Petit, tout va bien | Gabin

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petit, tout va bien
@gabin curtis

Il y a deux ans, tu étais dans une passe difficile, à t’occuper d’un gamin que t’avais pas vraiment souhaité toute seule, toujours en train de lutter avec tes addictions, séparée de plusieurs personnes qui comptaient pour toi, t’avais perdu espoir. T’avais eu envie de tout lâcher, encore une fois et de réussir pour de bon. Grâce à une connaissance, tu avais eu l’idée d’acheter toutes sortes de médicaments au noir, pour changer un peu des dernières fois, pour ‘innover’ dans ta démarche. Jamais de la vie ta réserve de soin n’avait été aussi remplie. Jimmy était à la garderie, t’avais pas pu le laisser tout seul dans le loft à ce moment-là. Ton esprit était si embrouillé, si mal en point que tout ton courage s’était évaporé, tous tes mauvais souvenirs et démons refaisaient surface, comme un bad trip en pire. T’avais définitivement lâchée la corde qui te maintenait en dehors du trou, dans le puits sans fond dans lequel tu t’étais fourré depuis de longues années. T’entendais la voix de ta mère te rappeler, plus jeune, que tu ne valais rien, que tu n’étais qu’une folle incapable. On t’avait finalement diagnostiquée dépressive, vers tes quatorze ans. Ton séjour à l’hôpital psychiatrique, tu t’en souvenais, tel un cauchemar que tu revivais toutes les nuits sans jamais s’arrêter. Tu te rappelais de tous les visages, tous les noms du personnel et des internés. Ça te faisait peur rien que d’y repenser, mais t’avais dû garder ses pensées pour sombrer un peu plus et réussir ton geste.
Et puis tu avais tout avalé, en prenant ton temps, comme si une seconde de plus ou de moins dans cette vie n’allait rien changer.
Tu avais sûrement pris trop de temps.
Ce sont ces minutes perdues qui avaient permis à Gabin d’arriver à tant, à l’improviste. Lui qui venait trop peu souvent. Pourtant, il était venu ce jour-là. Le seul jour où tu avais souhaité que personne ne pense à toi. Tu n’avais pas eu de dernières paroles, de dernières pensées, tu ne t’en souvenais pas. Tu t’étais réveillée à l’hôpital, perfusée de tous les côtés, quelques jours plus tard.
Toi qui pensais que tu avais finalement réussie.
Que la quatrième était la bonne.
Il y a deux ans, tu avais pensé mourir à seize heures et vingt-trois minutes pour être précise.
Mais, là-haut, personne ne voulait de toi non plus.
Alors t’avais abandonné et essayé d’oublier cette histoire, ce jour-là.
Au téléphone avec Nate, il n’avait même pas remarqué qu’une semaine loin de chez toi tu avais passé, vous ne vous appeliez pas si souvent que ça. A vrai dire, il ne te pensait plus capable de ces choses-là. Il en avait peut-être aussi marre de te protéger. De maman, de toi-même. C’était lui la première fois qui t’avait trouvé dans la salle de bain des parents, à dix ans.
Pourtant, cette année-là, il n’avait rien remarqué ; de ton côté, tu avais fait semblant que tout allait bien, tu avais récupéré Jimmy et repris ta vie.

Nate venait de rentrer il y a quelques jours, il habitait à nouveau chez toi. Il voulait rester, se faire pardonner. Toi, tout ce qui t’était venu à l’esprit c’était qu’il ne sache jamais ce qu’il s’était passé. Tu préférais en être certaine, c’est pourquoi tu avais envoyé un message à Gabin pour lui donner rendez-vous dans un parc non loin du loft. Tu y étais avec ton fils, il était occupé à jouer dans le coin des enfants. Il n’avait pas école aujourd’hui. Beaucoup de gamins comme lui était là, il avait même trouvé des amis. Il grandissait tellement vite que ça te faisait peur. Sachant que tu aurais pu rater tout ça à cause de tes conneries, tu ne saurais jamais comment remercier Gabin pour ce qu’il avait fait. Jusqu’à qu’un jour tu regrettes à nouveau d’avoir tout raté pour la quatrième fois. Car avec toi, rien ne serait jamais terminé et tout n’ira jamais parfaitement bien. Tes pensées te suivraient jusqu’à ta mort, aussi proche ou lointaine qu’elle soit. En attendant, tu observais ton gamin s’amuser, les rayons du soleil qui vous réchauffaient et tout à coup tu entendis la voix de cette petite tête blonde crier « Tonton Gaga !! » en courant à la rencontre de celui qui portait ce surnom ridicule.

