you are the danger ★ t'es plutôt drôle en ton genre, je t'aime bien. ft. franzMon frère était sorti, j'avais réussi à me procurer de l'exta grâce à cette Nevaeh. Je n'avais pas encore reçu mes nouvelles robes alors je m'étais apprêtée d'un léger haut noir avec un beau décolleté, des talons achetés à bas prix au coin de la rue et un
pantalon taille haute pour l'occasion. Je me regardais de haut en bas puis de bas en haut dans le miroir, étais-je trop habillée pour aller dans un bar?
J'avais pris un petit sac à main, j'avais mis les pilules magiques à l'intérieur, je finissais de mettre mon rouge à lèvre rouge sur mes lèvres charnues avant de me diriger à pieds vers le dit-bar. Un groupe d'étudiants branchés de ma promo de médecine s'était donné rendez-vous là-bas, j'avais vu ça sur Facebook. J'avais amené le stock d'ecstasy pour partager avec eux et espérer enfin être "IN" et conviée directement à ce genre de soirée.
Au bout d'un quart d'heure de marches et de souffrance extrême aux pieds, j'entrais enfin dans le bar. Les étudiants étaient dans une pièce à part tandis que le reste des clients dans la salle principale. J'entrais à peine que certains regards de la gente masculine s'étaient déviés sur moi. Gênée, je marchais doucement, mes mains devenaient moites et mon coeur battait à cent à l'heure. La plupart des hommes devaient avoir entre 35 et 40 ans dans cette pièce mais je ne savais pas s'ils se moquaient de moi ou s'ils me trouvaient à leurs goûts. Aucun homme ne m'avait jamais regardé comme "ça" et j'avais peur que ce soit une mauvaise caméra cachée. Alors, j'essayais de faire "genre"... Je souriais, j'avançais la tête haute, en essayant de ne pas tomber à cause de la douleur que ces talons me procuraient et en arrivant vers le comptoir du bar, je vis Franz.
Sans réfléchir, je me mis à sourire grandement. Franz était un de mes patients de l'hôpital. Au début il ne parlait pas, il se contentait de souffrir en silence après une blessure dû à son travail. Il avait très peu parlé lors de "cet échange" mais il m'avait comme hypnotisé, intrigué. J'aurais aimé être comme lui : sexy et mystérieuse. Mais je n'étais ni l'une ni l'autre. Je l'avais recroisé à plusieurs reprises dans les rues de la ville, mais il me remballait toujours autant. Aussi étrange soit-il... J'aimais bien. Cet homme on dirait un de ses personnages de film qui a toutes les filles à ses pieds tant le côté "mystérieux" attire et excite. Au fond, qu'est-ce que je connaissais de lui à part son prénom et sa profession? Rien. Il n'était pas du genre bavard ou à parler de lui, ou à s'intéresser à autrui à part pour ses enquêtes je suppose.
Nos regards se croisèrent à peine, je souriais à cet impact visuel mais je ne devais pas oublier pourquoi j'étais là : les étudiants.
45 minutes plus tard.
Titubant, je revenais dans la pièce principale. A peine étais-je arrivée que je venais m'installer maladroitement et assez lourdement aux côtés de Franz. Je ne savais pas ce qu'il faisait encore ici.
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Hey Franzou! Ca va? Bon je t'appelle Franzou on est intime maintenant... T'es ici en agent secret? Tu vas faire genre de pas me parler pour le côté mystérieux? Bon t'as raison, c'est sexy.J'étais déchirée. Si déchirée que je me mis à le tutoyer et à l'appeler "Franzou" chose que je n'avais JAMAIS fait. J'avais pris trop de pilules... Je ne savais plus combien. Assez pour oublier toute timidité, toute barrière et ne pas avoir honte à exhiber ma poitrine avec ce décolleté peut-être trop plongeant. J'aurais pu mettre un soutien-gorge mais sur le net ils avaient dit que c'était plus sexy, alors je m'étais exécutée.
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Hey! Une bière s'il vous plaît.Aussi étrange soit-il je me sentais bien, apaisée alors que les étudiants juste à côté m'avaient dégagé comme une bonne à rien. Ils avaient profité de moi avec ma tournée d'ecsta, mais une fois qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient, ils s'étaient mis à plusieurs à me clasher jusqu'à m'inviter doucement à partir. En logique, je devrais pleurer, me sentir mal, conne... Mais non, j'étais bien.