny. T'as l'impression que s'il est mort c'est de ta faute et ça t'arrêtes toute tentative de riposter. T'es sur le cul, tu tomberais presque sur ta chaise tellement tes jambes sont faibles, mais tu peux pas. Tu sais que Zeus est perdu, triste, tu l'entends à sa voix, mais tu sais pas quoi faire, pas quoi dire. T'es pas habitué à ça toi. Tu savais que ça se passerait mal, mais pas si mal. T'as l'impression de porter tout le poids du monde, l'impression de faire du mal à celui que t'aimes et ça te bouffe, ça te ronge alors que tu te répètes les mots de sa mère dans ton crâne. C'est ton beau blond qui te ramène à la réalité et tu tournes les yeux vers lui alors qu'il s'adresse à toi, perdu. Dans ses yeux tu retrouves le chemin, enfin tu crois, mais voilà que la connasse revient à l'attaque et t'as pas envie de l'imaginer avec une fille, t'as pas envie d'un autre copain comme elle dit. Toi, c'est lui que tu veux, lui que tu vois, personne d'autre. T'es surpris de voir Zeus réagir, t'es plus encore surpris par la suite.

Tu les vois s'embrasser, tu vois cette image que tu refuses de voir depuis le début de votre relation et ton cœur se serre, se tord, douloureusement. T'as mal, t'as envie de pleurer, envie de fuir. Tu les vois là, l'un contre l'autre et tu sais qu'au fond, c'est l'image parfaite. Tu sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour lui, tu te rends compte que toi tu peux pas prétendre à ça, à l'avoir. T'es qui pour oser penser ça ? Qui pour empêcher ça ? Tu le crois quand il te dit être heureux, quand il te dit qu'il t'aime, mais tu te dis que peut-être, il ne sait pas ce qui est bon pour lui. Peut-être que la femme et la famille parfaite, c'est ce qu'il mérite et c'est pour ça que ça te fait si mal de l'imaginer. Sa mère confirme et soudainement, tu t'enfuies. Tu te retournes et tu pars en courant. Tu retiens tes larmes pour le moment, tu descends les marches trop rapidement, tu manques de tomber plusieurs fois, mais tu veux être loin de ça, d'eux, de lui. T'en peux plus, t'as besoin de respirer, besoin de penser. Tu sors dehors et tu prends une grande inspiration, comme si on te libérait d'une cage, d'une cave. Les mains contre le visage, tu laisses tes larmes couler, tu te laisses aller parce que t'es seul même s'il y a des passants. T'as pas beaucoup le temps de réfléchir qu'il est là, qu'il t'a rattrapé et ça te fait mal de le voir, ça te fait tellement mal.

Il dit rien, tu dis rien, tu le regardes en larmes, tu sais qu'il voudrait te prendre contre lui, mais t'es incapable de le toucher, de le laisser faire. « On peut plus continuer Zeus... » Ça te fait mal de le dire, de l'avouer, t'en lâches un sanglot, mais tu dois le faire. Pour son bien. « J'suis pas celui qu'il te faut, j'm'en rends bien compte... Putain toi tu mérites une vie parfaite ! Tu mérites une famille de beaux blonds dans une petite banlieue, avec ta magnifique femme qui te fera à manger, qui te fera plaisir mieux que personne... » Mieux que toi. Tu t'essuies les yeux même si ça continues à couler, tu renifles un peu, mais t'essayes de te reprendre, au moins jusqu'au bout, au moins pour qu'il comprenne. « Qu'est-ce que je peux t'apporter moi ? Des jeux vidéos ? Des pizzas ? C'est ridicule, t'as tellement de choses à vivre, à découvrir... J'ai pas le droit de t'empêcher tout ça, j'ai pas le droit de te bloquer... » Tu l'aimes, bon sang ce que tu l'aimes, comme t'as jamais aimé personne. C'est la chose la plus difficile que t'aies jamais fait, mais t'es obligé. C'est parce que tu l'aimes tant que tu penses à lui avant toi, à ton bonheur avant le sien. « Je t'aime à en crever Zeus, mais il faut se rendre à l'évidence. Toi, moi, c'est pas... C'est pas ce qu'il y a de mieux pour toi, c'est pas ce que tu mérites. » Tes jambes tremblent, comme si elles allaient te lâcher, pourtant tu sais que tu dois partir, le laisser. Il aura mal, mais c'est pour être plus heureux encore. Toi, tu continueras ta vie, tu trouveras peut-être quelqu'un, quelqu'un qui ne le remplacera jamais lui dans ton cœur. Ton premier amour, ton plus grand amour. T'as envie qu'il se jette sur toi, qu'il te garde tout contre lui, qu'il te noie sous ses baisers, mais tu sais que c'est mal. Tu te contentes de commencer à te tourner, à partir et ça te demande plus de force que t'en as jamais eu. « C'est fini Zeus... » Le couperet tombe et t'arrache ton âme, te la piétine. T'en as mal à en mourir, mal à en crever. Tu l'aimes Zeus.

