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 Ultra Violet Lights | Beanis #2

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Message Sujet: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mar 2 Mar - 15:26

Ultra Violet Lights
Bea & Adonis
The night is young. Les lumières de la ville, toujours elles, et les immeubles qui défilent. Beatrix tire une bouffée de cet air intoxiqué qu'est l'air new-yorkais avant de baisser ses yeux sur le joint qu'elle a commencé à brûler quelques minutes plus tôt. Le chauffeur du taxi ne dit rien, probablement habitué à ce que les clients se moquent des interdits ou des prescrits. Elle ne porte pas le roulé à ses lèvres, elle laisse juste l'odeur l'enivrer de ce parfum répugnant et trop fort qui vous rappelle que vous frôlez les dangers. Quand le véhicule s'arrête, elle se penche vers le siège à l'avant et murmure un "thank you" bien trop sensuel. Ce remerciement sera son pourboire du soir car elle n'a emporté que peu de cash avec elle et si les choses tournent mal, elle pourrait devoir payer certaines de ses consommations. Après avoir encaissé son maigre cachet, le chauffeur la regarde qui s'élance dans un bâtiment qui semble en ruine.

Ce sont les sous-sols qui intéressent la belle. Elle s'y rend comme si elle était chez elle. La musique se fait vite entendre et les murs tremblent comme s'ils savaient qu'elle s'approche. Ses cheveux tombent dans le dos qu'elle dénude pour laisser sa veste au pauvre jeune qui fait les entrées. Personne ne vérifie son identité, elle se faufile comme un chat. Tout le monde aime les chats. Elle sourit de son sourire grivois tandis qu'une fille déjà bien trop bourrée se jette sur elle en s'écriant d'une voix enjouée "Beeeeee! T'es enfin là!" Mais elle n'avait pas confirmé qu'elle viendrait. Il n'y a pas d'enfin qui tienne. Cependant, Beatrix n'est pas d'humeur à lui rappeler qu'elle n'avait aucune obligation de se pointer ce soir. Elle préfère laisser la blonde bavasser sans rien entendre de ce qu'elle lui compte. Pendant ce temps, un serveur ambulant leur offre des flûtes dont les bulles sont étranges et Bea fait tourner son verre, n'offrant toujours aucune attention à celle qui pense l'intéresser.

Ce verre fini sur le rebord du bar, sans avoir été touché. Beatrix ne touche qu'aux mets qu'elle connaît, qu'à ceux qu'elle sait pouvoir maîtriser. D'un déhanché subtil, elle se colle à Joris, le jouer de basket avec qui elle n'a pas encore couché mais qui la courtise depuis plusieurs semaines. Les mains de l'homme s'aventurent dans son dos, caressent sa chair dénudée tandis qu'elle se penche pour aller glisser quelques mots à son oreille. Et pendant qu'elle susurre son chant cruel à son partenaire de danse, elle voit au loin Adonis, adossé à un mur, en pleine conversation avec une silhouette qu'elle ne reconnaît pas. Un sourire mauvais se glisse sur ses lèvres et elle abandonne sa proie sans un au revoir, se moquant bien de la frustration qu'elle déploie dans le pantalon du perdant du soir. Elle s'approche d'Ado et se pose entre lui et son interlocuteur ou interlocutrice. Elle n'a que faire du sexe de celui à qui elle vole son ami. Ses lèvres se posent sensuellement sur celles d'Adonis dans un salut sans équivoque sur son désir de s'emparer de lui cette soirée. Mais la sorcière s'écarte après quelques secondes, toujours grossière auprès de la personne qui est dans son dos, et se hisse sur la pointe des pieds pour venir à l'oreille de Worall « Dis-le que je t'ai manqué.  » Toujours vexée de ne pas avoir reçu cette confession lors de leur dernière fois ensemble, elle sort les griffes sans détour. Ses lèvres courtisent le lobe de son amant avec espièglerie avant de redescendre sur terre et de le regarder droit dans les yeux.  @Adonis Worall
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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mer 3 Mar - 10:59


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[ ultra violet lights ]
w/@beatrix vaughan


