la danse est le langage caché de l'âme (taz)

01/ La danse classique tu vis pour, mais tu fais de la danse de rue, participant avec tes amis à des batailles de rue et autres challenges. Tu aimes beaucoup retrouver ce côté plus fou, même si parfois dans ces danse tu y mélanges les deux, car la danse classique est la base de tout. 02/ Tu as une cicatrice sur la jambe droite, qui va de la naissance de ta hanche à ton genou. Tu es tombée dans le coma après votre accident, alors que toi tu n'avais rien vu venir.  Tu es restée dans le coma pendant quatre-vingt-dix-neuf jours. Ta vie a complètement changé. 03/ Tu as une petite chienne qui s'appelle Telma. C'est la chienne de ta petite soeur, qu'elle venait d'avoir comme cadeau de noël en avance juste avant de décéder. C'est une petite Jack Russel de cinq ans. Tu es très proche de cette dernière, tu l'as dorlote comme l'aurait fait Lowanie.   04/ Tu joues du violoncelle parfaitement, ça t'arrive d'en jouer aprés une répète au ballet, t'aimes bien cet instrument imposant et pourtant facilement cassable et abîmable. 05/ La belle sirène que tu es adore passer son temps en France et à la Barbade dès que possible, il t’a déjà arrivé d'aller au Mexique pour un Springs break, mais t'as pas découvert le monde encore par toi-même, sauf en dansant. Comme l'Australie que tu as pu voir grâce à un ballet. 06/ Tu aimes beaucoup le sport, tu es du style à ne pas louper un match de basket, de football américain, de baseball. T’aime bien ça, même si tu ne peux pas pratiquer ce style de sport avec la danse, au risque de te caser entièrement. 07/ Tu as déjà essayé de vivre quelques choses avec une femme, mais cela ne t'a pas plus. Alors, tu n'as pas recommencé, mais tu es restée attachée à la jeune femme avec qui tu as vécu une aventure d'un mois. 08/ Tu es fidèle en amitié, bien plus qu'en amour, l'amour t'as jamais trop connu ça, quelques petits coups de cœur, des amours de jeunesse, mais tu n'es pas faites pour ça, enfin  c'est ce que tu penses. t'aimes bien le plaisir charnel, mais autant avouer qu'une vraie histoire et tout ce que ça impose, c’est beaucoup trop compliqué à gérer en plus des entraînements. 09/ Tu sais parfaitement monter à cheval, possédant un haflinger répondant au nom de Pistache. Ainsi qu'un Hanovrien de pur-race qui répond au prénom de Sir. Il est d'une grande lignée. 10/  tu ne bois que très peu et quand tu le fais c'est du vin ou du champagne, les autres boisson te donne souvent envie de vomir. 11/ Tu vas souvent sur la tombe de ta soeur et de ton père. Souvent au téléphone via Skype ou autre avec ton frère Landon qui est encore dans l'armée. Il a continué, comme si cela l'aider à panser ses propres blessures. . 12/ Tu es souvent dans des soirées mondaines, ou tu sors aussi dans les boites de nuit branché, tu ne vas dans les quartiers moins uppé que pour danser en rue et il est rare que tu y ailles.