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petit, tout va bien
@romy harrington

tu essayes de penser à autre chose. oui, tu essayes vraiment de penser à quelqu'un d'autre. tu te mords l'intérieur de la joue et un soupir s'échappe de tes lèvres tandis qu'aujourd'hui, tu as décidé de porter une tenue assez simple. un gros pull palier aux températures qui deviennent de plus en plus froid. c'est compliqué de ne pas penser à nate, surtout quand tu es toujours proche de son aînée, romy. tu fermes les yeux un instant et soupires un peu. tu vas surtout la voir pour voir aussi jimmy, que tu considères sans mal comme ton filleul ou un quelque chose dans le genre. et tu y arrivais, ces dernières années, à faire comme si de rien n'était. à considérer romy comme romy et pas comme la sœur de nate. parce que c'était trop compliqué de penser encore à ton ex. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et viens enfoncer ton bonnet sur ton crâne, sortant de l’appartement pour rejoindre le parc dans lequel vous vous êtes donné rendez-vous avec romy. tu as un petit paquet de bonbons dans la poche, spécialement achetés pour la tête blonde que tu considères comme un neveu, alors que vous n'avez aucun lien de parenté. plus maintenant. tu fermes les yeux un instant et soupires longuement, profitant des rayons du soleil, mais gardant ton bonnet sur le crâne malgré tout. tonton gaga !! un sourire se dessine sur tes lèvres et tu te baisses pour récupérer jimmy entre tes doigts. tu le laisses embrasser ta joue et tu fermes les yeux un instant, te mordant l'intérieur de la joue un instant, avant de le laisser s'éloigner un peu. tu t'approches de romy. salut. tu souffles, tandis que l'enfant reste près de toi. tu viens faire la bise à ton ex belle-sœur, avant de sortir les bonbons de ta poche pour les tendre au petit, un sourire sur les lèvres. comment tu vas ? tu demandes en venant t'asseoir près de la blonde. ta voix est sans doute un peu las, sans que tu ne le veuilles vraiment. et sans doute que romy est déjà au courant de ce qu'il peut se passer dans ta vie, puisque ça inclut ce qu'il se passe dans la vie de son frère, tout droit revenu d'europe il y a ç peine quelques jours. tu glisses tes doigts dans ta nuque et un soupir t'échappe finalement. ouai, c'est plus compliqué que ce que tu essayes de te convaincre.  

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@gabin curtis

Gabin vient te faire la bise, embrasse le petit bout de chou que tu as la chance d’avoir comme fils. Un ‘salut’ sort de ses lippes, il ne doit pas vraiment savoir pour quelle raison tu l’as fait venir si abruptement, à part pour prendre des nouvelles. Sauf que ce n’est pas le cas. Tu as surtout peur qu’il dévoile ce qu’ils s’est passé il y a deux ans, le secret que vous partagez tous les deux tel un pacte de sang de sorcières. Tu réponds d’un doux « Hey » avec un fin sourire, recoiffant tes cheveux sur ton épaule droite. Ça t’arrivait de toucher tes cheveux dans les moments de stress, de doute, d’angoisse. Cette discussion allait peut-être mal finir, mais tant pis. Il ajoute un ’comment tu vas ?’ une question que l’on pose à tout va, sans vraiment y répondre réellement. Toi, tu allais... Mal ? Bien ? Tu es bouleversée ? Tu as peur que ton frère découvre ton petit secret ? Tu ne sais pas. Tu ne sais plus rien à vrai dire. Le retour de Nate t’as carrément chamboulé. Gabin en profite pour s’asseoir à tes côtés, tu prends Jimmy sur tes genoux le temps qu’il dise bonjour quelques minutes à son parrain de cœur et tu lui demandes gentiment de retourner avec ses amis, jouer.  « Ça pourrait aller mieux... » Un instant, tu reprends ta respiration, colle son regard au sien, tu n’es pas du genre à fuir les discussions, les moments de vérité, même si à ce moment-là ça n’en ait pas vraiment un, tu en fais juste des tonnes pour des broutilles. Gabin tiendra sa parole, tu le sais, mais tu sais également qu’il aime ton frère, depuis le temps il l’aime encore, tu le sens. « Ecoute, je vais pas passer par quatre chemins... Je sais que t’as déjà revu mon frère, il me l’a dit. Je te rassure, je m’attendais pas à son retour non plus. Il a fait ça sur un coup de tête, certainement, comme la dernière fois. » Quand il était parti, il y a quatre ans, vous avez laissé dans l’aéroport tous les deux, les deux personnes qu’il avait de plus proche et qu’il avait abandonné. Gabin aussi avait des raisons de lui en vouloir, mais tout comme toi, la colère ne resterait pas longtemps. Parce que vous avez besoin de lui, comme il a besoin de vous. Tu appréciais à directement enchaîner sur le sujet sensible - quoique Nate était déjà un sujet très sensible, ton suicide passait peut-être juste après -, tu t’abstins, pour savoir comment il voyait tout ça, lui. « Comment tu.. te sens ? » tu déposes une de tes mains sur son bras, après tout t’as toujours été tactile avec les gens, encore plus avec tes proches et cette situation avait besoin de... réconfort, compassion, courage. Quelque chose comme ça. Ton problème pouvait attendre encore quelques minutes.

