Alexis | we know how to play together.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Et te voilà mariée. Une belle blague. Tu n’as qu’une envie pouvoir échapper à ce nouvel  engagement qui ne te ressemble pas. Tu voudrais juste pouvoir faire un retour rapide sur ton passé, y a un mois où tout était parfait. Toi respectueuse de la loi, toi qui ne demandait rien sauf de belles histoires d’amour et rien d’autre. Et voilà qu’en un mois tu es devenue une petite délinquante et ça te ronge. Tu avais pris auprès de ton patron un peu de repos, histoire de remettre de l’ordre dans ta vie.  Maintenant tu sais que ta vie ainsi que celle de Ruben est en jeu. Il a respecté la demande de ta abuela voulant surtout lui faire plaisir, il a grandi avec elle tout comme toi. Tu n’avais jamais croisé cet homme et t’aurais aimé que cela continue de la sorte. Dans la presse tu vas finir par être vu comme une profiteuse, mais tu n’as tellement pas envie d’argent sauf le tien. Tu te décarcasse jour après jour depuis que tu as seize ans pour être sûr de réaliser tes rêves. Tu n’as jamais arrêté de chômer, car tu n’as jamais été du style à te poser, attendant que les choses se passent, voulant courir les lits des hommes riches pour avoir de l’argent. Pas ton style à toi princesse. T’es du style battante, beaucoup peut-être, mais qu’importe tu es ainsi. Compliquée pour toi d’affronter tes proches et annoncer avec un sourire : Je suis madame Jenkins maintenant. Ton nom te manque, le même que celui de ta abuela ou de ta petite sœur Malohe. Tu n’avais jamais supposé que tu n’étais pas née sur le territoire américain, ta grand-mère ne t’avais jamais dit la vérité. Elle t’a préservé, elle sait comme tu es. Tu aurais stressé et sans doute fait une erreur. Mais surprise, tu l’as fait sans même le savoir. Tu es au club, dans l’optique de te préparer à danser, mais tu dois surtout aller voir Alexis pour qu’il change ton statut sur ton contrat. Tu ne sais même pas comment tu es censé dire ça. Ce n’est que ton patron ? Ou pas. Il n’est pas plus que ça, c’est compliqué, t’essaye de lui résister et autant dire que c’est tout aussi compliqué que de dire non à du chocolat. Alexis c’est l’un des fils de patron de ta grand-mère, il ne t’avait jamais traité comme les autres, une sous merde dont l’abuela faisait le ménage. Non vous étiez amis, une bel amitié et il t’a tendu une main en acceptant que tu viennes danser dans son club, alors qu’il savait parfaitement où tu voulais finir : dans un tribunal en tant que magistrat. Tu n’as pas d’autre rêve. La danse tu aimes ça, mais c’est une passion qui pour le moment aide énormément à payer l’université ou encore la bouffe pour ta chica Jules et toi. Même pour filer un coup de main à la grand-mère quand rien ne va pour elle. Autant dire que là plus rien ne va pour cette dernière. Les avocats de ton mari, y a du bon à être marié à lui dans le fond. Ils font donc en sorte de lui trouver une porte de sortie autre que celle d’un retour au Mexique après plus de vingt ans loin de ce pays. Tu es habillé d’un juste corps noir prête à aller danser sur le podium avec les autres filles, mais tu dois d’abord aller faire un détour par le bureau d’Alexis. Tu cognes à la porte et quand sa voix te demande d’entrer, tu le fais. T’es pas rassurée, tu ne fais pas la maligne. T’en sais rien de pourquoi t’es obligée de faire ça, il te connait ? Il sera qu’un truc cloche et autant dire que t’as pas non plus envie de dire à tous : je me suis mariée pour rester parmi vous. Tu l’as fait auprès de Rory et Jules, mais c’est comme improbable de ne pas faire le connaitre.   «   Salut !  »  Tu lui offres un sourire et sans trop plus de bavardage tu lui tends le papier qui prouve ton changement de situation : Mselle Bernascodi Nika est devenue Madame Jenkins Nika. «   Tu vas bien ?  »   En vrai t’es espiègle, tu ne peux pas t’en empêcher de lui lancer un petit regard de défis et pourtant, il n’est clairement pas le temps de lancer ce genre de défis à savoir s’il allait craquer ou pas. Car façon quoi qu’il se passe, c’est encore moins bien qu’auparavant. Outre cette relation de patron/employé. Tu ne vas pas t’en sortir, tu vas juste finir par exploser et ton organe central te rappel à l’ordre en loupant un battement.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
" Il a quoi Alex ? Depuis quand c'est un connard ? " Cette remarque, même à voix faible entre un de ses barmans et une serveuse, le jeune homme l'avait très bien entendu. " Ce connard ne te feras pas terminer la semaine. Je t'ai demandé de nettoyer toutes les tables non ?". Les regards étaient de défis, de tous les côtés, une tension soudaine, mais finalement, tout le monde se remettait au travail, au grand bonheur du patron. Enfin, en apparence. "A la bonne heure, allez on se bouge un peu." D'ordinaire, Alex était un garçon charmant, quelqu'un qui se souciait de l'ambiance de son équipe, qui les écoutait, qui leur parlait, se mettant exactement au même niveau que chacun, mais aujourd'hui, il était légèrement tendu. Aujourd'hui, il pétait un peu les plombs.

Il était important de revenir sur le début de la journée et surtout, deux heures auparavant. A peine levé, Alexis avait renversé son café, tout chaud, sur lui, de bon matin déjà ça partait mal. Ensuite, il avait retrouvé une rayure volontaire sur sa voiture et pour terminer, il était coincé dans les bouchons. Le problème, c'est que le pire était à venir. " Toujours sur la voix du cœur et toujours avec Rose en direct ..." Pourquoi avait-il allumer la radio ? Les bouchons ... la vraie question, pourquoi était-il sur cette station là ! "Fourberie, bas les micros, chut ! " Il ne regardait plus la route et manqua de justesse de se faire percuter. Réflexe très bizarre, mais guidé par ses déboires matinaux, il tapa violemment sur l'auto-radio. Évidemment, ça ne marchait pas, alors que Rose reprenait la parole en plus. Nouveau problème. "Non, non, non ...." Maintenant, l'auto-radio semblait bloqué, il ne pouvait même plus changer de station, baisser le volume, l'éteindre ... Il retentait bien de lui taper dessus, mais bien sûr, nouvel échec. Quitte à ce que cette journée soit digne du pire des lundis matin, il allait au moins éviter de l'écouter, tant pis pour les jambes. Alex se garait et laissait carrément sa voiture là, pour partir à pied, sans réfléchir, mais la mine rouge, très rouge, trop rouge. Si peu impulsif ...

