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 I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose

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Message Sujet: I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose   I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose Empty Ven 31 Mai - 0:39

too many faces


Il ne l'envie pas.
Alors qu'il tient fermement entre ses larges doigts la barre du bus qui le berce mollement en s'avançant dans les rues, Santo ne l'envie pas. Ambrose, il ne peut pas l'envier. Pas aujourd'hui. Pas alors qu'il l'imagine batailler avec ses enfants pour arriver à  l'heure au parc. En vivant chez eux, il s'est souvent dit qu'il voudrait être à sa place mais c'était un leurre. Son cerveau et son cœur ont pompé tellement de noirceur, ingurgité au moins autant de pertes qu'aujourd'hui ils ne savent plus que se foutre sur la gueule dés que quelque chose de bien entre dans leur vie. Les psy n'ont fait que l'engrosser d'idées préconçues selon quoi il ne serait pas encore assez vieux à sa sortie et qu'il aurait le temps, s'il y mettait l'énergie, de construire une famille. Une famille, comme celle qui l'avait rejeté lorsqu'il était môme, comme celle qu'il avait préféré fuir par peur de ne pas y survivre. Santo avait préféré porter le nom d'un inconnu pour se donner l'illusion d'être un autre et de détruire une à une ses racines. Il aurait voulu mieux les brûler pour qu'elles ne reprennent pas mais les souvenirs sont coriaces. Dés qu'il ferme les yeux, toute sa vie lui revient en pleine gueule et laisse au petit matin des cernes sous ses yeux. Ces tendres lunes grises et incrustées à même sa peau pour border ses iris bleutés. Son passé est composé de mille fragments qu'il sent parfois s'écouler dans chaque partie de son corps pour le vieillir et le faire souffrir. Des fragments de poison et d'horreur que son organisme synthétise si bien, accoutumé à la douleur et à ce qui en découle.

Il aurait voulu avoir une meilleure gueule pour Ambrose et ses enfants mais n'en est tout bonnement pas capable. Son corps se redresse et tandis qu'il descend du bus en silence, ses mains cherchent son paquet de clopes dans la poche arrière de son jean. Le temps est encore frais mais le soleil l'accompagne dans sa bonne action. En s'enfonçant dans le parc, il n'a rien pris car son ami lui a dit qu'il gérait la bouffe. Un pique-nique, le premier de toute sa vie. Il sait tout juste à quoi cela peut ressembler, se fait simplement à l'image que lui renvoyait les films en prison. Tout était si fictif qu'en retrouvant sa liberté, Santo a eu la sensation de traverser un écran pour revenir dans le vrai monde. Cette réalité qui le brûle sans cesse et dont il essaie de s'échapper en restant cloîtré chez lui. S'il est venu jusqu'ici, c'est avant tout parce qu'il le doit bien à Mills. Il reste finalement le seul à être resté malgré ces longues années enfermé dans une cellule. Il a accepté de voir partir un ami et de retrouver un animal broyé par la captivité. Il a fait l'impasse sur ce qui les avait éloigné pour lui donner une seconde chance.

Au milieu du parc, près de l'aire de jeux pour enfants, Jude le remarque instantanément, écrase sa clope avant de s'approcher d'un pas lent. Ses mains s'enfoncent dans les poches de sa veste pour finalement prendre place aux côtés de son ami sur un banc recouvert de fientes sèches de pigeons. Olivia et Cooper sont trop absorbés par les toboggans et balançoires pour remarquer l'arrivée de Santo. Il profite de ce court instant de calme pour briser le silence. C'est le moment ou jamais de les abandonner. Ils sont pas trop vieux, on devrait vite les adopter. Jude lui adresse un regard complice. Son attachement pour Ambrose est en réalité une plaie. Il est sa raison de se tenir à carreaux mais aussi une possibilité de décevoir. Ce constat lui décroche un frisson et lui redresse l'échine alors que sa main quitte sa poche pour se poser sur l'épaule du charpentier. Cinq minutes de retard, je m'améliore. Soutenir le regard d'un ami avec une telle intensité et sincérité lui fait penser à ses années de prison accompagné de Simon. Si cet homme n'avait jamais traversé sa vie pour lui inculquer l'importance de la fidélité et de la loyauté, probablement que Santo ne serait pas là aujourd'hui.
Le champs de bataille peut partir en fumée, gamin, cela n'est pas une raison pour abandonner pour un frère.
Ambrose est ce frère. New-York n'est pas sur le point d'imploser mais sa tête oui et pourtant, son cœur n'accepterait d'être nulle part ailleurs.
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Message Sujet: Re: I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose   I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose Empty Sam 1 Juin - 3:39