Le temps file, presque aussi rapidement que les pas de Zeus dans le hall de l'immeuble. Il se revoit courir dans la direction de la porte, l'avoir ouverte et l'avoir trouvé là. Son Nell, son geek , son brun ténébreux. Magnifique, il pleure et pourtant, il reste digne. Il se cache des autres, il renifle légèrement mais garde son élégance, son attitude si noble. Il est si beau, si vulnérable que Zeus aimerait le prendre dans ses bras, prendre toutes ces larmes contre son corps, contre lui. Il veut lui caresser les cheveux, le regarder dans le blanc des yeux pour tenter de trouver son pardon. C'est sûrement trop tard mais il veut continuer d'y croire. Parce que c'est trop beau, parce qu'il l'aime trop. Chaque jour, ses sentiments ne font que s'amplifier. Il se voit l'admirer au réveil, le voir manger ses pancakes avec envie et rapidité, l'embrasser avant de le câliner. Zeus lui fait l'amour comme il ne l'a jamais fais auparavant car il se sent beau, bon, en confiance et surtout à l'abri des regards, des jugements. L'horrible spectacle dont il est malgré lui la victime sert à lui prouver que ce ne sera pas si facile. Les embûches demeureront nombreuses, il devra s'accrocher à lui pour que leur couple survive à cela. Il le sait et il veut lui dire qu'il sera Robin des Bois, Superman ou Spiderman. Bref, l'homme de la situation. Cette pensée positive sert à lui redonner du baume au coeur mais les larmes de Nell ne s'arrêtent pas et il semble tourmenté, bouleversé.

