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 LAS VEGAS - BAD TRIP

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Message Sujet: LAS VEGAS - BAD TRIP   LAS VEGAS  - BAD TRIP Empty Mer 19 Déc - 12:33

“Sometimes, you do things and you do them not because you’re thinking but because you’re feeling. Because you’re feeling too much. And you can’t always control the things you do when you’re feeling too much.”---- / A,L,M & T
@Angela Edwards @Liam Masson @Mimi Wilkes

C’était de ces idées complètement foireuses aux conséquences boomerang qui n’allaient certainement pas s’encombrer de maniérismes pour lui revenir cordialement dans la bobine ; une partie de lui l’avait su au moment même où une autre plus absconse et insidieuse lui avait suggéré de mettre les voiles.
D’attraper sa mallette, dans laquelle dormaient cinquante mille biftons gagnés à la sueur et au sang  - sur le tapis maculé d’une cage dans un coin perdu du Nebraska. Dix huit maudites heures de route le séparaient de Las Vegas , c’était l’information crachée par l’intelligence artificielle qu’il avait interrogé  d’une voix paresseuse, l’oeil poché – une pommette à peine dégonflée.
Il les avait tous planté : Drazic, Soul, Cujo, Bianca.
Prompt à laisser libre cours à cette envie orpheline née d’un trop plein réflexif : il savait, à cet instant là, que ça n’était pas Travis sous thymorégulateurs qui s’exprimait – ce changement perceptible dans sa manière de se comporter et d’interpréter son environnement était d’installation progressive.
Un emmagasinement d’énergie brute ne demandant qu’à s’échapper d’une enveloppe corporelle trop étroite et défectueuse ; ses mouvements devenaient désordonnés, ses paroles hâtives et insensées, il ne perdait pas le temps, il s’activait et se transformait en celui que toute sa meute craignait.
Il fallait qu’il atteigne ces objectifs merdiques, qu’ils aient impliqué ou non  un investissement de sa personne – craignos et sordide - : il signait et rempilait immanquablement.
C’était sa malédiction ; pas de celles que l’on rencontrait à tous les coins de rues, ni dans les bouquins mignards destinés à ne raconter que des conneries légères, à vendre un rêve mensonger, usurpant les vérités caustiques.
Sa réalité, lorsqu’il était pris par cette envie inexplicable, était lysergide.
Elle plongeait ses neurones dans un nuage hallucinogène particulier et le pillait cruellement de toute volonté lucide : oublieux des règles, il s’enfonçait dans la décadente promesse chuchotée par cet autre qu’il haïssait de toutes ses putains de tripes.
Il avait conduit, dix-huit heures pratiquement d’affilée  comme l’aurait fait n’importe quel con survolté , sa mallette sur le siège passager et les iris azurées fixant continuellement la ligne serpentant droit devant, interminable et fantasmagorique.
Son téléphone cellulaire avait été mis sous silencieux et chaque fois qu’il y jetait un regard, l’écran brisé narguait une liste qui ne cessait de croître de messages et d’appels – auxquels il n’avait pas daigné répondre.
Il n’avait pas daigné répondre à ceux dont il connaissait la provenance.
Il était, de facto, certain qu’il ne répondrait pas à ceux qui appelaient en inconnus.
Il était en pleine décompensation et, ils le savaient tous.
Ils le savaient tous parce qu’il avait grandi avec eux et ils avaient détecté les signes annonciateurs avant même qu’il ait la merveilleuse idée d’aller se retourner le mollusque à un millier de kilomètres de son QG new yorkais. Il avait échappé à leur vigilance, encore une fois.
Il éprouvait toujours un étrange mélange de satisfaction et de culpabilité lorsqu’il récidivait : il détestait la personne qu’il devenait lorsqu’il rompait son contrat thérapeutique.
Et, il détestait encore plus celle qui s’exposait aux jugements de ceux qu’il tenait à haute estime. Ils prétendaient tous qu’ils ‘comprenaient’ et qu’ils étaient là pour le soutenir.
Mais, Travis Mills ne se sentait pas digne d’un quelconque soutien.
Ou peut-être avait-il seulement eu besoin du soutien de Liam . Comme il avait eu besoin de lui, cette fameuse soirée qui avait vu naître leur amitié, le combattant s’était empressé d’envoyer un message texte à ce dernier lorsqu'il avait trouvé trois minutes pour se vider la vessie. (…) Lorsqu’il avait mis les pieds au Bellagio, il s’était empressé de saisir une liasse de billets pour se payer l’une des suites les plus prisées de l’hôtel de luxe et alors que dix minutes plus tard il se prélassait déjà dans le jacuzzi de plusieurs mètres cube, il se rendit compte qu’il avait oublié son téléphone dans sa voiture.
Il avait haussé les épaules et s’était fait la promesse de ne pas chercher à le récupérer : il escomptait déraper et il avait bien l’intention de le faire dans les règles.
Seize heures plus tard, lorsqu’il ouvrit les yeux, au beau milieu du jacuzzi situé sur la terrasse, une brunette se tenait debout au milieu de la pièce principale, à moitié nue.
Une chanson de Pink hurlait depuis l’intérieur, ce qu’il devina après avoir prêté l'oreille comme étant une sonnerie, et il avait une épaisse couche d’auto-bronzant qui lui recouvrait tout le corps.
Il dut s’y reprendre à deux fois pour constater qu’il portait l’équivalent grunge du legging en cuir et qu’un piercing à la narine – qui lui faisait un mal de chien – pendait et était relié à une chaîne accrochée au niveau de son oreille gauche.
Oh, shit. Travis enjamba le bord du jacuzzi et alla aussitôt à la rencontre du sol – ce fichu pantalon était tellement tight sur ses jambes et ne lui laissait aucune amplitude de mouvement. - Quelqu’un peut m’dire c’qui s’est passé ? hurla-t-il depuis sa position.
L’espace était sans dessus dessous et il ne conservait plus aucun souvenir de ce qui avait eu lieu la veille.
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Message Sujet: Re: LAS VEGAS - BAD TRIP   LAS VEGAS  - BAD TRIP Empty Mer 19 Déc - 19:58

Bad trip

Vegas Baby
Liam était déjà ivre. Un texto. Un simple texto. La perte de toute choses futiles l'avait changé. Le trader bien éduqué de Wall street était partit dans les flammes de son appartement. Et un monstre était né. Un gamin complètement taré, enfoui au fond de lui qui hurlait de sortir. Et il voulait sortir. Ce soir.
Liam avait confiance en Travis pour ça. Ce mec qui l'avait sauvé une fois. Ce mec qui ne le regardait ni avec pitié, ni dégoût ni tristesse. Un mec qui semblait lui dire qu'il préférait mille fois ce gamin perdu que ce connard de Wall street. Et avec une grande honte, Liam le pensait aussi. Il aime sentir l'alcool. Il aimait repousser les gens. Et il commençait à adorer sa vie sans sa future épouse. Sans appartement luxueux. Sans un compte en banque infini. Liam trouvait jouissif de ne plus se contrôler. De ne plus réfléchir à l'heure où il devait se rendre pour le rendez vous et celui pour le pressing de son costume et merde fallait rappeler sa secrétaire et dire qu'il ne rentrerait pas manger et...MERDE. Liam était en extase. Ni honteux ni trop épuisé. Dans une voiture de sport sans frein, lancer à pleine vitesse.
Il pose un pied à terre. Devant un immense hôtel. Il éclate de rire, avance vers l'entrée. Puis....

