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 wild.

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Message Sujet: wild.   wild. Empty Mer 3 Mar - 18:50


wild
@shea harrington

un coup de chance. un vrai coup de poker. ce boulot de barmaid dans un bar trop bien pour elle, c'est au bluff qu'elle l'a joué. vendant ses mérites en essuyant la case prison de son curriculum vitae. c'est sans doute parce qu'il l'a trouvé mignonne et un peu trop effrontée que le boss lui a donner le poste. peut-être qu'il manquait de personnel, peut-être qu'il était bien luné. Devon s'en moque.
elle s'en moque tellement, que depuis deux semaines -la moitié de son contrat- elle n'est pas foutue de se pointer à l'heure. c'est lorsque l'horloge sonne vingt heure qu'elle doit se tenir derrière le bar, maquillée et resplendissante. et c'est à vingt heures et trente minutes qu'elle se faufile sous le comptoir, les cheveux en désordre et un sweat gris sur le dos. c'est un regard désolé qu'elle jette au patron, articulant les mots "je suis désolée" pour qu'il les décortique à l'autre bout de la pièce. c'est la fatigue qui l'accable, une nuit agitée, des heures passées en compagnie de ses frères et de leurs conquêtes nocturnes. des bières jusqu'à voir trouble et un sommeil de plomb sur le canapé inconfortable du salon. sur les traits de son visage, on peut lire le manque considérable de temps pour elle, pas une once de maquillage, encore les marques d'un oreiller sur sa tempe droite. elle n'a pas un regard pour sa collègue, trop occupée à se débarrasser de son pull, se retrouvant en croc top, elle maudit déjà les hommes qui réclament à boire dans son dos. devon fait la sourde oreille, sort même son téléphone portable pour vérifier les textos qui s'accumulent dans leur boîte de réception et la font sourire. t'es payée à rien foutre ou quoi ? dix heures que je te demande un bloody mary. portable rangé dans la poche arrière de son jean, elle fait volte face, sourcils froncés. j'sais même pas ce que c'est ton foutu bloody mary, alors tu vas gentiment attendre. qu'elle crache, incapable d'offrir son plus beau sourire aux autres qui réclament son attention.

il lui faut bien deux minutes pour inspirer et trouver un calme absolu, deux minutes avant qu'elle n'esquisse un geste envers Shea, un regard complice qui annonce la suite de cette soirée. après une dizaine de verre de vin servis et deux coups de shaker elle s'approche de l'anglaise, son épaule frôlant la sienne. j'suis désolée pour mon retard. j'étais... elle réfléchit, se demande si elle lui offre un mensonge mais se ravise, tu peux servir ce connard, j'vais finir par lui éclater une bouteille au coin de la gueule. qu'elle chuchote, en pointant de son menton monsieur bloody mary.

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Message Sujet: Re: wild.   wild. Empty Dim 7 Mar - 14:48

Shea met sa main en visière, une tentative pour repérer la nouvelle recrue parmi les gens qui sortent par grappes vers le coin fumeur dans la rue arrière. Ca sent le tabac jusqu'au comptoir. Partout, des verres vides, des jeux de cartes étalées sur les tables et partout la techno pulse. Mais le plus incroyable, c'est la nouvelle qui se déploie pour venir se poster près d'elle en sweat et qui ne semble même pas s'intéresser à la raison de tout ce chahut, ni à celle de son retard. C'est pourtant à elle que s'adresse le client, face auquel elle affiche une moue qui crie ta gueule, collant au passage son épaule contre celle de Shea, comme ça, sans raison aucune. A moins qu'elle ait un motif à ce geste désespéré mais Shea est mal placée pour juger alors qu'elle traîne une haleine de whisky depuis sept heures du matin. Une question vient la surprendre et éclipser sa colère : pourquoi, d'ailleurs, fait-elle ce boulot, si elle le déteste à ce point ? Pour la montée d'adrénaline à chaque fois qu'elle rembarre un malchanceux ? Pour les coups payés par ses conquêtes ? « T'étais où ? Et pourquoi t'es là ? » qu'elle lui murmure, presque parfaitement convaincue qu'elle n'est pas en train de projeter ses propres doutes sur sa nouvelle collègue.

