dangerous game (vince)

plongée dans tes livres, tu soupirais un peu en passant tes mains dans tes cheveux. t’avais juste pas envie de réviser tous tes cours. tu voulais seulement retrouver andrea. les cours étaient denses cette année, et tu avais énormément de boulot. de son côté, il en avait aussi. vous vous voyiez un peu moins, mais ça te plaisait comme ça. c’était plus fort. tu relevais la tête sur la porte d’entrée en entendant toquer et tu soupirais longuement en te levant. tu venais ouvrir et tu te retrouvais nez à nez avec vince, le petit-ami de babi. tu fronçais un peu les sourcils et tu passais tes doigts dans tes cheveux. « babi n’est pas là. » tu soufflais simplement en soupirant un peu et en haussant les épaules. « elle bosse, je suppose. j’en sais rien je pensais qu’elle était avec toi. » tu ajoutais en te pinçant les lèvres et en le laissant entrer. vince, tu savais pas trop quoi penser de lui. lui et babi, tu savais que c’était compliqué parfois, tu savais aussi qu’ils ne pouvaient pas se passer l’un de l’autre. mais tu ne savais pas si tu avais confiance en lui. certainement pas assez, tu avais vu babi dans des états catastrophiques après certaines de leur dispute et ça te faisait toujours mal de la voir comme ça. tu rejoignais le canapé et tu refermais tes cours. « je peux t’aider ? » tu demandais finalement en voyant qu’il ne semblait pas bouger, et tu t’installais sur le canapé en soupirant un peu, glissant tes doigts dans tes cheveux que tu liais en un chignon.

T’avais beau dire ce que tu voulais, tu pensais à elle très souvent. Trop souvent. Une bonne partie de ton temps libre en vérité, une bonne partie du temps quand tu te retrouves seule, sans une autre jolie fille à câliner. Tu penses à elle. T’a envie de la voir, de la serrer dans tes bras, te perdre ton visage dans ses cheveux blonds. Tu l’aimes. T’es bien obligé de l’avouer, tu l’aimes. Sinon t’aurait tout envoyé chier depuis un moment déjà, tu’aurais tout saccagé, comme tu fais toujours. Pourtant tu tiens bon. Vous tenez bon. Tu décides d’aller la voir, de toute façon t’a rien d’autre à faire, tu bosses pas ce soir, t’a fait une bonne soirée hier, avant de repérer un flic dans le quartier. Tu préfères rester loin de tout ça ce soir, n'as pas envie de te peler les miches dehors alors que tu pourrais être dans les bras de ta copine. Tu fonces chez elle, prends pas le temps de lui envoyer un message, ça lui fera une surprise, elles aiment ça les filles non . Ce genre de connerie à l’eau de rose, les surprises, les visites à l’improviste. Tu montes jusqu’à son étage, tambourine à sa porte. T’es plutôt de bonne humeur, ça changera de vos dernières engueulades, ça vous permettra de faire une trêve dans cette guerre continuelle qu’est votre relation. C'est pas elle qui t’ouvre. C’est Jean. Sa coloc. Elle passe une main dans ses cheveux. Elle est mignonne Jean, presque autant que Babi. Babi n'est pas là. Babi travaille. Enfin elle suppose. A vrai dire elle l'a pensé avec toi. Tu fronce les sourcils, t’aime pas trop ça. Elle doit être au travail, forcément, tu’aurais dû vérifier. Comment tu peux oublier ça ? Elle te laisse quand même entrer, s’installe sur le canapé en refermant ses cours, s’adressant à toi pour savoir comment t’aider. Tu la rejoins, sourire aux lèvres, tu t’installes à ses côtés, ne répond pas à sa question, te penche pour attraper un de ces livres. « T’étudie quoi ? », tu la connais peu Jean, pas assez pour savoir ce qu’elle fait vraiment dans la vie, ce qu’elle aime, etc. Et à vrai dire tu t’en fous pas mal, mais puisque Babi n’est pas là tu comptes bien profiter de sa compagnie… Tu te tournes vers elle, le livre à la main. « L’histoire ? Je connaissais pas cet aspect de toi », tu gardes le sourire charmeur au coin de tes lèvres, glisse ton regard sur elle, sur son visage, ses cheveux blonds.

