(colomba) perte de contrôle

Il n'était pas rare que Colomba traîne dans les quartiers dirigés par son mari. Certes, elle savait que son travaille se trouvait de l'autre côté, sur les planches de son prestigieux théâtre, mais elle ne pouvait s'empêcher de passer rendre visite à ses poupées afin de vérifier leur bon traitement. Elle savait que Savas pouvait parfois se montrer dur et inflexible envers ses employés et l'idée qu'il puisse froisser l'âme d'une de ces perles de douceur lui était insupportable. Alors, parfois, elle parlait aux employés de son mari, elle s'immisçait dans des affaires qui ne la regardaient pas. Mais personne n'osait lui dire, personne n'osait se mettre en travers de son chemin. Elle était la reine, aux côtés de son roi. Alors, elle s'y était rendu. Elle y avait passé quelques minutes, de quoi souhaiter la bonne journée à ses poupées et converser avec quelques associés de son mari. Et, de retour dans son propre royaume, elle avait eu la surprise de trouver Ryder dans la salle de réception. A sa vue, ses joues s'étaient empourprées d'un voile rosé. Elle ne savait pas ce qui lui donnait cette chaleur dans l'âme, et elle ne tenait pas à le savoir. En effet, il arrivait à Colomba de butiner ailleurs, sachant que son mari ne lui en tenait pas compte. Elle se doutait même qu'il ne devait pas être au courant de ses batifolages, sinon, pourquoi la laisser faire. Pourtant, les aventures qu'elle avait avec des hommes d'un soir étaient sans exception des histoires charnelles. Aucun sentiment, c'était sa règle d'or. Alors, lorsque Ryder était à ses côtés, son visage angélique tourné vers elle, ce n'était pas ses entrailles qui s'ébranlaient, mais son coeur.
Elle voulait tourner la tête, et ne pas se laisser emprisonner dans son regard. Pourtant, ses propres yeux réclamaient d'en voir plus, toujours plus. Elle ne savait pas à quoi il jouait, mais elle risquait de se brûler les ailes à voler trop près de cet homme. Elle était d'ailleurs en train de chercher une excuse pour s'éclipser, lorsque son mari fit irruption dans son champ de vision. Ce fut comme un couteau traversant son échine. Les gestes précis de l'homme, éloignant le mal d'elle, pour la faire prisonnière de son bras. Le souffle de l'homme dans son cou alors qu'il lui murmure quelques mots à la faire faiblir. Ce n'était qu'un murmure, mais ce dernier sonnait comme un vacarme fou dans son esprit. Se laissant guider par la main experte de Savas, la belle souffle un coup afin de reprendre ses esprits. Son corps est las, ses membres presque douloureux. Elle l'observe, presque envoûtée par le soin que prend son mari afin de l'emmener loin des regards indiscrets. Le visage de l'homme, son souffle tout près d'elle. Elle ferme les yeux en sentant son index redessiner la forme de ses lèvres. Et soudain, tout s'écroule. La question qui lui faisait peur, la question qu'elle ne voulait pas entendre. Alors, il s'en était rendu compte. Il avait décelé dans le regard des deux protagonistes de la scène précédente, le désir qui inondaient leurs êtres. Prenant un air interrogateur, Colomba fait mine de ne pas comprendre. Et, sentant que les choses prenaient une tournure qu'elle ne souhaitait guère, elle dessina un irrésistible sourire son propre visage, en pressant son corps contre celui de son mari. « Je ne comprends pas de quoi tu parles. » Doucement, elle approche ses lèvres de celles de Savas. Beaucoup avaient peur de lui, mais elle était une exception. Elle se savait comme intouchable, sur un piédestal dont elle ne pouvait tomber. « Tu as l'air tendu, on pourrait rentrer à la maison et je trouverai un traitement pour te relaxer. » En soufflant ces quelques mots, elle avait enroulé ses bras autour du cou de son époux. Dans un élan de désir, ses lèvres se plaquent alors contre les siennes, en un baiser aimant.