Shea observe leurs épaules qui se touchent tandis qu'elle oscille sur son autre jambe, pousse un profond soupire, décolle de sa position et l'entraîne en retrait. L'air confiné et la moiteur de la pièce l'enveloppent comme une langue chaude. Elle s'impatiente et désigne un verre vide à Devon. « Un Bloody Mary c'est de la vodka, du jus de tomate et du citron. » ajoute-t-elle avec un air contrit. Elle note au passage la couleur de ses yeux, l'épaisseur de ses cheveux, la forme sculptée de son visage. Des détails qu'elle a bien fait d'ignorer jusqu'à présent : déjà trop de problèmes avec ses autres collègues pour en faire des amantes. Son mystère attise son envie de l'envoyer promener, de la saisir par le bras pour lui ordonner de la considérer.

D'elle, Shea ignore presque tout, sinon ce que leurs services ensemble la laissent supposer. Elle sent probablement cet état de tension dans lequel elle plonge son indifférence et sa déambulation dans la ville. La ville et la présence de sa collègue la plongent dans cette réalité qu'elle a cru pouvoir renier, comme s'il ne tenait qu'à elle d'en douter pour qu'elle s'étiole et disparaisse effectivement. Elle cerne l'étendue des années durant lesquelles ce bar a continué d'exister et de se mouvoir. Est-ce elle qui revient à lui ou est-ce lui qui de revers, rejaillit en elle ? Ne parviendra-t-elle jamais à s'en défaire, n'a-t-elle jamais été autre chose qu'une enfant en perdition ? Cette terre lui survivra, et ça suffit à raviver de profondes angoisses. Tout désormais, est prétexte pour lui faire penser à autre chose : « On n'a plus de menthe. Tu peux aller en chercher dans la réserve ? T'arriveras à en ramener avant la fermeture ou bien il faut que je t'accompagne ? » A son tour elle se rapproche de Devon pour se poster devant elle, parfaitement impassible, le bout de sa main qui touche presque la sienne. Elle veut qu'elle la regarde tandis qu'elle force son corps à être le réceptacle de son magnétisme.

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: wild.   wild. Empty Lun 8 Mar - 18:31


wild
@shea harrington

shea la questionne et devon fronce les sourcils. elle n'est pas du genre à rendre des comptes, ni à son patron, encore moins à ses collègues. j'étais occupée. qu'elle souffle. occupée à se foutre le cerveau en vrac avec ses frères jusqu'au petit matin, occupée devant une partie de play interminable, occupée à avaler des bières jusqu'à en oublier le goût de la flotte. soirée banale, pour une matinée commencée à dix-huit heures et trentes minutes. ce qui explique son retard. pour la même raison qu'toi non ? les pourboires ? le salaire, le reste, parce qu'elle y est obligée. se tenir tranquille depuis sa sortie de prison, une promesse faite à l'état et au reste des willis. son regard se fixe sur le type qui ne cesse de beugler sa commande, elle tente d'y échapper. mais sa coéquipière du soir semble tendue. elle a même pas le temps de s'y opposer qu'elle l'entraine en retrait. un grognement lui échappe alors qu'elles se jaugent sévèrement.

la fille willis lève déjà les yeux au ciel. mauvaise élève depuis toujours. pourquoi quelqu'un aurait envie d'boire ça ? c'est ridicule. le ricanement lui échappe trop vite. la recette de ce coktail lui importe peu, comme le reste. parce que dans son crâne vibre les relents des abus de la veille, c'est sous une couette qu'elle devrait être. pas ici, face à la brune qui la dévisage. devon en fait de même. à peine un mois qu'elles se connaissent, un mois à servir des connards sans réellement échanger le moindre mot. quelques pauses partagées ensembles, des sourires complices parfois, mais après ? rien. la seule chose qui crève les yeux, c'est son goût prononcé pour la gente féminine. toutes ces demoiselles qui ne jurent que part les services d'une anglaise aguicheuse. elle sourit en coin à la remarque de celle-ci, lorgne une seconde sur le corps qui se rapproche du siens puis remonte à ses yeux sombres. t'as peur que j'me perde ? un de ses sourcils se soulève, ce n'est pas de l'amusement, une simple provocation puis si tu m'accompagnes, qui va tenir le bar ? l'autre va continuer de beugler jusqu'à ce qu'on lui serve sa soupe. un sifflement mécontent pour seule ponctuation. c'bon, j'y vais. elle finit par lui tourner le dos pour longer le minuscule couloir menant jusqu'à la réserve. des frigos, des fûts de bières, de l'alcool à ne plus savoir qu'en faire. elle ouvre les portes réfrigérés, peste quand le froid vient à caresser son épiderme. d'une main elle se saisit de la menthe si gentiment demandée. plus qu'il n'en faut. quand elle réapparait derrière le comptoir, le brouhaha s'est intensifié, les demandeurs se sont fait plus nombreux. devon grimace en s'apercevant du boulot monstre qui les attend, tous autant qu'ils sont. shea est occupée à la confection d'un cocktail face au client, elle s'approche dans son dos, étale d'une main ferme le bouquet vert sur le petit plan de travail devant elle. t'as besoin d'autre chose ? ... ou tu veux bien m'apprendre tes petits secrets ? ses yeux clairs croisent les siens quelques secondes, son rire et sa joie de vivre tentent de se faire contagieux.