Alors, forcément, depuis cet épisode, c'était une boule de nerf, il n'arrivait plus à se calmer et le fait de se prendre la tête avec tout le monde n'arrangeait certainement pas les choses. Connard était un mot faible. C'est au moment ou Nika entrait dans son bureau, quelques longues minutes plus tard qu'il en profitait pour sourire, pour la première fois aujourd'hui. "Salut toi, une revenante, ça fait plaisir de te voir par ici et .. Joker ! Toi, la forme ? " Elle lui tendait un papier, enfin une bonne nouvelle ? Il se mit à deux fois pour lire et pour comprendre ... Pourquoi elle changeait de nom ? "Qu'est-ce que ? " Fait qui prouvait sa surprise, il ne rentrait même pas dans ses regards de défis, pour une fois. Seulement, beaucoup d'incompréhension. "Tu as divorcé ? T'étais pas mariée pourtant ... Ou bien ... Tu as été adoptée ? " Bon, les probabilités que Nika se fasse adopter à son âge étaient faibles, mais sait-on jamais. La vraie et seule hypothèse, en passant de mademoiselle à madame, provoquait une réaction étrange, presque un fou-rire improbable avant de lui demander. "Tu t'es mariée ? Mais non ... si ? "

Il avait besoin de se lever pour prendre un verre. Lui et Nika avait un petit passif et si à l'heure actuelle ils étaient collègues, il restait toujours entre eux une sorte de petit jeu de séduction. Parfois très limite d'ailleurs pour une employée avec son patron, mais si elle était mariée, ça changeait tout. " Et j'ai même pas été invité ? bravo ! J'adore les mariages." Il adorait les mariages en effet, moins depuis sa rupture. Le truc c'est qu'il avait l'impression d'avoir besoin de prendre cette histoire complètement à la légère. Et ça, simplement parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autres, là, tout de suite. " Petite cachotière quand même." Sa voiture qui se foutait de sa gueule, Nika qui se mariait comme si on commandait une pizza. Le monde partait un peu en vrille, juste un peu.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Remettre de l’ordre dans ta vie ? C’est tout sauf une masse à faire. Tu ne vas jamais y arriver. Faut que t’apprenne à connaitre un gars qui sort de nulle part qui est à présent ton homme, ton mari, autant dire que t’as bien du mal avec ça. Toi tu as toujours rêvé d’une belle relation, belle et mignonne. Mais dans la vie rien ne rime ainsi. C’est impossible. T’es pas une princesse de conte de fée, t’es pas non plus l’une des méchantes. Non, t’es juste Nika, jolie petite poupée qui ne connait pas sa vie en fait. Du moins tu l’as reconnait pas et ça te mets dans un état lamentable. T’as envie de chialer, de tout casser, tu vas finir par faire des conneries en fait.

Tu viens de te dire qu’il fallait vraiment que t’aille rendre ce papier à Alexis. T’es pas sûre et certaine d’avoir envie de l’affronter. Il aura des questions ? T’en es pas sûre, au pire il s’en tapera juste totalement de ta vie. T’es mariée et alors ça me fait une belle jambe. Ça se trouve tu vas te prendre ça et au pire c’est toujours mieux que des questions à la con, tu n’es vraiment pas sereine, car t’as qu’une envie aller sur ton podium et te déchainer, te lâcher. Ça pourrait être dégradant de danser dans ce club de luxe, mais t’aime vraiment l’endroit, tout ça grâce à Alex. Puis, l’endroit n’est pas dégradant pour les danseuses, y a des mecs aussi qui danse et parfois, tu le fixes le patron, tu te perds dans son regard le temps de quelques secondes alors qu’il y a du monde, comme si vous étiez seule et pourtant tu danses serrés à une autre partenaire de danse. T’es pas fan du la meilleure façon de résister à la tentation est de craquer. Non, putain t’es pas passionnée pour un sous, enfin tu l’es, mais t’as raison elle est bien plus ancrée à toi. Dommage. Non peut-être pas.

Tu vas cesser oui ? Oui. Là t’es dans le bureau de Lex. Tu le regardes et tu souris, tu lui lances le même regard, tu ne peux pas résister à cette envie de lui faire du charme, car ce petit jeu est beau te laissant en vie, te laissant pleine de vie, d’envie, si seulement il était une petite souris dans tes songes. Car y a que là qu’il pourrait vivre ce genre d’expérience à nouveau, car tu ne peux pas céder, même si tu y penses parfois à ses mains vigoureuse et chaude. Nika. Ta gueule. Tu souffles et tu te concentre sur ton mariage. Gentille petite, tu es mariée, tu vas te calmer, il n’est pas que le patron, mais aussi le patron d’une femme mariée. Reprends-toi. «  J’utilise la conjointe de Joker »   Que tu lances à la suite de sa réponse. T’es déjà blasée et ça se voit malgré le sourire s’imposant sur ton minois. T’as pas envie de répondre, de t’épancher là de suite sur tes sentiments et compagnie. À quoi bon. Bref, tu le regardes et tu lui offres un sourire.

Tu laisses les idées de Lex se fondre dans ton oreille, tout ça sonne faux. Tu secoues la tête, un léger sourire malaisant sur le minois. Tu n’as rien à dire, tu te plais dans ton silence, c’est bien d’être taciturne de temps  à autre, mais faudra bien que tu l’ouvres la bouche pour lui décocher quelques paroles. On se réveiller et on parle. Nika bouge toi. «  Surprise ! »   Caches ta joie, franchement tu es douée pour le faire. Pas de sourire, rien autant dire que là, il peut n’être que surpris. Il se fiche totalement du reste, il est concentré sur ce maudit papier, ce papier qui toi te tue … autant dire que tu ne sais même pas quoi dire, quoi raconter. «  Je n’allais pas rester vieille fille … personne n ‘avait l’air de vouloir de moi ! »   Tu l’emmerdes. T’es vexée peut être de son manque de réaction. Ça va t’es pas censé apprécier tant Lex. Bon ok, ce n’est pas ça. C’est juste qu’il ne te regarde pas, avoue ça te manque ce petit jeu, même si finalement se passe rien à l’accoutumé. «  J’ai pris le premier venu ! »   Premier non mensonge.  Tu lui offres un sourire et tu l’observes.

Tes opales le suivent, il s’est levé. Un verre en main, il te regarde. On dirait que t’as carrément changé ! Pardon, la petite princesse n’a pas subi de chirurgie faciale, c’est toujours la même ! Elle a juste un blaze différent. «  Je me voyais mal t’inviter … puis t’aurais fait quoi ? »   Tu le regardes. Putain, Nika cesse de le provoquer ! «  Tu aurais couru en mode Jackson pour April ? »   Tu rigoles. «  Je suis mariée, réjouis tout pour moi ! »   Et sinon dire la vérité ça t’efflore même pas la face, t’es pas gentille, mais t’as peut être raison c’est mieux. Tu le regardes et tu poses ta main sur la sienne. «  Ouai, tu devrais savoir que je suis une cachotière ! »   Dans ta face. «  On l’est tous les deux ! »   Tu lui offres un sourire. Punaise, Nika, pourquoi tu joues tant avec le feu, pourquoi ? Pense Ruben, pense à la abuela ! Voilà. Penser à la abuela en pensant à lex  et toi, forcément ça t’a refroidit d’un coup, bonne fille. «  Bref, je devrais aller m’échauffer, pas vrai ? »   T’attends quoi qu’il te décoche un sourire et le tapis rouge ?

