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 this love is pain. (scazhar)

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Message Sujet: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Lun 30 Juil - 15:32

Pinceau entre les doigts, toile blanche sur le chevalet. Les notes de Max Richter s’échappent des enceintes et rebondissent partout contre les murs. Mais y’a plus rien qui l’inspire, Azhar. Y’a toujours eu qu’elle. D’autres avant elle, c’est vrai. Mais depuis Scar, aucune autre ne compte. Même les natures mortes le restent. Les objets sont devenus lassants, les fleurs incolores. Ça lui reviendra sûrement, avec le temps. On dit que les artistes torturés sont les plus talentueux. Mais la douleur est encore trop fraîche. Scar a laissé un trou noir dans l’atelier d’Azhar. Aussi fou que cela puisse paraître, elle lui faisait aimer la peinture davantage. Et réciproquement, la peinture intensifiait les sentiments qu’il avait - a toujours - pour elle. Inspiration profonde. Azhar plonge le pinceau dans la peinture noire, et il dessine, d’un trait assuré, ce qui ressemble à un point virgule. « C’est ici qu’il faut que je te laisse, Scar. », murmure-t’il. « C’est ici que tout recommence. Sans toi. » Il repose son pinceau et reste figé face à sa toile. Il observe le symbole de ce nouveau départ, perplexe. Doucement, ses poings se serrent et il commence à y croire. Il commence à trouver la force. Mais son téléphone sonne. Il répond, machinalement. Une voix résonne dans le haut-parleur. Il écoute, assommé par les mots de son interlocuteur. « J’arrive. », répond-il simplement avant de raccrocher. Alors il se lève, attrape le pot de peinture noire et le vide brusquement sur son nouveau départ. Le point virgule a disparu. Marche-arrière. Scar est à l’hôpital.

La nuit est tombée bien trop vite. Azhar a quitté son atelier immédiatement après l’appel. Il arrive seulement devant l’hôpital, laisse tomber son vélo aux pieds des escaliers et grimpe les marches trois par trois. Il aurait pu prendre un taxi, mais il n’avait pas de temps à perdre. Le vélo reste le moyen de transport le plus rapide, surtout lorsqu’il pédale comme si sa vie en dépendait. Parce que sa vie en dépend. Chambre quatre-centre-trois. L’ascenseur est trop long, une fois encore, il se rue vers les escaliers. À bout de souffle, il trottine dans les couloirs, esquive les infirmières et les patients titubants, et voilà qu’il entre dans la chambre de celle qui l’a quitté quelques semaines plus tôt. Comme un ouragan. Elle dort, seule entre ces quatre murs blancs. Doucement, Azhar referme la porte derrière lui. Il s’approche du lit de Scar, le souffle court. Il remarque ses pansements et lâche un soupir. Un soupir si lourd que les paupières de la blonde se soulèvent doucement. Le coeur serré, meurtri, il fronce les sourcils. « Pourquoi tu fais ça, Scarlett ? » Il l’interroge du regard mais ne lui laisse pas le temps de répondre. « Tu cherches à crever ? Ou bien souffrir te suffit ? » Cynisme. Il finit par secouer la tête, en colère. Mais son inquiétude reprend le dessus. Il ne veut pas d’un monde sans elle. Alors son visage s’attriste, et doucement, il effleure sa main du bout des doigts. « Pourquoi ? », qu’il demande sincèrement. Dis-moi pourquoi tu te fais du mal Scar, dis-moi pourquoi s’il te plait. Si c’est pour moi, il faut que tu comprennes que je ne le mérite pas. Je ne te mérite pas. Je suis le roi des cons Scarlett, ça ne se voit donc pas ?