Quand bien même il l'aurait programmé, rien ne pouvait présager le pire, les dires de Nell. Chacune de ses phrases anéantit un peu plus le blondinet qui ne cherche plus à croiser son regard. C'est trop dur, trop dangereux. Il voudrait le prendre dans ses mains, l'embrasser pour éviter qu'il n'aille plus loin dans le pessimisme, qu'il mette en doute leur relation. Il espère profondément qu'il s'arrêtera avant la ligne rouge, qu'il saura qu'il fait fausse route. Tel un fou du volant, il grille pourtant les feux, appuie sur l'accélérateur et arrache le peu d'optimisme et de regain du jeune homme. Il sent qu'on vient le terminer à la hache après lui avoir foutu un gros coup de poing dans la gueule. Il voit Nell parler mais ses paroles font déjà leur effet. Il les entend de loin, anesthésié par cette douleur et réalisant tout simplement que son grand amour le quitte. Ce ne sont pas les mots exactes mais les fausses excuses servent déjà à cette issue tragique. Il lui annonce un avenir radieux avec une femme alors qu'il n'en a rien à faire. Il veut lui prouver qu'il se trompe mais il reste dans ses illusions, plongé dans ce schéma si idyllique d'un couple hétérosexuel. Zeus tourne la tête, serre les poings en même temps que les dents. Il pourrait frapper dans n'importe quoi , là tout de suite. Si il ne l'aimait pas comme un fou, il pourrait le gifler pour le réveiller. Il se contente d'élever la voix, comme pour pallier aux insinuations douteuses de son amant. - Non mais d'où tu sors ça Nell ? BORDEL, tu me fais quoi là??!! C'est toi que j'aime putain! TOI que je veux dans cette maison, TOI que je veux prendre chaque soir!!!
. Le peu de passants le regardent un peu ahuris mais il ne les calcule même pas. Il se rapproche de Nell, toujours aussi furieux car il ne s'arrête pas. Il ose parler de ces moments si chers, si beaux en les dénigrant immédiatement. Comme si leurs soirées pizzas, jeux vidéos n'étaient rien face à la possibilité d'avoir une famille, des enfants. Zeus a de l’électricité dans tous ses membres. Son corps tremble et il sent qu'il pourrait courir un marathon tant il a de l'énergie à revendre. Il va pourtant l'user à lui faire entendre raison, si seulement il en a le temps. Il saute sur les quelques secondes de répit, de silence que Nell lui offre. En dehors de ses inombrables raisons sur le bien fait d'être éloignés l'un de l'autre. Plus que de le contrarier, il le blesse, au plus profond de son être. Lui qui n'aime que lui, lui qui n'avait jamais vraiment fait l'amour avec un autre homme que lui. Il se sent moins que rien tout à un coup, utilisé et avoir pu prendre du plaisir que pour une durée déterminée. Il ne doute pas des sentiments de Nell à son égard mais il trouve la fuite trop facile, trop... inattendue. Il ne peut cacher sa déception. - C'est ça alors ?? Tu n'as PLUS envie de ça maintenant ? Maintenant que j'ai tes clés d'appartement, que je te dis que je t'aime, que j'mouvre enfin à toi tu me fais ça ? POURQUOI NELL, PUTAIN POURQUOI!!!

Quand il finit par dire cette phrase, celle des films qui font pleurer, celle qui justifie qu'on ouvre un pot de glace pour noyer sa peine; Zeus se sent encore plus dévasté. Il l'avait redouté cette phrase, autant dans l'escalier que dehors, en face de lui. Il aurait voulu qu'il ne la dise pas, qu'il y croit autant que lui y croyait. Il se sent abandonné, délaissé et reconnaît que sa simple faute a été de l'inattention, de ne pas avoir foutue une claque à Peyton. Il se dit qu'il aurait dû être plus méchant, moins la défendre. Au moins, il aurait gardé son homme. Il balbutie, ne parvenant à ordonner ses mots tant cela lui fait mal, tant il ne veut pas l'admettre. - Nell, non... Nell tu peux pas me faire ça, je t'aime moi et... comment tu veux que je fasse sans toi?. Il se rapproche instinctivement de lui, plonge sa tête dans son cou. Nell est immobile, Zeus ferme les yeux mais ils se noient déjà , il est en train de pleurer dans son cou, dans ses bras. Il cherche sa main mais Nell la lui refuse, il s'écarte doucement de lui en le repoussant. Zeus retourne le voir, le chercher mais il reste campé sur ses positions. Le coeur serré, le rythme cardiaque saccadé, Zeus a un haut le coeur. Il n'a pas envie de recevoir toute cette peine qui lui explose au visage, cette douleur qui vient sans crier gare, lui vider les entrailles. - Tu me fais mal Nell... Tu me tues de dire ça, tu... tu.... Il lui tourne le dos, se réfugie la tête dans ses mains. Il n'acceptera jamais ce qu'il vient de lui faire, comme il vient de mettre en doute son honnêteté, ses sentiments. Il se demande si il pourrait accepter que cet amour soit fini, si il verrait Nell avec quelqu'un d'autre. Non, c'est impossible.Pas tant qu'il serait en vie.