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Ne pas vraiment réagir, choisir de tout prendre à la légère, c'était sans doute beaucoup plus facile. Pourtant, facile, ça ne l'était pas vraiment. Durant ces longs mois, depuis sa rupture tragique avec Rose, Nika représentait en définitive ce qui s'assimilait le plus à de la présence féminine dans sa vie. La fois où ils avaient craqué tous les deux, les petits jeux de séductions qui rythmaient le quotidien, les regards qui ne trompaient personne. Tout ça plaisait énormément à Alex et dans un petit coin de la tête, qu'il ne montrait pas, il se sentait légèrement agacé. Jouer au chat et à la souris avec elle, c'était une chose, s'amuser faire du charme à une femme mariée, c'était complètement différent. Le problème d'Alex, c'était qu'à ce niveau-là, il était droit dans ses bottes. Ce n'était pas le genre de type à taquiner la femme d'un autre. Ce bout de papier, en soit, ce n'était rien, ça ne représentait qu'un changement de patronyme, mais ça voulait aussi surtout dire qu'il était obligé de faire une croix sur cette ... Petite relation ? ça n'en était pas vraiment une, mais il avait la désagréable sensation quand même de perdre quelque chose de similaire. Il y avait désormais un homme dans les parages et cet homme lui avait passé la bague au doigt. Il n'avait pas d'autres options que de le prendre en considération. Le jeune homme était complètement devant le fait accompli.

Une barrière de plus. La barrière de trop ? Qu'elle soit son employée était un soucis sans en être vraiment un. Une sorte de prétexte qui rendait attrayant les petites habitudes qu'ils avaient tous les deux. Les gestes, les regards ... Ca pimentait même la situation et ce n'était pas mal. Là, tout changeait, même si Alex devait continuer de faire comme si ça ne l'atteignait pas. Nika contournait la question de savoir si ça allait. Peut-être qu'elle n'avait pas envie de lui afficher son bonheur ? Ca lui arrachait presque un sourire, bien que pas très convainquant. "Entre rester vieille fille et se marier du jour au lendemain, il y a un monde. Personne ne voulait de toi ? Si tu le dis. C'est que ça doit être vrai, mais je pense que tu as besoin de lunette." Non, non et non. Alexis était en train de faire tout ce qu'il ne fallait pas. Lui montrer qu'au fond, il le prenait mal. Et que s'il le prenait mal, ça voulait dire beaucoup d'autres choses aussi. Il ne devait absolument pas rentrer sur ce terrain-là. Minés.

"Et le premier venu, il a un prénom au moins ? " Essayer de prendre un ton détaché, amicale et compréhensif. Bon sang que c'était compliqué, mais il s'en sortait pas trop mal. Il était curieux tout de même de savoir qui était ce fameux mari. Jenkins, ça ne lui disait absolument rien en revanche. "Qui sait ce que j'aurai fait ? Et pourquoi pas une course improbable ? " Il avait rigolé, enfin, à imaginer la scène. C'est vrai que ça aurait put être drôle. Il s'était toujours demandé qui pouvait s'élancer et dire qu'il s'opposait au mariage. Bon, il ne l'aurait pas fait, il y aurait pensé, tout au plus. Se réjouir pour elle par contre, Alex était un peu égoïste de réagir comme ça, mais il ne pouvait pas. Il n'y arrivait pas. Peut-être que la présence de Nika dans sa vie avait prit plus de place que prévu. Il s'en rendait compte désormais. Son regard se posait sur elle et il n'avait pas l'impression de la voir différemment. Elle lui plaisait toujours. Il y avait simplement un mur invisible devant elle maintenant. "Je le sais, on l'est tous les deux. On va dire que mes cachotteries à moi, elles n'incluent pas de changement de vie radicale et irréversible."

Bim. Il devait prendre sur lui, mais il avait le droit aussi de la taquiner un peu. Le pire, c'est que c'était en rigolant cette fois. A peine avait-il assimilé qu'elle était mariée, qu'il ne pouvait s'empêcher de la charrier, de la regarder et pas avec des yeux d'ami. Il ne savait pas comment faire autrement avec Nika, c'était juste ... Comme ça. Elle allait s'échauffer, mais il la stoppait avant. "Attends ..." Il avait posé son verre, il avait noté les informations dont il avait besoin, puis Alex s'était approché d'elle, vraiment très près d'elle. Trop près sans doute. " Je ... " Qu'est-ce qu'il foutait là ? Pendant un instant, il avait perdu de vue toutes notions de contrôle. Il avait envie de l'embrasser en fait. Le jeune homme devait arrêter ses conneries. Tout de suite. "Je voulais savoir si tu avais besoin de jours de congés pour la lune de miel ? " Rattrapage express et il en avait aussi profité pour faire le pas de recul nécessaire. Il regrettait par contre déjà d'avoir posé cette question.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Prétendre que tout va bien ? Incapable de le faire. Non, alors tu préfères sauter la question. Aucune idée de comment Alexis allait le prendre, mais tant pis. Tu ne voulais pas paraître heureuse, car dans le fond tu ne l’es pas. Le romantisme, la passion a toujours coulé dans tes veines. Ça fait partie de toi. Mais pas cette fois, ce n’est pas ton cœur qui a dit : oui je le veux. C’est ta tête, ta peur. Tu étais prise au dépourvu, mais si c’était à refaire, sans doute que tu le ferais à nouveau. Tu ne peux pas quitter ta vie actuelle, tu ne peux pas renoncer à tous tes rêves. Alors, oublié le mariage de princesse est une chose faisable, douloureuse, mais possible.

T’es là, tu l’écoute et tu ne sais pas si tu miroites une pointe de jalousie qui dans le fond ton cœur. Tu te fais un rêve à toi toute seule. Il n’est pas jaloux, juste surpris et normal. Tout le monde peut l’être surpris par le changement de nom, de situation qui vient se produire à la seconde. C’est tout un coup, y a encore quelques jours tu flirtais, cherchais Alexis, en espérant ne pas te faire avoir à ton propre jeu. Tu voulais obtenir une réaction tu l’avais eu, mais t’es même pas sûr d’avoir bien capté ce qu’il ressentait vraiment. La situation elle t’énerve. Façon tu ne peux rien dire. Ça reste ton abruti de patron, et maintenant tu es mariée. Alors, autant dire que tu vas peut être devoir songer à l’éviter. Sauf pour la paye. Faut pas pousser, t’as besoin de cet argent, t’oublies juste les à-côtés que c’était bosser avec lui. Puis voilà t’as ton cher esprit qui commence à vaguer vers les souvenirs d’une nuit endiablée, des caresses. Ta gueule Nika. Voilà, ça c’est fait. Concentre toi, deux minutes, c’est qu’une centaine de secondes, ce n’est pas la mort. « Intéressant, à quel point tu as l’air de savoir si quelqu’un voulait de moi ! » Tu souris, tu mords ta lèvre et ton cœur il s’emballe quand tes opales prennent place dans celle de ton patron. Tu souris et te voilà devenue une vulgaire adolescente qui n’a jamais vu le loup. « Payes moi des lunettes alors … » Tu ris un peu. Tu te fous gentiment de lui là. « Au pire si quelqu’un était intéressé il n’avait qu’à me le faire savoir … » Nika tu cherches quoi exactement là ? T’en sais rien. Mon dieu tu perds le fil de tes pensées.