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Lun 30 Juil - 17:00

Elle est là, mais son coeur est ailleurs. Dans un atelier, parmi les toiles. Des larmes coulent sur ses joues, sa haine perle. Elle a mal. Ses yeux se sont attardés sur le miroir. Le reflet est immonde, une masse difforme danse devant son regard. Monstrueuse, c'était ainsi qu'elle se voyait. De ses doigts fins, elle avait laissé un tracé sur son visage, descendant le long de ses joues en pleurs. Elle avait rechuté, bien trop loin de Rex pour qu'il ne vienne l'épauler, bien trop en froid avec sa mère pour lui demander de l'aide. Elle est seule face à la forme verdâtre de son propre reflet. Le visage rougie par la peur, et le coeur serré par le manque. Lui. Elle ne veut que lui, personne d'autre pour aller mieux. Elle regarde autour d'elle, les ustensiles à sa disposition. Pour être meilleure, plus jolie, digne de vivre auprès de ses semblables. Il y a tant de modification à faire, tant de laideur à extraire, elle ne sait par où commencer. Sa réalité est distordue, elle ne voit pas le monde comme les autres. Son visage est son ennemi, son corps lui est insupportable. C'est tout ce dont elle se souvient avant le trou noir, avant de se réveiller, ailleurs.
Son souffle est court, aussi superficiel que son sommeil. Un soupir, et son coeur fait un bond dans sa poitrine. Ses yeux s'ouvrent, et percutent un obstacle conséquent. Debout, la faucheuse ayant une nouvelle forme, Azhar se tient auprès de son lit. Trop faible pour être réactive, elle se contente de le regarder, de l'amertume dans les prunelles. « Pourquoi tu fais ça, Scarlett ? » Elle n'aime pas quand il l'appelle par son prénom, c'est rare et bien trop significatif. Scarlett. Peu de gens l'appellent ainsi, Scar sonnant bien plus fréquemment à ses oreilles. C'est ce qu'elle est, une cicatrise géante, béante. « Tu cherches à crever ? Ou bien souffrir te suffit ? » Elle baisse les yeux, avec l'envie de se mettre à pleurer. Elle veut s'enfoncer dans le sol, disparaître de cette terre à tout jamais. Le contact des doigts sur sa main lui provoque une chaleur nouvelle dans le corps. « Je ... » Inaudible, un petit son imperceptible à l'oreille humaine. Elle n'ose plus relever les yeux vers lui, c'est une épreuve bien trop insurmontable pour elle. « Pourquoi ? » Question piège. Elle ne peut lui répondre. Elle ne peut lui avouer que c'est à cause de lui, qu'elle ne supporte plus son corps à force d'entendre des commentaires insultants de sa part. Qu'elle ne peut plus vivre dans cette enveloppe charnelle qu'il a si souvent négligé. Alors, elle se contente d'une voix fluette. « Je leur avais demandé de ne plus t'appeler, t'aurais pas dû te déranger. » Elle retire sa main, l'empêchant de lui caresser. Elle ne veut pas de ça, de son regard implorant, de sa fausse pitié. Ses lèvres sont tremblantes, elle a mal. « Je veux seulement tourner la page, regoûter à l'amour. Et pour ça je devais me défaire de .....  » Un regard vers son propre corps. « ça. » Regardant autour d'elle, elle essaie de se souvenir ce qu'elle a bien pu faire pour se retrouver ici. Elle avait l'habitude de ce genre de problème, les bleus sur son corps, les marques rouges, les soucis causés par sa propre volonté. « Pourquoi es-tu venu ? » Elle se sent faible, ne se sent pas vraiment de parler. Mais, elle a besoin de savoir. Il n'y a plus rien entre eux, si ce n'est l'amour. Alors, pourquoi s'accrocher pour une chose aussi futile que l'amour ?