« Cooper, il te manque une chaussette. Elle est probablement sous ton lit. » Ambrose n'a qu'à jeter un bref coup d'oeil à son fils pour le renvoyer à l'étage, écarquille les yeux lorsque la silhouette d'Olivia apparait dans son champ de vision. La fillette a revêtu une petite robe d'été et des sandales assorties alors que le charpentier avait bien pris la peine de lui sortir des vêtements plus adaptés à la température printanière. « Tu vas avoir froid comme ça, ma chérie. » Les sourcils de la gamine se froncent alors qu'elle croise les bras sur sa poitrine. « Non ! » Ambrose abandonne le sac qu'il s'apprête à refermer pour attraper la main de la petite et l'entraîner au deuxième étage. Cooper sautille désormais dans le couloir, complètement nu, et Ambrose doit prendre une grande respiration pour ne pas s'énerver alors qu'Olivia tire sur sa main pour se dégager et se met à hurler. « J'ai pas envie de me changer ! Cooper se change pas, lui ! » Ambrose hausse un sourcil et soupire. « Je peux te garantir que ton frère ne viendra pas au parc nu comme un ver. Maintenant, si tu veux mettre une robe, tu peux. Mais avec des collants et une veste. Dépêche-toi, Jude va nous attendre. » « Beurk ! Je ressemble pas à un ver ! » « Tu ne ressembleras plus à un ver si tu t'habilles. » lance-t-il aussitôt en ébouriffant les cheveux du petit garçon et en l'attrapant sous les aisselles pour le ramener dans sa chambre et l'aider à enfiler son chandail.

Ambrose apprend rapidement de ses erreurs et dérobe la main de son fils pour rejoindre Olivia dans sa chambre. Au bord des larmes alors qu'elle ne parvient pas à mettre son collant, le charpentier s'approche et caresse doucement sa joue. « Donne-moi ta jambe. » La gamine s'exécute et pousse un long soupir, soutirant par le fait même un sourire amusé à son père.

En avance sur l'heure à laquelle il a convié Jude au parc, mais en retard sur son propre horaire, le charpentier récupère le sac qu'il a rempli de sandwichs, de fruits et de légumes ainsi que la petite glacière dans laquelle trône un peu de glace et des jus de fruits avant de quitter la maison et de se mettre officiellement en route. Les enfants se disputent à l'arrière du véhicule, bien installés dans leurs sièges, alors que l'adulte choisit ses batailles et décide de monter le son de la radio en chantant tout aussi fort.

Ces gamins finiront bel et bien par avoir sa peau.

« Allez ! Vous restez là où vous pouvez me voir et où je peux vous voir, compris ? » Il libère Cooper de son siège et déjà, les deux enfants s'éloignent à la vitesse de l'éclair vers le gigantesque terrain de jeu. Portières verrouillées, sac placé en bandoulière et glacière à la main, le menuisier rejoint un banc qui lui donne un bon point de vue d'observation tout en lui promettant des tympans à la fin de la journée alors que plusieurs enfants crient déjà à tue-tête.

