SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

 

 souvenirs — nars

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




souvenirs — nars Empty
Message Sujet: souvenirs — nars   souvenirs — nars Empty Jeu 11 Mar - 0:37


souvenirs

Toutes les routes sont longues mais aucune ne se ressemblent. Ses iris assombris par la rage finissent par quitter l’écran noir, s’étant puérilement vengée de ce revenant en mettant hors service ce qui lui sert de portable personnel. Peu importe, Ava a l’autre, Ava saura la trouver si elle a besoin d’elle, son fils de même et Ostara ne sera jamais très loin d’elle. Habillée comme une dame de la haute qu’elle regardait d’en bas lorsqu’elle n’était encore qu’une paria jouant dans l’herbe, le cœur et le corps jeune aux côtés de Nars et de ce qu’il nomme famille, d’un rouge pourpre et cinglant, taillant les creux du ventre, les hanches pleines, sa jupe serrant ses cuisses jusqu’à couvrir ses genoux. Posée sur le perron du presbytère, il semblait presque qu’elle était de ces femmes qui n’ont rien à se reprocher si ce n’est leur beauté, si ce n’est l’aveuglement qu’elle crée aux yeux des hommes qui ne peuvent que s’arrêter pour être certains que la femme est bien pieuse, la croix chrétienne posée entre ses seins démontrant sa piété, ses sourires de femme sage, ses poignes de mains enserrant une dernière fois celles d’un prêtre venu visité les enfants prêts à partir se coucher ne pouvant donner l’impression que lorsque l’ombre revient, le sourire disparait, la froideur est évidente et l’érudite de Dieu devient celle du monde des sens, rouvrant l'Eden plein de ronces de son jardin. Elle n’aura pas d’amants ce soir, elle ne se donnera pas le dur labeur d’éduquer un adolescent de plus cette nuit car un démon l’attend, piégeant le monde autant qu’elle, n’existant pas aux yeux des autres, n’étant qu’un spectre qu’elle croise et voit s’envoler lorsque le monde se fait blanc, pur, comme un mirage dans le monde des morts venant rejoindre sa défunte femme pour l’encercler un bref instant, lui cracher tout son fiel et s’évaporer le matin venue après qu’elle ait suppliée, moins vaillante, qu’il l’aime une dernière fois. Le désir les égorge, les gangrène de l’intérieur mais il n’est pas celui qui teinte de pourpre tous les songes érotiques, il n’est pas celui qui la ferait soupirer d’un plaisir infini, il n’est pas celui qui lui donne envie de revenir dans la grande bâtisse où elle a élu domicile il y a bien longtemps.

