new town (styx)

la lumière de l’après-midi inonde ton appartement, douce chaleur, tu pointes ton pied nu vers son rayon, te délecte de la chaleur sur ta peau. un verre de chardonnay dans la main, une clope dans l’autre, la musique hurlant jusque chez tes voisins. c’est pour ça que t’aime vivre seule Rita, pour pouvoir boire un verre de vin en plein milieu de l’après-midi, écouter ce que tu veux, aussi fort que tu le veux, te balader nu, complètement nu. Égoïstement, tu ne tiens pas à partager tout cela avec qui que ce soit. tu virevoltes, retrouve le plan de travail de la cuisine ou tu as étalé tes dossiers, ton ordinateur, quelques papiers importants. T’as du boulot, beaucoup de boulot, et tu sais que ça descend toujours mieux avec un bon verre de blanc. soleil sur le déclin annonçant le début de soirée, ton téléphone sonne. on a besoin de toi Rita. tu ne cesses jamais vraiment de travailler. tu râles, mais accepte, abandonne ton verre pour enfiler le tailleur, les talons, hélé le premier taxi.

super héros sans cape, justicier sans son destrier, tu débarques au commissariat, faisant claquer tes talons, saluant Dorothy au passage. c’est un signe par lequel tu passes bien trop de temps ici, pour connaitre un peu plus personnellement les secrétaires qui travaille en ce lieu. moins d’une demi-heure plus tard, tu ressors du bâtiment, ton client à tes côtés. Ne t'aime pas trainer trop longtemps dans ce genre d’endroit, des murs gris, une odeur affreuse, il y a mieux pour un vendredi soir. tu sors une clope de ton paquet, lui tend en allumant la tienne, “t’as de la chance pour cette fois, il n’a pas porté plainte”, aspiration nicotinée, tu l’observes un moment, “autrement c’était 5 à 7 ans”, autant dire pas grand-chose vu l’état du gars qu’il a laissé sur le pavé, conscient également qu’avec un passé comme le sien, les jurés ne sont pas peu clément. tu hausse les épaules, crache la fumée de ta clope, “la prochaine fois, essai de pas te faire chopper”. tu sais qu’il marche peu ce conseil, et c’est tant mieux, sans quoi tu n’aurais plus de métier.

curiosité piqué, tu l’observes silencieusement. c’est donc lui, le nouveau “chef” de gang ? tu le trouves un peu jeune, un peu gringalet, t’avais plutôt imaginé un molosse terrifiant. “alors c’est toi, le nouveau ?”, clope à la main, rictus sur les lèvres, tu tend la main vers lui, agitant tes doigts sous son nez. “Ils m’ont dit de voir ça avec toi…”, parce que tu n’as tout de même pas quitté ton appartement, ton verre de blanc, et ta nudité pour ne rien recevoir. tu t’en contre fou de la justice, tu veux du liquide, de beaux billets neuf. “et j’espère que t’as prévu de m’offrir un verre avec ça”, tu te mets en marche, t’éloigne un peu plus du bâtiment, écrase ta clope sous ton talon avant d’en rallumer une.
un vendredi soir classique en somme.

@styx shards

Des lumières bleues et rouges se reflètent sur les murs, tes mains sont couvertes de sang et un mec inconscient gît à tes pieds. Tu pousses un long soupire en repenssant à la dernière consigne de ton frère : fais-toi discret.

Pour une arrivée discrète, c'est loupé. Mais comme toute ta vie jusqu'à maintenant, ta première journée en ville à été une succession de mauvais choix. Quelques frères n'étaient pas ravis de te voir rappliquer pour gérer leurs emmerdes. Ils pensent pouvoir se démerder seuls mais tu sais bien qu'ils vont avoir besoin de toi. Eux le sauront bientôt. C'est donc accompagné de ta colère que tu as décidé de partir explorer la ville.

Tu savais qu'entrer dans un bar n'était pas une bonne idée. Boire un whisky non plus. Et pourtant, tu en as commandé plusieurs tout en ressassant les regards incrédules qui se sont posés sur toi plus tôt. Tu aurais pu terminer ta soirée ici puis rentrer avec une meuf croisée au hasard mais un pauvre mec a décidé de venir t'emmerder.

Les tatouages empêchent la plupart des gens de t'approcher. Mais certains prennent quand même le risque en voyant que tu n'as pas l'air bien épais. Mais ton corps a été forgé par la boxe. Tu n'es pas gros mais tu es tout en muscle et tu sais frapper fort. La suite est plutôt floue. Le mec t'as parlé, tu as répondu et maintenant, il est défiguré à tes pieds dans cette ruelle.