Il sourit lorsque Jude s'installe à ses côtés, rigole à ses paroles. « Justement. Si je te fais un bon prix ou plutôt ... si je te les donne, tu les prends ? » Il détourne un peu le regard afin d'observer légèrement le nouvel arrivant, un oeil toujours rivé sur les petits qui s'amusent. La main du charpentier se pose également dans le dos de Jude afin de lui offrir une brève étreinte, néanmoins ravi de le retrouver en bon état. Et puis, il sourit. « On vient à peine d'arriver. » Il lui offre un sourire chaleureux avant de plisser légèrement les yeux lorsqu'il aperçoit son cadet en grande discussion gestuelle avec un autre garçon de son âge. « J'ignore quelle tempête se prépare, mais je peux t'assurer que les toits vont s'envoler. » La dispute semble s'éteindre d'elle-même alors que les gamins se ruent ensemble sur l'échelle de corde, rieurs. Satisfait, Ambrose appuie son dos contre le banc, avant de poser son bras sur le dossier, à demi retourné vers Jude. « Tu as l'air en forme. » débute-t-il avec un léger sourire en coin avant de froncer faiblement les sourcils. « Comment tu vas ? » Les premiers mois sont apparemment difficiles après une sortie de prison, surtout après une peine aussi lourde que la sienne, et tout peut rapidement basculer d'un côté ou de l'autre, malgré toute sa bonne volonté. Cette petite parcelle de hasard encourage d'autant plus Ambrose à prendre des nouvelles le plus souvent possible, histoire de gérer rapidement les crises qui pourraient survenir dans un futur rapproché.
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Message Sujet: Re: I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose   I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose Empty Lun 3 Juin - 14:12

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Le parc lui semble hostile mais l'animal prend sur lui. Dans la définition de son corps, les seules cours dans lesquelles il prenait le temps de s'asseoir étaient un lieu de dangers permanents. Sous un ciel semblable à celui-là, il a déjà senti des lames traverser sa peau, des regards le taillader silencieusement et d'autres le fuir comme la peste. Sous un rayon de soleil, il a vu Simon sombrer pour ne jamais en revenir. Tendu, Santo s'efforce de rester calme pour ne pas montrer à Ambrose qu'il a encore énormément de chemins à faire et qu'aucun d'eux n'est arrivé au bout de ses peines. La taule, quand on y a passé plus de temps dedans que dehors termine par vous posséder. Elle s'incruste dans chaque pore de votre épiderme et quand vous réalisez enfin que tout est terminé, vous la sentez quand même en vous. Le voile qu'elle a posé sur Jude se serre fermement autour de sa gorge. Au loin, les enfants se crient dessus et passent à autre chose. Il y a une énergie délicate qui se dégage de cette scène parce qu'il ne l'a jamais connu. Petit, il était déjà criblé de problèmes mais personne ne prenait le temps de baisser son attention sur sa petite tête blonde. Mendoza en avait déjà contre la terre entière. Peut-être savait-il inconsciemment ce que la vie lui réservait, le plan maladroit et cruel qu'elle avait prévu pour lui. Il se sent comme une expérimentation, une bête de laboratoire à qui on a fait passer toute une batterie de test pour voir à quoi il peut résister. Pour voir ce que ça fait, de se faire casser toutes les dents et devoir sourire encore.

Jamais tu ne me laisserais tes gosses, je suis pas inquiet.
Il hausse les épaules, passe une main sur sa barbe mal rasée. Il évite d'ajouter qu'il comprend. Si Santo était un autre, il ne se confierait rien. Tout ce que ses doigts là ont touché n'ont cessé de tout détruire, souiller, massacrer, comme si la vie n'avait pas la moindre valeur, comme si la dignité des autres était une énergie vitale à la sienne. Ses yeux bleus s'incrustent sur la chevelure d'Olivia. Cette môme est d'une douceur qui le déstabilise toujours un peu. Elle a dans le coeur cette lueur naïve et bienveillante qui ne le réconforte pas du tout. Il aime bien ces gosses mais ne sait jamais comment réagir avec, se contente de les ignorer et répondre à leurs questions lorsqu'ils s'attardent sur lui. Quand il s'affalait sur le canapé d'Ambrose, cette gamine avait les tripes de venir le voir en sachant que ce n'était pas recommandé. Si son ami croit en lui, son entourage ne peut s'empêcher de poser sur lui des doutes contre lesquels il ne pourra jamais rien. Après toutes les horreurs commises, les armes les plus violentes ne suffiraient pas à détruire la vérité. Dans l'épaisseur du scepticisme des adultes, Olivia était une étoile, une lueur que Santo observait sans vouloir l'approcher. Il profite aujourd'hui de la distance pour continuer sur ce terrain d'autodéfense.