« Le premier venu a un prénom.. » Tu restes plantée devant lui, le regard flirtant allégrement avec le sien, puis parfois il devient fuyant quand tu sens que tu pourrais perdre le contrôle. Tu ne perds pas le contrôle, tu dois songer mariage et patron. Mariée, employée. Ce n’est pas compliqué. « Faut juste savoir qu’il est doué ! » Tu hausses les épaules, le sourire planté sur tes lèvres, tes yeux dansant dans les siens. Autant dire que tu t’enfonces. Tu veux le retenir, le sentir jaloux tout en essayant de l’éloigner. Autant dire que tu ne sais pas sur quel pied danser, c’est assez frustrant d’être en train de se demander ce que tu attendais de lui, ce que tu voulais. Courir vers l’autel pour t’empêcher de dire oui ? Toi tu as trop regardé le couple Japril. Oublie, le couple il est mort, alors autant dire que ça ne sert à rien d’espérer. Façon t’espère juste le chercher, le trouver et peut être gagné, sans même savoir ce qui t’attends dans cette direction. Tu ne sais pas ce qui t’attend nulle part à vrai dire. « Pourquoi t’aurais fait ça après tout … je ne suis qu’une employée, non ? » Tu attends une réponse, mais t’es pas sûr de vouloir celle-là, ton cœur il crépite, il ne sait plus trop où et ce qu’il doit penser de tout ce bordel. Nika, tu vas le perdre ce jeu, t’es pas assez fort, pas ce soir, tu as trop de maux à gérer. « Irréversible … jamais rien ne l’est ! » Tu souris. « Nos cachotteries auraient pu faire le même style de changement tu penses dans nos vies ? » Tu rigoles un peu. « Je ne crois pas … y a des hommes qui prennent les choses en main et d’autre qui se cacher dans des bureaux ! » Pinçant tes lèvres. Tu ne sais plus si tu joues, tu ne sais plus rien. En vrai t’es vexée, il t’a touché. Radicale, ce mot il te tue. Ça te fait peur que tes rêves t’échappent glisse entre le creux de tes doigts. Ça t’arrache le cœur, bravo Alex, tu viens de foutre un coup au cœur de Nika.

Va-t’en. Il est temps de partir, encore temps de garder un peu de bonne humeur, de remettre les choses en état. De mettre une distance avec lui. Tu vas tourner les talons, essayant de reprendre un minimum de dignité, mais il te retient avec un mot. T’aurais pu avancer, mais ton cœur il a décidé de foutre un stop à tout ce corps en mouvoir. T’es là face à lex, qui s’approche de toi, ton regard se plongeant dans le sien, se perdant. Tu ne sais pas à quoi t’attendre, mais tu la sens cette électricité dans ton corps, ces papillons qui viennent te chambouler. T’es perdu, perdu en Alex et tu ne sais même pas pourquoi. Putain de jeu. T’aime pas perdre et c’est horrible. Tes opales migrent sur ses lèvres, suppliant qu’il fasse quelques choses, mais il te laisse en suspens sur quelques syllabes. Puis le coup. Bam. Tu viens de tomber d’une falaise. Il venait de te pousser et toi, ton cœur venait de tomber bêtement à tes pieds. Connard. Tu serres les dents. Ne craque pas. Pourquoi rien n’est aussi bon et doux que votre petit jeu sensuel et cette attirance qui vous unis ? Le mariage venait de détruire ça ? Une grande aide à vous deux. Mais c’est toi là plus mal. Tu le regardes, t’es sans aucune émotion, tu es encore en train d’accepter la question. Tu fais un pas vers lui, frôlant sa main pour prendre une feuille de congé sur son bureau, tu le frôles et tu restes forte, laissant un sourire venir prendre possession de tes lèvres. « J’aurais besoin de ça … après tout, pas besoin d’aller trop loin … on pourra s’entraîner sur le bar … » Tu fronces les sourcils. « Pardon c’était pas avec lui ça ! » Tu souris et tu joues bien, tu fais comme si tout allait bien, alors qu’une tornade traumatise ton être tout entier. Tu lui offres un clin d’œil. « Je vais y aller … » Tu prends une inspiration avant de tourner les talons, faut quand même aller un peu s’échauffer pour danser, t’auras tout ton temps pour le regarder et peut êtr bien lui faire chier en dansant sensuellement sur le podium. Avoues, tu es sûre d’avoir perdu la manche.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Un peu grillé. Comme un poivron. D'abord, Alex était parti dans la bonne direction. Choisir de rester calme, neutre, d'accepter la nouvelle avec simplement une pointe de surprise. C'était exactement ce qu'il fallait faire. Il aurait évidemment dû continuer et rester dans cette optique là, mais il en était incapable. Doucement, mais surement, il basculait petit à petit dans ce qui commençait dangereusement à ressembler à de la jalousie. De la curiosité mal placée. Il n'avait pas besoin de ça et surtout en quoi il devait être jaloux ? Alexis passait plus de temps à se plaindre qu'à agir en ce moment. Ce qui lui arrivait était logique, malgré toutes les cartes qu'ils avaient en main.

Nika ne se laissait pas démonter, au contraire. La pièce en devenait chargée d'électricité. C'était souvent le cas entre eux, mais là, tout risquait de virer à l'orage. Elle voulait marquer son point, mais lui aussi. Ca ne ressemblait plus du tout à une discussion entre un patron et son employée. "Je pourrai te payer des lunettes oué. Je devrai faire un cadeau de mariage non ? " Soyons clairs, il n'avait pas envie là tout de suite, de faire de cadeau, mais malgré lui, il souhaitait appuyer, aller chercher la petite bête. Le fait qu'il essaye de se montrer détaché, nonchalant et extérieur à toute cette histoire, ça sonnait faux. Il n'était pas crédible dans ce rôle-là. Quitte à s'enfoncer, il allait le faire jusqu'au bout. "Te le faire savoir ? Je ne suis pas lucky luke. T'es trop rapide. Puis franchement, Nika, il y a des choses qui se voient." Alex, stop, arrêtes toi. Il se livrait beaucoup trop, le jeune homme était dans l'obligation de se tempérer. Le problème c'est qu'entre lui et elle, ça fusait trop vite pour se modérer. Ils avaient étonnement beaucoup de choses à se dire ou de sous-entendu à se lancer. Est-ce qu'il voulait vraiment savoir le prénom de cet homme ? Non. Clairement, non. Qu'il soit doué ? Non plus. Nika parvenait pourtant à le piquer au vif en disant ça. Pauvre petit millionnaire. Bouh. Incapable de garder une femme dans sa vie. Bouh. Qui se plaint d'un mariage, alors qu'il n'a pas son mot à dire. Il allait tourner à la victime là s'il continuait. C'était dans son intérêt d'arrêter le massacre. De couper court à tout ça. Courir pour faire foirer un mariage... Vraiment Alex. Qu'il se taise. Impossible. "Qu'une employée ? C'est vrai, c'est vrai. Et permets-moi te de dire que tu te trompes. Une bague c'est bel et bien irréversible pendant un bon moment." Revirement d'angle d'attaque. Si elle était incapable de comprendre, il allait faire mine que lui non plus. Un dialogue de sourd, voilà la solution. Ils étaient incapables d'aborder les sujets qui fâchent en adultes ? Alors, ils allaient faire les enfants. Alexis était doué à ce jeu-là. " On ne le saura jamais non ? Les cachotteries sont faites pour rester cachés et tu as raison. Me cacher, c'est justement mon truc à moi. Toi, c'est pas ça apparemment. T'aimes te livrer hein ? "