Elle sait jouer de ses charmes pour faire fléchir son mari. Un sourire à tomber, et le torse qui se bombe afin de mettre en avant sa poitrine avantageuse. Colomba est faite de luxure, chaque parcelle de sa peau est à dévorer sur place. Elle le sait, alors pourquoi ne pas en profiter ? C'est grâce à cela que les mains de l'homme se défont de ses poignets. Victorieuse, la belle enroule ses bras autour du cou de son époux. Faire diversion, parvenir à le faire penser à autre chose, c'est tout ce qu'elle demande. - C’est un terrain facile pour éviter la discussion ma tendre. Serais-tu en train de tenter de me m’amadouer? Je commence à penser qu’il se passe quelque chose. Cela pulse à ses oreilles alors que ses doigts glissent vers sa chemise. Elle veut lui enlever, balader ses mains sur son être afin de le faire sien. Elle se pense en bonne position, comme si elle avait le pouvoir de faire fléchir si facilement un homme tel que Savas. Parfois, elle se dit que oui, mais en de telles circonstances, cette idée était totalement obsolète. Elle est langoureuse, ravissante. Ainsi face à lui, elle est reine de son domaine. Jusqu'à ce qu'il prenne les choses en main. Son bras empoigné, la belle Colomba fait volte face contre le mur, coincée entre celui-ci et le corps de son mari. Un léger son roque franchit ses lèvres, plus de surprise qu'autre chose. Elle ferme les yeux, la langue de l'époux parcourant sa peau.
Elle n'a pas peur de lui, c'est certainement ce qui la sauve si souvent. Ouvrant à nouveau les yeux à sa dernière phrase, ses lèvres affichent un sourire somptueux. - Ne joue pas avec moi comme ça, tu sais que c’est dangereux. Elle veut lui répondre que c'est pourtant ce jeu qui les maintiens ensemble, que c'est cela qui les rattache aux mêmes intérêts. Garder le dessus sur l'autre, parvenir à aller au-delà de ce à quoi l'adversaire peut penser. Sa main sur sa cuisse la fait frissonner. Elle se mord doucement la lèvre inférieur en essayant de s'échapper de son étreinte. « Je t'ai épousé, n'est-ce pas la preuve que j'aime flirter avec le danger ? » Elle arque un sourcil, et tente de pivoter la tête vers Savas afin de le regarder, sans succès. Elle ne peut lui lancer son regard désarmant, celui lui demandant d'oublier tous ces problèmes sans intérêt, et de l'accompagner dans leurs appartements afin de se réconcilier dans les draps, sauvagement, comme ils savent si bien le faire. Elle se contente alors de soupirer et d'attaquer autrement. Doucement, elle détend ses muscles afin de l'inciter à lâcher son emprise sur elle. « Tu parles d'un simple regard sous certains soupçons. Mais, tu crois que je ne vois pas ton regard se perdre sur la nouvelle recrue ? » Elle essaie de noyer le poisson, de trouver d'autres moyens de l'atteindre. Colomba n'était pas du genre jalouse, elle ne savait même pas s'il regardait en effet une autre femme. Mais, elle tentait jouer au bluff.