Il a l'air d'avoir du répondant. On est au moins certain qu'il ne tient pas de son père. Son regard pivote sur Cooper tandis que Ambrose se hasarde à lui demander des nouvelles. Il ne doute pas de sa sincérité mais cherche malgré tout ses mots et ses pensées. Ça va je me démerde comme je peux. Fierté maladive, bouclier indiscutable qui ne le laissera pas montrer toutes ses cartes. S'il a déjà l'air, la chanson finira forcément par venir. A force de faire semblant, tout homme finit forcément par se convaincre de qui il est et de ce qu'il deviendra. Santo penche son torse vers l'avant, ses coudes s'enfoncent sur ses cuisses tandis que ses mains pendent mollement dans le vide. Il a envie de dire : c'est la veste qui fait tout. Une que Milos lui a acheté dans une friperie et qu'il a trouvé bon de lui offrir pour lui dire implicitement qu'il se sape comme un sac. Le mec sous les vêtements reste le même. Tu peux le raser de près, lui offrir une nouvelle coiffure, masquer ses cicatrices, le mauvais reste mauvais qu'importe sa dégaine.

Et toi, comment ça se passe ? Que ces questions sonnent faux au bord de ses lèvres. Il crache ses mots comme un homme qui ne sait pas ce qu'il devient. Santo cherche à nouveau une clope pour s'occuper la tête et les mains. Il ne tient jamais vraiment en place malgré cet état léthargique apparent. Tu dois faire sonner leurs ovaires comme les cloches d'une église avec tout ton attirail du père célibataire. Jude lui adresse un sourire. La taquinerie est une habitude à laquelle il s'accroche, elle lui permet de masquer qu'il n'est plus si apte que ça à faire la discussion et agir en tant qu'humain alors qu'on l'a transformé en animal. De coups de matraque en insultes, les gardiens ont brisé l'homme pour en faire une bête. Une bête finalement remise en liberté.
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Message Sujet: Re: I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose   I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose Empty Dim 9 Juin - 5:35

Ambrose offre à Jude un regard de défi lorsqu'il affirme qu'il n'oserait jamais lui laisser ses enfants, n'a pas vraiment besoin d'y réfléchir plus amplement pour savoir qu'il a probablement raison. Pas parce qu'il ne lui fait pas confiance, mais plutôt parce qu'il sait déjà à quel point son ami serait mal à l'aise en leur compagnie. Lorsque l'ancien prisonnier a habité avec eux en début d'année, Ambrose a été particulièrement surpris de constater la patience de Jude face aux questions infinies des gamins. Est-ce qu'il avait des enfants, lui aussi ? Est-ce qu'il vivait loin ? Est-ce que ses parents étaient morts ? Est-ce qu'il pouvait aider Cooper avec ses légos Star wars ? Est-ce qu'il pouvait faire une queue de cheval à Olivia ? Connaissait-il Star Wars ? C'est lequel, son personnage favori ? Curieux, les enfants s'étaient intéressés à lui et s'étaient empressés de le considérer comme un nouveau membre de la famille, si bien qu'Ambrose avait dû instaurer quelques règles supplémentaires afin qu'ils le laissent un peu tranquille. Les deux têtes blondes avaient fini par comprendre que lorsque Jude était dans la chambre d'ami, c'était parce qu'il avait envie d'être seul et qu'ils n'avaient donc pas le droit d'aller le déranger. Ça ne leur faisait pas plaisir d'attendre parfois jusqu'au lendemain pour lui poser toutes les questions qui leur embrouillaient l'esprit, mais ils l'avaient fait par respect - et aussi pour éviter la punition, bien sûr.