- J'veux pas que tu partes, j'te laisserai jamais à quelqu'un d'autre... parce que j'veux personne d'autre que toi, imbécile! . Il ne se contrôle plus, donne un coup dans le vide avant de se précipiter sur lui. Son regard, suppliant, témoigne pourtant d'une grande incompréhension à l'égard de cet ami devenu amant. Il ne peut le brusquer, le violenter ni le frapper et sa bouche se perd dans un nouveau sanglot. Il ne sait pas quoi faire, il ne sait pas si il arrivera à avoir les idées claires. Peyton arrive en bas, il entend sa voix au loin et se retourne. Elle le regarde, les mains sur les hanches. - Bon alors, qu'est-ce que tu décides ? . Il hausse les épaules, triste comme la mort. - J'men fiche de toi si tu savais! . Elle semble offusquée mais reste là, déterminée à comprendre ce qu'il se passe. Il lui dit, Il hausse les épaules, triste comme la mort. Elle semble offusquée mais reste là, déterminée à comprendre ce qu'il se passe. Il lui dit, sur un ton dédaigneux. - La seule personne que je veux c'est lui... . Il se repositionne face à lui, alors que Nell lui tourne le dos. Il inspire longuement et finit par lui lancer, d'une voix calme , occultant sa nervosité : - Dis le moi Nell. Dis moi que tu ne m'aimes plus, dans les yeux. Il sait que Nell pourra le dire facilement, qu'il n'hésitera pas pour suivre son idée. Zeus le devance, et alors qu'il se retourne pour lui faire face, Zeus lui attrape son avant bras. Leurs bras ainsi mêlés , Nell ne peut s'enfuir et Zeus le cherche du regard. Ses yeux azurs vinrent se plonger dans les siens noisette et ses fossettes rougissent sous le feu de la colère, sous la gêne de la situation mais surtout, sur ce moment décisif. Zeus veut des preuves, il veut être sûr que Nell ne blague pas. Il ne veut pas le croire, encore moins admettre que cela puisse être ainsi. Quelques secondes passent , semblables à l'éternité pour Zeus qui attend une réponse. Il reste attentif, le regard concentré et il maintient sa position, l'emprisonnant et l'aimant toujours comme un dingue. Il ajoute. - Assume, dis moi que tu trouveras un homme qui te rendra plus heureux que moi, dis moi que tu veux te faire un meilleur coup mais... je ne le crois pas. Va falloir me sortir mieux que ça. Car moi, moi je ne te lâcherai pas!
Il est immobile, redoutant la fin alors qu'il sait, indéniablement et assurément que Nell fait partie de son destin.

Tu savais que ça serait dur, c'est déjà assez dur comme ça, mais ses mots, ses paroles ne font que te rendre la tâche plus ardue encore. Il te reproche ta fuite, il te reproche ton choix et tu le comprends, d'un côté tu te dis que ça sera plus simple pour lui s'il s'énerve, il t'oubliera plus vite. D'un autre, t'as mal parce que c'est faux, t'as mal parce que tu tiens trop à lui pour que tout ce qu'il dise soit vrai. Le fait est que tu voudrais continuer comme ça. Tu voudrais vivre vos soirées télés, jeux vidéos, vos moments à vous encore et toujours. T'aimerais même qu'il te tienne la main quand tu seras dans ton lit, vieux et ridé, à quelques minutes de la mort. C'est comme ça que tu vois ta relation avec lui, jusqu'au bout. Mais t'es égoïste, tu l'as été depuis le début et tu t'en rends finalement compte. T'as laissé ce gars trop naïf croire que vous deux ça pouvait être magique, que vous aviez un avenir magnifique, mais t'as toujours su que son avenir c'est pas avec toi qu'il devait le faire, le construire. T'as toujours su qu'il était pas destiné à ça. Tu l'as su à ce moment où t'as ravalé tes sentiments pour lui à quinze ans, tu l'as su quand il a commencé à séduire les filles alors que tu le regardais de loin que tu souffrais de le voir s'intéresser aux autres quand toi tu n'avais d'yeux que pour lui. Tu l'as toujours su et il est temps d'être mature, responsable. Il est temps pour toi de faire face à la réalité. Tu peux pas continuer à penser à toi, à son plaisir, tu dois penser à lui aussi, tu dois le laisser voler, profiter.

