SAVE THE QUEENS
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 spectre.

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Message Sujet: spectre.    spectre.  Empty Sam 10 Avr - 0:36


Les yeux de la louve.
Elle n’était que mensonge, qu’une fille voilée d’un songe.
Princesse d’un conte, il n’y avait que le soir qu’elle révélait tout ce qui la ronge.


C’était un de ces soirs où encore tu te laissais aller,
tes lèvres à la couleur carmin portaient encore les traces d’un joint anciennement roulé et fumé.
Si elles n’étaient que senteur, d’une langue rapidement esquissée en souvenir rongeur,
elles n’en portaient visuellement aucune trace pour celui qui se faisait inspecteur.

Même tes yeux se montraient coopérants, certes quelques peu fuyants dans une drôle de lueur,
derrière un maquillage soigné alors que sonnait l’heure.
Un dernier regard dans le miroir
ils ne laissaient que de peu entrevoir
le péché,
montrant à quel point tu tombais, à quel point tu sombrais;
incapable de revenir dans le droit chemin
incapable de ne pas saisir la main du malin.

C’était tentant, faussement apaisant.

Ces pensées ne te quittent pas,
alors qu’tu descends plus bas,
une à une les marches de l'escalier, t'éloignant de l’appart,
sur ton passage les démons qui ne s’écartent.

Comme si tu voulais qu’ils partent.
Ils étaient maintenant là, comme une bande de rats.
Voire même que c'était toi
et eux les chats.

Et dans la nuit qui commence à tomber,
la porte de l’immeuble dans ton dos claque alors que tu resserres ton manteau sur la tenue exigée
face à la froideur d’une nouvelle nuit qui s’annonce gelée.

Les premiers pas sur le bitume se font,
et tu tentes de dompter tes cheveux qui, au vent, se défont
dans un délicieux ballet, tentaculeux mais miraculeux.
Mais tandis qu'tu tournes la tête, un instant, ton corps se tend,
dans ce moment qui se fait suspens;

d’une respiration presque coupée,
où ton coeur fait quelques ratés,
d’une sensation de rareté,
de tous ces mouvements autour de toi qui arrêtent de bouger.

Car ton regard tombe sur une ombre,
acculé sous un lampadaire, rendant l'ambiance presque sombre
mais éclairant un visage revenu des décombres.

Vince en pensée.
Vince. J’pourrais t’dézinguer.

T’était où ?
Putain, t’étais où sale enfoiré ?


Tu sais qu’il était loin,
tu sais qu’il devait en prendre soin,
de sa mère malade
mais et toi ?
et moi ?
et d’cette drôle de sensation que pendant une éternité ton être est tombé en rade ?
depuis son absence,
depuis son silence.

Et moi Vince ?

Et moi Vince ?
Si tu savais, tout ce qu’il m’est arrivé.
Tout ce qui m’fait aujourd’hui crever.

J’ai dans le crâne tout un tas d’idées,
trop noires, qui trop souvent m’font boire,
pour m’empêcher d’sombrer à jeun le soir.


Séparés par la route à l’image d’un fossé,
insaisissable, incapable de l’enjamber,
le corps figé, tu ne bouges plus,
n’fais aucun mouvement vers le nouveau venu
comme si la traversée pouvait te t’faire crever.

Pour un corps percuté,
non par une rare voiture, à cette heure, en mouvement
mais pour c’que te chuchote le vent.

A tout moment, j'pourrais crever d'traverser la tranchée.
Pas d'une balle perdue mais d'une tellement voulue.
J'le sens. Sans en comprendre le sens, ça m'bouillonne le sang.


Les yeux dans les yeux,
sous le silence voulu par les Dieux
à t’rendre amorphe à tout ce que tu entends,
à t’rendre sourde à tout, sauf au terrible chant.

T’observes ses yeux bleus,
où tout ce que, d’où tu es, tu peux.
Les inchangés, ces mers toujours ravagées.
Le visage impassible, trop habituée à cacher c’qui est horrible
ce qui hurle, à t’rendre risible, putain d’insensible.