Tu hausse les épaules en laissant échapper un rire sans joie. Styx est dans la Queens et ça va se savoir.

Alors que tu décuves la tête dans les mains, assis dans une cellule de dégrisement, on t'annonce que ton avocate est arrivée et que tu es libre. Ah oui, l'avocate du Club. On t'avais prévenu. Mais tu ne t'attendais pas à elle. Tu pensais voir une vieille au chignon tiré mais c'est une belle blonde perchée sur des talons de 10 qui te guides vers la sortie.

Dehors, tu prends une clope qu'elle te propose et la glisse entre tes lèvres.

"t’as de la chance pour cette fois, il n’a pas porté plainte. Sinon c'était 5 à 7 ans"

Tu secoues légèrement la tête et allume ta clope. Tu laisses la fumée faire son chemin dans ta gorge puis dans tes poumons avant de l'expirer par le nez.

"la prochaine fois, essai de pas te faire chopper"

Tu hésites entre bien fermer ta gueule et être reconnaissant de ne pas passer la nuit en cellule ou la provoc. Tu n'aimes pas qu'on te prenne de haut et qu'on te parle comme un gamin. Mais tu ne connais pas encore l'avocate et il serait dommage de retourner si vite au commissariat.

Ouai m'dame !

Tu affiches un sourire en coin, provocateur. Même en faisant des efforts, ton naturel de merdeux n'est jamais loin. Tu sens qu'elle t'observe. Tu l'as laissé faire sans broncher. Qu'elle se rince l'œil si ça lui fait plaisir.

"alors c’est toi, le nouveau ?"

Tu prends une nouvelle taffe en te tournant vers elle. Tu plisses légèrement les yeux afin d'afficher ton éternel sourire en coin.

T'as l'air déçu. Je fais pas assez gros biker méchant à ton goût ?

Tu passes une main dans tes cheveux pour remettre en place la mèche qui te tombe sur les yeux. Tu observes par la même occasion tes phalanges abîmées.

Faut pas se fier aux apparences. Je suis plus féroce que j'en ai l'air.

Un clin d'œil. Une nouvelle taffe. Ton regard se fixe sur les alentours. Vieux réflexe, tu t'assures que les alentours sont sûrs. Des doigts s'agitent soudain sous ton nez.

"Ils m’ont dit de voir ça avec toi…"

L'avocate ne perd pas le nord. Mais elle a raison. Les affaires sont les affaires. Elle n'est pas ici pour tes beaux yeux. Tu cherches ton portefeuille dans ta poche, en sort une liasse de billets que tu lui glisses dans la main.

T'aura le reste plus tard. Je n'avais pas prévu de commencer la soirée ici.

"et j’espère que t’as prévu de m’offrir un verre avec ça"

Un rire sonore s'échappe de tes lèvres. Tu te mets en marche en jetant ton mégot au loin pour la rattraper.

Je te dois au moins ça.

Il faut soigner le mal par le mal, non ? Et le mal de tête qui pulse sur tes tempes semble réclamer un nouveau whisky. Tu te laisses guider à travers les rues du quartier. Elle semble savoir ce qu'elle veut et tu n'es pas d'humeur à la faire chier. Enfin pas tout de suite. Tu la laisses choisir un bar et te contentes de lui ouvrir la porte.

Après toi.

Finalement, la soirée s'annonce plus intéressante que prévu.

c’est une affaire qui se règle vite, sans embuche. et ça te va bien, tu préfères ça, pas vraiment d’humeur à rentrer dans de grandes plaidoiries ce soir là. puis des cas comme celui-là, ils en voient des centaines et des centaines, il n’y a rien de nouveau le dedans. ni pour toi, ni pour eux, encore moins pour ton client qui ne semble bien habitué à ce genre "d'encombrement". tu ressors avec lui, les talons claquant sur le bitume, une clope dans le bec, ton laïus habituel de la peine qu’il aurait pu récolter si tu n’avais pas admirablement bien fait ton travail. t’aime te jeter des fleurs.