Jeune et idiote, elle pensait l’avoir tout à elle, sous ce grand toit, vieille baraque grinçante où elle se languit rarement du retour du mari, où elle grimace face à l’infidélité que l’absence laisse passer entre eux et le temps a finit par rudoyer ce qu’ils étaient, par faire faner le sourire de jeune fille amoureuse qui voulait cet homme déjà trop jeune pour elle, s’étant empressé de l’aimer dans les rues de Rome, de l’entendre prier le ciel lorsqu’il venait se perdre entre ses cuisses déjà pleines dans les ruelles interdites et sombres, quand l’ivresse les habitait, les dévorait et voilà que leurs lèvres se bouffaient plus qu’elles ne savaient s’aimer. Quel dommage. Quel gâchis. Une perte d’un temps précieux mais une ouverture vers les grandes portes d’un New-York qu’elle se refusa de quitter, tout le trajet est un imbroglio de lumières sombres, de néons jaunes ou bleus sur le visage de celle qui se laisse conduire, admirant la ville au travers de la vitre qui la mène à la villa délaissée où sa fille ne l’attend plus, où son fils ne demeure plus, il n’y aura que les quelques gens à son service, que les femmes pieuses dont elle s’est entourée et un homme, peut-être, s’il arrive en vie ou au moins peu amoché. L’affront d’un sourire s’esquisse dans le reflet étendu de son visage de madone dans la nuit effervescente, l’ivresse de la vengeance se laissant aller contre ses lèvres démaquillées, ses mèches brunes bien lisses autour d’un visage de poupée que le temps n’épargne pas mais ne gâche pas non plus. Elle demeure d’une beauté qu’elle sait saisissante et dont elle se sert pour amadouer l’Homme dans sa plus grande faiblesse, qu’il soit enfant ou adulte, vieillard même, peu importe le genre, ils faiblissent face à elle et lorsque le pouvoir demeure entre nos mains, nous ne demandons qu’à le démontrer à l’autre. Encore et encore. Elle aimerait mettre en garde ses enfants de la venue du roi fou en leurs terres mais ils connaissent si peu son visage, ils se l’imaginent si mal ne l’ayant plus vu depuis leurs âges de gosses babillant encore. Et depuis … depuis Nars n’est plus vraiment revenu, les aller-retour offert ici et là n’étant qu’entrecoupés de disputes, d’immondices verbales, de crachins de mots et de corps qui se font la guerre plus que l’amour. Elle n’a jamais voulu de lui et ses dents se resserrent sous le coup d’une rage brutale sur l’intérieur de sa joue à s’en faire mal. Fermant les yeux, la nervosité l’accule en elle-même tandis qu’elle fouille nerveusement dans son sac, découvre la boite orange renfermant les pilules dont elle abuse, usant son esprit déjà décharné, comme un vieux voile prêt à tomber pour ne dévoiler que l’ignoble âme qu’elle contient. Avalant le tout d’un trait puissant d’un alcool dans une flasque d’argent gravée, elle ignore le regard de son chauffeur qui désapprouve, reposant sa tête contre le cuir, détendant son cou en une vaine tentative. Elle aimerait que Nars ait disparu dans les mers de béton, qu’il se fasse ravaler par le passé qu’il ramène sans cesse avec lui, avec la souffrance de l’absence et la peur d’un nouveau départ qui demeure toujours au fond d’elle. Plutôt mourir que d’avouer qu’elle craint qu’il ne lui dise à nouveau au revoir car dans son sillage, il délaisse toujours le corps d’une femme qui ne sait plus vraiment qui elle est ni ce qu’elle veut.

Les pas claquent dans le grand hall qui habite un lustre immense et clinquant, sa veste cachant le pourpre de sa mise, du péché incarné et elle voit l’homme qu’elle a chargé de prendre la route se présenter à elle, inclinant sa tête en un salut respectueux et silencieux. Alors elle sait. Alors elle comprend que Nars n’est pas loin. Son manteau de nuit bien ficelé autour de sa taille, elle le dépasse, lui murmure un « Bon travail. » auquel il ne répond pas, réservé, comme depuis l’enfance et sa main, menaçante, glisse contre sa joue alors qu’elle le dépasse pour atterrir dans le grand bureau qu’elle occupe d’habitude. Ainsi, dans la tamise de l’orange lumière qui éclaire à peine son bureau empli de tapis persans, de broderies aux murs, de vieux tableaux qui demeurent des répliques dessinant des scènes de batailles sanglantes qui faisaient pâlir Ava lorsqu’elle osait entrer ici, tout rappel le décor d’une scène d’un vieux roman de gare où chacun est suspect d’une meurtre en huis clos. Elle l’a vu, ici, ainsi et son ombre, elle aimerait s’y accoler, poser sa joue contre le dos de celui dont elle porte toujours le nom, poser ses lèvres là où bat le pouls de son tendre mari, roi de maintes mers, roi des parjures, digne d’elle … elle l’a cru.