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Message Sujet: Re: wild.   wild. Empty Mer 10 Mar - 14:25

Dans la morne suite de jours et de nuits qu'est devenu son quotidien, Shea ne parvient pas à reconnaître l'instant à compter duquel elle a eu la certitude d'être, pour ses collègues, comme pour les gens du quartier, cet être dissemblable et pourtant familier qu'aucun ne considère jamais comme l'une des leurs, mais dont ils admettent parmi eux la présence désinvolte et sombre. Les journées fondent dans une langueur sirupeuse, les heures abruties par l'alcool - celui qu'elle sert et celui qu'elle boit - par la chaleur trempée de deux corps l'un l'autre. Voilà à quoi se résume sa vie. « Occupée, hein ? ». Elle ne se formalise pas de sa réponse. Elle-même en connait la définition, elle l'apprécie non pour ce qu'elle est mais pour ce qu'elle incarne, et rien ne l'amuse plus que les humeurs répandues par Devon - plus que ça ne devrait à ce stade de la soirée. Shea lève un sourcil caractéristique devant l'attitude de Devon. « J'en ai aucune idée, c'est franchement dégueulasse. » Et rien qu'avec ça, elle esquisse un demi-sourire.

Mais très vite, Shea en vient à cligner plusieurs fois des yeux. Est-ce que Devon est en train de la reluquer ? Elle sent son ventre se serrer et plisse temporairement les paupières, comme si ce geste lui permettait d'en voir plus clair. En guise de réponse, elle ne lui offre qu'un rictus et un : « Tu sauras reconnaître la menthe ? » Elle observe Devon s'éloigner. L'image de sa collègue mouvante continue de se figer devant ses yeux. Elle la fait figure à la fois puissante et irresponsable, éternelle, enveloppée par la peau suave, et son visage devient une esquisse dont elle fait un peu le sacre : ses boucles lui rappelle les héroïnes des tragédies antiques.

Elle se retourne vers le client mécontent, ce touriste a l'air invariablement supérieur et naïf, comme surpris et flatté de sa propre présence, enfermé dans cette seule possibilité d'être là et dont il tire un ostensible orgueil. Elle parvient à attirer son attention lorsqu'elle s'empare du jus de tomate. Et pour compenser son impolitesse, plus cruelle encore que Devon, elle contemple l'idée de cracher dans le verre, mais ravale sa frustration. Le client dont le regard la toise toujours du haut du trône où le consacrent sa richesse relative et sa banane autour de la taille, est délogé par le regard insistant que Shea lui offre en accompagnant son Bloody Mary. Elle insiste pour qu'il paye en avance et sait composer une partition de gestes, de mimiques, d'alanguissements, de regards insistants, de son amour-propre, de son orgueil, pour attirer l'attention d'une femme et l'encourager à prendre la place du touriste. Elle s'imagine déjà dans une chambre d'hôtel, poussée par son instinct animal.

Elle n'a pas vue Devon ressurgir, et troublée par la main qui vient abattre la menthe devant elle, Shea est prise d'un sursaut et hausse les sourcils : « t'as tout pris ? » qu'elle demande curieusement, et d'une traite, l'air contrit d'une gamine prise la main dans le sac. Elle n'a pas vu non plus les clients qui se sont attroupés autour du bar. A bien y réfléchir, il ne lui a peut-être pas échappé qu'elle a pour Devon une affection sincère et que son regard ne s'attarde ni ne se détourne de son visage moins que de celui des autres filles. Elle lui tend les billets laissés par le client et ricane pour elle-même : elle l'amadouera difficilement avec ses offrandes. « Mes secrets ? Je peux te montrer, surtout. » Il faut toujours qu'elle fanfaronne, et qu'elle s'en amuse parce qu'elle sait que c'est du cinéma.