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@romy harrington

tu te pinces les lèvres, tu te doutes bien de la raison de ce rendez-vous donné par romy. ou tout du moins, tu ne penses pas totalement te tromper. tu viens t'asseoir sur le banc, souriant doucement à jimmy. hey. le garçon ne peut s'empêcher de te raconter ce qu'il a fait avec sa maman ces derniers jours. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, avant de le laisser retourner jouer avec ses copains. tu relèves la tête, reportes ton attention sur la jeune femme. tu lui demandes comme elle va, mais aucune réponse. par pour le moment tout du moins. tu te pinces les lèvres un instant. tu la connais bien, romy, tu sais comment elle peut être. tu viens glisser tes doigts dans ta nuque un court instant. ça pourrait aller mieux... tu te mords l'intérieur de la joue, hoches la tête. tu ne cherches pas à creuser plus loin. pas pour le moment. et puis, de toute manière, si elle a envie d'en parler avec toi, elle le fera bien. tu n'as pas envie de la forcer, romy. ok. tu souffles doucement à la blonde, esquissant un petit sourire malgré tout. écoute, je vais pas passer par quatre chemins... je sais que t’as déjà revu mon frère, il me l’a dit. je te rassure, je m’attendais pas à son retour non plus. il a fait ça sur un coup de tête, certainement, comme la dernière fois. tu te pinces les lèvres un court instant, laissant un petit soupir s'échapper de tes lèvres. tu t'en doutais, qu'elle allait te parler de son frère. tu te mords l'intérieur de la joue. mm. tu te contentes de souffler en tournant un peu la tête pour observer jimmy jouer, un peu plus loin. tu l'aimes bien, ce gamin. il est vraiment adorable. un petit soupir manque de s'échapper de tes lèvres. comment tu... te sens ? tu te mords l'intérieur de la joue, haussant un peu les épaules, tandis que romy vient poser une main sur ton bras. tu esquisses un petit sourire malgré tout. ça peut aller. tu soupires un peu et fermes les yeux quelques secondes. enfin. comme quelqu'un qui revoit son ex quatre ans après. tu ajoutes en te pinçant les lèvres. sans oublier le fait que vous vous êtes retrouvez dans ton lit sans que tu saches trop comment. et toi, comment tu te sens ? tu termines par demander. parce que c'est aussi son frère, avant d'être ton ex. je dois avouer que je suis un peu perdu. tu ajoutes finalement. tu sais plus trop comment penser. p'être que t'étais jamais vraiment passé à autre chose, en ce qui concerne nate.