Au lieu de s’avancer vers lui, elle retient sans mal son rire, sa moquerie abusive, plongeant dans les plaies à vifs du tour qu’elle lui a joué, phalange par phalange, enlevant le cuir qui recouvre ses mains. « Mon amour. » L’italien sous la voix d'un velours chaud sonne et elle sait qu’il en comprend le sens. Combien de fois l’a-t-elle chanté, lui, entre ses cuisses, de sa langue à ses hanches ? Il en connait toutes les notes. « La route fut bonne j’espère ? » Et son rire de gorge la précède alors qu’elle s’expose derrière son grand bureau où elle finit par s’installer, délassant doucement la ceinture de son manteau pour le déposer sur le dossier de sa chaise, épousant enfin le cuir de son fauteuil, son trône de reine des abysses, mère de maintes âmes éperdues trouvant contre son sein leur refuge. Son sourire le nargue et lui crache tout son mépris à la figure « Je te l’avais dit, ne joue pas avec moi. »  L’effet des médicaments qui circulent dans ses veines n’annihilent pas la folie de son amusement, accentue son ivresse et elle ploie contre le dossier de sa chaise, croisant les jambes pour se présenter à lui sans peur alors même que recroiser son visage qu’elle n’a plus vu, ni embrassé, ni même caressé demeure ici et maintenant, l’une des plus belles choses qu’elle n’ait jamais vu. Et la jeune femme qu’elle fut un jour et qui demeure en elle comprend ce qui l’a tend poussé vers lui. Nars dégage le charisme brutal du crime, empeste la poudre et l’homme ayant vécu, le cœur corné, un érotisme platonique comme exacerbé, une force presque délicate et à la fois aussi rude que tous les récifs contre lesquels son propre cœur aurait pu s’échouer. Nars est dangereux, aussi coupant que la lame qu’il déposera, peut-être, un jour, contre sa gorge pour ne faire d’elle qu’un souvenir. Et peut-être à lui offrira-t-elle l’illusion qu’il a un quelconque pouvoir sur elle quand tout demeure endormi, comme paralysé par la crainte de trop ressentir face à cette vision du passé se mêlant à son présent.


(c) corvidae
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




souvenirs — nars Empty
Message Sujet: Re: souvenirs — nars   souvenirs — nars Empty Mar 16 Mar - 16:06

le chant des mers.
Il était fait des légendes du soir, l’homme en noir.
Il se cachait sous ses sourires gracieux, les vils disgracieux.
Pour tous ceux qui lançaient contre lui le dé des Dieux
Sans savoir ce qu’ils risquaient réellement dans ce jeu.


Alors que tombe les premières lueurs du soir,
tu n’as pas besoin de la voir.
Tu n’as jamais eu besoin de ça
pour la sentir au plus profond de toi.

Car tu sais,
t’as toujours su
quand elle faisait son entrée,
ton démon frôlant le sien avec soin
prêts à se câliner de leurs corps mis à nu.

Car tu sais qu’elle fait son apparition,
après avoir vu se garer la voiture de son chauffeur devant la maison.
L’image était digne d’un vieux polar,
La scène en noir et blanc laissait entendre une musique particulière qui n’avait pas été choisie au hasard.

Tu l’avais vu vers le tour de la voiture,
l’homme en costume noir,
celui qui figurait tout de même dans les crédits défilants mais dans cette toute fin qui devenait illusoire,
pour ouvrir à la charmante créature.
Un bout de jambe nue en avant, galbée par des escarpins qui n’en finissaient jamais de la mettre en avant.

De là où t’étais, tu l’avais esquissé, de tes prunelles, caressé
comme à chaque fois que tu la rencontrais, que tu la retrouvais.

Le stature trop droite, rigide, tu l’avais dessiné
à la rédécouvrir en se glissant hors de l’habitacle.
D’une beauté de nymphe immortelle. Putain d’monstre mortel.
La dolce vita, pure italienne, salope obscène.

T’avais entendu distinctement le bruit des cailloux écrasés sous les roues, eux aussi hurlaient.
T’avais entendu le bruit de la porte d’entrée, elle aussi l’annonçait.
T’avais entendu des murmures, tout aussi sombre que ce que les démons murmuraient.
T’avais entendu chacun de ses pas signalant bientôt trépas.
T’avais entendu un silence, un coup d’arrêt dans son impériale marche qui prêtait à la curiosité,
Une, deux et trois. Quelques secondes encore avant qu'elle ne vienne à toi.

encore.
J’adore toujours ça.


Là dans ton dos s’élève l’ombre du démon,
Là dans ton dos arrive l’aphrodisiaque bonbon
et ses premiers mots remplis de poison.

Mon amour faussement chantait dans une langue de velour,
l’acidité à rendre amer, l’amertume à t’faire regretter la mer
quand ses mots t’agressent à rendre sourd.