A la limite de la méchanceté. Il se devait d'être honnête, mais être concilient avec elle, maintenant, ce n'était pas possible. Il regretterait probablement cette discussion. Peut-être même qu'il était, sans s'en rendre compte, en train de faire exploser leur complicité. A part quand leurs regards se croisaient, la tension, l'attirance, elle était là, mais mélangé au reste... Le cocktail était détonnant. Alors, proposer des jours de congés était un compromis. Une occasion de souffler, une occasion de ne pas céder de terrain. Il avait besoin de la piquer, mais en parallèle, il avait failli l'embrasser. Quel con et quel bordel surtout. " Tu te mélanges ... par contre, ce que vous allez faire, ça ne m'intéresse pas. Tant que ce n'est pas ici. Toi et ton gugus faites ce que vous voulez." Gugus, voilà comme il allait l'appeler. Bon, mauvaise foi, mais ça lui arrachait un sourire. Qu'est ce qu'il venait de faire ? Nika semblait ... détachée. Il venait vraiment de se créer des problèmes. Comment allait se passer la cohabitation maintenant ? Qu'elle parte danser, déjà, était un bon début. "Tu devrais faire ça oui." Il souhaitait qu'elle parte, elle le voulait aussi. Qu'est ce qu'il y avait à dire de plus ? Pleins de trucs. Curieusement. Tout ce qu'ils venaient de se dire, ça ressemblait à de la poussière. Ça cachait certaines vérités. Ils avaient inventé un nuage pour éviter d'aborder le sujet en profondeur. Oui Alexis était attiré par Nika. Oui, son cœur venait de s'emballer. Oui, il était agacé d'apprendre cette nouvelle, mais non, il n'allait rien faire pour tout ça. Comme d'habitude. Il devenait habitué dans le domaine. "Je vais venir en salle dans quelques minutes. J'ai deux ou trois trucs à faire." Se calmer, respirer et se préparer au plus dure qui était à venir. Voilà les deux trois trucs. Il n'avait plus envie de la regarder, c'était dangereux de le faire. Alex s'était écarté pour la laisser passer. Sans un mot de plus. Il savait ce qui l'attendait dans quelques minutes. Il allait la voir danser Nika, la dévorer des yeux, tout en sachant que derrière ça, il n'y avait rien à envisager. La vraie question pourtant. Mais qu'avais-tu envisagé Alex ?

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Voilà ça t’apprendra à vouloir jouer. T’aurais pu poser le papier sur son bureau et te casser, mais forcément, t’as voulu parler. Puis c’est Alexis, alors tu as pris un malin plaisir à entrer dans la danse, à jouer et forcément tu vas encore prendre cher et pas de la meilleure des façons. Plus fort que toi, plus fort que l’envie de ne pas creuser. En vrai là, tu ne creuse pas ton mariage, tu te caches, ex aussi derrière ce mariage pour parler de votre relation. Mais quelle relation. Troublante, électrique à souhait, patron/employée, amant ? T’en sais rien. Tu sais rien, t’es dans le vague et en vrai ça t’allait, car ça te permettait de  te tenir un minimum loin de lui, de résister troublante que tu pouvais avoir en plongeant tes opales dans les siens. Tu veux pas le laisser remporter, tu ne sais pas pourquoi tu te bats dans le fond, tu le sais que si tu gagnes, t’auras mal et que si tu perds aussi. Alors pourquoi continuer ? Pourquoi tu continues Nika ? T’as pas envie de quitter cette pièce, de quitter cet environnement pourtant si étouffant, plein de non-dit et d’envie, des envies cachés, terré au plus profond de vos êtres. Des envies auxquels vous résistez avec force depuis bien longtemps. Tu souris, mais ces mots font ricocher sur ton organe central. Joue donc Alexis, Nika, tu ne laisseras pas tomber, même si pour ça tu devras subir tous les coups les plus horribles, ton être, ton âme peuvent sans doute le supporter, mais ton cœur ? Peut-être qu’il est déjà en train de succomber sur les premiers coups donné de façon. «  À quoi bon des lunettes maintenant ?  »  Tu demandes. «  Après tout ça y est c’est fait …ça pourrait changer quoi ?  »  Tu supplies du regard, tes opales se plonge dans les siennes, ton cœur il bat, chante une autre mélodie que tu ne comprendras pas dans cet instant. «  Pas besoin de cadeau … il m’en fera lui !  »  Non. Nika. Tu tapes, et tu t’ébranles toi-même, t’es censé lancer la balle sur Alexis, mais elle n’est pas censée de toucher, te casser par la même occasion.  Tu ris levant les yeux au ciel. «  Si j’aurais dû voir des choses … peut être qu’une autre personne aurait dû en voir elle aussi !  »  Tu continues, tu cherches, t’appuie, tu t’essayes de blesser, de faire réagir tout en laissant cette sensualité dans le regard le viser. Putain, soit clair Nika. Tu pourrais lui dire aussi que ce mariage c’est du vent, mais à quoi bon ? Peut-être qu’en fait, tu ne sais rien du tout de tout ce qui se passe avec Lex. T’en sais rien, totalement rien.