L'emprise de son mari contre son corps n'est pas très forte. La violence n'est pas au creux de ses mains, en cet instant, mais dans ce qu'il dégage. Elle le sent en colère, assez épris de doute pour lui faire regretter son attirance pour Ryder. C'est une sorte de frustration qui perdure alors en elle. Cette fureur qu'il a dans le regard, dans les gestes, elle en redemande sans cesse. C'est cette puissance qui la fait vibrer dans leurs moments intimes. Ce qui pourtant ne lui donne rien de bon, c'est son rire. Ce rire à glacer le sang. Ce rire qui ferait trembler le diable en personne. - C’est mon travail, de veiller à ce que les filles soient parfaites pour les clients. Ce n’est pas le tiens de tourner autour de mon bras-droit. Elle avait vu juste, ses soupçons étaient fondés. Mais, le plus terrifiant était que si son époux avait remarqué les regards qu'elle lançait à Ryder, ce dernier avait dû les remarquer également. Sans le vouloir, les joues de Colomba s'empourprèrent d'un rouge de gêne. Ne sachant que répondre, elle se contente de secouer la tête en se remettant face à lui. « Je ne tourne pas autour de ton bras-droit. Je suis seulement amenée à le côtoyer dans le cadre professionnel. » C'était la vérité. Malgré les regards échangés et l'envie irrépressible de l'autre, ils n'avaient encore rien fait. Jamais leur peau n'était entré en contact, jamais leur lèvres n'avaient goûté à la saveur de celles voisines. Alors, après tout, elle n'avait rien à se reprocher concernant Ryder.  - Tu ne peux pas toujours gagner en jouant avec mes envies Colomba. Je pensais que tu me connaissais mieux que ça, il faut croire que non. Elle ne répond pas, sachant pertinemment qu'il avait raison. Se servir de son corps et du désir qu'il ressentait pour elle était sa technique favorite pour se sortir de situations délicates comme celle-ci. Elle n'en pouvait rien, elle aimait ça. Elle aimait le faire craquer, lui faire perdre le contrôle de ses sens. - Il faudrait que tu arrête de dire des sottises pour détourner le sujet. J’ai du trouver une corde sensible. Elle se contente de lever les yeux au ciel en croisant ses bras contre sa poitrine.
Elle trouve la situation presque ridicule. La peur faisait place à des sentiments nouveaux. Se sentir coupable alors qu'elle n'avait rien fait, était insupportable pour elle. Pourquoi culpabiliser pour une faute non-commise ? Elle n'avait pas la réponse. Pourtant, elle voit son mari lui tourner le dos afin de s'en aller. Il n'avait pas le droit de faire cela. Lui parler ainsi, la provoquer, pour ensuite s'en aller si facilement. - Tu n'as qu'à me prouver le contraire. Un rire effroyable franchit les lèvres de la belle Colomba. Pour qui la prenait-elle ? Une de ses employées qui avaient besoin de faire leur preuve ? Une vulgaire poupée qui devait se tenir à carreaux. « Tu sembles oublier que tu es dans mon royaume ici. » Le théâtre lui appartenait, alors, l'arrière de celui-ci également. Et si elle acceptait de qu'il gère ses petites affaires sans lui demander son avis, elle en avait toujours du pouvoir. Elle marche à sa suite, plus vite que lui, et s'interpose entre lui et son chemin. Face à lui, toujours aussi prêt du corps de son époux afin de ne pas perdre de distance. « Je n'ai rien à prouver, et j'aimerais que tu me montres un peu de respect. » Doucement, elle pose sa main sur le torse de son homme en susurrant ces quelques mots. « Alors évite de me parler comme si tu étais mon supérieur. »

elle a toujours su lui tenir tête à son mari. quand les gens prenaient leurs jambes à leur cou, et fuyaient lamentablement, colomba se contentait de rester tête haute à réclamer le respect qui lui est dû. pourtant, il lui arrive de ressentir de la peur. de la surprise. le coeur qui s'emballe et menace de s'échapper de sa cage thoracique à tout moment. lorsqu'elle sent la main de son époux sur sa nuque, ses lèvres y goûtant, son palpitant ne tient pas. elle l'écoute. les paupières closes, le souffle court. celui de son mari chatouillant ses sens. elle se laisse faire, ne répond rien à sa phrase. elle ne peut pas y répondre. le corps à sa merci. entièrement sienne. le baiser prend ses lèvres en otage alors qu'elle reste attirée contre lui. elle jouait au jeu de la séduction, mais c'est lui qui est en train de la faire perdre pied. elle n'aime pas ça, qu'il ait le contrôle. mais elle le laisse. parce que c'est bon. parce qu'elle en veut encore. toujours plus. « Je n’ai pas envie de rentrer, j’ai envie de toi maintenant. » c'est le coup fatal, alors que les mains de son époux prennent la possession de son fessier. de ses mains, colomba s'empare de la tête de savas afin de lui rendre son baiser, plus fougueux que jamais. c'est avec une insatiable envie qu'elle le dévore de la plus vive flamme. elle en a envie, également. peut-être même plus que lui.
