arsonist's lullabye - verity [délai : 25/09]

traits de caractère / Féline. « I am what I am. I would tell you what you want to know if I could, for you have been kind to me. But I am a cat, and no cat anywhere ever gave anyone a straight answer. » De grands yeux bruns rehaussés de sourcils trop expressifs. Un regard enjôleur qui soudain se fait jugement. Une chatte de gouttière, voilà ce que tu es. T'as l'âme vagabonde comme tous ceux de ta race. Animal famélique, t'as que la peau sur les os, mais tu compenses avec tes griffes et tes crocs. T'as l'air de rien comme ça mais t'es conçue pour t'adapter. Pour survivre. T'as compris très vite que parfois la fin justifie les moyens. Que de temps en temps, il faut rentrer dans le rang pour obtenir ce que tu veux. Comme ces félins rachitiques qui concèdent une quelconque attention à ces bipèdes envahissants, pour obtenir quelque nourriture. Et t'es pareille, à te montrer sous ton meilleur jour en leur présence. Tu concèdes quelques sourires pour leur masquer ta véritable nature. Mais toi tu le sais bien qu'au fond, t'as rien de vraiment domestiquée. combattive. « Je suis haï. Pourquoi ? Parce que je défends les faibles, les vaincus, les petits, les enfants.... » Et ça tu l'as compris  très vite. électron libre qui a fait trop d'étincelles jusqu'à jeter une allumette sur une flaque d'essence sans le voir. électrochoc. T'as décidé que tu valais mieux que ça. Mais ça t'as pas empêché d'avoir les yeux grands ouverts, sans œillère sur ta nature. Alors au lieu de la brider t'as décidé de consacrer ton énergie à quelque chose de bien. Ton avenir. Et à quelque chose de pas égoïste. Les autres. Parce que tu craches sur l'égoïsme patenté de ton frère mais que toi, t'es pas comme ça. Penser qu'à ta gueule, ça n'a jamais vraiment été ton genre. T'as commencé par dégainer l'arme du bénévolat. Par là où vous habitez, les gens qui galèrent ne manquent pas à l'appel. Il a fallu que ton âme de révoltée s'en mêle. Féministe lassée par tous ces blaireaux qui se reproduisent plus vite qu'une m.s.t. dans une orgie collective. Dans ta pseudo bien-pensance t'es persuadée que les connaissances ne valent rien si elles ne sont pas accompagnées de principes. Comme t'as plus d'idées que de moyens, t'as trouvé d'autres personnes pour se lancer avec toi dans une association de quartier. Ecoute, soutien, tutorat, etc... tu te sens utile. franche. « ... Je suis calomnié. Pourquoi ? Parce que j’aime les bouches sans venin, les cœurs sans stratagème. » Mais t'es pas parfaite et t'as jamais prétendu l'être. Malheureusement t'as l'honnêteté vissée au corps et le mensonge en horreur. Comme tu la tournes rarement dans celle des autres, c'est dans ta bouche que ta langue virevolte souvent par sept fois. Parce que si t'es honnête, par contre, le tact il t'arrive souvent de le manger. La franchise devient incisive sans que ce soit toujours mérité. Sans compter que certains n'apprécient pas toujours qu'on leur étale la confiture de leurs travers sur le beurre de leur connerie. T'as que dix-neuf ans et ce qui est sûr, c'est que ça t'a rapporté bien plus de claques dans le museau que tu saurais en compter. Est-ce que tu en as tiré une leçon ? Pas sur. hyperactive. « Her walk is like a shot of whisky. Neat and strong and full of purpose. And so many underestimate her punch. » T’as jamais trop aimé ce mot. Remarque, anxieuse, t’aimes pas des masses plus. C’est devenu le genre de terme à la mode que les médecins aiment sortir pour le moindre gosse avec un surplus d’énergie. C’est que tu as bien du mal à rester en place. Tu bouges dans tous les sens, sans cesse. Produisant ces petits bruits qui ont tendance à saper la patience des gens. Tes parents t’ont très vite mise au sport pour tenter de te canaliser, mais à l’époque t’avais encore du mal à gérer cette violence, cette colère qui demandait qu’à sortir au moindre regard de travers. On a fini par te coller sur un ring. Quand t’en as eu marre de te prendre des coups dans la gueule, t’as fini par apprendre à te tenir et à suivre les règles. T’en as profité pour coller quelques raclées aux langues bien pendues. T’es peut-être pas bien épaisse mais ton corps tout en nerfs, il encaisse. Et toi t’as l’âme généreuse. Ou rancunière. Mais ne jouons pas sur les mots. avide. « She had an immense curiosity about life, and was constantly staring and wondering. »  Il y a bien des moments où on ne t’entends plus. Non je ne parle pas de quand tu planifies de lourder ton grand frère sur l’autoroute. Bien que ce soit tentant. Je pense à ces moments où tu plonges le nez dans un livre. Où tu te laisses happer hors de la réalité. C’est que ton cerveau lui aussi il fonctionne trop vite. Il voudrait tout voir, tout découvrir, tout apprendre. Ce monde, il pourrait être bien trop grand pour toi. Mais tu es bien trop insatiable, trop vorace pour ne pas saisir tout ce qu’il t’offre. Et tout ce qu’il ne te donne pas, tu es bien trop disposée à t’en saisir. intransigeante. « On herslef she had no mercy. » Ce n'est pas que tu manques d'empathie, mais t'as pas de pitié avec les autres. Parce que tu n'as pas de pitié avec toi-même. Tu vis dans un éternel débat entre celle que tu es et celle que tu veux devenir. Tu sais qu'elles sont incompatibles mais t'es persuadée que c'est ce qu'il faut que tu fasses pour obtenir une vie meilleure. Pour être réellement heureuse. Ce n'est pas pour autant que ça rend le processus simple. Mais comme pour tout le reste, tu sers les poings et t'avances. Alors t'as du mal avec les gens qui se complaisent dans une situation qui ne leur convient pas, qui ne les rend pas heureux. Ces gens qui pourraient tout changer si seulement ils y mettaient un peu du leur, mais qui s'y refusent par peur ou par flemme. Avec eux t'as pas de patience. T'as envie de leur demander de fermer leur gueule, à défaut de pouvoir les secouer. Parce que toi t'es certaine d'arriver à la fin de ta vie et d'avoir fait tout ce que tu pouvais pour mourir avec le moins de regrets possible. protectrice. « But I watch my brothers give their hearts away and I think, Don’t you know better? Hearts are breakable. And I think even when you heal, you’re never what you were before. » Il n'y a personne que tu aimes le plus au monde que lui. Ton bébé. Ton Sami. Parfois maman dit que tu te comportes comme si tu étais sa mère et pas elle. Et c'est vrai. Mais tu sais pas faire autrement. Il est trop doux, trop tendre. Pour ce monde qui va le dévorer et ce frère aîné qui l'abîme déjà. Tu voudrais le protéger de tout. De lui. Il est tellement facile à aimer cet enfant, que ça rend le comportement de Lyes envers son cadet encore plus aberrant. Ce gamin, tu voudrais le serrer contre toi et ne plus jamais le lâcher. Il deviendrait ton ancre comme tu deviendrais son armure.