Pas le temps de réfléchir, les mots sortent, tu laisses ton cœur mener la bataille, alors que t’aurais dû te baser sur ta tête. Ton cerveau, il ne sert pas à rien Nika. Alors, tant pis, tu continues. T’es une femme de cœur, une femme qui suit son cœur, pour le mariage c’était le cœur, pas l’envie d’être avec Ruben, mais l’envie de survivre, l’envie de vivre ta vie actuelle. Tu joues, tu joues violemment. Il a un nom que tu ne dévoiles pas, il est doué et tu n’en diras pas plus, car finalement t’en sais quoi qu’il soit doué ? Tu le sais par contre si Lexis est doué … t’y pense encore. Stop. Tu vas avoir chaud, reprends toi. Une bataille à mener, ne pas baisser ta garde. Bam. Une employée, quoi d’autre. T’es ko. Mais tu souris, pourtant à l’intérieur une tempête se déchaine, les nerfs ont envie de lâcher, mais tu ne le feras pas, tu resteras forte. «  Parfait, si on est d’accord, je suis qu’une employée et toi le patron !  »  Que tu lâches, une voix plus que violente, mais tu restes calme. Un self-control impressionnant. « Rien n’est jamais irréversible … mais après tout ton avis, je m’en fiche !  »  Non, tu ne veux pas que ta situation soit irréversible, tu ne le veux pas peu importe ce qui se passera, mais c’est hors de question. «  Au pire, j’ai qu’à mourir et je le serais plus !  »  Un clin d’œil. Non pas une mise en garde, mais pour lui y a que la mort qui sépare les couples mariés ? On dirait. Tu souris. «  J’aime me livrer quand je sais que ça en vaut la peine !  »   Tu le sais ça va faire mal, mais il te cherche, te repousse dans tes derniers retranchement. T’es mots, tes coups sont violent, mais ton regard continue de se mélanger au sien, tu continues de te consumer sans même savoir pourquoi, après tout, c’est si clair à vous entendre.

Trop proche, tu pouvais sentir sa respiration se mourir sur tes lèvres, tu avais résisté, tu avais su te faire violence en évitant ses délicieuses lèvres. «  T’en fait pas mon gugus n’a pas besoin de …  »  As-tu vraiment envie de continuer ? De tout briser ? Tu souffles et tu prends la décision. «  Cet endroit pour s’amuser !  »  T’en dis pas plus et tu n’entre pas dans des détails, mais tu te dégouttes presque. T’imagines déjà les pensées de Lex sur toi et ça te met à mal, ça te met au sol. T’es mal, mais tant pis, vous aviez peut être joué la dernière bataille. Malheureusement. «  Je vais écouter le patron, vu que tu n’es que ça !  »  Que tu lâches, dernier coup. Pinçant tes lèvres tu prends le papier, un papier que tu n’useras pas d’encre, du moins tu n’y songes pas encore et encore moins pour une lune de miel. «  Pas besoin de me résumer ta vie … t’es le chef !  »  Que tu lâches amer, tu tournes les talons et cette fois tu t’en vas. Tu fermes la porte de son bureau posant ton être si lourd à porter dessus, tu t’appuies, tu lâches ta tête en arrière. «  Bouge-toi !  »  Que tu murmures à ta seule intention.

Tu as reprit tes esprits ? Pas sûre. Mais tu dois bosser, t’es pas riche comme Alexis ou même ton mari du moment. T’as le cœur saccagé et tu ne sais même pas pourquoi dans le fond. T’en as marre. Alors, dans ton body rouge, tu commences à danser sur le podium avec les autres danseurs. Tu n’as plus envie de penser, juste avant de monter sur la scène, tu as pris un shoot de vodka, jamais tu ne l’as fait au boulot, mais t’avais besoin d’une dose de courage. Tu laisses ton corps se déhancher au rythme des sons balancé dans le club, tu y es met ton âme dans tes mouvements, tes déhanchements. Tu scrutes le moins possible le club, pour éviter de chercher Alexis, tu ne veux pas le voir à nouveau. Tu ne veux pas jouer maintenant à ça, alors tu te concentre sur la danse et tu danse avec un autre partenaire, sensuellement et tu lâches toute la pression.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
Au fond, à quoi rimait ce petit jeu ? Cette petite démonstration de force ou d'opinion entre les deux, ni lui, ni elle ne souhaitant lâcher prise. En fait, ça ressemblait en tout point à leur relation dans son ensemble, même si aucun des deux n'étaient capables de le voir objectivement. Se chercher, se trouver, se tourner autour et le tout avec de l'électricité palpable. C'était la définition même de Nika et Alexis dans les grandes lignes. La seule différence, c'est que ça semblait un peu plus sérieux que d'ordinaire. Et que là, le jeu flirtait dangereusement avec les lignes qu'ils s'étaient fixés jusqu'alors. "Elles ne servent plus à rien maintenant. Rien et ... Grand bien lui fasse." Oui Alexis écourtait la discussion, oui il faisait complètement l'autruche, mais ça l'agaçait, vraiment. Il cherchait à en dire le moins possible pour ne rien laisser paraitre. Ca ne marchait pas. Clairement ça ne marchait pas. Il était incapable de na pas laisser jaillir cet agacement même avec beaucoup d'efforts. "Cette autre personne s'est mariée ? Ah bon ? " Boum. Celle-là était facile. Bien qu'un peu trop tranchante peut-être. Ce qui créait le plus de friction, pourtant, ce n'était pas les mots. Bien plus les regards et l'intensité de ceux-ci.

Alexis aurait dû essayer de temporiser, de parler, c'était dans son caractère après tout. C'était à lui de dire clairement les choses. Que ça le dérangeait d'apprendre cette nouvelle et toutes les raisons qui allaient avec. Comment évoquer ces raisons, savoir poser de mots dessus ? Tout ça devenait bien trop compliqué pour son cerveau, alors non, il ne jouait pas son rôle comme il le devrait. Ce n'était pas possible. Au contraire même. "C'est ce qui est marqué sur le contrat je crois. C'est à ça que serve ces bouts de papier, à clarifier les choses comme le tien. Donc oui c'est ça, patron et employé. Et je crois que tu devrais revoir certaines définitions. " Alex ... Franchement, Alex. Petit orgueilleux touché dans sa fierté et pas que. Voilà qu'elle parlait même de mourir ... Bon évidemment, il connaissait Nika, elle était encore en train de vouloir marquer son point en lui prouvant que non, la bonne définition c'était elle qui l'avait. Ou en tout cas le sens dans cette situation. Trop borné pour approuver ? Oui. Définitivement, oui. Puis, la phrase qui arrive à le faire taire et à le faire changer d'optique. En valoir la peine. Là, il ne pouvait plus rien dire. Il n'en savait rien. Il acceptait simplement la possibilité. "Oui, encore faut-il."

Répliquer, encore et encore. Aucun des deux ne pouvaient s'arrêter, le mieux, c'était de s'éloigner là, tout de suite. Couper court à la discussion, même si c'était difficile, alors, il se contentait de hocher la tête quand elle parlait des endroits pour s'amuser avec son mari. - Ca ne te regarde pas, ça ne te concerne pas. - Penser à ça et arrêter de la regarder, une solution de fortune. Plus un mot, mais ça venait de péter quand même, Nika était parti et il n'avait rien fait pour l'en empêcher. Alors, il tournait en rond dans son bureau ensuite, vidant son verre, se prenant la tête. Pourquoi devait-il se sentir aussi impliqué et aussi déstabilisé par la situation amoureuse de Nika ? Après quelques minutes, il fixait sa porte, il n'osait pas en franchir le seuil. Il avait peur. Pas peur d'elle, mais de ce qu'il se passerait s'il posait les yeux sur elle, à la voir danser, en sachant qu'il ne pourrait jamais rien faire vis-à-vis de cette envie toujours plus poussée d'aller vers elle.

Monter un autre club et déléguer celui-là ? Il pouvait le faire. - Arrêtes tes conneries Alex - Il devait se ressaisir et c'est avec cette pensée qu'il franchissait enfin le seuil de la porte. C'était ça la vraie connerie. Il s'était dirigé vers la piste, vers l'ambiance, répondant par un plus faible sourire que d'habitude aux habitués qui le saluaient. Nika, elle, alors qu'il n'aurait pas du regarder, elle commençait à danser. C'est le moment que choisissait Alex pour dégoupiller. Se frayant un chemin jusqu'à elle, il ne pensait à rien. C'était d'une manière totalement impulsive qu'il agissait. Guidé seulement par la certitude qu'il devait faire quelque chose. Une dernière fois, il voulait sentir son regard et son odeur. Une dernière fois, il voulait jouer, danser. Une dernière danse avec pour arme, le regard qui montrait bien tout ce qu'il pensait de cette situation. Il venait de pourrir le show, de s'attirer de nombreux regards, dans son propre club, mais il n'en avait rien à faire. " La mariée a le droit d'accorder une danse non à certains invités ? J'ai pas été invité. Alors, je la veux, ma dernière danse et après, on verra." Il comprenait ce qu'il était en train de faire, seulement alors qu'il était là en lui prenant la main. C'était la façon qu'il avait trouvé de faire une croix sur elle. Une connerie hein ? Oué une belle. Alex était plutôt occupé à se mettre dans les problèmes. Des deux pieds et les mains levées. Satanée journée.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
T’es fière de toi, tu le sais t’as rien gagné, mais tu veux les marquer les points. Mais Alexis a toujours était un adversaire à ta taille. Pourtant ce petit jeu n’est pas nouveau, il date, mais personne n’avait jamais osé jusqu’à vous retrouver ici, patron et employé. Et encore une nouvelle fois une barrière non franchissable pour vos deux âmes qui n’ont cessé de vouloir être droite. De respecter les lois, la bienveillance et le savoir vivre. C’est votre façon d’être et c’est aussi ça qui t’a toujours retenu. Et à force de te retenir, tu ne sais même plus ce que tu veux, ce qui se passe vraiment. T’es perdue, mais t’as adopté ce jeu. Cette envie de sentir qu’il va craquer, qu’il perd le contrôle, pour ensuite le reprendre, puis c’est ton tour. C’est un lancer de balle incessant que vous maniez avec dextérité. «   Non elles sont inutile !  »  Comme cette conversation. Tu tournes en rond, il tourne en rond, vous tournez autour d’un pot qui vous contient et dont vous ne savez pas casser les bords pour pouvoir lâche cette vague d’émotion, de sentiment et d’envie qui fait naître des fantasmes. Oui des fantasmes. Nika t’es faible et bête. Tu le sais, mais peu importe. Tu ne réponds pas plus pour les cadeaux, peu importe. Car Ruben t’as fait déjà quelques cadeaux, alors qu’il n’est qu’un simple inconnu. Tu ne le connais pas, tu ne sais pas grand-chose encore de lui et pourtant va falloir le faire, va falloir vous bouger pour vous apprivoiser, pourtant t’as bien plus envie de familiariser avec Lex à ce moment-là. Bam. Encore un point, encore un ricoché en plein sur ton cœur. «  Non elle n’est pas marié … mais elle n’a jamais démontré une quelconque envie …  »  T’es douce, tu le regardes, tes opales se noient dans les siennes, pourtant faut te ressaisir.

Ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, tu le fais, tu jongles, tu gères plutôt bien. Tu maquilles le mal que ça te fait de l’entendre, d’entendre ces piques, tu souris, tu joues avec lui, de lui puis parfois ça se tourne contre toi. C’est le but du jeu poupée. C’est ainsi tu ne peux pas toujours gagner, sinon plus personne ne voudrait jouer. «   Tu veux pas me donner des cours, vu que t’as l’air de savoir des définitions qui m’ont l’air méconnu ?  »  Le ton il monte chez toi, pas beaucoup, pas de quoi faire peur, mais tu n’aimes pas qu’il ne comprenne pas  ou qu’il ne cherche pas à le faire.  Tu pourras tout déballer, mais non. Tu restes muette, le regard plongeant dans le sien, cherchant une once de réponse. T’aurais presque envie d’être rassuré à la seconde, mais ça ne sera pas le cas, Alex n’en fera rien. «   Après tout, je ne devrais même pas me retrouver ici avec l’employeur !  »   Le mariage n’est pas irréversible. Il peut l’être en cas d’amour, en cas de chance aussi, mais parfois ça se casse. Tu ne peux pas comprendre qu’on veuille rester marié même quand ça ne marche plus. Tu ne le conçois pas. Toi, le mariage c’était une affaire d’états, une affaire de conte de fée. Pas de père pour t’emmener à l’autel, mais tant que ton cœur chantait la même balade que celui à qui tu devais dire oui ça irait. Tout irait bien. Mais ce n’est pas le cas. Car la vie est pas comme ça, la vie n’écoute pas toujours les souhaits, les envies et les cœurs des uns et des autres. Alex aurait pu en valoir la peine, il le pourrait. Mais rien n’est jamais allé dans votre sens. Tu as beau rêver de cette seule fois où vous avez tout oublié, que vous vous êtes laissez aller, ce n’est pas ainsi. Tu ne réponds pas, tu n’as pas grand-chose à ajouter.

C’est fini. T’es parti, loin de lui, ton cœur il bat fort, il tape si fort contre ta cage thoracique que tu en as la nausée. Mais tu ne pouvais pas rester contre cette porte indéfiniment. Tu ne le pouvais pas. T’as besoin de  danser, de vider ton esprit et surtout de ne plus penser à lui. Tu dois oublier, pourtant t’as envie de jouer, encore et encore, puis un jour il faudra arrêter définitivement. Mais tu ne réalises pas encore que ce jour est sans doute déjà là, tapant sur la porte comme un bourrin pour que tu t’en rendes comptes.  Peu importe. Tu danses, tu laisses le son, t’emporter, tu laisses ton âme s’enrouler autour de ton être, laissant tout s’envoler, s’extirper loin de ton être.

T’es bien tu danses. Tu ne réfléchis plus, tu ne penses pas au règles, tu le sens pourtant que tu vas mal, la boule fixé à ton estomac, elle appuie, elle te donne la nausée. C’est horrible, mais ça va. Tu souris, tu laisses tout couler autour de toi, finissant par danser sensuellement avec un autre danseur. C’est pas forcément autorisé, histoire que ça ne devienne pas une scène trop sexuelle plus que sensuelle, mais vous êtes raisonnable, votre corps est l’outil et vos mouvements est l’art. L’art que vous faites se démontre aux yeux de tous, provoquant des réactions, des émotions et c’est bien tout ça que tu as toujours adoré dans la danse. Normalement ton regard flirt avec la salle, cherchant Alex, mais pas cette fois, tu es plus forte. Tu résistes à cette envie de le chercher, le provoquer encore, les mots sont encore présent dans ta tête, surtout le mot irréversible. Tu vois une marée de personne laisser de la place, tu ne comprends pas, mais quand alexis se pointe sur le podium, tu es encore plus sous le choc.