avant d'arrêter. de retirer ses mains, les balader sur les épaules musclés. doucement. langoureusement. elle prend tout son temps en reculant ses lèvres de celles carnassières de son autre. « non. tu perdrais de la crédibilité auprès de tes hommes si l'un d'eux venait à nous surprendre. » elle souffle ces quelques mots contre ses lèvres. ainsi, essoufflée, les cheveux en bataille par la prise de savas. le regard fou, à la recherche du sien. plus désirable que jamais dans sa folie des corps. malgré ces mots, elle continue à passer ses mains sur le corps de son homme. parcourant le torse. jusqu'au cuisse. juste quelques doigts effleurant son entre-jambe. « et puis, je croyais que c'était moi qui essayait d'user de mes charmes avec toi. » elle ne retire pas la main de son époux qui était venue se perdre sous ses vêtements. s'emparant à nouveau de ses lèvres, bien plus doucement, calmant son rythme cardiaque, elle susurre. « tu es coupable, sur ce coup-là. » ses doigts continuent de se balader malgré le refus. elle attise. toujours plus. jusqu'à l'effondrement.

Elle était ce genre de femme à être excitée par le danger. Le moindre chamboulement lui provoquait des joies intenses. Pourtant, elle repoussait l'idée qu'un des hommes de son mari puisse les surprendre en plein coït. Peut-être un énième caprice afin de rompre les désirs de son époux, qui sait. Pourtant, les baisers sur sa peau l'empêche d'aller plus loin dans ses envies égoïstes. Elle ne le trouvait que peu entreprenant avec elle, sachant que la luxure n'était pas son péché le plus amplifié. Elle voulait en profiter, se fondre entièrement contre lui afin de recevoir toute l'attention qu'elle demande. Le souffle dans son cou la fait défaillir, elle se cramponne à lui comme à une bouée de sauvetage. Une sorte de poupée gonflable masculine. La tête légèrement penchée, elle savoure le contact contre sa peau, les dents dévorant son épiderme. Elle frissonne. Elle soupire d'impatience. Comment le repousser alors que son corps entier lui hurle de s'attacher à lui jusqu'à l'extase ? Elle ne peut lui demander d'arrêter, ses sens en attendant toujours plus.
Elle l'entend la provoquer. Il le fait exprès. Il a compris son point faible, et en profite. Elle n'aime pas ça, mais ne dit rien, ne faisant que l'attirer un peu plus contre elle, le corps brûlant. « Ferme-la. » C'est tout ce qu'elle arrive à murmurer en desserrant ses lèvres. Pourtant, elle ne veut pas s'avouer vaincue. Reprenant la tête de son bien aimé entre ses mains adroites, elle ressoude ses lèvres contre les siennes, en une danse fiévreuse. Ne le lâchant plus, appelant à la luxure de sa langue mouvante. Le souffle reste court, le coeur battant trop fort. Jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus. Jusqu'à ce qu'elle souffle contre ses lèvres. « Rentrons, tout de suite. » Ce n'était plus une histoire de crédibilité, elle s'en moquait bien en cet instant. Mais elle ne voulait pas être dérangée durant ses ébats. Bien trop soucieuse de passer du bon temps avec son mari. « Je ne veux pas prendre le risque d'être dérangée. » Elle pense soudainement à Ryder, avec qui elle était en train de discuter, qu'elle a laissé en plan dans la pièce voisine. Tant pis, elle a mieux à faire pour le moment. Elle ne savait même plus quel était leur sujet de discussion. Et, pour tout avouer, elle s'en moquait amplement. Tout ce qui comptait pour elle, en cet instant, c'était elle, son plaisir, et l'éveil soudain de son époux pour ses sens. Elle ne voulait rien de plus. Et, si pour cela elle devait baisser les armes, et le laisser prendre le contrôle, alors elle le ferait sans rechigner. Pour l'amour du risque, pour l'amour des corps. Elle était avide de sensation, les mains toujours baladeuses, mais le coeur bien ancré.