Il te dit qu'il t'aime, qu'il veut pas que tu partes, qu'il te laissera pas faire et ça te fait mal, tellement mal. Tu le repousses quand il essaye de se rapprocher de toi, t'essayes de garder cette distance de sécurité dont t'as tant besoin pour y arriver. Et la voilà qui arrive, la pouffe, même si au final tu lui en veux pas vraiment, au moins elle t'auras aidé à te rendre compte de ce que t'as fait, elle t'auras aidé à voir que tu le mérites pas. Elle, elle le mérite, la fille parfaite. Zeus continue de ne penser qu'à toi et tu te rends compte que tu lui as déjà fait trop de mal, que t'es déjà allé trop loin. T'as kidnappé son petit cœur et même si tu crois à son amour, à votre histoire, tu peux pas continuer à faire durer tout ça. Tu l'as bien vu aujourd'hui avec ses parents. Pourtant, il t'attrape le bras, il te force à lui faire face, il t'affronte et t'en crèves de peur. T'as peur de pas être assez fort pour l'affronter, pour lui faire face. Tu croises ses yeux bleus, ceux qui te font tant chavirer, ceux qui te font toujours rire et sourire, ceux qui illuminent tes jours. Tu sens que tu pourras pas, tu sens que tu vas craquer, que tu vas être égoïste. Il ne croit pas à tes mots, tes paroles, il ne croit pas à ce que tu lui dis et tu peux pas lui en vouloir, même toi t'y crois pas. Alors t'as le choix. Lui dire que tu ne l'aimes plus, droit dans les yeux, ou tout laisser tomber et pendant un bref instant, t'as aucune idée de ce que tu vas faire, tu vas choisir.

Tu restes là, à le regarder, silencieux, pensif avant de fermer les yeux. Tu le penses pas, mais tu dois le faire, tu dois y arriver. Tu dois être fort pour lui, pour son avenir. Tu dois l'aimer jusqu'au bout. Tu rouvres les yeux, ils sont plus froids, sans expressions, t'as besoin de ça pour lui faire croire. « Je... » T'arrives pas à le dire, les mots sortent juste pas et tu t'en veux, tu t'en veux d'être aussi faible, mais t'es incapable de lui mentir. Tu l'aimes, plus que tout au monde, comment lui dire ça en le regardant dans les yeux. Pourtant, tu les fixes ces yeux. « Je trouverais un autre homme, tu trouveras une femme, tout ira bien dans le meilleur des mondes. » Tu mens pas vraiment ou plutôt, tu déformes la réalité. Tu finis par baisser les yeux, l'espace d'un instant, un court instant. « Je ne t'aime plus Zeus... » Tu l'as dit, mais pas droit dans les yeux. Tu l'as dit, mais t'y crois pas, il y croira pas. Pourtant, tu l'as dit. Tu t'éloignes, tu le repousses. « Prends soin de toi... » Tu t'éloignes dans la rue, tu t'effaces et tu veux pas qu'il te rattrape. T'y vois rien à cause des larmes, de la douleur, mais tu penses avoir fait le bon choix, tu penses avoir fait ce qui est juste. Toi qui rêvais mariage et famille avec lui, toi qui ne voyait que lui jusqu'à la fin, t'as le cœur brisé, détruit, démoli, plus qu'il ne l'a jamais été. T'es assez loin maintenant, de lui, d'eux, tu te laisses tomber contre un mur et t'exploses. Les larmes sortent en masse, tu sanglotes, tu hurles de douleur, t'as mal et tu te fiches qu'on te voit comme ça. Plus rien n'a d'importance sans ton soleil, sans l'homme que t'aimes. Tu comprends pas pourquoi les choses doivent être si injustes, pourquoi c'est à toi de devoir faire tout ça. Pourquoi vous pouvez pas tout simplement vivre une histoire tranquille lui et toi. C'est ta faute, mais c'est parce que tu savais que c'était le mieux à faire. C'est ta faute et pourtant, t'es anéanti.