Mon amour. Joue.
J’attends qu’ça d’te mettre en joue.


Tu ne bouges pas, seulement circule en même temps que serpente sur toi sa voix un frisson qui remonte le long de ton échine
A détester ce qu’elle peut faire de toi.

Et claque encore ses talons sur le sol
Et s’échappe son rire de gorge qui t’donne envie d’avaler cul sec ton verre d’alcool.
Celui que tu tiens à la main, à serrer un peu fort, les jointures qui pourraient exploser la gueule d’un saint.

Tu prends ton temps pour répondre ou pour t’calmer les nerfs,
alors qut’entends tous ses mouvements dans l’air.
Le verre que tu portes à tes lèvres, tout en lui tournant toujours le l’dos, l’air sévère.

- T’as toujours été une bonne comédienne.
S’élancent tes premiers mots éraillés, posés et calculés
tandis qut’as déjà envie de tout envoyer valser
d’te retourner, l’affronter d’face avant d’la faire vriller.

Et peut-être que c’est ce que tu attends, Caliane.
Ca a toujours été un d’tes jeux.
M’chercher pour que j’vienne te trouver.
M’faire vriller pour que j’vienne te retourner.


- Sauf avec moi.
D’un ricanement carnassier, quelque peu moqueur
loin d’être affable pour cette femme qu’a brûlé c’qui te restait de coeur.

T’as jamais su.
J’ai toujours su
Voir ton âme à nu.
T’bouffer toute crue.

J'ai toujours su tes colères
J'ai toujours su quand t'allais jouir
J'ai toujours su interpréter le moindre des actions,
la plus fine de tes émotions.

Mon livre ouvert.
Ma Reine des Enfers.


Ton regard se maintient au dehors, par la fenêtre que tu n'as pas quitté depuis qut'es rentré après son coup du sort.
- Je te l’avais dit, ne joue pas avec moi.
Et traîne ta voix dans l’air, lourdement
d’un timbre trop sombre, d’un écorchement
contre les murs
contre les peaux
contre tous les maux.

C’est la menace qui l’enlace plutôt que ton corps qui depuis trop longtemps du manque s’agace.
T'aurais jamais dû faire ça, sale garce.


nyc. 11/03/2021.
(retranscription d'une allocution brouillée, mémoires retrouvées sur un magnéto presque trop rouillé. on racontait qu'il s'agissait là des mots du pirate condamné. il l'était à la potence, prêt à laisser vaguer son âme noire dans l'eau salée avec errance. qui sait s'il aurait souhaité qu'il soit écouté et surtout analysé.*)


Ah Caliane. (un souffle) T’as toujours été le parfait reflet de Diane.
Un mélange de celle-ci avec une autre. Et je ne pourrais dire laquelle tant t’incarnes nombreuses de ces immortelles.
Mais t’as surtout l’coeur trop pourri et c’est ce qui t’a desservi.
C’est ce qui t’a noirci.
En plus de m’avoir choisi comme mari. (grésillement)

La seule chose qu’on retient d’toi, c’est ton corps.
Volupteuse, à rendre n’importe quelle femme jalouse. A m’avoir rendu plus d’une fois possessif et jaloux.
De tous ces regards sur toi.
De tous ces hommes qui pensaient y avoir droit.
Alors qut’étais à moi. (d’une voix sûre)

Mais tu l’sais hein ?
Qut’es toujours à moi.
Au fond d’toi, j’sais que tu le sais. (un rire malsain)
Qui voudrait réellement de toi à part moi ?

* nb. Charmant.
Se noyant. C’était plutôt cqui lui arrivait.
De tout temps, elle était la seule à pouvoir l’faire chavirer.
A part elle, qui voudrait d’ce cas navrant ?

- La pieuvre.
Le chant des mers


@Caliane Caruso  souvenirs — nars 3227196488
Revenir en haut Aller en bas
 
souvenirs — nars
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» SMS / caliane ft. nars. (tw)
» SMS / nars ft vesper.
»  A nos souvenirs (Jason)
» la boîte à souvenirs.
» (sofia) impardonnables souvenirs

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: versions #25 et #26 :: rps
-
Sauter vers: