sangria wine (ft. nika)

C’était dimanche et dimanche rime avec repas familiale. C’était un peu votre tradition dans la famille. Peu importe que tu n’étais plus à la maison, ainsi que ta sœur, vous deviez venir là ou vous aviez grandi pour un repas dominical. Si vous arriviez assez tôt, vous deviez aller à la messe avec votre abuela. Et si vous étiez dans le genre pas trop motivée pour entendre des gens chantés ou priés, vous veniez plus tard. Tu arrivais donc en retard, comme à ton habitude. De toute façon ta sœur et ta grand-mère avait l’habitude que tu ne sois jamais à l’heure. C’était devenue ta marque de fabrique en quelque sorte. Tu arrivais donc devant chez ta grand-mère, heureuse de pouvoir passer un bon moment en famille. Avant même que tu ne sonnes, tu avais vu ta grand-mère regarder par la fenêtre et se précipiter pour t’ouvrir. Elle faisait tout le temps ça. Attendre votre venue. Elle t’ouvrit, le sourire aux lèvres. Tu ne pouvais te sentir qu’en paix à ce moment-là. « Cariño ! Que me gusta verte ! » elle te prends dans tes bras et tu lui rends son étreinte. Tu adorais son odeur, celle de son parfum, de son amour et bien sur de la bonne nourriture qu’elle vous avait préparés. « Hola abuela ! Tu vas bien ? » elle te sourit et réponds « Bien sur que tout va bien, allez rentre ! Ta sœur est déjà là. » bien sur qu’elle était déjà là. Nika était toujours là avant toi, prête à aider votre grand-mère. Tu rentres et avances vers la cuisine. Tu savais que toute l’action se passait là-bas. Une vraie famille mexicaine. Tu vois ta sœur, entrain de couper des légumes et tu t’avances vers elle et lui fous une main aux fesses. « Tes fesses de mexicaine m’avaient manqué » tu rigoles et ta sœur se retourne. D’abord surprise et choquée, puis le sourire aux lèvres. « ça fait un bail, comment ça va ? » c’est vrai, cela faisait longtemps que tu n’avais pas vu ta sœur. Tu n’étais pas venue le dimanche dernier car tu avais fais la fête jusqu’au bout de la nuit et tu n’avais pas ou te lever. Puis avec tes boulots et l’emploi du temps de dingue de Nika, vous n’aviez pas vraiment le temps de se voir.

Malohe & Nika

sangria wine.