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@gabin curtis

Ou un autre où tu ne faisais plus partie de la vie de personne. Tant d’autres. Tu pouvais imaginer tellement de fausses réalité que parfois ça t’empêchait de t’endormir le soir. L’alcool n’était plus là pour te servir de somnifère. ça peut aller. enfin. comme quelqu'un qui revoit son ex quatre ans après. C’était logique. Oui. Certains auraient facilement tourné la page, mais pas lui, tu le comprenais. Toi même tu n’avais pas totalement tourné la page avec Mia. Il t’arrivait de la croiser dans le quartier et ça te faisait toujours autant mal de voir sa chevelure rousse près de toi, mais intouchable. Elle qui t’avait tant fait souffrir. Comme Nate avait fait souffrir Gabin. « Je vois ce que tu veux dire. » que tu répondis, en perdant ton regard dans la foule, prête à apercevoir la jeune femme quelque part par là. Mais non. Il n’y avait que des inconnus. et toi, comment tu te sens ? Tu n’avais pas prévu qu’il te retourne la question. Parlait-il de toi en général ou du retour de Nate ? Tu ne savais pas. Mais tu te sentais bizarre. Dans tous les sens du terme, dans tous les secteurs de ta vie. Tu avais toujours ces démons en toi, même s’ils étaient rangés dans un tiroir de ton esprit. Il n’était pas totalement fermé. je dois avouer que je suis un peu perdu. qu’il ajoute avant que tu ne répondes, prenant trop de temps à réfléchir à une réponse plausible. En fait, tu ne savais même pas comment tu te sentais. Tu hochais la tête, totalement d’accord avec ce qu’il venait de dire. Perdu, oui, c’était le mot. Perdu dans un labyrinthe où la sortie n’existait pas. Tu l’as toujours été, perdue. A l’intérieur. « J’étais en colère quand il a passé la porte… Puis, maintenant, je.. Je pense que je suis bien. Je suis contente qu’il soit rentré. Mais au fond, je suis toujours en colère. » Rancunière, ça tu l’étais. Et tu pensais à ton frère, à ce qu’il pouvait penser de son action, de son départ, de votre abandon. Il ne le vivait certainement pas bien, c’est pour ça qu’il était quand même rentré, car il aurait très bien pu rester là bas encore longtemps, fonder une famille avec d’autres personnes. « Si ça peut te rassurer, je pense qu’il s’en veut beaucoup et qu’il veut se rattraper. Surtout avec toi. » Ça serait la seule et unique chose que tu dirais pour sa défense, et pas devant lui. Seulement à Gabin. Ils s’aimaient toujours tous les deux, ça en crevait les yeux. Une question te vint à l’esprit soudainement. « Ta soeur est au courant ? » Elisa, oui, qu’est ce qu’elle en pensait de son retour, elle ? Tu te mettais à sa place comme si c’était Gabin qui était parti et brisé le coeur de ton frangin. Tu n’avais plus trop gardé de contact avec elle en ce moment, mais bizarrement, elle t’était venu à l’esprit.
Et plus vous parliez d’autre chose que le sujet que tu souhaitais aborder au départ, plus tu retardais l’instant fatidique et moins tu avais envie de lui demander quoi que ce soit. Pas besoin de se remémorer ce jour-là, non ?

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@romy harrington

est-ce que tu vas bien ? t'en sais trop rien, un peu comme un mec qui voit son ex revenir plus de quatre ans après. et ça t'as un peu frappé, p'être pas de la bonne manière d'ailleurs, parce que t'avis réussis à te leurrer, te dire que t'allais p'être pouvoir refaire ta vie, essayer de construire quelque chose avec quelqu'un d'autre que nate. mais non, t'en as jamais été capable, de ça. et en le renvoyant, ça t'es revenu à la gueule. je vois ce que tu veux dire. tu hoches la tête, soupirant un peu, observant jimmy jouer, un peu plus loin. t'aimerais bien savoir ce qu'il se passe dans sa tête, au gamin. comment il peut bien vivre la situation. tu fermes les yeux quelques secondes, tes doigts glissent contre ton visage. tu termines par retourner la question à la jeune femme, ne sachant pas toi-même si tu parles simplement du retour de nate ou de comment elle peut bien se porter dans sa vie de tous les jours. tu te mords l'intérieur de la joue et laisses ton regard se poser une nouvelle fois sur romy. j’étais en colère quand il a passé la porte… puis, maintenant, je.. je pense que je suis bien. je suis contente qu’il soit rentré. mais au fond, je suis toujours en colère. tu ne la comprends trop bien, romy. toi aussi, t'aimerais pouvoir rester en colère contre nate. sans doute que tu l'es encore, au fond, mais cette colère est noyée sous tous le reste, les souvenirs de vos années ensembles et tes sentiments toujours bien présents, même quatre ans après. si ça peut te rassurer, je pense qu’il s’en veut beaucoup et qu’il veut se rattraper. surtout avec toi. tu hoches la tête. ouai, je sais. tu souffles simplement en te penchant un peu en arrière, venant t'appuyer contre le dossier du banc, pensif quelques instants. il a débarqué à l'école ou j'bosse. il voulait m'inviter au resto. qu'on se remette ensemble aussi. un soupir t'échappe et tu secoues un peu la tête. tu ne penses pas que ce soit nécessaire de livrer à la blonde que vous avez couchez ensemble, aussi. mais j'sais pas, c'est trop facile de revenir comme ça. je lui en veux. d'être parti, d'avoir coupé les ponts. et j'suis incapable de rester en colère contre lui. tu hausses les épaules et te pinces les lèvres. tu te mords l'intérieur de la joue, tu sais vraiment plus comment agir. ta sœur est au courant ? tu te pinces les lèvres un instant et te tournes un peu pour pouvoir faire face à la jeune femme. t'aimes pas parler sans avoir personne à regarder. ouai, elle a pas été très enthousiaste de l'apprendre d'ailleurs. tu avoues dans un petit rire. c'était prévisible après tout, sa réaction. un petit soupir t'échappe, et tu glisses ta main dans ta nuque. jimmy, il le vit comment ? tu demandes en tournant la tête pour chercher le petit du regard. parce que c'est pas anodin à son âge, de voir un oncle débarquer de l'autre bout du monde. il ne le connaît pas nate, pour ainsi dire.