vince ne tardait pas à te rejoindre sur le canapé, prenant un de tes livres et il répondait lui-même à la question qu’il posait. tu remarquais son sourire charmeur et tu levais les yeux au ciel en reprenant ton livre, le reposant sur la table du salon. « à quoi tu joues vince ? » tu demandais en arquant un sourcil et en soupirant un peu. babi était pas là, et vous ne vous vous connaissiez pas, du moins pas assez pour avoir une conversation plus ou moins sérieuse. alors qu’est-ce qu’il faisait là ? tu soupirais et tu le regardais. « on se connait pas tout court vince. l’histoire, mes études, la danse, ma famille. tu connais rien de moi. » tu soufflais dans un rire en passant ta main dans tes cheveux. « mais t’as l’air de vouloir faire plus ample connaissance là non ? je me trompe ? » tu demandais en arquant un sourcil. tu savais pas à quoi il jouait, mais tu ne voulais pas rentrer dans son jeu. t’étais pas comme ça, clairement. t’étais pas du genre à sauter sur le premier venu. t’aimais andrea, et quand bien même, vince était le mec de ta meilleure amie. tu pouvais pas te retrouver dans une mauvaise posture avec lui, c’était tout bonnement impossible. tu te pinçais les lèvres et tu te levais pour aller chercher deux bières dans le frigo, lui en tendant une en revenant t’asseoir près de lui. tu buvais une gorgée en le regardant et tu arquais un sourcil à nouveau. « et arrête avec ce sourire charmeur, babi est ma meilleure amie, t’es son mec. j’ai un mec. fais pas ça. » tu soufflais simplement en haussant un peu les épaules et en glissant tes doigts sur ton visage.

C’est peut-être juste une mauvaise idée de venir ici, de passer sans prévenir Babi, sans même lui envoyer un message. Peut-être que t’aurais dû faire demi-tour et rentrer chez toi, ou bien même l’appeler, juste l’appeler avant de passer, un message, un SMS. Mais non. Non te n'a rien fait de tout ça, tu’as suivi ton instinct, traverser les blocs pour rejoindre son appart, frapper à la porte, tomber sur Jean. Et t’es resté. Pour l’emmerder. Pour en profiter. Pour jouer. Tu t’installes dans l’appart, sur le canapé, prennent tes aises, attrapent son bouquin. L’histoire. Tu savais pas qu’elle étudie l’histoire, tu lui fais remarquer. Elle t’arrache le bouquin des mains, te demande à quoi tu joues, parce que tu lui fais remarquer que tu connaissais pas ça d’elle, et la vérité c’est que tu la connais pas tout court. C’est vrai après tout, tu la connais pas tellement, tu la croises le plus souvent quand tu traînes là pour voir Babi, pour passer un bon moment avec elle, une nuit. Tu connais pas Jean, c’est un fait. Elle énumère alors, l’histoire, sa famille, la danse, t’en déduit que c’est ce qui rythme sa vie. Ce qui est le plus important pour elle sans doute. Elle t’en veut pas Jean, elle rit un peu, une main dans ses cheveux, te demande si c’est ce que tu cherches aujourd’hui : faire plus ample connaissance. Tu ricanes un peu, un sourire au coin des lèvres. « Bah ouais… Vu qu’on a du temps à perdre, faisons connaissance », tu te redresses, joint tes mains entre tes jambes en continuant à l’observer avec insistances. Elle t’observe un moment, un sourcil arqué, puis se lève pour aller à la cuisine, revenir avec deux bières. Elle sait recevoir, c’est déjà un bon point. Elle s’installe, sa bouteille déjà ouverte, te mettant en garde sur ton petit air charmeur. Elle ne veut pas de sa Jean. Parce que c’est la meilleure amie de Babi, parce que ce n'est pas quelques choses qu’on fait à son amie, pas quelques choses qu’on fait entre filles, parce qu’elle a un mec. Tu ricanes encore un peu, reposant ton dos dans le fond du canapé. « Quel sourire charmeur ? », tu l’affiches, là sur ton visage, le même sourire charmeur. « Celui-là ? », avant de décapsuler ta bière et la porter à tes lèvres. Tu poses ta bouteille en face de toi, te tourne à nouveau vers elle. « Ça veut dire que tu me trouves un certain charme ? », la déduction est facile et tu ricanes encore peu, prêche le faux pour savoir le vrai. Tu poses un bras sur le dossier du canapé, pas très loin d’elle, de son visage, de ses cheveux blonds. « alors… t’étudie l’histoire c'est ça ? Tu veux faire quoi après ? ». A vrai dire tu t’en fous pas mal, tu changes juste de sujet pour ne pas la braquer, pour pas qu’elle s’aperçoive que t’es à deux doigts de jouer avec l’une de ses mèches de cheveux blonds, de caresser son visage.