Un dimanche pathétique, un jour plein de tristesse. Il ne rime pas avec une bonne journée, il ne le peut pas. C’est la fin d’une tradition qui t’a toujours ravi, même en ayant la gueule de bois. Tu l’as souvent eu et ta abuela était là avec ses petits remèdes magique et toute la gentillesse qu’elle pouvait mettre dans vos vies. Tu redoutes ce moment. Tu as hésité à surveiller l'arrivée de ta petite princesse, ta petite sœur pour arriver après elle est ne pas avoir à affronter de suite la maudite situtation. Ton organe central laisse une berceuse bien saumâtre résonner en toi. Ton monde est effondré et tu n’as pensé qu’à toi, puis à ta abuela, oubliant ton bébé. Elle ne devrait pas se tenir à vos côtés en ce jour. Elle devrait être avec bien d’autres personnes qui ont été prié de quitter le navire, et par chaloupe faut entendre pays. Au revoir. Adios. Rien que d’y penser ton cœur il crie haro, il ne sait plus comment il doit se sentir. Tu devrais te réjouir d’être avec ta abuela, sauf que ce n’est que  pour aujourd’hui, puis elle devra à nouveau partir. Mais tu t'attéles à la cuisine, comme un parfait Dimanche familiale qui sonne faux, extrêmement même. Tu te blâmes en coupant ces maudits légume, tu ne sais pas comment tu dois expliquer à ta sœur ce qui s’est passé, puis la douce mélodie de sa voix vient te happer de tes pensées, des pensées si sombre. Tu ne réagis pas comme à l’accoutumé, tu souris, mais tout ça sonne faux, Malo pourra voir que tu n’es qu’une mascarade. Vous vous connaissez parfaitement après tout. Tes prunelles se jettent dans les siennes et jette un rictus à la volée en croisant ce fabuleux regard de ta petite sœur. Et il bat, il bat trop fort, il va finir par éclater tout en te laissant sur le carreau ce maudit cœur. Tu l’observes, tu t’enfermes dans un silence royal. Ce n’est pas ton genre d’être taciturne, mais depuis quelques jours c’est pourtant ainsi que ça se passe. Tu ne parles pas, tu ne sais même pas ce que tu dois faire face à Ruben. «   Bien … et toi ?  »  Tu grimaces e brisant le silence, car mentir n’est pas ton style, tu es franche, mais ce n’est pas simple, rien n’est primitif dans cette maudite situation. Tu finis par serrer ta petite brune dans tes bras, tu humes son parfum, comme ci cette annonce allait vous séparer. Tu allais les perdre toutes les deux, c’était horrible. Tu les sens ces maudites larmes qui viennent te narguer. Tu renifles et tu le sais qu’elle va poser des questions, mais la abuela arrive et dépose sa main sur ton épaule. Tu lui en veux, tu t’en veux. Et merde tu en as marre. Tu veux retourner dans le passé et tout arranger. Les larmes coulent, elles dansent sur tes joues et tu viens coller ta joue contre la main de la femme, cette femme magistrale qui vous a toutes les deux élevés. «   Todo estarà bien mis hijas.  »  Elle se tait et tu attends la suite, tu la connais ta abuela. «   Te amo y él està aqui para ti.  »  Tu secoues la tête, elle a toujours parlé espagnole avec vous, vous êtes plutôt doués en espagnole, mais elle n’a jamais parlé en dehors de cet appartement cette langue, car elle savait qu’ici c’était l’anglais et pas une autre langue qui faisait de nous des américains … mais ce n’était pas assez. «   Lo siento.  »  Et tu l’étais vraiment, ton cœur se brisait toujours un peu plus.