tu l’observes un moment, le nouveau chef “de gang”, il te pose la question, t’demande si t’es déçu, si tu imaginais autre chose. tu fais la moue sans le lâcher des yeux, hausse les épaules. “peut-être bien…”, non t’est pas déçu, il est plus mignon que la plupart des mecs que tu défends en temps normal. piqué au vif, il se défend comme il peut, te dit de pas se fier aux apparences. c’est vrai il a raison, il pourrait être bien plus féroce, bien plus méchant que ce qu’il a l’air. “c’est juste que… t’as l’air jeune quoi”, et tu sais aussi que ça ne veut rien dire non plus, puisque tu es une des plus jeunes avocates du barreau de new york. T’as toujours détesté ça, qu’on te fasse remarquer ton âge, qu’on te demande de te taire à cause de ton âge, qu’on t’impose un respect débile et illogique envers ceux qui sont plus vieux que toi. et dans ton inconscient, tu avais imaginé un “chef de gang” plus vieux, plus crasseux, et avec bien moins de charme.
t’agite tes petits doigts son sous-nez, réclamant tond dû. tu travailles jamais pour rien, surtout pas quand on interrompt ta soirée et qu’ont t’empêche de finir ton verre. quelques liasses de billets déposés dans ta main, il te promet le reste plus tard. tu hoches la tête, rangeant les quelques billets dans ta poche, tu lui fais confiance, réclament tout de même au passage qu’on t’offre un verre.il te doit bien ça

tu sais ou l’emmener, tu connais bien le quartier et les bars qui s’y trouvent. pour la plupart d’entre eux, tu as fini au moins une fois complètement saoul sur le zinc du bar. tu pousses la porte de l’un d’entre eux, prends place sur une de ces tables hautes, tes jambes croisées, tu commandes un cuba libre, la laisse commander à son tour. “alors dit moi…”, tu tournes vers lui, pose tes yeux dans les siens. “tu viens d'où comme ça ?”, tu t’intéresse vraiment, t’es curieuse de savoir d’où il débarque, ce qu’ils viennent faire dans le coin, et si tu dois t’attendre à devoir sauver ses miches régulièrement. t’avaient l’habitude de traiter avec les sons of Hadès, ils payent bien, en cash la plupart du temps. c’est un bon compromis.
les verres atterrissent sur la table, tu t’empares du tien sans demander ton reste, le lève dans sa direction, “salute !”, laisse déjà le liquide sucré couler entre tes lèvres, te délecte des arômes, du citron, du rhum.

@Styx Shards

Le bar dans lequel te traîne l’avocate ne ressemble pas à ceux dans lesquels tu traîne d’habitude. Mais tu es à New-York maintenant alors il va falloir t’habituer. A Fort Myers, tu avais tes repères, tes habitudes. Ici tout est nouveau et ce n’est pas pour te déplaire. Même si tu es ici pour le business, tu avais besoin de changer d’air, de voir autres choses que les têtes qui traînent autours de toi depuis que tu es gamin. Bon et tu es plutôt bien accompagné ce soir alors tu ne vas pas te plaindre. Même si tu sens au fond de toi que la blonde qui s’installe en face de toi cache des atouts dans les manches de sa veste de créateur.

Tu t’installes sur un tabouret, une boots sur le cale pieds, une boots par terre. Prêt au combat, toujours. D’ailleurs, tes vieux réflexes prennent vite le dessus. Tu regardes autours de toi, rapidement, pour ne pas éveiller les soupçons. Mais tu as scanné chaque personne présente dans ce bar, tu as repéré les caméras de sécurité et les différentes issus. Ne jamais se laisser surprendre, c’est la règle numéro 1. Tout à l’air bon, même si tu gardes un mec dans le fond du bar à l’œil. Costume hors de prix, il te regardes de travers depuis que tu es entré. Il se demande ce qu’un mec avec la gueule tatoué fait dans ce genre d’endroit. Ou il a des vues sur l’avocate. Dans tous les cas, tu es prêt à le recevoir s’il le faut.

Mais tu décides de te tenir tranquille pour le moment. Pas sûr que la blonde veuille te sortir de taule une deuxième fois cette nuit. Tu commandes un whisky. Double. Sans glace. Comme d’habitude. Tu sais que c’est une mauvaise idée et pourtant, tu ne peux t’en empêcher. Et tu n’allais tout de même pas prendre un simple soda devant elle. Déjà qu’elle te prends pour un gamin. Tant pis pour le mal de tête qui te vrille les tempes. Tu le relègues en second plan pour t’intéresser à la question de l’avocate. D’où est-ce que tu viens Styx ?