***

Les paupières sont lourdes. Il ouvre doucement les yeux. Du blanc. Des frousfrous. Et il a chaud. Et il n'est pas à l'aise et BORDEL sa tête le tue. Il passe la main sur ses cheveux. Ils sont extrêmement long, trop long et putain pourquoi il arrive à les enlever. Une perruque blonde, il la secoue devant lui, pose les mains sur sa peau. Peau rugueuse qui semble couverte de fond de crème. Il se demande où il est. La panique le fait rire, il jette la perruque au sol et sent son corps serré. Sa poitrine surtout. Il est dans une chambre d'hotel. Le matelas est couvert de billets déchirés, de bouteilles de champagnes vide et de pétales de rose...et du riz blanc. Liam se lève.
Il hurle.
Il court dans la salle de bain et se casse la figure sur sa traîne. Il se relève difficilement, son voile est accroché à ses talons, sa cheville a gonflé mais il n'arrive pas à l'atteindre avec tous ses jupons et son corset qui le serre. Il relève sa jupe, ne pense pas à retirer ses gros talons avant de se planter devant le premier miroir.
BORDEL DE MERDE !!
Faux cils. Plus de barbe. Sourcils tatoué. Rouge à lèvre étalé partout, blush, fond de teint. Liam, trader de Wall Street en drag queen mariée.
- Quelqu’un peut m’dire c’qui s’est passé ? Crit quelqu'un. Liam est sonné. Il soulève ses jupons, court jusqu'à ce qu'il semble être le salon, suivant la voix rocailleuse. Il ne regarde même pas le massacre à côté de lui et reste planté à quelque mètre de son ami. Il retient un gros rire. Travis, en sale état aussi. Travis et son leggings, son piercing , face à Liam, la belle mariée.
Il reste bouche bée. Incapable de sortir un son.

Il regarde la salle. Le carnage. Il regarde son buste, ses seins dessinés au marqueur à travers un corset à moitié défait. C'est quoi...cette..connerie. Qu'est-ce que qu'on a foutu!! Il ne sais pas s'il a envie de savoir. Il n'ose même pas regarder s'il porte une jarretière...  Puis il pense. Il lève sa main devant lui. Un putain d'anneau à son annulaire.
Un putain d'anneau...

MEC....regarde ta main steplait... Dis moi qu'on s'est pas marié tous les deux hier.  

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Message Sujet: Re: LAS VEGAS - BAD TRIP   LAS VEGAS  - BAD TRIP Empty Sam 22 Déc - 12:48

vegas. cette ville où les casinos ont été les parties d'plaisir d'mes parents durant leur jeunesse. cette ville où les bourges s'tutoient pour paraître moins redevable sur les péchés précédemment effectués. cette ville où j'suis par pure obligation. cette ville qui f'ra de moi une nana friquée écrasant la mignonnerie d'un talon qu'on m'aura désigné. vegas, m'donne l'envie d'vomir mes tripes.

je me mets soudainement à courir dans mon tailleur. la sensation dans mon ventre est tellement désagréable que je me fiche des regards interrogés des réceptionnés. à peine arrivée dans cet hôtel où le premier rendez-vous pour ma descendance a eu lieu, que je me dois déjà de regretter d'avoir pris le premier avion de new york jusqu'ici. j'entre enfin dans les toilettes, ferme la porte, et m'accroupis sur mes genoux autour de la cuvette. c'est horrible. ça ne sent pas la fleur, et j'ai comme l'impression que la personne qui me précédait n'était autre qu'une obèse qui chauffait le plastique du wc – au moins la sensation restaure mes doigts beaucoup trop crispés. je termine mon affaire en essuyant les coins de ma bouche à l'aide du papier toilette – aussi rose que mon visage à cet instant. par la suite, je prends soin de sortir après qu'un silence se soit installé. mon reflet dans le miroir rectangulaire affiche une mine de déterrées : mes lèvres sont sèches, mes joues creusées, mon nez retroussé, et mes cernes aussi grandes qu'une chaussée. je renonce à maquiller tous ses défauts de société. je détourne les talons, grimaçant à la cheville droite que je venais tout juste de faire craquer quand une vibration se fit ressortir sur ma jambe concernée. ma main plonge dans la poche de ma jupe pour me lire enfin le message. « en retard, tu vas perdre ton premier contrat, angela. » papounet n'a jamais été aussi présent pour un avenant. je lâche un rire aussi amer que mes larmes d'énervement qui tombent sur la maigreur de mes traits. quelle honte de me laisser m'affaiblir ainsi. je quitte l'endroit insalubre, abandonnant volontairement ce mobile sur le lavabo. une rangée de femmes d'affaire se rue devant moi. elles me demandent quant vais-je monter au bureau du grand chef, se tortillent en attendant ma réponse qui ne fut qu'un silence – aussi gênant que la taille de leur décolleté. le mutisme est le premier mensonge que j'apprécie parce qu'il décrit à la fois tout ce que l'on pense tout bas et en même temps tout haut.