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Lun 30 Juil - 18:34

Scar a le regard baissé. Elle fuit les yeux noirs d’Azhar. Elle fuit sa colère, ses pupilles meurtrières. Il est inquiet, c’est sûr. Mais ce n’est pas de la pitié. Il est inquiet parce que la perdre pour toujours le ferait souffrir indéfiniment. Et il est en colère parce qu’il lui en veut d’être si faible. Il lui en veut de se faire souffrir. « Je leur avais demandé de ne plus t'appeler, t'aurais pas dû te déranger. » Azhar secoue la tête. Parce qu’elle fuit ses questions comme elle fuit son regard, et parce qu’il aurait été incapable de rester chez lui en la sachant ici. Sa main s’échappe, le contact physique qui les liait n’est plus. Azhar a désormais l’impression qu’elle est trop loin. Qu’un fossé les sépare. C’est sans doute le cas. « Je veux seulement tourner la page, regoûter à l'amour. Et pour ça je devais me défaire de... ça. » Son corps. Un corps qu’Azhar a si souvent critiqué. Elle se déteste, et c’est à cause de lui. Il le sait, il l’a toujours su. Il n’arrive pas à contrôler ses mots, pas tout le temps. Pas quand le peintre perfectionniste prend le dessus. Alors il crache sur un corps qu’il aime pourtant bien trop. Regoûter à l’amour, a-t’elle dit. L’imaginer avec un autre le rend fou, le détruit. Il chasse cette idée de son esprit. « Pourquoi es-tu venu ? » Azhar attrape une chaise et l’installe à côté du lit de Scar. Il s’y assied avant de poser son regard sur elle, toujours en essayant de capter le sien. « Tu ne réponds pas à mes questions donc je ne répondrai pas à la tienne. » Sa voix ne véhicule plus autant de colère. Azhar est plus calme. Parce que ce qu’il s’apprête à dire ne mérite pas de colère mais simplement de la sincérité. « Mais tu sais pourquoi je suis là. », il avoue. Il ne précise pas, persuadé qu’elle comprendra. L’amour n’est pas une chose futile. « Et je sais que si toi t’es là, c’est à cause de moi. » Son coeur se serre, lui fait mal. Une douleur qui lui est familière désormais. Cette douleur, c’est le goût qu’a leur amour. Saisissante, tenace, indéfinissable. Il continue, le coeur au bord des lèvres. « Je sais que je devrais disparaître de ta vie. Ne plus me pointer à l’hôpital quand on m’appelle parce que je suis toujours en haut de cette foutue liste. Je sais que je te détruis Scar. Je sais pas pourquoi, mais je te détruis. Et c’est toujours là qu’on se retrouve. Entre quatre putains de murs blancs. » Il s’arrête une seconde avant de conclure. « Je sais que je devrais disparaître de ta vie, mais égoïstement, je n’y arrive pas. » Avouer tout cela est douloureux. Difficile. Comme une déclaration d’amour à l’envers. Comme de dire « je t’aime » et d’attendre une preuve de réciprocité. Mais Azhar ne sait pas trop ce qu’il attend en réponse, à vrai dire. Parce que même si elle lui demandait de disparaître, de la laisser, même si ça venait d’elle, il n’y arriverait pas. N’est-on bon qu’à souffrir, Scar ?
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Mer 1 Aoû - 19:38

Les sentiments de Scarlett sont mitigés. Elle aimerait qu'il parte. Aussi brusquement qu'il est arrivé dans sa vie. Que, de ses mains bien trop coupables, il prenne ses affaires, ses rêves et son amour, et s'en aille loin d'elle. Cela lui arracherait le coeur et ce qu'il lui reste de vie, mais elle saurait qu'elle n'a plus rien à tenter, juste ses derniers jours à risquer. Mais, d'un même souffle, elle aimerait qu'il reste. Qu'en un instant, il s'empare de toutes les peurs qui l'habitent, et les réduise à néant. Elle veut ses bras, que ses muscles la soulèvent de cette terre qui ne peut la soutenir. Et, lorsqu'elle le regarde, qu'elle le voit s'installer auprès d'elle, ces deux sentiments lui reviennent à la figure. « Tu ne réponds pas à mes questions donc je ne répondrai pas à la tienne. » Elle a presque envie de rire, c'est viscéral. Elle sert les dents, les larmes bloquées. « Mais tu sais pourquoi je suis là. » Elle s'en doute, mais ne peut en être sûre. Il est difficile de savoir ce qui se bouscule dans l'esprit d'Azhar. « Et je sais que si toi t’es là, c’est à cause de moi. » Elle ne s'y attendait pas. Jamais elle n'avait évoqué l'idée que ses problèmes viennent de lui, du moins, pas en sa présence. Et, le voir ainsi, exposer l'idée de lui-même, donnait une sorte de satisfaction à Scar. Cela attire son attention, la belle pose enfin les yeux sur lui, afin de l'écouter continuer son discours. « Je sais que je devrais disparaître de ta vie. Ne plus me pointer à l’hôpital quand on m’appelle parce que je suis toujours en haut de cette foutue liste. Je sais que je te détruis Scar. Je sais pas pourquoi, mais je te détruis. Et c’est toujours là qu’on se retrouve. Entre quatre putains de murs blancs. » Scar reprend son souffle. « Je sais que je devrais disparaître de ta vie, mais égoïstement, je n’y arrive pas. » C'est trop pour elle. Alors qu'elle ne pouvait le regarder dans les yeux, à l'heure actuelle, elle ne peut détourner son regard de lui. Son souffle se fait court, elle a toujours autant envie de fondre en larmes.