Casquette fixée sur ta tête, tu regardes ton frère qui fait n'importe quoi comme toujours. Ta main est ancrée dans la petite main de ta petite soeur. Lowanie n’est pas très joyeuse, car votre mère a encore décidé de dire non pour un animal de compagnie. Allergie au poil, puis elle a suggéré que vous aviez déjà Landon comme animal de compagnie. Puis éclat de rire. Mais elle est restée triste. Elle veut absolument un chien, un petit animal quelques choses. Mais, vos parents sont du style à ne pas céder. Pour le moment, la jugeant de toute façon pas assez mure pour gérer un animal. Puis ça arrange votre mère. " Tu veux bien sourire s'il te plaît ?" Landon qui fixe les opales de Lowan qui lève les yeux au ciel. La tristesse de toute la terre dans ces petits yeux bleus. " Tu vas arrêter, on va tous chialer  par ta faute... puis j'avoue que Landon fait bien le petit chien ! " La taquinerie est toujours de mise entre vous trois. Toujours proche, même quand Land' tuez tes barbies en essayant de jouer à la guerre avec. " Tu vas voir toi !" Tu décolles, tu voles d'au-dessus du sable, alors que Lowan s'accroche encore à ta main. " Lâche là !" Tu pars à rire, alors qu'il te chatouille et que tu tentes de te dégager. Ta finalement réussi, mais t'es surtout toute trempée à présent. Jetée comme un poisson dans l'eau. " Tu vas voir regarde le thon qui sort !" Tu cours, tu tentes de l'attraper, t'y parviens, un coup de chance vu que Landon c'est étaler de tout son corps sur le sable chaud. " À deux contre un ... je vous félicite pas, venez pas vous plaindre si ce soir vous ne dormez pas !" Des éclats de rire et vous continuez de le chatouiller alors que votre père s'approche de vous hilare. " Mon fils qui se fait malmené, c'est un comble !" Il se moque. Puis prend Lowan pour la soulevée au-dessus de sa tête, alors que ton frère en profite pour te malmener à nouveau. " Petite peste !" Alors tu te débats, tu gigotes, gesticule telle une petite vipère pour tenter de t'en sortir, mais il a de la force le bougre. " Le dernier à l'eau est une poule mouillé et devra me masser les pieds !" Que s'écrit votre père, tu te faufiles au plus vite dans l'eau, vous étés presque arrivées en même temps, votre père est le dernier. " Je crois qu'il va falloir que tu demandes à  mam's !"  Et ça rigole. Car elle a horreur des pieds de votre père et que tout le monde le sait, même les amis de la famille.

Tu survoles le sol. Tu sens les mains du partenaire se poser sur tes hanches, et tu glisses sur son épaule. Visages presque collé. Du désir. Voilà ce qu'il faut. Qu'on ressente les émotions. Tu te laisses porter par la danse, par la musique, les pas de deux ne sont pas ce que tu préfères. Tu es toujours plus à l'aise seule. Mais tu te débrouilles tout aussi bien avec Nox. Puis tu le sais pour jouer Clara, il te faut faire parfaitement les pas de deux. Alors, tu t'exerces, tu te donnes à fond. Tu ne veux rien lâcher, rien. Alors, tu glisses, tu te rates, mais tu recommences. Oubliant la souffrance, les douleurs qui peuvent faire rage dans ton être. La danse classique régit gentiment et surement ta vie. Tu te laisses vivre aucun moment sans musique, sans danse. Tu aimes ça. Du haut de tes quinze ans. Et autant dire que tu oublies aussi grâce à ça le départ de ton frère. Décidée à dire adieu aux envies du père qui voudrait le voir bosser avec lui au magazine, ta mère n'est pas sûre d'être à l'aise avec son choix de s'engager dans l'armée. Non. Ta mère a connu l'armée par son père. Un grand père engagée jusqu'à la fin de sa vie pour son pays, la France. Un pays dont tu es tombée amoureuse dès ton plus jeune âge, rêveuse de danser  à l'opéra de Paris. Mais pour le moment, tu n'es encore qu'à l'école de danse. Des cours aménagés et surtout de la danse. Pourtant, tu n'es pas toujours fourré avec ceux que tu côtoies dans cette école, mais tu passes tes journées de libre avec tes amies, ta petite bande d'amie que tu apprécies, avec qui tu as grandis, dont fait partie Sage, Athénais, Joshua et Ugo. Tu les connais depuis ton plus jeune âge; une seconde famille, dans ton cœur. Tu as vécu bien des choses avec eux.

En route. Tu es dans la voiture, comme souvent une casquette sur la tête. Une hâte retrouver ton frère Landon, lui qui était parti un an plutôt et qui avait fini par atterrir en Irak. Toi en un an tu avais avancé. Accédant aux rôles dont tu rêvais jour et nuit : Clara, dans le célèbre ballet Casse-noisette. La période de noël était propice à danser ce ballet. Alors, tu avais hâte et à la fois tu avais peur de te louper, peur de tout foirer alors que ça pourrait t'ouvrir bien des portes. T'aider à réaliser tes rêves. Devenir une étoile soliste. Tu es plongée dans la musique que tu as mise dans ton casque. Direction l'aéroport. Ta petite soeur jouait sur son téléphone et tes parents parlaient du fait de revoir de ton frère, prévoyant des choses. Puis ce fût l'accident. Toi  tu n'as rien vu venir, tu n'es même pas sûre d'avoir entendu crier quand tes parents se sont rendu compte de la voiture fonçant sur la vôtre. Tu ne te souviens pas de ça, non.