je quitte l'endroit, pour en entrer dans un autre. au pif, peu importait réellement le lieu dans lequel je comptai – encore et encore – m'abandonner sous mes airs de prétentieuse absolue. je voulais simplement contrôler ce que je faisais, ce que je disais, ce que je pensais, ce que je respirais. ce lieu illuminé de couleurs – aussi jaunâtres que les dents de certains qui venaient sourire face à moi – semblait être un hôtel plus qu'original – il était l'enfer dans lequel la première diablesse voulait pénétrer. je dépense mes dernières cartes dans une chambre luxueuse, fais couler un bain où je me plonge nue, noie tout mon corps sous les produits chimiques, et enfin ressort ironiquement plus belle que jamais. je me vêtis d'une petite nuisette volée chez la voisine d'à côté, avant de sortir sur le balcon commun en talon. la musique qui tambourine dans mes oreilles fait de mes hanches de beaux cercles en avançant au bar. on m'donne une coupe sous un baiser dans le cou. je bois le breuvage de dieu, avant de
complètement
finir
désinvolte
de son
pouvoir.
des doigts me touchent,
des yeux me scrutent,
des bras m'encerclent,
des jambes m'emprisonnent,
des bouches m'embrassent.
j'ai mal à la tête,
au bassin,
au main,
au cœur.
papa, je meurs ?

un cri, des hurlements, des mots réveillent les fourmis dans mes membres. elles s'agitent pour me faire cogiter sur le sofa dans lequel je me retrouvais débraillée. une petite voix m'ordonne d'ouvrir les paupières malgré les douleurs que mon crâne tentait de refouler sur morphée. j'ai tout oublié. – qu'est-ce que je fous ici ?, marmonnai-je avec difficulté tandis qu'un filet de bave s'étale sans classe sur mon menton. je redresse la tête, et aperçois deux silhouettes que je juge aux premiers abords, féminines de part au froufrou que l'un de ces deux personnages portait avec ridicule et aux cheveux blonds faussement redressés sur des épaules musclés. quelqu’un peut m’dire c’qui s’est passé ? l'hallucinogène est à son comble : le coin de mes lèvres esquisse un sourire drôlement joyeux avant de se laisser faner à la vue de mon allure. oh. mon. dieu. je recouvre ma poitrine du premier oreiller que je trouve et me jette sur le sol pour saisir la robe qui semblait m'habiller cette nuit. je cherche mon téléphone – seul indice capable de m'aider – pour ne finalement ne pas le trouver. mes longues jambes se redressent sur le parquet ciré dans des crissements aussi désagréables que les cris qui venaient d'être poussés. MEC....regarde ta main steplait... dis moi qu'on s'est pas marié tous les deux hier. mon regard dépêche de trouver une bague sur mon annulaire. me voilà soulagée de ne pas être la fausse mariée. – en tout cas ce n'est pas moi., j'avance vers eux et tombe nez à nez à un liam personnalisé en une drag queen – je me retins de rire – et à un autre homme qui semblait l'accompagner, que je ne connaissais pas.  qu'est-ce que tu fais là, liam ? et qui est cette personne ? c'est lui qui nous a foutu dans cette merde ? franchement ça ne m'étonnerait pas de remettre la faute sur un innocent, vu la situation dans laquelle j'me trouve.
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Message Sujet: Re: LAS VEGAS - BAD TRIP   LAS VEGAS  - BAD TRIP Empty Ven 28 Déc - 13:09

Aucune idée de comment elle est arrivée là.