Elle s'éloigne plutôt, et l'observe de loin, adossée contre le comptoir, la laisse jongler avec les commandes, elle joue du bout du pied avec un morceau de carton, bien qu'elle ne puisse déterminer ce à quoi Devon pense. Elle sent aussitôt l'attirance brutale qui la somme de s'avancer, puis la crainte animale qui la pousse à rester plantée la, comme suspendue dans le temps. Elle a l'impression que son désir est un puits sans fond où les femmes l'entraînent jusqu'à la ruine et elle les encourage en secret quand elle ne les maudit pas à voix haute. Pas. Les. Collègues. Elle se le répète comme un mantra. Puis Shea, inconsciente de cette attirance exprimée de manière si inattendue et bouleversante dans sa façon de la regarder et dans sa voix, parce qu'elle n'en soupçonnait justement pas l'existence, comme elle aurait simplement réajusté son haut, semble rendosser son costume de sale gosse désabusée pour n'être plus, l'instant d'après, qu'une proie à ses désirs. « T'as un copain ? »

@Devon Willis
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Message Sujet: Re: wild.   wild. Empty Mer 10 Mar - 15:17


wild
@shea harrington

plus ou moins sept heures de boulot, c'est ce qu'il lui reste à tirer. elle vient d'arriver, mais l'agacement a déjà pris forme. ne plus se foutre le cerveau en vrac avant une nuit derrière le comptoir, c'est ce qu'elle s'est répétée sans parvenir à s'y tenir. elle hausse une épaule devon, regarde distraitement la menthe écrasée sous sa paume. peut-être que j'ai abusé ouais. l'sourire est resté placardé sur son visage. c'est qu'elle n'a pas réfléchi, s'est servie au maximum pour ne pas avoir à remettre les pieds dans la réserve avant la fin de son service. elle se saisit des quelques billets, les compte par automatisme puis se focalise de nouveau sur shea et son air amusé. j'demande qu'à apprendre, tu sais bien. elle ponctuerai bien sa phrase d'un clin d'oeil, mais ne fait qu'accepter les règles: il faut bosser. tout ces hommes et femmes n'étancheront pas leurs soifs sans son aide.

elle pianote sur les touches tactiles de la caisse électronique et range soigneusement les billets. puis la voilà qui s'engouffre dans le nuage noir de commandes. elle se fait interpellée de tout les côtés, choisis les premières clients qu'elle servira en fonction de leurs allures. leurs sourires parfois, leurs physique avantageux, souvent. mojitos et cosmo s'enchainent sous mains presque expertes. elle n'y connaissait rien avant d'être prise au dutch kills, avait menti sur son cv pour obtenir un poste qu'elle ne méritait pas. et c'était en observant ses collègues faire qu'elle avait mémoriser chacun des gestes, des doses aux nombres de coups de shakers qu'il lui fallait donner avant de verser dans des verres -choisis avec soin- les liqueurs colorés. le monde ne cesse d'affluer contre le comptoir, ils ne sont pas trop de trois pour satisfaire les besoins des marcheurs nocturnes. les dollars s'entassent pour le patron, mais aussi pour les employés lorsqu'elle glisse les pourboires dans une boîte prévue à cet effet.