Encore un temps.
Une seconde puis d’certaines minutes longues,
avant qu’tu te remettes en mouvement.

Comme s’il n’existait pas.
Comme si tu ne le voyais pas,
plus. Jt'ai pas vu.
qu’il n’était pas revenu jusqu’à toi
comme un putain d’roi.
Putain, tu pensais quoi ?

L’corps se détourne, même si dans l’fond, ça t’retourne,
dans sa parallèle, de l’autre côté du trottoir, tu reprends ta marche à la tombée du soir,
remontant le fil d'une des moires.



nyc.  2021
(Retranscription d'un enregistrement audio. - certains diraient qu'elle était maintenant folle, la soupçonnant alors de se parler à elle-même, la tête à l'envers. Elle manquait surtout d'air, c'était navrant, putain de déchirant était son enfer.*)


(un grésillement. une respiration. lente. agonisante. deux minutes de silence.)

qu’est-ce que t’as cru ? (d’une voix surprenante qui vient couper le silence. trop forte.)
qu’il suffisait seulement d’ça ? (moins forte. d’un rire rauque, un peu trop jaune.)
T’présenter devant moi avec ta gueule de connard ? A tourner d’vant chez moi comme un sale clébard ? (pleine de vices. la voix qui se hérisse.)

Connard.


nb : error.

-   La Lune.
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Message Sujet: Re: spectre.    spectre.  Empty Lun 12 Avr - 21:14

“Paraît qu'y a une nouvelle flic sur l’affaire, tu ferais mieux de ne pas retourner à New York et de te barrer au soleil”, il ricane de l’autre côté de la ligne, peut-être qu’au fond, il a raison. sauf que c’est trop tard, bien trop tard. te voilà de retour, depuis des semaines déjà. Tu n'as pas pu rester plus longtemps à des kilomètres de là, pas plus longtemps loin des tiens. Tu n'as pas non plus envie de te faire chopper, de finir derrière les barreaux alors que tes comparses ont déjà pris la fuite : la californie pour l’un, le Mexique pour l’autre. Y'as que Tyron encore dans les parages, probablement a l’abri de tout soupçon. “c’est toi qui as pris le plus de risque, on aurait dû la buter cette pute, c’était la meilleure solution pour tout le monde”, mais ça tu le refuse, encore aujourd’hui, le choix qui pourrait te faire basculer, passer de petit braqueur de pacotille à meurtrier.

pourtant, tu n’as pas arrêté d’y penser, à JJ. pendant les quelques mois de ton absence, pendant tout ce temps loin de la grosse pomme. et si elle se décider à parler ? si elle allait raconter tout ce qu’elle sait, les quelques détails qui peuvent lui revenir, peut-être les mêmes détails qui t’auraient échappé. T’es le seul qu’elle a vu de si près, le seul qu’elle pourrait probablement reconnaitre si on te remettait dans le contexte. alors t’y pense, a elle, à son regard, les yeux apeurés, ce regard qu’elle a sur toi, celui que ne t’oubliera probablement jamais.

tu penses à elle, depuis que t’es revenu, depuis des semaines, sans avoir cherché à la contacter. T’aurais pu, envoyer un message, l’appeler, ou même aller sonner chez elle. T’aurais pu, pour tout lui dire, soulager ton cœur, ta conscience, te vider le crâne de tout ce qui te ronge. T’as attendu, longtemps, avant de te décider. enfin. tu flânes, traine, arpente les rues de son quartier, guettant le moindre mouvement pouvant provenir de chez elle, la moindre silhouette. t’allume une clope, de l’autre côté de sa rue, le dos contre le lampadaire, les yeux rivés sur sa porte. celle qui s’ouvre, quelques instants plus tard, des ronds de fumé craché qu’elle vient transpercer en arrière-plan.

démarche féline, les talons qui claque sur le pavé.

comme au premier jour, belle comme au premier jour.

elle te voit, tu le sais qu’elle te voit, parce que toi aussi tu la vois, ses yeux qui se posent sur toi. bien sur qu’elle t'a vu, comment te manquer sous la lumière divine. tu comprends pas, le regard, son attitude. elle t’ignore, purement et simplement, reprenant son chemin, les talons claquant pour te narguer.

elle sait.
Voilà, elle sait. probablement tout. ton implication dans le casse, ta fuite pour échapper au flic, ta véritable identité. oui c’est sur elle sait, c’est la seule explication à sa fuite, la seule raison pour qu’elle ne veuille pas te voir, qu’elle t’évite. Est-ce qu'elle a déjà parler aux flics ? est ce qu’elle a déjà donné ton nom ? ta description ? les questions s’enchainent, se bouscule, t’empêche d’y voir clair, de réfléchir un au minimum. t’écrase la clope, te jette de l’autre côté de la rue, court après elle. tu pourrais crier son nom, lui hurler de t’attendre, de t’écouter, mais tu veux pas attirer plus d’attention que ce qu’il n’y a déjà sur vous, des regards curieux de voir une scène telle que celle-ci se dérouler devant eux. une main sur son bras pour la retenir, le souffle coupé quand tu la confrontes enfin, tes yeux dans les siens. “Attends…”, tu pourrais tout lui dire, tout lui expliquer, commencer du début. Ça prendrait du temps, mais c’est possible non ? tu laisses ton regard coulé sur elle, de longues secondes avant que tu ne lâches son bras. “J'suis désolé.”, et c’est tout, absolument tout ce que tu trouves à dire.
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Message Sujet: Re: spectre.    spectre.  Empty Mer 12 Mai - 14:19


Les yeux de la louve.
Elle se laissait bouffer, l’impression qu’plus personne ne pouvait l’aider.
Ce n’était pas ce fantôme du passé qui pouvait y remédier.
Lui aussi, il l’avait cassé.


L’cœur bat la chamade, prêt à basculer au-dessus de la balustrade
d’celle qui permettait d’observer la scène
d’une reine perdue dans la haine
d’un roi courant après la sirène.

T’en serais tenter, d’encore lui échapper, d’courir pour échapper à ce passé
car t’entends ses pas derrière toi.

Mais t’en viens à ralentir,
les pas au-dessus du béton qui hésitent toujours à fuir.
un, deux, trois, l’envie d’retourner là-bas
l’envie d’retrouver ses bras.

Comme un retour en arrière.
Comme l’envie qu’il continue à d’sortir des enfers;
il le faisait si bien jusqu’à ce qu’il réduise votre lien à rien.

Et t’en viens à frissonner de sa main qui enserre ton poignet
juste pour te retenir, juste pour espérer un jour te revoir lui sourire.
L’visage que tu retournes, ses yeux plongent dans les tiens
à ce qu’il s’en fasse le gardien.
Encore un instant, tu t’perds, l’souffle perdu dans l’air,
comme une impression d’hier.

Tu t’arrêtes, l’visage froid alors qu’ton coeur bat avec émoi,
l’esprit crispé avec effroi, tellement en colère de son choix.

Et tu le hais, d’porter sur toi ce regard,
d’celui qui serpente sur ton corps comme si t’étais cet objet rare,
d’celui qu’il avait perdu, celui qu’il avait perdu d’vu.
Tu te hais bien plus d’avoir ce sentiment qu’encore pour lui ton corps se tend.
Qu’ça te fait du bien, l’envie d’lui chuchoter qu’ça fait longtemps.

{ Vince, ça fait longtemps.
Longtemps que j’attends ça, comme si j’étais encore là-bas.
De ce jour où t’as disparu,
j’ai attendu autant quj’ai bu.

J’ai vu le soleil se levait tant de fois puis laisser place à la lune non par choix.

Mais t’étais toujours pas là.
Aujourd’hui t’es là et j’ai seulement l’droit à ça. }

Il te lâche et c’est encore ton coeur qui se fâche
pour son pauvre “j’suis désolé” qui fait tâche.
Un pied derrière pour de quelque peu t’éloigner,
tu croises les bras presque d’un air blasé.

Les yeux revolver, mille sentiments dans la chair.

- C’est tout ?
d’une grimace amère
l’visage de poupée qui perd d’sa lumière.
Tu décroises les bras, ta paume vient enlacer l'endroit où il t'a touché.