Tu danses, tu continues de laisser tes courbes virevolter au rythme de la musique, puis lex se pointe, laissant partir l’autre danseur avec qui tu dansais. T’es inerte deux secondes, trois seconde. Tu assimiles avec difficulté ses dires. Tes pupilles se plongent dans les siennes, ton cœur bat à t’en casser les côtes, la musique est plus basse, mais en fait c’est juste le chant de ton cœur qui couvre tout, qui résonne dans tout ton être de ta tête à tes pieds. Tu décoches un sourire et tu penses à tes dires. Courir vers l’autel ? Non. Tu délires. T’arrive pas à penser et à danser, en fait tu fais toujours rien sauf sourire bêtement. Tu les sens les regards sur toi, sur vous, alors tu reprends tes esprits. «   D’accord une danse …  »  Tu murmures et t’hésite, dois-tu accepter ? Tu as envie, puis t’as envie de dire non, lui rappeler ton mariage, rappeler votre relation employé/patron. Tout se mélange dans ta tête, mais tu réagis sans même le ressentir, tes mains venant se glisser sur sa nuque et l’autre sur son torse. «   On verra quoi … que je suis toujours ton employée et mariée …  »  Tu mords ta lèvre, ton regard se perd, se mortifie dans le sien. Tu n’es pas bien, pas heureuse pourtant le moment est doux tout en était douloureux. C’est un crève-cœur, c’est une torture. «   Ce mariage …  »  Non, tais-toi. Tu mords ta lèvre et tu secoues juste la tête. «   Une dernière danse …  »  Puis tu fermes les yeux rompant ce putain d’échange qui te tue, qui te massacre de l’intérieur, qui est en train de ruiner toutes les convictions que tu peux avoir. «   On ne devrait pas ... » C'est lâché.

Alexis & Nika.

 we know how to play together.
A force de jouer avec le feu, on fini par se bruler. C'est une phrase bien connue, l'une de celles que tout le monde a en tête, mais qu'on choisi pourtant souvent d'ignorer. Longtemps, Alexis et Nika y avaient joué avec le feu, dans l'insouciance et en se délectant des bien faits que pouvait apporter la flamme qu'ils avaient dans les yeux. S'ils pensaient tous les deux être en quelque sorte immunisés par les brûlures, c'était complètement raté. Une partie de tennis, avec une balle qui pouvait faire beaucoup de dégâts. Voilà dans quoi ils s'étaient embarqués. Pourquoi ça explosait autant ? Difficile d'expliquer. La vérité c'était qu'Alex n'avait jamais voulu approfondir ce qu'il pouvait éprouver vis-à-vis de Nika. La vague idée qu'il s'était faite commençait à ressembler à un électro-choc. Son cerveau se faisait défébriliser au fur et à mesure des mots, mais toujours dans le refus le plus catégorique d'assumer. " Je ne savais qu'on devait faire une dissertation à ce sujet, merci, je le saurai pour la prochaine fois." Les regards pleins de défis et d'un tas d'autres choses. Sensation de vertige, mais personne ne veut plonger.

"Des cours ? Je ne suis pas là pour ça." Le ton de Nika venait de monter, ce qui ressemblait fortement au début de la fin, mais Alex ne se laissait pas déstabiliser. Pas d'apparence en tout cas. Il était habitué à gérer les situations extrêmes et là, s'en était une. Lui, il choisissait de répondre comme un idiot. Ca pouvait être agaçant, il le savait très bien, il en jouait, il la montait doucement en pression, mais c'était l'une de ses armes et celle qu'il avait choisi. "Ben écoutes, tu connais la sortie. Je ne te retiens pas. " Plus que du tennis, leur échange de mots, de pique, cette bataille, c'était bien trop rapide. Tout était sorti en première intention, des deux côtés. A tête reposée, il y aurait sans doute beaucoup d'élément à prendre en compte, mais le temps n'était pas encore à ça. Alex cogitait, il tournait en rond, avant de craquer. Être méchant, être impulsif, manquer cruellement de recul, ça ne lui ressemblait pas du tout. Et pourtant ... La salle, l'ambiance, la musique et la vision de Nika. Quelques minutes après ce gros bordel qui avait eut lieu dans le bureau, il était là, à la fixer, trop de questions en tête pour en choisir une. Trop de pulsions pour rester dans son coin ou s'en aller. Il était allé droit vers elle.

Un sombre idiot, le pied à fond sur les pédales et les mains en l'air. Avant de se rendre compte de ce qu'il était en train de faire. Avant de sentir les regards de la salle se poser sur lui et sur elle. Pour de la bonne pub, pour sa réputation, il se mettait en danger. Mettre en péril son nom de famille et s'afficher, un problème qu'il assumerait plus tard, pour l'instant, il lui proposait une danse. La dernière, son au revoir. Ce qui était supposé sceller définitivement ce qu'il y avait entre eux pour l'enterrer ensuite dans une boite à jeter au fond de l'eau. Que des illusions, que des futurs soucis qui allaient jaillir tôt ou tard. Qu'elle accepte, c'était tout en autant une bêtise que son impulsion à lui. Peut-être qu'elle en avait besoin aussi. L'envie. Le contact intense prouvait que oui, elle était là. " Au moins, on pourra passer à autre chose ensuite. Vois ça comme une sorte de fin de parenthèse. Une conclusion." En gros, ce qu'Alex essayait de faire, c'était un dernier souffle pour pouvoir accepter son statut et conclure ce qu'ils avaient tous les deux lancés. Un peu comme la fin d'une amourette de vacances. Ca n'y ressemblait pas du tout, ça ne marchait pas du tout. L'inverse même. Alexis s'était jeté dans un geste désespéré en se trompant totalement de direction.

Qu'ils ferment tous les deux les yeux, qu'ils se rapprochent, qu'elle ait du mal à parler, tout était pour prouver qu'il se trompait. Qu'il se voilait la face et Nika le devançait dans les pensées qui commençait à germer dans sa tête, alors qu'il rouvrait les yeux. Directement dirigés vers ses lèvres. Il en avait voulu à la terre entière pour s'être fait tromper par Rose. A quoi il jouait là ? Il faisait exactement la même chose à un autre garçon qui était là, quelque part. - Elle est mariée Alex ! - Terrible vérité, mais au moins, ça lui remettait les pieds sur terre et les idées en place, il devait s'en détacher. Maintenant. Tout de suite. Avant de commettre l'irréparable, avant de devenir exactement ce qu'il détestait. Un mec sans face et sans respect. "Tu as raison, je suis désolé ... Ce n'était pas une bonne idée." La lâcher et voilà. Comme un animal sauvage qu'on vient de mettre pour la première fois sur une scène au milieu de la foule. Le coeur qui s'emballe. Une seule solution, la fuite et vite. "je sais pas ce qui m'a pris." Sombre idiot qui venait de faire tout et son contraire.