Le père de famille s'apprête d'ailleurs à se lever lorsqu'il devine une dispute dans l'ombre de la glissade, fronce légèrement les sourcils et se détend finalement en voyant les deux enfants se calmer.

« Hey ! » Il donne un léger coup d'épaule à son ami, faussement vexé. « J'ai la répartie facile quand ça me tente ! » Il fait la moue, rieur, avant de hausser légèrement les épaules et de pousser un soupir et de lui donner raison. « Il tient clairement ça du côté de sa mère. Il va tellement nous en faire voir de toutes les couleurs, ce gosse, je vois venir les problèmes d'ici ! » avoue-t-il en riant alors que la fierté se dessine dans le creux de ses prunelles. Cooper ne se laissera jamais marcher sur les pieds et c'est probablement ce qui le rend aussi fier, Ambrose. À six ans, son fils avait déjà compris l'une des leçons les plus importantes qu'auraient à lui enseigner ses parents et le charpentier s'avérait d'autant plus heureux de constater que le petit garçon avait su gérer la dispute seul, comme un grand.

Alors, Ambrose se concentre un peu plus sur Jude alors qu'il s'intéresse à son état d'esprit. « Tu le sais, hein ? Que je suis là et que tu peux m'appeler n'importe quand ? C'est important pour moi que tu le saches. Que je vais pas te lâcher. »

Il l'observe quelques secondes, lui offre un sourire sincère alors qu'il hausse finalement les épaules lorsque Jude lui retourne la question.

« La routine, tu sais. Ça se passe bien. Les petits grandissent, j'essaie de profiter de chaque seconde. Et le boulot ? Tu t'en sors bien, à ce qu'on m'a dit. » Un rire quitte les lèvres d'Ambrose aux dernières paroles de Jude alors qu'il pose d'une manière un peu plus nonchalante son dos contre le banc derrière lui. « Maintenant et à cause de toi, je ne verrai plus jamais ces femmes-là de la même façon. » Il jette un bref coup d'oeil autour de lui, constate qu'effectivement, plusieurs regards sont rivés sur eux. « Et puis, je te sais modeste, mais si ça se trouve, c'est toi qu'elles regardent. » lance-t-il avec un petit sourire taquin. « T'es agréable à regarder, tu le sais, ça ? » Il n'a pas le temps de lui offrir un clin d'oeil qu'Olivia et Cooper crient le prénom de Jude avant de s'avancer en courant vers eux. « Ça fait longtemps qu'on t'a pas vu ! » lance la fillette alors qu'elle s'approche à grande vitesse, comme pour se jeter dans ses bras, mais qu'elle s'arrête à quelques centimètres de lui en jetant un bref coup d'oeil à son père. « Je peux te faire un câlin ? » Prunelles pleines d'espoir alors qu'elle le fixe et que Cooper vient plutôt s'installer entre les jambes de son père, les yeux rivés sur leur invité. « Maintenant que tu ne vis plus avec nous, tu vis où ? »
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Message Sujet: Re: I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose   I fell in love with my pain and I slept with my regrets. - Ambrose Empty Jeu 20 Juin - 15:47