Aprés l'accident.
Des jours de coma. Des jours dans le coma alors que ta vie aprés avoir déjà basculé, continué de basculer. Elle a glissé, un peu plus. Totalement. Tout le monde était là, mais avec les jours qui s'écoulaient, un à un ta famille partait. Morte. Des enterrements auxquels tu n'avais pas eu à mettre les pieds. Ton cerveau était en pause, tu étais inerte sur un lit d'hôpital, avec les meilleurs soins, mais ce n'est pas l'argent de ta famille qui t'aidera à réellement t'en sortir cette fois. Alors, tu as joué la belle au bois dormant durant quatre-vingt-dix-neuf jours. En te réveillant, tu fus pas mal dans le coltard. Comprenant pas trop ce qui se passait autour de toi. N'ayant pas été sous assistante respiratoire, tu as su parler facilement à ton réveille, une voix un peu enrouée, mais surtout un corps en souffrance. Une jambe droite totalement défiguré, reconstruite, ton os, le fémur étant totalement sorti de la chair durant l'accident, la douleur tu ne l'as pas trop vécu, vu que tu étais déjà dans les vapes à l'arrivée des pompiers. Tu as été découverte dans la neige, avec une fracture ouverte du fémur, donc et une suspicion d'hémorragie interne. Un coma qui fût médicalisé, pour soulager ton cerveau qui avait pris un énorme choc dans l'accident. Un gonflement dangereux fut aperçu et ce qui peut conduire à une mort certaine.

Le réveil.
Tu n'as fait que comprendre ce qui s'était passé. Ton père mort. Ta soeur morte. Ta mère complétement fatiguée, triste et mal. Elle avait pris dix ans dans les dents à ton réveil. Et ton frère, il était là. Il était sans mot. Se sentant coupable, tu le voyais facilement dans ses opales. Tu récupères une moitié de famille, une impossibilité pour toi de danser, une impossibilité de peut-être reprendre à ton niveau la danse. Tu ne savais pas ce qui te rendait si triste. La danse, ta famille ? La famille. La danse est ton rêve, mais ta famille était ton tout, ton engouement pour la vie, cette partie de toi qui n'a jamais cessé de te pousser, de te faire grandir en te traitant avec respect. Ce monde, cette période de ta vie est finie, complétement ruinée.

Un an et demi aprés.
Tu n'étais pas censée récupérer ton niveau, tu n'étais pas censée savoir faire des pirouettes, des pas lancés. Mais tu y es parvenue. Avec beaucoup d'envie, mais surtout ta mère qui fût souvent derrière toi, mais sans doute beaucoup trop. Elle est étouffante, trop à ton goût. Beaucoup trop.  Dans le fond, tu n'as pas capté pourquoi elle était si dure et protectrice avec toi à présent. Mais c'était à cause de la mort de Lowanie. Elle portait le nom de sa jeune soeur mort d'un cancer, un cancer qui ne lui a laissé aucune chance quand elle avait seize ans, il est arrivé aussi rapidement que la mort de sa jeune soeur. Et à travers ta soeur, elle revoyait une autre version de Lowanie, lui rendant hommage, mais elle n'a pas su la protéger, encore.

Maintenant.
Ta vie a évolué. Tu as grandi, tu as toujours de grosses crises de larme quand les dates approches, quand toutes ces mauvaises choses arriver revienne te happer, te rendre vulnérable à souhait. Ça te prend comme une bouteille et te secoue dans tous les sens, sans que tu n’aies ton mot à dire. Tu aimes la vie, mais c'est difficile de vivre sans une partie de son cœur.  Tu essayes de rendre fière ta mère. Ta bande est toi être proche, du moins tu le sens toi que depuis ce coup de fil auquel tu n'as pas répondu une nuit, car tu étais encore en répétition rien n'est pareil. Ils n’ont pas l'air top, parfois distant. Mais tu te dis que c'est toi et ton imaginaire un peu fou. En tout cas, quand tu as parlé de ce message vocal qu'ils t'avaient laissé, où tu avais eu du mal à tout comprendre, ils l'ont dit ce n'était qu'une poche ou un sac qui t'avait appelé. Le numéro de Joshua qui t'avait appelé. Alors, tu continues de vivre en te disant que tu es juste un peu folle en voyant une quelconque différence avec tes amis. Tout ce que tu sais c’est qu’ils font partis de ta vie et que sans eux ta vie ne serait pas la même.