La belle avait toujours été du genre à courir vers lui les bras ouverts. Elle était cette femme qui faisait tout pour l'amour, et qui donnait son coeur à ceux qui ne le méritaient pas. Pourtant, il y a peu, elle avait fini par baisser les bras et dire adieu à ses sentiments pour Azhar. Ses mots, qui la touchaient tant, auraient fait un effet explosif dans son coeur quelques semaines auparavant. Son regard était toujours dardé sur son ex copain, et son esprit essayait de digérer ses paroles. « Tu arrives un peu tard avec ces belles paroles. » Elle continue de le regarder, de scruter son regard, d'épier les moindres de ses réactions. Elle semble agressive, mais son coeur ne cesse de pleurer. Elle se redresse dans son lit, alors qu'une douleur aigüe lui arrache une grimace. « Tu n'as pas le droit de me dire tout ça maintenant. Tu n'as pas le droit de venir me retirer ce qu'il me reste de vie.  » Les barrières cèdent, et les larmes perlent sur sa peau blême. Silencieusement, aucun sanglot, rien venant trahir son mal être. Seulement ces larmes, ces goûtes de détresse qui dégoulinent le long de ses espoirs. « Je t'ai aimé à en crever, Azhar. » Ses dents sont serrées, elle retient le flot infernal déclenché dans son être. « J'ai passé mon temps à attendre ces mots de ta part. J'ai brûlé des jours entiers à espérer ne serait-ce qu'un regard amoureux. » Ses lèvres tremblent, au rythme de son coeur. Des battements incessants. « Et tu attends que je me détache de toi pour m'offrir ça, la bouche en coeur ? » Les draps se serrent au creux de ses mains, alors que son coeur se serre, dans sa poitrine.
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Mer 1 Aoû - 20:59

Ça y’est. Il a capté son regard. Ses pupilles ne le quittent plus, finalement. Mais Azhar sait qu’il a sans doute capté son coeur aussi. Ce n’est pas forcément positif. C’est même certainement négatif. Parce qu’il n’a jamais su prendre soin de son coeur, à Scar. Parce qu’il ne sait pas l’aimer comme il faut. Il ne fait que l’aimer de travers, que l’aimer à l’envers. Que l’aimer maladroitement. Et ça fait mal d’être aimé maladroitement. C’est comme de se prendre une branche de sapin en plein visage en faisant aveuglément confiance à la personne que l’on suit. Ça laisse des marques, des éraflures. Mais on continue de la suivre, cette personne. On se dit qu’elle finira par faire attention, qu’elle retiendra la branche la prochaine fois. Mais elle ne la retient jamais. Alors on finit plein d’éraflures, et on n’a plus envie d’y croire. Azhar n’a laissé aucune blessure physique sur le corps de Scar, elle se les est faites elle-même. Peut-être pour lui montrer les plaies invisibles qu’il a laissé à son coeur. Ça y’est, je les vois. « Tu arrives un peu tard avec ces belles paroles. » Peut-être que n’aurais-je jamais dû arriver ? Peut-être qu’il aurait fallu que tu ne me rencontres jamais ? Scar scrute son visage avec attention, si bien qu’il commence à se sentir mal à l’aise. Elle se redresse, grimaçante. « Tu n'as pas le droit de me dire tout ça maintenant. Tu n'as pas le droit de venir me retirer ce qu'il me reste de vie. » Balle en plein coeur. Vérité en pleine face. Et les larmes de Scar qui inondent ses joues. Azhar est un meurtrier. Il tue, doucement, sans s’en rendre compte. Mais il tue. « Je t'ai aimé à en crever, Azhar. » Il aurait pu la faire crever. Il le peut encore. « J'ai passé mon temps à attendre ces mots de ta part. J'ai brûlé des jours entiers à espérer ne serait-ce qu'un regard amoureux. » Elle est en train de fondre sous ses yeux. De fondre en une énorme flaque de larmes. Il voudrait les retenir, Azhar, ces larmes. Les faire couler à l’envers pour qu’elles remontent ses joues et ne quittent jamais ses paupières. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. « Et tu attends que je me détache de toi pour m'offrir ça, la bouche en coeur ? » Il est immobile, Azhar. Il ferme les yeux un instant, replonge dans le passé. Il se revoit, froid et dur, à critiquer le corps de Scar. À la rabaisser. À attendre d’elle qu’elle soit la perfection qu’il rêvait, cette perfection qu’il ne trouvera jamais puisqu’elle n’existe pas. Il a dans la poitrine un trou noir, aspirant et détruisant tout ce qui l’approche. Il sait pourtant qu’elle est la seule qui pourrait le combler. La seule qui pourrait redonner vie à son coeur. Mais il n’a jamais su le montrer. Il n’a jamais su l’aimer. Il rouvre les yeux, posant ses pupilles sur le visage humide de la blonde. Il se lève alors, retire ses chaussures, ses chaussettes, son polo, son short et son caleçon. Il se met à nu devant elle, pour une fois. « Dis-moi ce que tu vois Scarlett. », qu’il lui demande. « Blesse-moi. Fais moi souffrir comme je t’ai fait souffrir. » Il ne la quitte pas du regard et fait un pas en arrière pour qu’elle puisse avoir un meilleur angle de vue sur son corps complètement nu. « Dis-le, Scar. » Silence. « J’ai le corps cabossé. » Il lève légèrement les bras avant de les laisser retomber le long de son corps. « Pas que le corps. Tout l’intérieur aussi. Y’a rien qui fonctionne chez moi. » Il fronce les sourcils. « Je suis bon qu’à peindre. Et à baiser. », il avoue. « Même t’aimer, je n’ai jamais su. » Il baisse la tête, finalement. « Quel con faut-il être pour ne pas savoir aimer une femme comme toi, hein ? »
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Ven 3 Aoû - 23:10

il est difficile de vider son coeur durant ces instants. une petite voix vous hurle de tout lâcher, de vous soulager en avouant tout ce que vous garder pour vous depuis trop longtemps. mais, pour combattre cela, une seconde voix vous retient. ne pas faire de mal à l'être aimé. ne pas lui dire que c'est à cause de lui que tout va mal. penser que tout vient de vous, et uniquement de vous. l'ultime problème de Scar. la seconde voix qui a toujours étouffé la première. la culpabilité qui a toujours effacé ce qu'elle avait de courage. elle ne lui a jamais réellement avoué son mal être. il devait le voir, certainement, marque après marque, pourtant. alors, lui dire ainsi quelques fragments de ses pensées les plus enfouies lui fait l'effet d'une bombe à retardement. elle souffre du moment où elle finira pas exploser. les larmes qui inondent ses joues viennent de plusieurs mois en arrière, elle ne les a pas créé pour cette unique occasion. il doit le savoir, au fond de lui. elle l'observe, attentive au moindre de ses gestes. l'incompréhension peut se lire sur son visage alors qu'il commence à retirer ses vêtements. elle ne sait