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(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !

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 (fumé comme un saumon), salem

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Message Sujet: (fumé comme un saumon), salem    (fumé comme un saumon), salem  Empty Jeu 8 Nov - 17:46

fumé comme un saumon
EXORDIUM.
T’as perdu le fil du temps, de la soirée, de ta vie peut-être bien, ou peut-être que ta jamais put le tenir, ce fil, cette corde qui te retiens sur la terre ferme, t’empêche de tomber dans le vide sidéral qu’est ton avenir. On t’a encore posé la question aujourd’hui, à l’université, ce rendez-vous avec l’une de tes profs qui s’inquiètent de te voir de moins en moins. Elle dit que ce n'est pas sérieux, elle dit que c'est pas un avenir la radio, elle dit surtout que peu réussissent, et elle dit par-dessus tout que t’en fais pas partie. Toi t'as pas voulu y croire, tu l’as écouté d’une oreille distraite, fixant le tableau derrière elle, te concentrant sur la phrase écrite en caractère gras. « Le tertiaire est votre avenir ». Mon cul ouais. Et tu ricane. Ça lui a pas plus. Elle a voulu savoir ce que tu comptais faire plus tard. « Mademoiselle King, c’est très sérieux ». T'as pas su répondre, t’as juste haussé les épaules, attendant qu’elle se lasse avant toi, qu’elle abandonne sa quête de faire de toi une bonne élève avec une vie toute tracé. Pourquoi est-ce que les adultes sont aussi chiants ? Aussi différent de ce que tu voudrais être, de ce que tu es aujourd’hui. Elle finit quand même par te lâcher, t’encourageant à revenir dans son cours, à t’accrocher. Il ne reste plus beaucoup de temps avant ton diplôme, elle te dit que tu pourrais y arriver, qu’il t’ouvrirait bien des voies. Tu vas y réfléchir, puis tu la quittes, traverse le campus à toute vitesse avant qu’elle ne change d’avis. Ce soir, comme presque tous les soirs tu vas servir des assiettes bien trop lourde, dégoulinante de gras et de sauce salsa, des tacos en carton, de la viande bourrée aux OGM, le futur de l’Amérique. Tu vas balancer de faux sourire, te rendre le plus aimable possible tout en imaginant la cuite que tu prendras après, dans un de ces bars ou tu’es devenu un habitué. T’y retrouve ton petit groupe de pote, on prend les mêmes et on recommence, on trinque, on claque les shooters contre le bar. Ça met pas longtemps pour alourdir tes membres, ralentir tes gestes et tes pensées, les noircir un peu aussi, créer le manque au creux de ta poitrine, ce manque que t’arrive pas à combler, que tu combleras surement jamais. Ce manque viscérale d’amour, même pas d’attention, non juste d’amour, d’une présence un corps contre ton corps et pas seulement pour une nuit. Non parce que c’est trop simple ça, de charmer le garçon, la fille, qu’importe le genre, qu’importe le corps tant qu’on veut bien de toi. C’est trop simple, trop facile d’être aimé pour une nuit. Ce n'est pas suffisant et tu deviens morose au bout de la table, l’esprit trop loin, l’esprit ailleurs. Les gestes incontrôlés, le téléphone, son numéro. Tu l’appelles à l’aide. T’as besoin d’aide pour rentrer chez toi, t’as besoin d’aide pour dormir cette nuit, et puis Salem elle est la seule à qui tu peux dire ça, à qui tu peux dire que tu’es trop bourré pour t’occuper de toi, trop seule pour être heureuse.
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Message Sujet: Re: (fumé comme un saumon), salem    (fumé comme un saumon), salem  Empty Ven 9 Nov - 4:14



FUMÉ COMME UN SAUMON
T’as le cul en l’air, la gueule écrasée sur ton canapé, un manque de circulation dans le bras. T’as le maquillage qui te tâche le visage, t’as le sang qui te coule encore du nez et la lèvre complètement engourdie. T’as un peu mal au corps, à moins que ça soit à l’âme. T’as eu l’impression d’mourir aujourd’hui et pourtant, ça ne t’a pas dérangé. Mais cette sonnerie qui te sort de tes torpeurs, qui t’bouge les articulations dans des craquements douloureux. Ce nom flou qui t’éclate la rétine, cette voix faible presque sincère l’autre bout du fil. C’est peut-être pour des raisons comme celles-là que t’as encore les deux pieds sur terre. C’est peut-être pour ce genre d’âme en peine que tu panses la tienne et que tu passes à autre chose. Elle coule ton âme, mais faut que t’éponges celles des autres. Billie. Cette petite perle trop jeune encore pour douter, trop jeune pour avoir autant mal, trop jeune pour être abandonnée. Tu t’souviens pas du jour que tu t’es épris autant d’une blondasse comme elle, mais t’arrives pas à la lâcher. Tu l’as bougé, ta carcasse. Tu l’as tiré hors de son nid. Tu voyais bien la voix lactée qui commençait à te peinturer l’épiderme. Clairement, demain matin, tu feras peur à voir. Un petit tour à la salle de bain pour au moins essuyer les plus grosses preuves d’un cassage de gueule. T’avais même pas la tête à bien paraître. T’envisageais pas d’passer la soirée dans un bar, t’envisageais d’être là pour un cerveau bousillé, pour un vide astral. C’est pourquoi tu couvris la majeure partie de tes blessures d’un coton trop large pour toi et que t’as fui vers le centre de ton univers. Vers ta source de vie. Déjà, elle avait meilleure goût que toi pour des bars miteux. Fallait bien qu’elle se cale là où son manque de majorité n’allait pas gêner les patrons, mais où elle ne craignait pas de se retrouver en miette dans le fond d’une ruelle. Tu passas les portes, déjà essoufflée par ta course. T’avais pas raison de courir, mais t’avais l’sentiment que tu devais faire vite. Tu ne pouvais pas la laisser en détresse trop longtemps. Un coup de langue rapide sur ta lèvre fendue et tu longeas les tables pour t’arrêter à celle que tu convoitais depuis beaucoup trop de minutes déjà. Tu pris une grande respiration alors que tu t’accroupis près de sa chaise en la dévisageant, sans jugement. T’avais l’regard beaucoup trop doux quand tu la voyais. Quand et pourquoi cette gueule de princesse s’était-elle si fortement liée à toi, sorcière perfide.« Hey Barbie ». T’aimais l’appeler comme ça. C’était con, c’était vous. Tu tendis tes doigts vers ses mèches de blés, glissant certaines de celles-ci derrière son oreille pour mieux planter son regard dans le sien. T’avais même pris un peu appuie sur la table seulement pour être plus près. Tu t’foutais un peu du monde qui vous entourait. C’était plus que toi et elle, maintenant. « T’as encore de la graisse dans les cheveux..T’étais si pressée d’aller boire un coup ? » Ce n’était pas un reproche, c’était davantage pour la taquiner. Tes jambes cassées ne te permettaient pas de tenir ta position plus longtemps et tu te relevas d’un bon en posant une main peut-être un peu trop réconfortante contre le dessus de son crâne. Dans ces moments-là, elle te fait beaucoup trop penser à un chiot abandonné dans le fond d’une ruelle. « Prête à aller te vomir les tripes ou on stagne encore un peu ici ? » Ta main coulait vers le haut de son dos. Tu ne voulais pas perdre le contact avec elle. Les ondes radios, elles passaient moins, tu le savais. T’avais juste envie d’être son pilier, là, maintenant.
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