supercut. (neith)

Un peu plus, il se glisse sous la couette. Affalé devant la télévision un sot remplit de cochonnerie sucrées sous le nez, pantoufle et sweet à capuche. Une pygama party pour adulte. Une daube de noël passait à la télévision : « un amour de père noël » , ou quelque chose dans le genre. Encore une de ses comédies romantiques autour des fêtes ou la fille était encore plus niaise que dans les films à l'eau de rose hors saison des fêtes. C'était dingue comme dans ce genre de film tous les personnages paraissaient irréalistes. Ils étaient tout droit sorti du cerveaux d'un être humain, et ça se voyait. Miguel passait la main autour de tes épaules pour que tu poses ta tête sur lui. « franchement ils pourraient faire un effort sur les personnages et le choix des acteurs. » - il soupirait mais bizarrement, ne changeait pas de chaîne. C'était comme ça chaque fois, il y avait un truc dans ces films qui l'hypnotisait. « tu me diras, ça reste toujours mieux que les telenovela » - enfant, il avait grandi avec ça. Sa mère et sa tante qui monopolisait la télévision à heure précise pour regarder ces niaiseries. « j'espère que tu regarde pas ça avec plaisir toi , parce que je reconsidérerai toute notre amitié si tu me dis que oui. »

Là, installée dans son lit. Là, contre lui. Bien qu'elle y était, Neith. Bien, aux côtés de son étrange ami. Regardant une émission à la con, chose qu'elle ne faisait pourtant jamais : à son domicile, ne se trouvait même pas de télé. Toute sa vie, on lui avait davantage recommandé le format papier... pourtant, qu'est ce qu'elle pouvait apprécier regarder ces personnages caricaturés se dépatouiller dans leurs soucis édulcorés !

ça la changeait
de l'amère
réalité.

« franchement ils pourraient faire un effort sur les personnages et le choix des acteurs. »

ses yeux qui quittent l'écran, accompagnés de son petit sourire indescriptible. Celui, celui qu'on ne peut pas lire, pas définir. Mystère de l'âme, qui reste pourtant plaisir de vivre.. Regardant Miguel, ou du moins ce qu'elle peut de cet angle : davantage sa mâchoire que lui, en somme.

« tu me diras, ça reste toujours mieux que les telenovela »

«  je ne peux pas juger ce que je ne connais pas... mais pire que ça, je sais pas. Je crois, que je ne te crois pas. »

chipant de quoi grignoter, la demoiselle prend toute de même garde à ne pas faire trop de bruit, ou pire, à ne guère mettre partout des miettes dans le lit douillet. Bien élevée, qu'elle est !

« j'espère que tu regarde pas ça avec plaisir toi , parce que je reconsidérerai toute notre amitié si tu me dis que oui. »

«  honnêtement... je veux pas remettre en jeu tes sentiments à mon égard hein, mais je ois avouer que tant que je suis avec toi, je m'amuse bien. Donc ça me va ! »