{ C’est tout c’que t’as ? }

- Putain, c’est tout c’que t’as à me dire Vince ?
d’un ton plus fort, brûlant d’un éclair.
Les sourcils se froncent, de ses mots tu t'enfonces
tu cherches juste à cacher qu'il t'a blessé
plus encore qu'il t'a manqué.

{ C’est tout c'que j'ai le droit ? }




nyc.  2021
(Retranscription d'un enregistrement audio. - certains diraient qu'elle était maintenant folle, la soupçonnant alors de se parler à elle-même, la tête à l'envers. Elle manquait surtout d'air, c'était navrant, putain de déchirant était son enfer.*)


(Un grésillement.) C’est tout ? (D’un ricanement malsain.)
Pourquoi j’suis pas étonnée ? Pourquoi tu fais qu’me rassurer ?

J’le savais.
J’le savais putain.


nb : Elle le savait qu’à son tour, il la ferait chuter. Il n’était pas le premier mais sans doute le dernier.

-   La louve.
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Message Sujet: Re: spectre.    spectre.  Empty Lun 24 Mai - 21:24

pourquoi t’écoute jamais ce qu’on te dit Vince ? depuis que tes gamins t’entends pas, jamais, les bons conseils que l’ont murmuré à ton oreille. ou bien, si tu les entends, tu fais le choix, sciemment, de les ignorer. tu n’en fais qu’à ta tête, voilà tout, pensant toujours avoir la solution, la bonne idée, le bon plan. T’es l'plus mauvais parieur qui soit. le plus mauvais dans toujours les plus mauvais plans. Celui-là en fait partie.

T’aurais dû les écouter quand ils t’ont dit de ne pas y aller, quand ils t’ont dit que c’était une mauvaise idées. T’aurais dû les écouter quand t’as voulu revenir, retrouver ta place tout en sachant qu’elle ne serait pas facile à obtenir. t’aurais dû rester loin. d’elle. kryptonite pour l’anti-héros, l'méchant de l’histoire surtout. tu l'sais depuis le début que c’est une mauvaise idée de t’acoquiner avec elle, de jouer à ce jeu dangereux, de prendre des risques inutiles. tu l'sais bien que ça ne durera pas tout ça Vince, malgré la douceur de vos émois, des belles paroles, des quelques caresses échangées avant que tu ne partes. quand bien même elle accepterait de te laisser une nouvelle chance, tu sais bien que ça ne dure pas. parce qu’un jour elle découvrira tout. parce qu’un jour la vérité éclatera, emportant avec elle tes secrets honteux, tes vérités laides, tout ce que tu t’efforces de lui cacher.

et à l’instant même où tu traverses, tu sais que c’est une mauvaise idée.
et à l’instant même où tu la retiens, tu sais que c’est une mauvaise idée,
même quand tu lui dis que t’es désolé, c’est une mauvaise idée,

parce qu’elle n'accepte pas que tu sois désolé, tu l'vois dans ses yeux noirs, dans le regard mitrailleur qu’elle te jette.
tu l'sent dans sa façon de se tendre, les muscles de son corps se contractent, le regard s’accentue,
tu l'sent quand elle te répond, grimaçante.

ses derniers mots résonnent en souffrance, tu l’entends, sa peine, tu la ressens.
un pas vers elle,
tu t’avances, gomme la distance qu’elle a imposée entre vos corps, une main qui s’approche de la sienne, tes doigts attrapent les siens. “si je pouvais je te dirais tout”, menteur, “mais jpeux pas pour l'instant”, ni aujourd’hui, ni demain, surement jamais. comment tu pourrais lui dire au fond ?  comment tu pourrais lui avouer. “Crois- moi, si j’avais eu le choix je ne serais pas parti”, non certainement pas, mais le choix, tu ne l’avais pas. “tu m'fais confiance ?”, le regard se veut plus profond, tes yeux plongés dans les siens, insistant. tu sers un peu sa main, approche encore un peu plus ton corps du sien. Crois moi JJ, crois- moi.

@jj lowe
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