pas où il s'arrêtera. et cela commence à lui faire peur alors qu'il retire son short, il ne s'arrêtera donc pas au raisonnable. elle se redresse un peu plus, interloquée. « Dis-moi ce que tu vois Scarlett. » les mots lui manquent. pourtant, elle arrive à lui répondre. « Un homme qui a perdu la raison. » elle retire la couverture de son corps, pour pouvoir se lever, bien que ce soit plus dur que prévu. elle se contente alors de rester assise pour le moment. ses yeux fixés sur azhar. « Blesse-moi. Fais moi souffrir comme je t’ai fait souffrir. » elle penche doucement la tête sur le côté, sans cesser de le regarder. son regard parcours le corps de son amour. elle l'examine en détails. chaque parcelle de peau, tout ce qui fait de lui celui qu'il est. et, elle ne trouve rien à redire. c'est presque blessant de ne pas lui trouver de défaut physique. l'amour la rend aveugle. « Dis-le, Scar. » mais elle ne trouve rien à répliquer. elle entend à peine ce qu'il lui dit ensuite. trop concentré sur son corps, qu'elle ne peut lâcher un instant des yeux. elle est comme hypnotisée. « Je suis bon qu’à peindre. Et à baiser. » à ce dernier mot, elle retourne son attention vers lui. « C'est toi qui l'dit. » elle murmure ces quelques mots, en le regardant à nouveau dans les yeux. elle est taquine, la douleur et la colère n'ayant pas quitté son organisme. elle n'est évidemment pas sérieuse, mais cette petite réflexion lui avait échappé. « Même t’aimer, je n’ai jamais su. Quel con faut-il être pour ne pas savoir aimer une femme comme toi, hein ? » elle se lève, finalement, non sans une grimace de douleur. son corps lui fait mal, et le médecin lui a interdis tout effort. mais elle s'en moque. « Le genre de con assez à l'aise avec son corps pour se mettre nu dans une chambre d'hôpital, j'imagine. » les larmes ont cessées de couler, mais ses joues restent mouillées et rougies par le chagrin. elle s'avance vers lui doucement, sans rien brusquer, et pose deux doigts sur le torse d'azhar. elle ne dit plus un mot, se contente de parcourir son épiderme de ses empreintes. puis, comme revenue à la raison, elle attrape les vêtements de l'homme nu, et les lui colle au torse en regardant ailleurs. « Rhabille-toi, quelqu'un pourrait entrer. » sa voix est faible. elle ne sait pas si elle veut lui hurler dessus, ou se taire à jamais. dans son extrême hésitation, elle se contente d'une voix fluette.
elle n'est vêtue que d'une simple chemise de nuit, celle fournie par les urgences. dans cet accoutrement, on peut entrevoir sa peau blême, abîmée par endroit. délaissée. les marques sont plus vives que jamais, à l'image de son coeur. alors, lorsqu'elle regarde la peau d'azhar, elle n'y voit que du bonheur, et non les cassures qu'il semble penser avoir. « Je ne compte pas te faire de mal, Azhar. » Elle secoue la tête doucement, légèrement frissonnante. « Tu ne penses pas qu'on s'en est assez fait comme ça ? » elle voudrait tourner la page. lui demander de s'en aller, de trouver une autre muse, une autre beauté à imprimer sur ses toiles. mais c'est un morceau d'elle-même qui partirait en même temps que lui. « Il faut se rendre à l'évidence, nous ne sommes pas fait pour nous aimer. » mais comment cesser d'aimer quand notre coeur est empli de l'autre ?
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Mar 21 Aoû - 22:41

« Un homme qui a perdu la raison. » Un homme qui a perdu son amour, pense-t’il. Azhar ne bouge pas. Ses yeux contemplent Scar, attendent qu’elle parle. Qu’elle bouge. Qu’elle réagisse. Les bras le long de son corps abîmé, le coeur au bord des yeux. Il voudrait s’abandonner à elle. Tout lui donner, tout lui promettre. Mais le pourra-t’il seulement un jour ? Est-il ce genre d’homme ? Il ne l’a jamais été. Il n’a jamais voulu l’être. Mais pour elle, il voudrait au moins essayer. Difficilement, Scar se relève. Et son regard s’accroche à lui, ne le lâche pas. À quoi penses-tu, Scar ? Que vois-tu ? Il fronce les sourcils, pendu à ses lèvres. Il commence à s’impatienter, à s’inquiéter. Est-ce que c’est ça qu’elle ressent à chaque fois qu’elle pose pour lui ? Cette angoisse de ne pas être comme il faut ? Cette paranoïa du moindre défaut ? La tête de la demoiselle se penche légèrement, et ses pupilles glissent sur sa peau. Il est nu, mais elle le déshabille encore. Il se sent vulnérable, pour la première fois. Léger soupir. Le stress qui le ronge. « C'est toi qui l'dit. » Et tout qui s’en va. Un sourire se dessine sur le visage d’Azhar. Il la sent taquine. Ça le rassure un peu. Juste un peu. Et son sourire disparaît déjà. Alors, Scar se lève enfin. Elle a mal, il le voit. Mais il ne saurait dire si c’est son intérieur ou son extérieur qui la fait souffrir le plus. « Le genre de con assez à l'aise avec son corps pour se mettre nu dans une chambre d'hôpital, j'imagine. » Son visage est toujours meurtri, ses joues rougies et humides. Elle s’approche de lui, il ne bouge pas. Et puis ses doigts se posent contre son torse. Alors un frisson parcourt son corps nu. Il voudrait qu’elle reste là. Que leurs peaux fusionnent. Qu’ils ne fassent qu’un. Il la veut elle, il l’a toujours voulue, il n’en voudra aucune autre. Il ne sait pas comment il peut en être aussi sûr, mais il l’est, pourtant. « Rhabille-toi, quelqu'un pourrait entrer. » Elle dit en plaquant ses vêtements contre lui. Il les attrape. C’est à son tour de la regarder désormais. Alors ses yeux parcourent son corps. Sa robe d’hôpital est trop fine. Elle laisse apparaître sa peau, ses blessures. Il finit par fermer les yeux. Ses cicatrices le font souffrir. « Je ne compte pas te faire de mal, Azhar. » En te faisant du mal, tu m’en fais aussi. « Tu ne penses pas qu'on s'en est assez fait comme ça ? » Ses paupières se soulèvent et il plonge son regard dans celui de Scar. « Il faut se rendre à l'évidence, nous ne sommes pas fait pour nous aimer. » Alors il ne veut pas se rendre à l’évidence. Il secoue la tête, tout en gardant le silence. Mais y’a tout qui crie à l’intérieur de lui. Son coeur, ses poumons, ses tripes. Il est évident que le Lune ne s’arrêtera jamais de tourner autour du soleil. Il est évident qu’un plus un font deux. Mais il n’est pas évident que leur amour est voué à l’échec. Il n’existe pas de telles évidences. Sans un mot, toujours nu, Azhar glisse ses doigts sous la robe de Scar. Il les fait doucement remonter jusqu’à atteindre ses cicatrices. Il les effleure à peine, de peur de lui faire mal. « Il est évident que tu souffres. Que tu te fais du mal parce que je te fais du mal. » Il laisse ses doigts glisser sur son corps encore un peu, puis il retire sa main de sous sa robe. « Mais je ne suis pas d’accord avec ton évidence. Aucune évidence ne peut choisir pour nous. » Il ne bouge pas, la regarde seulement. La contemple. Sa muse. Sa beauté. « Mais je suis d’accord avec toi : on s’est fait assez de mal. Laisse moi… » Il cherche ses mots. « Laisse-moi une chance. Laisse-moi être un homme meilleur. Je ne sais pas si je pourrais être celui que tu mérites, mais laisse-moi essayer. S’il te plait. » Il pose ses vêtements sur la chaise qu’il avait installé près du lit un peu plus tôt, et il s’approche d’elle. Doucement. Il s’approche jusqu’à ce que leurs souffles s’entremêlent. Mais il ne la touche pas. Ses lèvres ne sont qu’à quelques millimètres. Il voudrait les attraper. Mais il veut la laisser parcourir ces derniers millimètres. « Dis-moi que tu ne ressens pas la même chose que moi… », murmure-t’il.
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Message Sujet: Re: this love is pain. (scazhar)   this love is pain. (scazhar) Empty Mer 5 Sep - 11:25

Il était rare que Scar ressente ne serait-ce qu'une once de haine, ou même l'envie de faire souffrir qui que ce soit. Elle était bien trop douce, bien trop axée sur le bonheur des gens pour penser à de quelconques vengeances. Cette règle était encore plus présente lorsqu'il s'agissait d'Azhar. Elle en était bien trop éprise, bien trop folle ; folie répercutée sur son maigre corps. Elle avait dans les gestes, chaque jour que Dieu fait, une nécessité de rendre les protagonistes de sa vie meilleurs. Une bonne fée. Dans un conte de fée, elle n'était pas la princesse aux cheveux d'or, mais la marraine. Le guide. La pensée seule de blesser l'homme qui faisait battre son coeur, la mortifiait. Pourtant, elle ne prononce pas seulement des paroles doucereuses. Lorsqu'elle lui demande d'ouvrir les yeux, de se rendre compte de l'anomalie qui survit entre eux. Deux êtres éperdument amoureux mais qui ne peuvent vivre ensemble. Deux pièces d'un puzzle attirés l'un à l'autre par un aimant puissant, mais qui ne peuvent s'emboîter pour former un beau paysage. « Il est évident que tu souffres. Que tu te fais du mal parce que je te fais du mal. » Il avait raison, et cela ne faisait que confirmer son hypothèse. Pourquoi continuer à vivre ainsi, alors qu'il suffirait de se dire adieu une bonne fois pour toute ? N'importe quelle personne sensée leur aurait avoué cette vérité ; mais toute vérité n'est pas bonne à dire, et surtout à entendre pour des âmes comme les leurs. « Mais je ne suis pas d’accord avec ton évidence. Aucune évidence ne peut choisir pour nous. » Elle avait à peine senti le contact de ses doigts sur sa peau, mais après ces mots, ils semblent accrocher sa chair. Elle aurait aimé qu'il les laisse plus longtemps, pouvoir en sentir la douceur, la souplesse, ou bien seulement le toucher. Elle relève la tête, menton haut, sourcils froncés afin de l'examiner. « Mais je suis d’accord avec toi : on s’est fait assez de mal. Laisse moi… Laisse-moi une chance. Laisse-moi être un homme meilleur. Je ne sais pas si je pourrais être celui que tu mérites, mais laisse-moi essayer. S’il te plait. » Perplexe, elle avait envie de lui donner sa chance. Elle en mourrait même d'envie ; mais il lui semblait bien tard pour prendre de tels engagements. Des chances, elle lui en avait laissé assez. Assez pour la mettre plus bas que terre, pour qu'elle termine ici, entre les murs blancs et immaculés de l'hôpital. L'endroit où elle échouait toujours, inéluctablement. « Dis-moi que tu ne ressens pas la même chose que moi… » Son souffle frappe contre ses lèvres, et l'envie se les attraper frappe sa poitrine. Il est si proche ; et son coeur paraissait si loin il y a peu. Elle ne sait plus que penser, la belle. Elle aimerait sauter sur l'occasion, emprisonner ses lèvres et son coeur à l'unisson. Mais des voix raisonnent encore dans sa tête, sa voix à lui. La critiquant. Rabaissant. Faisant d'elle cette poupée de chiffon à moitié déchirée. Elle devient tremblante, diviser entre son envie et sa raison. Elle fait un pas en arrière, les sanglots bloqués dans sa gorge. « Pourquoi me fais-tu ça ... m'emplir d'espoir pour venir les piétiner ensuite ... ? » Démunie. Vide. Elle veut seulement que tout s'arrêter, que son coeur ne soit plus un terrain de jeu. Doucement, elle se rapproche de lui. Et pour une raison qui lui échappe, s'empare tendrement de son visage, les mains sur les joues, les lèvres contre les siennes. Elle en a besoin, son coeur lui crie de ne jamais reculer. Le baiser est doux, telle une caresse ; mais ça a sur elle un effet dévastateur. Tendrement, alors que ses lèvres lui demandent de ne jamais l'abandonner, de rester auprès d'elle, de la tenir contre son torse ; la voix qui en sort fait un voeu contraire. « Va-t-en, s'il te plaît. »
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