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petit, tout va bien
@gabin curtis

D’une manière ou d’une autre, Gabin te comprend. Il comprend car lui aussi a vécu ça, a ressenti tous ces sentiments. Même si c’était pas son frère qui était parti, mais son petit-ami. La famille c’est tout aussi important, si ce n’est bien plus. La colère n’a pas pris le dessus, même si elle aurait dû. Pour lui faire regretter son acte, à Nate. De vous avoir laissé comme de vieilles chaussettes dans le sac de linges sales. Depuis, vous avez grandi, évolué, sans lui, et un jour, il s’en rendra compte et il s’en voudra. Quoiqu’il s’en voulait déjà assez maintenant. Tu ne penses pas que Gabin puisse lui rendre la monnaie de sa pièce, mais toi? Qu’est ce qu’il t’en empêchait ? A part Jimmy ? Durant ces derniers jours, tu réfléchissais. A comment tu devais agir. Quoi dire. Te taire, ou avouer tes fautes. C’est pour ça que tu étais là, que tu venais de demander à Gabin de passer un peu de temps avec toi.  Pour ne pas qu’il dise quelque chose à ton frère que tu n’aurais pas encore le courage d’avouer. Peut-être ne l’auras-tu jamais.
Tu lui dis que Nate veut se rattraper avec lui, car c’est son seul vrai amour qu’il a rencontré, tu le sais. Et tu comprends parfaitement ce sentiment. Ca te rappelle quelqu’un. Malheureusement. Ouai, je sais. il a débarqué à l'école ou j'bosse. il voulait m'inviter au resto. qu'on se remette ensemble aussi. tu le laisses parler, écoute sans en perdre une miette, même si Nate t’avait déjà raconté une grande partie. Pas dans les détails, évidemment. Simplement le plus important. mais j'sais pas, c'est trop facile de revenir comme ça. je lui en veux. d'être parti, d'avoir coupé les ponts. et j'suis incapable de rester en colère contre lui. Toi aussi tu te mets à hocher la tête, un demi-sourire au visage. C’était pareil pour toi. Même si bon, tu l’avais eu au téléphone quelques fois. Ce qui n’était pas le cas de Gabin. Mais tu étais sa soeur, et sa seule famille, sans parler de vos affreux parents. Rien que de penser à eux te mettait des frissons. Puis, tu lui demandes pour sa soeur. Elisa, est ce qu’elle sait ? Et les autres ? Tu connais pas toute la famille, simplement elle, mais tu sais qu’ils sont nombreux. Qu’ils sont toujours en contact avec leurs parents, eux. ouai, elle a pas été très enthousiaste de l'apprendre d'ailleurs.  qu’il répond et tu peux pas t’empêcher de laisser s’échapper un léger rire toi aussi, imaginant la scène, la réaction de sa jumelle. Mais n’empêche que tu resterais toujours du côté de ton frère. Même si Elisa n’aimait pas la relation entre les deux hommes, surtout après son absence. Ca m’étonne pas vraiment, j’aurai été pareil si les rôles étaient inversés si c’est Gabin qui était parti, et revenu. Pas besoin d’en dire plus. Tu n’avais plus trop de contact avec elle de toute façon. Et puis Gabin te demande, pour le gosse jimmy, il le vit comment ? tu soupires doucement, n’aimant pas parler de ce ton fils dans ce genre de sujet. Son père, son oncle, c’était presque la même histoire. Ils ne les connaissaient pas. Puis l’un deux réapparaissait comme par magie.  Plutôt bien, à vrai dire il l’avait jamais vu, donc ça lui a fait plaisir d’avoir un homme dans son entourage Pas besoin de préciser non plus qu’il aurait quand même préféré que ce soit son papa. Ton regard se pose sur ton gamin, là-bas, dans le parc à jouet, puis tu prends ton courage à deux mains et ajoutes  Gabin, je voulais te voir pour qu’on parle du jour…Il y a deux ans. Pause. C’est pas simple de retourner tes souvenirs dans tous les sens, surtout de ce jour-là.  Je voulais être sûre que tu en parles pas à Nate. Voilà, c’est fait. Tu t’allèges un peu, mais t’as toujours ce poids sur tes épaules. Je veux pas l’alarmer. Pas pour l’instant. Tu comprends ? La vérité, c’est qu’il était fier de sa grande soeur et tu ne souhaitais pas que ça change. Tu ne voulais pas que son regard change, qu’il reprenne celui du passé, quand y avait que tes démons qui t’importaient.