Le corps est lourd, les muscles sont froissés. La bouche pâteuse, et les yeux brûlants. Elle se sent calcinée, Mimi, comme si on lui avait aspiré l’énergie vitale jusqu’à ne lui laisser que sa pauvre carcasse. Pendant un instant, elle se dit que ça serait mieux de ne juste pas bouger, de rester étendue là. De retourner dormir, et de ne pas faire attention à ce qu’il y a autour d’elle. Se rendormir, comme si ça allait résoudre ses problèmes. Comme si ça allait faire disparaître ses emmerdes. Et même si ses yeux se ferment sans peine, son esprit est électrique et refuse de retourner dans la léthargie de quelques secondes auparavant. Un choc dans tout le corps, les neurones en alerte, oùjesuisqu’estcequejefaislàc’estquiça. Elle se redresse, la gorge enflammée et la toux qui la secoue. L’envie de vomir qui est pas loin, mais y’a rien à vomir, son estomac lui fait mal tellement il est vide. Putain t’es tombée bas. Encore. Elle comprend rien, la confusion totale, envie de pleurer, envie de se jeter en bas de la fenêtre pour fuir cette panique qui s’insinue dans ses veines. Respire, Mimi. Respire. Elle se redresse encore un peu, le vertige qui la fait vaciller. Aucune idée d’où elle est - une chambre d’hôtel on dirait, peut-être, saccagée, ça au moins c’est clair. On se croirait dans un film, Hollywood qui débarque dans sa vie, elle pourrait en rire si elle était pas aussi mal. Elle a froid, elle est frigorifiée, le corps gelé et les entrailles en glace. Debout sur ses pieds, la réalité qui s’installe doucement, que les sous-vêtements sur le dos. Ça gueule autour d’elle, Mimi ferme les yeux, ne veut plus rien voir, ne veut plus rien sentir. Veut glisser ses bras autour de son corps, se réchauffer, n’importe quand, la douleur fuse dans son bras et l’électrise. Baisse les yeux et voit la peau scarifiée, le bandage à moitié enroulé, le sang séché. Putain. La toux qui la secoue encore, on dirait qu’elle est en train de crever. Elle veut renifler, le sang séché sur le bord des narines.

Quelqu’un peut me dire c’qui s’est passé ?

Le hurlement la fait sursauter - et elle regarde le type inconnu. Puis l’autre, qui débarque avec sa robe de mariée et son maquillage à moitié massacré. Ça gueule, ça hurle, et Mimi regarde ça avec des yeux ronds, des yeux hagards, les lèvres qui se mettent à frétiller mais qui sont rien capables d’articuler. Puis après c’est une autre fille qui apparaît, belle comme une déesse, et Mimi la dévisage. Ils semblent se connaître, y’a des noms qui sont balancés, malgré la confusion y’a un terrain d’entente, y’a que Mimi qui est complètement perdue. « V-v-v-vous êtes qui ? » La voix rocailleuse, du tréfond des enfers, les grands yeux de glace qui cherchent un quelconque repère. « On est où ? » Le vertige, le corps qui est en train de se ratatiner de ne pas avoir consommé. « C’est un cauchemar, c’est ça ? C'est ça. Un c-c-cauchemar. Juste ça. » Ça tremble dans la voix, alors que Mimi essaie de prendre une grande respiration. Mais elle est pas capable de penser, pas capable d’assembler les pièces du puzzle. Juste la panique, juste la peur, juste la terreur, Mimi qu’est-ce t’as foutu. Dévisage le premier type qui a hurlé. « T’as un truc de coincé dans l'nez. » Puis elle se traîne les pieds, se laisse retomber dans un fauteuil, faisant voler les plumes autour d’elle. « Y’a pas quelqu’un qui a d’la came ? » Peut-être que ça l’aiderait à voir plus clair, peut-être que ça l’aiderait à se souvenir.
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