la chaleur devient étouffante et devon ne regrette pas de s'être débarrassée de son sweat, au profit d'une tenue qui ne fait qu'accentuer les regards lourds de sens que certains posent sur elle. c'est un type de son âge qui tente la conversation, braillant pour se faire entendre, son corps penché sur le comptoir. si elle s'approche ce n'est que pour mieux entendre. tu termines à quelle heure ? trop propre sur lui, trop bien habillé pour être venu ici en solitaire, une carte argentée brille entre ses doigts, j'sais pas, j'sais jamais vraiment. je t'attends, si tu veux l'homme est coupé dans son élan par l'intervention de shea. devon se détourne aussitôt, arbore un sourire narquois en observant l'anglaise. ça aussi j'sais pas. j'sais jamais vraiment. elle répète mot pour mot. ses iris dérivent jusqu'au client, reviennent très vite, trop vite à shea. ça t'intéresse vraiment ? comme s'il est pouvait réellement le chasser de son esprit, lui qui y gravite depuis trop d'années, mais pour l'heure, depuis son emprisonnement elle a décidé qu'il n'existait plus. toi, j'sais que ça sert à rien que j'te demande. prépare mois une dizaine de shooter et deux pour vous. elle ne le regarde pas, se concentre sur le faciès de sa colègue et arque un sourcil. la bouteille est vite attrapée, les verres allignés qu'elle rempli à raz bord. elle en tend un à la brune, insiste sur la carresse furtive de ses doigts contre les siens puis avale le siens d'une traite. quarante dollars chéri. l'encaissement fait, il la gratifie d'un clin d'oeil raté. "ne pas fraterniser avec les collègues" c'est pas la politique de l'établissement ? l'truc que la direction rabâche pour pas qu'on perde de temps ?  

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Message Sujet: Re: wild.   wild. Empty Jeu 11 Mar - 13:30

Shea tressaille légèrement, et retourne des yeux éclatants vers Devon. Elle hausse alors un sourcil et esquisse un sourire entendu, c’en est presque automatique, cette réaction à des références tacites, même lorsqu’elles sont prononcées innocemment. Elle s’emballe, car l’envie la taraude, d'un ton radicalement différent, vibrant d'une fierté qu'elle ne refrène pas et qui s’accompagne un peu d'un rictus audacieux : « Tu sais… si tu me dis ça je vais avoir envie de proposer de te donner des cours particuliers. » Son sourire s'élargit et se mord la lèvre inférieure par réflex pur et simple. Elle hoche la tête en émettant un imperceptible : « j'espère que t'es bonne élève. » mais reporte son attention sur les clients avant de venir en aide à ses collègues, complètement aveugle à la présence de leur troisième confrère qui jongle avec les tireuses. Elle n'est pas aveugle par contre, aux regards qu'attire Devon et contre lesquels elle-même se bat.

« Qu'est-ce que tu sais, au juste ? » Elle accompagne les gestes de Devon derrière la caisse. Il fait trop chaud, l’odeur des parfums se mêle à la sienne. Elle retire sa veste, passe une main dans ses cheveux dans l’idée de se rafraîchir. Elle parle de sa voix lasse en récupérant une bouteille du comptoir. Elle saisit au vol deux autres verres alors qu’on leur adresse quelques mots dont elle comprend le sens vague. La plupart du temps, lorsqu’elle est derrière le bar, les clients s’adressent à elle de leurs voix fortes, et se font entendre tant bien que mal, même si elle ne parvient jamais vraiment à se consacrer entièrement à eux. Son attention la ramène sans cesse vers la perspective d’une conquête.

Elle accepte le verre de Devon sans la quitter des yeux. Difficile de ne pas le faire. Shea se racle la gorge, les phalanges de Devon s'éclipsent et une nouvelle question dépasse le seuil de ses lèvres. Elle se permet un demi sourire engageant que Devon doit bien connaître désormais, alors qu’elle la regarde rapidement de haut en bas. Elle s’amuse de ce sobriquet qu’elle-même trouve ridicule, mais elle convient que la jeune femme semble moins évidente que celles qui l’abordent d’habitude, et des individus flirtant publiquement et sans retenue. Un instant, Shea doit donner l’impression d’être ouverte à n’importe quoi, alors son expression se mue en quelque chose de plus neutre. Elle hausse les épaules, détourne le regard avec un sourire évasif avant de retrouver ses yeux. « Fraternisation ? On en est encore loin là. » Et dans un tel contexte, ponctué par la tension qui s’installe, et en faisant abstraction de sa fausse pudeur, elle aurait tout aussi bien pu lui dire : j’aime bien qu'on fraternise, continue. Irréprochable, vraiment. Elle revient au client qui n'a d'yeux que pour Devon. « Par contre je crois que là-bas t'as fait forte impression. Merci pour le verre. » Force est de constater qu’elle s’est faite prendre à son propre jeu : elle n’ignore pas les papillons dans le bas de son ventre. Et pour y échapper, elle se recule encore et se positionne en face du bar duquel elle fait mine d'éponger la surface. « Qu'on me prévienne s'il faut que je tienne la chandelle. »

@Devon Willis
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