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petit, tout va bien
@romy harrington

tu ne comprends trop bien les doutes de tes proches, leur incompréhension, leurs réactions. surtout celle d'elisa. t'aurais jamais laissé un mec revenir comme ça dans sa vie. tu retiens un petit soupir, tes doigts glissant contre ton visage tandis que tu écoutes attentivement romy. elle a l'air de te comprendre, elle, au moins. elle sait ce que c'est que de voir nate revenir, de ne pas réussir à lui en vouloir, même si ce n'est pas vraiment la même relation que vous entretenez avec le brun. c'est sa frangine, t'es son ex. ça m’étonne pas vraiment, j’aurai été pareil si les rôles étaient inversés. tu hoches la tête, pensif quelques secondes. ouai. moi aussi. tu souffles dans un soupir en glissant tes doigts contre ton visage, retenant un petit soupir. et puis, ton regard se pose sur jimmy. c'est encore un enfant, et tu sais que ça a du être compliqué pour lui de voir nate débarquer dans sa vie, alors qu'il ne le connaissait pour ainsi dire pas. tu relèves la tête vers la jeune femme.

plutôt bien, à vrai dire il l’avait jamais vu, donc ça lui a fait plaisir d’avoir un homme dans son entourage. tu hoches la tête, pensif. tu aimerais bien voir ce que ça donne, nate en train de s'occuper du petit garçon de quatre. et un sourire sans doute un peu trop idiot se dessine sur le coin de tes lèvres l'histoire de quelques secondes. tu glisses tes doigts dans tes cheveux, retenant un petit soupir, hochant la tête. ça peut lui faire que du bien. tu ajoutes, pas pour blâmer romy d'être une mère célibataire, loin de là. mais simplement pour permettre à jimmy d'avoir une présence masculine, celle de son oncle, à ses côtés. et puis, ça doit être abstrait pour lui d'entendre parler de nate depuis des années, sans savoir de qui il s'agit. gabin, je voulais te voir pour qu'on parle du jour... il y a deux ans. tu te pinces les lèvres, restant silencieux. tu sais très bien de quel jour il s'agit. je voulais être sûre que tu en parles pas à nate. je veux pas l'alarmer. pas pour l'instant. tu comprends ? tu hoches la tête à ses mots, glissant une main dans ta nuque pour te gratter distraitement. tu retiens un petit soupir. c'est pas à moi de lui dire. tu hausses un peu les épaules. tu ne comptais pas le faire, même si romy ne te l'avais pas demandé. je dirais rien. tu ajoutes, plus explicite. tu ne te vois pas parler de ça avec nate, de toute manière. un petit soupir t'échappe. c'est pas vraiment le grand amour pour le moment, de toute manière. tu souffles avec une petite moue. c'est si compliqué depuis son retour. t'es totalement perdu.