Tu humidifie tes lèves pendant que tu réfléchie. Tu ne sais pas encore ce que tu peux lui révéler. Elle bosse peut-être pour le club mais tu ne sais pas les informations dont elle dispose. Tu décides de la jouer franc jeu mais sans trop en révéler. Je viens du chapitre mère à Fort Myers. Mon frère dirige les Sons, je suis son vice-prez’. Mon père a fondé le club, je suis donc un fils d’Hadès depuis ma naissance. Et surement jusqu’à ma mort. Tu prend le verre qu’on vient de poser devant toi et avale une longue gorgée de whisky. L’alcool réchauffe ton bide mais empire ton mal de crane. Putain, quelle soirée.

Tu reposes ton verre qui tinte contre la table en scrutant l’avocate. Tu te demandes ce qu’une meuf comme elle peut bien foutre avec les Sons. Elle a soit besoin de thunes, soit elle aime les mauvais garçons. Tu paris sur la thune, elle a plutôt l’air d’aimer les mecs en costard comme le connard qui t’observes avec insistance. Ça fait combien de temps que tu bosses pour les Sons ? Ton briquet danse entre tes doigts alors que tu plonges ton regard dans celui de la femme en face de toi.

@Rita Cavaletti new town (styx) 3227196488

ce n’est surement pas conventionnel de se faire offrir un verre par un client que le sont venu de sortir du commissariat. non, pas vraiment, pas dans les manuels de droit que tu as feuilletés tant de fois. mais ça te ressemble pourtant, t’es comme ça, véritable hédoniste, t’aime les bonnes choses de la vie. Toutes les bonnes choses. et puis c’est pour la bonne cause, t'avais pas envie de sortir de chez toi, il t’y a obligé, il te doit bien ça. te voilà donc en face de lui, vos verres déposé entre vous deux, la question que tu lui poses, histoire de faire connaissance, ton verre qui trinque contre le sien.

tu l’observes rapidement, le regard qui se porte derrière ton dos, un coup d’œil par-dessus ton épaule pour l'avoir un peu plus loin, ce type qu’il observe. joli costard, gueule bien rasée, il présente bien, il présente bourge, typiquement le genre de mec qui doit bosser dans la finance, ou dans les assurances. un truc aussi chiant que barbant. il doit l’être aussi d’ailleurs. le genre de type qui baise sa femme tous les jeudis de toutes les putains de semaines, sort boire avec ses potes le vendredi, et ne manque jamais la messe du dimanche. tu l’imagines vivre dans un pavillon bien ranger, une pelouse bien tondue, un labrador et deux marmots. beurk, vision gerbante, la vie que tu n’imagines pas vivre. tu reposes tes yeux sur lui, ton client, toute ton attention à l’écoute quand il te parle de sa vie, d’où il vient. tu comprends mieux son attachement, le frère, le père, le gang, tout ça c’est un truc de famille. tu hoches la tête. “ouais je vois, t’as ça dans le sang quoi”, t’admire, vraiment. On ne peut pas dire que dans ta famille ce soit la même chose, vous n’avez pas vraiment de vocation commune, légal ou non, vous n’avez d’ailleurs pas grand-chose en commun. seulement le deuil inachevé qu’a laissé la disparition de ta sœur, des souffrances similaires et partagées. rien de bien joyeux en somme. et puis ce n’est pas comme si tu étais d’ailleurs très proche de ta famille, tu n’as pas vu ton père depuis plus d’un an, et malgré les quelques coups de fil que vous vous passez, tu ne sais pas grand-chose de sa vie actuelle. tu n’es pas plus proche de ta mère, chaque visite que tu lui rends se transforme en véritable souffrance.

nouveau coup d’œil par-dessus ton épaule, tu sens le regard de l’autre type toujours posé sur vous, n’en dit rien pourtant. peut-être se connaissent-ils ? un vieil ami ? t'es pas bien sur, t’imagine plutôt Styx avoir eu affaire à lui, dans diverses conditions. repose ton regard sur lui, le sourire déforme tes lèvres à sa question. “j’ai commencé quand j’étais encore commise d’office”, tes jeunes années d’avocate innocente, ou presque, “et comme j’étais super bonne”, tu prends une gorgée de ton cocktail tout en te jetant des fleurs, “ils ont décidé de me faire confiance”, par peu fière, tu lui offres ton plus beau sourire, déchante assez vite quand une ombre s’approche de votre table. le mec. celui en costume avec la femme, le labrador et la maison de banlieue. il s’incruste. littéralement, déjà en train de rapprocher une chaise de votre table. tu comprends pas, mais observes la scène, curieuse de connaitre ses intentions.

@styx shards, désolé pour le retard