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Ambrose a toujours été là pour lui et ne l'a jamais jugé et pourtant, Santo ne peut s'empêcher d'être toujours un peu sur la réserve. Probablement qu'une part de lui ne parvient pas à faire taire une vérité que personne ne peut nier. Mills est un homme qui a su faire les bons choix dans la vie pour ne pas devenir comme Mendoza. La prison, il n'a jamais eu à la connaître tout comme les longues heures d'interrogatoire. Jude a perdu énormément de choses et ne peut blâmer que lui. Il est l'unique responsable de son malheur et ne pourrait que s'en prendre à lui-même pour les erreurs qu'il a commises. Son regard bleuté retrouve celui de son ami qui lui rappelle une énième fois qu'il est là pour lui et Santo lui adresse un sourire discret. Il acquiesce d'un mouvement de menton pour lui faire comprendre qu'il sait et qu'il ne doute pas une seconde de sa loyauté. Son regard s'accroche ensuite sur les petits qui s'approchent en courant tandis que le sujet du travail revient sur le tapis. Il se débrouille oui mais ne lui fait pas part de ce vide qu'il ressent. Et si finalement il n'était bon qu'à ça ? La prison, les agressions dans les cellules, la came et les étreintes volées avec agressivité. Depuis que les portes de la taule se sont refermées derrière lui, Santo a la désagréable sensation qu'un jour ou l'autre, les masques tomberont et qu'à nouveau, ce corps là, déjà épuisé par la vie retrouvera le quotidien en cellule. La grande bête qu'il incarne se sent déchiré entre la pensée de ne pas y survivre s'il venait à y retourner et d'être destiné à ça. Ce doit être inscrit dans sa génétique, comme une vérité tacite dont on ne peut se détacher qui nous poursuivra jusqu'à la fin, qu'importe les efforts, qu'importe les paysages, qu'importe la force que l'on met pour s'en débarrasser. La remarque d'Ambrose sur son physique lui décroche un léger rire. Si Santo est sûr de lui, confiant à l’excès de ses capacités, il sait aussi que son charme en a pris un coup. Délit de sale gueule, les filles qui pourraient l'intéresser comprennent de suite d'où il vient, ce qu'il a probablement laissé derrière lui. Tu dis ça parce que je suis ton pote. Taquin, il en rajoute une couche. Mais si t'as envie d'un homme pour partager tes vieux jours, qui sait. Plus léger, Santo revient sur le sujet principal de la discussion pour lui montrer qu'il ne se fout pas royalement de l'aide qu'Ambrose lui a apporté au cours des derniers mois.

Ouais ça va, tu sais, c'est pas bien difficile ce que je fais. Je suis pas architecte non plus. Le dénigrement comme couverture de protection, l'âme de Santo peut avoir traversé les enfers elle n'en reste pas moins humaine, brisée par les épreuves et persuadée que les choses finiront mal. Pessimiste de nature, son regard agressif et toujours si froid plonge dans celui trop tendre de la petite. Les traits de son visage sont si purs qu'il a la sensation de faire face à un ange. Il pense alors à sa propre môme, Maëlys qu'il n'a jamais eu l'occasion de voir à cet âge là mais qu'il avait porté dans ses bras avec toute la maladresse qu'ont les adolescents parents. Sa mère, aussi jeune que lui n'avait pas su mettre fin à sa grossesse mais Santo s'était détaché de lui-même de cette enfant pour ne pas la faire souffrir. Un instant, il ose se demander à quoi elle peut ressembler aujourd'hui, s'il la reconnaîtrait ou non. Une histoire dit qu'importe le temps et les épreuves, un parent retrouvera toujours sa progéniture. Comme les animaux, qui, entassés dans les banquises ne perdront jamais de vue leur propre petit alors que tous se ressemblent.

Bah euh, ouais, s'tu veux. Son regard se tourne vers Ambrose dans un appel à l'aide silencieux. Olivia est trop jeune pour comprendre ce qu'il a fait et qui il est. Elle ne le voit pas avec le regard sévère des adultes et lorsque sa joue rencontre le large torse de Santo, son cœur se vide instantanément de toute animosité. Cooper, plus curieux que sa sœur ose lui poser des questions et tandis que Jude relâche la petite et qu'il le fixe lui, il sait que cette fois le sarcasme n'a plus sa place dans sa bouche. Dans un petit appartement, faudra que vous passiez me voir un jour tous les trois. En bas de l'immeuble où je vis y a même une boutique de bds. Je suis certain que t'aimerais bien. Cooper est jeune mais même Santo qui sait à peine lire aime les feuilleter, se perdre à travers les images pour calmer son esprit toujours en ébullition.

Bon alors, on le fait ce pique-nique ?
Olivia lui attrape la main pour l'inciter à se redresser et aller prendre place dans un coin d'herbes à l'ombre et déguster ce qu'Ambrose leur a préparé. Je crois que ta fille a le béguin pour moi. Qu'il murmure à son ami.
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