Le meilleur jour de la semaine était arrivé. Aujourd’hui tu ne travaillais pas et ne révisais pas non plus. Y’en avait marre du boulot. T’étais au point de tout lâcher, mais revoir ta grand-mère et ta sœur te donnait la force de tenir le coup. Tu n’avais jamais été trop bosseuse. Tu étais plutôt la petite princesse de la famille. Tout le monde se démenait toujours pour toi. Mais en grandissant tu avais appris à être plus mature et responsable. Tu voulais être là pour ta famille pour une fois. Elle t’avait assez donné comme ça, maintenant c’était à ton tour. Du coup tu enchainais les petits boulots dans les cafés et les restaurants, tout en suivant des cours le soir pour avoir un diplôme universitaire. Tu ne comptais pas passer ta vie à préparer des cafés et à ramener les plats des gens. Ce n’était pas du tout ton truc, mais ça faisait l’affaire pour l’instant.
Tu venais d’arriver chez ton abuela, qu’elle te sautait dessus. Elle était toujours contente de vous voir, toi et ta sœur. En même temps vous étiez la seule famille qui lui restait malheureusement. Tu aurais tellement aimé connaitre ta mère et ton père. Mais ils n’avaient pas tenu le coup. Alors pour eux, tu allais le faire. Tu étais entrée dans la cuisine, ta sœur de dos aidant ta grand-mère à préparer de bons petits plats. La voir te faisait grandement plaisir. Tu savais que tu pourrais toujours compter sur elle. Des fois tu te demandais comment elle faisait pour te supporter. Plus jeune, tu lui faisais toujours des caprices et tu n’étais pas la plus gentille des petites sœurs. Pourtant elle avait tout encaissé, te donnant presque un amour maternel. Alors dès que tu pouvais passer du temps avec elle, tu en profitais au maximum. Tu lui demandas comment ça allait et elle te répondit avec un tremblement dans sa voix. Il y avait un problème. Tu le savais. Nika fuyait ton regard et son sourire était forcé. La seconde d’après elle te pris par surprise dans ses bras. Elle te serrait tellement fort que tu n’arrivas plus à respirer. Elle te faisait peur. Tu ne savais pas quoi faire. La plupart du temps tu ne montrais pas tes sentiments. Tu avais un peu un cœur de pierre. Mais voir ta sœur s’effondrer devant toi te faisait mal au cœur. « Ok il se passe quoi là ? Nika tu m’étouffes, c’est quoi le problème ? » tu essayais te dégager de son étreinte gentiment. Tu avais besoin de voir son visage. « Todo estarà bien mis hijas. » Ta sœur s’était écartée, les larmes coulant sur son visage. Tu fronçais les sourcils. Tu ne comprenais plus rien de ce qui se passait. Tu étais complètement perdue et cela commençait à t’énerver. « Te amo y él està aqui para ti. » Tu haussais les sourcils. Tu avais l’impression d’être devant une de ces telenovela que ton abuela regardait. « On peut m’expliquer le problème là ?! Je ne comprends rien à votre comportement. » tu te retournes vers ta grand-mère. « Abuela, que está pasando? Por qué estás diciendo cosas como si fuiste en una de estas telenovelas?” Ta soeur était toujours en pleurs. Tu ne l’avais jamais vu aussi triste que ce midi. Tout ce cirque te coupait l’apétit. Tu n’aimais pas les secrets, surtout ceux de ta famille. Vous aviez l’habitude de tout vous dire, et te sentir mise à l’écart te rappelait des souvenirs pas très agréables du lycée. Tu sentais presque les larmes venir, mais tu te retenais. Ta grand-mère était aux bords des larmes et Nika était devenue une fontaine. « Hola ! Soya qui ! Por favor, que alguien me dice une cosa !”

Malohe & Nika

sangria wine.

Premier mensonge de la journée. Un pour ta sœur. Ta petite princesse. Oublie, tu es faites pour mentir plus que tu ne le penses. Tu es digne des meilleurs menteurs, bientôt tu sauras laisser ton regard plongé dans celui de la personne à qui tu mens. Ce n’est pas plus compliqué que ce que tu fais actuellement. T’aime pas ça, tout se mélange dans ta caboche, tu tentes vraiment de donner un vrai sourire à ta petite sœur, mais merde, t’es pas un robot sans émotion à qui on peut demander de sourire sur commande et surtout y faire croire. Ton sourire est pathétique, comme toi dans cet instant. Tu attends que ta abuela te tienne la main ? Tu ne sais plus comment gérer, mais tu es là même malgré ce mariage, malgré cette putain de merde qui tombe sur la famille bernascodi. Toute ta vie s’en va en un battement d’aile d’un papillon. Tu refuses, mais tu le sais que c’est bien beau d’être en désaccord et que tout ça ne changera rien.  Tu t’effondres, tu n’arrives plus à contrôler ces larmes dansantes, alors que la femme la plus importante de ta vie vient te soutenir. Ça serait à toi de le faire et clairement pas à elle, mais voilà, elle continue de porter sur son échine votre poids, vos peines et tout le reste. Elle a été majestueuse dans ce rôle de mère, une mère qui n’a jamais voulu prendre la place chéri de sa fille. Elle n’a jamais cessé de faire Rosa dans vos mémoires, avec aucun ou peu de souvenir que vous aviez. Tu te souviens de peu, tu ne sais pas dire avec honnêteté que tes souvenirs ne sont pas les histoires contes par ta abuela. Une bonne âme voilà ce qu’elle est et toi tu vas devoir lui dire adieu. Tu prends tes distances de l’être de ta sœur, tout se mélange en toi, tu essayes avec beaucoup de mal à reprendre une respiration sereine pour parler, mais c’est comme demander de ne plus vivre dans l’eau à un requin. Impossible. «   Faut qu’on te parle … »  Tu lâches ça comme ça, tu essayes d’être la plus solide possible, et ce n’est pas gagné «  Enfin, que je te parle ! »  Tu la regardes ta abuela, tu ne veux pas qu’elle fasse le sale boulot à ta place, même si elle ne cesse de te dire que ce n’est pas ta faute. Toi tu t’en branle, car tu te sens responsable. Tu prends ton temps pour peser les mots, tu n’as pas envie d’assassiner ta sœur de mot et d’information. Tu as tellement raconté tout ça à tes proches comme Jules, Rory ou encore ton meilleur ami que tu as finalement pas forcément les phrases correctes. Puis voilà que ta petite Malohe parle de feuilleton, si seulement elle savait. Car toute ta vie actuelle est digne des pires feuilletons qu’ils savent faire quand c’est un style de télénovelas. Ô que oui, tu en as vu une tonne avec ta abuela , elle adora ça, et toi parfois tu te disais que les scénaristes décidé à la vite en jetant des dés ce qui se passerait : mort, mariage, résurrection. Bref, tu le sais y a de tout dans ce genre de show.  Tu toussotes, tu tentes de te calmer à la seconde répartie de te frangine en espagnole. Tu secoues la tête glissant tes lèvres sur la joue de ta abuela. «   Yo le diré. »  Que tu lâches en improvisant un sourire à son intention.   «   Ok … faut que tu m’écoutes jusqu’au bout ! »   Tu lui dis, mais t’es même pas sûre d’arriver jusqu’à la fin.   «   Abuela va s’en aller ! »  Vas-y prend la casserole et tape le crâne de ta sœur ça sera aussi violent.   «   Elle nous a toujours dit que toi, comme moi on était nés ici, mais en réalité, il n’y a que toi … »  Tu reprends ton souffle, car tu enchaînes les mots, pour ne pas craquer et surtout ne pas t’arrêter et ne plus jamais rien dire. T’es pas sûre de tenir la distance pour le coup. «   Elle m’a envoyé son patron pour qu’il m’aide et sa seule solution au gars c’était de m’épouser ! »  Peut être que malohe est au courant que c’est un mec riche et tout, mais comme toi, vous ne saviez pas son âge, toute deux vous aviez même imaginé que ta abuela avait une relation avec lui … non trop jeune finalement. «   Du coup je suis mariée et abuela ne devrait pas être là, mais dans un camp de  migrant, pour être envoyé au Mexique … »   Tu sens le sang glisser sur tes papilles gustatives à force de mordre tes joues intérieures. Tu ne dis plus rien sauf ça :   «   Y todo es mi culpa ! »  Puis les larmes reprennent de plus belle glissant sur tes joues, jusqu’à se mourir sur la commissure de tes lèvres. «   No ! No es tu culpa de nadie, es la vida ! »  Elle te sourit, sa voix te berce et tu essayes de pleurer, de couiner en silence, mais c’est compliqué.   «  Te amo y tus padres estarian orgullosos de los dos ! »  Elle vient vous serrer toutes les deux contre elle, puis déposant des baisers sur vos tempes, alors que tu ne sais même pas ce que peut penser ta sœur, tu angoisses à l’idée qu’elle te haïsse.

Malohe & Nika

sangria wine.

Putain. C’est la boule au ventre que tu contes les choses à ta sœur. du moins tu as surtout tourné énormément en rond. Autour du pot, toi qui aimes être si franche, les mots se coincent dans ta gorge, ils te tapent sur le système, laissant ton esprit se demander si les bons mots sont présent entres tes lèvres, dans tes songes. T’en sais rien. T’arrives même pas à imaginer comment tu voudrais qu’on t’apprenne ce que tu es en train d’apprendre à ta sœur. Votre famille elle est sacrée pour vous trois. Toujours unis, toujours là, peu importe ce qui peut se passer. C’est ainsi, pas une règle gravé sur votre peau, mais surtout une envie d’être de bonne personne pour les autres. C’est le sens même d’une famille, des personnes différentes prête à se tendre la main et surtout à être là pour les autres coûtes que coûtes. Tu parles. Les mots sont sortis et autant dire que tu peux presque te prosterner devant se miracle. Tu y es arrivée. Ce n’est pas une grosse affaire en soi, mais c’est déjà le plus important. Tu lui dis elle va partir la femme, la reine de votre vie. La mère de votre mère, la seule attache hormis vous que vous ayez ici. Elle n’est pas le ciment de votre amour et de votre lien de sœur, mais elle est souvent là pour vous rappeler de prendre du temps pour l’autre avec vos vies plus que chargé pour vous deux. Tu lui expliques ton mariage surprise et pas forcément réjouissant. Puis, tu l’écoutes, tu attends sa réaction. Pinçant tes lèvres entres elles tu joues de ta langue sur ton palais, comme si la petite mélodie que ça crée dans sa résonnance est source de calme. Pas vraiment, mais laissant ton esprit te mentir. Oui, tu respires. Oui ça devrait le faire. Ou pas. Non ça ne le fait pas. « Ce ne sont pas des foutaises … et je l’avais jamais vu, tu l’as déjà vu toi ? » Tu fronces les sourcils, car autant dire que tu l’as jamais vu, du moins pas, lui les vieux oui, mais pas le genre de Ruben. Tu ne savais pas qu’elle bossait pour le fils d’un de ses anciens patrons maintenant. Elle te tourne le dos deux secondes s’adressant à ta grand-mère, alors tu respires et tu lances un sourire à ta abuela, comme pour lui donner du courage en boite, mais pas sûre que dans le fond ça aide réellement. « Ella tiene razón. Ella dijo todo. Te mentí y tengo que irme, ¡pero te irá bien! » Ma grand-mère caresse nos joues en venant nous embrasser avec une tendresse encore plus douce qu’à l’accoutumé et ça tue ton cœur. Tu as l’impression de mourir sur place. « Non on n’est pas folle … vraiment ! » Vous ne l’êtes pas, mais cette solution serait si tendre plus que le reste si c’était vraiment le cas. Tu lui dis encore mot pour mot. T’es mariée et elle s’en va, vous abandonne sans le vouloir et c’est horrible. ça t’arrache le cœur rien que d’y songer encore. Tu les sens ces maudites larmes qui te turlupine jusqu’au bout. Tu sens quelques-unes rouler sur tes joues comme si c’était l’asphalte. Elle n’y croit pas. La réaction est normal, c’était la tienne y a encore quelques jours et autant dire que tu as envie de pleurer et de réagir de la même façon, mais tu dois être grande et soutenir ta sœur. c’est son moment. Et quel moment horrible, dégoutant. Tu ne comprendras jamais le fait qu’on essaye de ruiner vos vis, vous payez les mêmes impôts et tout, enfin dans le fond t’as pas sur de ça. Et tu t’en fiches, ta abuela n’a jamais rien fait de mal, jamais. Elle est la douceur même. Sa photo doit être dans le dico à la page du mot bonté. « On n’a pas le choix chérie … » Tu embrasses ta sœur et tu sens les bras de la abuela vous serrer, elle est là, forte et droite. Elle est forte pour vous et toi tu n’es pas sûre d’avoir autant de courage que cette femme. « No, mi familia está aquí también! » Elle point son cœur après elle vient saisir vos deux mains pour les serrer l’une à l’autre et l’amener à ton cœur. « Tu aurais dû l’épouser toi … j’aurais pu survivre là-bas … Abuela … » Tu t’en fiches de parler espagnole, anglais, peu importe, là tu pourrais parler chinois que ça t’irait de suite. Ta sœur commence à péter un câble, elle passe de la tristesse à la colère, c’est comme les phases du deuil, comme pour toi. Tu secoues la tête à ses mots. « Non, je ne pars pas ! » Et tu es déçue, ça se voit, tu voudrais partir, mais surtout prendre la place de cette grande dame. « Je serais là ! Toujours ! » Que tu lui dis venant embrasser sa tempe et ça te fait du bien de sentir l’odeur de ta petite sœur, sucré et fruité. Un délice pour toi. Tu lui offres un sourire qui sonne faux, mais c’est le mieux que tu as à lui proposer la de suite. « On va trouver une solution et se battre pour la abuela, quoi qu’elle en dise, mais faut aussi laisse faire la justice si on ne veut pas la voir partir de suite au Mexique, là le temps qu’ils traitent son dossier avec de la chance elle pourrait y rester quelques mois … On fera tout, n va se battre pur elle, je te le jure malo ! » Que tu murmures à la suite à son oreille pour que la abuela ne râle pas, ne nous entende pas. Elle est capable de vous stopper de suite.

Malohe & Nika

sangria wine.

Ta sœur elle ne comprend pas. Tu ne peux pas juger ses réponses et son désarroi, tu es sur que toi tu l’aurais prise ta petite sœur et fait tout arrêter, trouvant une autre solution. Mais pour le coup, tu le vois ça serait là l’hôpital qui se fout de la charité. Pas logique. «   Malo.  »  Et ouai, tu ne sais pas comment l’expliquer. Sur qui-vive tu t’es fait prendre, dieu que cette phrase peut mal tourner dans des esprits mal fait. «   Ils sont arrivés, me disant qu’abuela les avaient envoyé. Il voulait aider la abuela, il ne savait même pas que j’étais dans la même situation jusqu’à ce qu’elle lui dise.  »  tu pinces tes lèvres. «   J’aimerais vraiment ne pas avoir eu à faire ce choix. Tu crois que je voulais marier à la va vite comme ça avec un parfait inconnu ?  »   Non. ta soeur elle te connait, la petite Nika est une rêveuse elle rêve en grand, parfois trop puis elle voit ses rêve détruit à cause d’un mensonge dont elle n’avait même pas conscience. «   Je ne sais pas s’il veut profiter de moi, mais crois-moi petit cœur, il pourra rien faire. Il risque autant que moi dans cette histoire. Ok, pas un retour dans son pays natal, mais il aura de gros problème avec la justice pour avoir caché on va dire une immigrée.  »  Ruben il risque gros, surtout avec sa notoriété et du coup dans un sens tu te dis que ça va. Puis ta abuela ajoute. «   él es amable. Él no hara daño a tu hermana. Tratara de ayudarme con todos sus abogados.  »  tu viens prends ta abuela dans tes bras. «   Tout ira bien !  »  tu l’embrasse et tu viens attirer ta petite sœur plutôt inquiète contre toi. «   Il ne m’arrivera rien et on va se battre pour la abuela !  »  Tu ne comptais pas faire autrement, sans elle autant finir par la suivre dans ton pays, tu ne veux clairement pas qu’elle disparaisse. Aucune pitié pour son âge, pour toutes ces années ici, plus de vingt ans, elle était arrivée avant vous, pour vous accueillir. «   Je sais que tu veux aider, mais ne mettons pas de pression, c’est elle qui en payera le prix. S’il te plait ! Laisse faire les avocats spécialisé, même moi je vais juste m’en mêler suivre l’affaire, je te dirais tout, je t’emmènerais avec voir les avocats de Ruben. Il veut vraiment qu’elle reste, il cherche un moyen de lui offrir un endroit digne de ce nom et nom un endroit où tout le monde est entassé !  »  Que tu lui dis. Elle est têtue, mais toi aussi, faut pas pousser à bout les agents de l’immigration. Ils sont capable de séparer mère et enfant alors une grand-mère avec des enfants plus qu’assez vieux pour ce gérer. C’est trop risqué, tu le sais et la abuela aussi vu qu’elle ta demandé la même chose et de ne surtout pas t’en mêler outre mesure. «   Fait ça pour la abuela !  »  Que tu lui dis, restant dans les bras de ta abuela, tu fermes les yeux essayant de te convaincre que tout ira bien.  Tu regardes ta sœur qui dit à ta abuela de se marier. Oula, elle va râler, l’entendre crier en espagnole c’est assez drôle. «   On peut éviter de parler de mort !  »  Ouai,  tu ne parles pas espagnole pour le coup, à chaque fois que tu entends ça tu lui répliques comme tu vas le faire . «   ça se trouve je vais mourir avant hein !  »  T’as pas envie d’entendre qu’elle risque de tantôt mourir, t’as jamais aimé ça. Elle te frappe le bras et tu fais la surprise, mais c’est une habitude, les abuela espagnole sont celle qui adore violenté en vrai. Tu ris un peu. «   Te quiero  »   Tu souffles et tu regardes ta sœur . «   Tu écoutes parfois ? Alaska a autant d’expérience que moi, je te ferais dire et lui peut se payer tout est n’importe quoi, que ce soit autre que sa famille qui se batte, mais l’un de ses employeurs, ça prouve qu’elle est une bonne citoyenne ! Ne mêle pas Alaska à ça !  »  Que tu lui dis. T’as pas envie de tout ça, tu connais le monde du droit, tu es une magistrat dans moins de six mois, même si là tu as un peu tout perdu de vu avec tout ce bordel. «   Ne gâche pas ça Malohe !  »  Tu tentes de te retenir de crier et ta abuela reste silencieuse, elle sait que s’en mêler n’arrangera rien, mais tu tentes vraiment de faire comprendre que le plus important n’est pas de faire n’importe quoi et d’agir bêtement.

Malohe & Nika

sangria wine.

Tu le conçois que ta sœur ne comprenne pas, tu ne te comprends pas toi non plus. Mais, tu n’avais pas le choix, elle n’a pas l’air de saisir. Comme-ci finalement tu avais cinq ans pour te décider de ruiner toute ta vie, tes projets. T’as pas envie de te prendre la tête, tu n’as fait que ça avant d’accepter, avant de foncer dans le truc.  Tu n’as pas pu tergiverser à vrai dire, tu n’as pas eu le temps. La peur a fait en sorte de te forcer à bouger un peu plus vite tes fesses. À oublier tes doutes très rapidement. Même si maintenant tu sais que tu es coincée. Mais lui aussi ça tu ne l’oublies pas. Tu écoutes toujours ta sœur, et ton cœur qui est déjà en plein doute, elle continue de le piétiner. T’attendais rien de sa réaction, pas qu’elle soit heureuse, ça non. Mais là, elle te descend, ça te blesse, ça fait mal. Tu ne sais même pas qui dire. C’était facile dans sa situation de venir te dire ça, elle était bien à l’abri elle, mais pas vous. C’était ta abuela et toi, elle serait seule Malo, mais elle serait toujours dans ce pays. Rien à voir avec le Mexique.   «   Ok ...  »  T’as plus les mots, t’es lasse, t’es déjà mal, alors faire juger ce choix est horrible, tu es sûre que la abuela aussi est mal. Car c’est elle qui vient de te foutre dans les pattes de ce Ruben, mais tu ne lui en veux pas. Peu importe ce qui se passe, car dans le fond, elle a fait ça pour te protéger, pour t’aider. T’as plus les mots, t’as juste mal au cœur, le ventre en feu. T’es trop mal, tu retiens tes larmes de ton mieux, mais tout se mélange à t’en donner un mal de crâne puissant. Elle n’a pas confiance en lui. Elle pense que toi si ? Elle pense que c’était inné de dire oui ? Elle ne voit pas comment tu te sens, elle ne capte pas ? Tu ne sais plus quoi penser. T’as besoin d’elles, tu les prends dans tes bras, ta abuela qui vous embrasse et toi, cette fois tu accuses le coup. Tu es juste muette, plus envie de parlementer. Façon t’es coincée maintenant. Et on t’enfonce un peu plus ça te gonfle. Plus rien ne va. Mais faut aussi calmer la furie de Malohe, qui a décidé que ce que Ruben fait ce n’est pas bon, que ces avocats ce n’est rien. Merde. Tu fermes juste les yeux tu te tais, tu ne sais plus qui dire, quoi penser. Sur quel pied danser. «   Lo crié y Ruben es como un hijo … no hara nada malo …  »   Elle vous regarde.

«   Je ne sais plus quoi penser … j’ai presque envie de me casser... Ça a l’air plus simple en vrai !  »  T’es colère. Tu as envie d’abandonner. Tu te poses contre le plan de travail, mettant ta tête dans tes mains essayant de te calmer, de réussir à te canaliser avant d’exploser.  Tu commences limite à penser que le Mexique c’est là où ta abuela a grandi, tes parents aussi, où ton père et ton frère sont mort … alors pourquoi pas ? Pourquoi tu n’irais pas y voir les choses ont peut être changé. Malo a réussi à te convaincre que tu es nulle, que tu as pris la mauvaise décision, comme si toute cette merde était simple.  Puis le fait qu’elle veuille mêler Alaska, ça te dépasse. Alors tu lui dis, tu ne veux pas que tout parte en couille. «   Je ne l’ai pas mêlé, la abuela la fait … ok !  »  Que tu hurles, tu vas finir folle dans cette putain de situation. «   Peu importe si tu veux qu’Alaska ait des problèmes dans sa jeune carrière, fait donc. Mon gigolo … t’es pas croyable !  »  Tu baisses les yeux, t’es plus que déçue, t’en as juste marre. «   J’en ai marre, tu sais quoi je préfére me casser au Mexique que toute cette merde !  »  Que tu finis par hurler. T’es prise de panique, t’en peux plus. Tu quittes la cuisine pour aller te réfugier dans ta chambre. Penser, réfléchir à tout cela.