L’appel de la nuit, se retrouver au milieu des âmes guidées par la lune, défigurées par l’obscurité. Une convocation qu’Adonis ne refuse jamais. Toujours à l’heure, prêt à en découdre avec les envies et plaisirs nocturnes d’une ville qui ne dort jamais. Un paquet de clopes dans la poche arrière de son jeans, quelques billets dans l’autre, il s’enfonce dans les ombres qui dansent un sourire malin dessiné sur les lèvres. Il s’est déjà enfilé la moitié d’une bouteille de whisky avant de venir, juste histoire d’être en forme. On lui a parlé du groupe qui joue en début de soirée, alors il est venu un peu plus tôt pour profiter de la musique live. Adonis a toujours eu un penchant pour les sous-sols, ses amours de jeunesses, un amour que l’anglais ne pourra jamais renier. Car c’est de-là qu’il vient, les premières nuits dans lesquelles il s’est perdu avaient pour paysage les sous-sols de Manchester et pour bande originale un rock industriel et synthétisé. C’est sur la terre des plus grands, de Joy Division, des Smiths et des Stones Roses qu’il a découvert les plaisirs de l’excès.

La musique est assez forte pour qu’il ne s’entende plus penser, et son alcoolémie assez élevée pour que son accent anglais se redessine de manière grossière dans sa bouche. Le groupe est pas terrible. Putains d’américains qui essayent de faire du bon rock. Alors, il enchaîne les bières bon marché parce qu’il fait chaud et qu’il a soif. Il est connu comme le loup blanc dans l’antre de la nuit, résultat de longues années à s’y perdre, nombreuses sont les personnes à venir lui parler, à le saluer d’un hochement de tête ou venir lui taper dans le dos avant de lui gueuler des mots qu’il comprend qu’à moitié à l’oreille. L’atmosphère est en train de changer, les guitares sont rangées, la batterie poussée, et c’est un putain de dj qui fait son apparition. L’heure de passer la deuxième. Il attrape du bout de ses doigts encore et toujours maculés de peinture la pilule qu’il a planqué avant de partir de chez lui dans son paquet de clopes, pas très malin mais efficace, et la fait glisser vers son estomac accompagnée d’une bonne gorgée de bière.

Adossé contre un mur, il s’allume une clope en attendant que ça monte. Personne ne viendra lui demander de l’éteindre, c’est pas le genre de la maison. Il n’est plus seul, une fille dont il se souvient plus du prénom vient de lui tomber dessus. J’ai déjà couché avec toi ? Il lui répond à moitié quand elle lui parle, n’écoute pas vraiment ce qu’elle lui dit, de toutes façons la musique est trop forte pour avoir une conversation. Si c’est le cas, je m’en souviens pas. La blonde se pavane, mais son regard à lui se perd dans la foule et s’accroche à la lumière qui danse au milieu des ombres. Tu es là. Il aperçoit Beatrix, déesse de ses nuits. Elle danse avec un mec qu’il ne connaît pas, mais lui il ne le voit pas vraiment. Il ne voit qu’elle qui se déhanche sur la musique et ses tresses noires qui balayent son dos nu. Elle est belle, plus belle qu’elle ne l’a jamais été. Ou alors c’est peut-être la pilule qu’il a avalé qui commence à faire son effet. Son interlocutrice s’acharne à attirer son attention, et le regard d'ado finit par se poser sur elle à nouveau.

Il tire une derrière fois sur sa cigarette en hochant vaguement la tête pour acquiescer à ce que la blonde vient de dire sans avoir vraiment compris, et c’est là qu’elle arrive. Elle se fout de celle qui s’essaye à parler au brun depuis plusieurs minutes, vient l’attraper en plein vol. Et quand elle dépose ses lèvres sur les siennes dont il avait presque oublié le goût, toutes ses connexions nerveuses s’illuminent en chœur. L’adrénaline de ce baiser comme point départ d’une nuit sous le signe de l’ecstasy. Elle se hisse jusqu’à son oreille, sort les griffes et lui signifie qu’elle lui en veut toujours. Le corps d’Adonis s’électrise au contact des lèvres de la brune contre son oreille. Un large sourire s'étire sur son visage lorsqu’elle plante ses yeux dans les siens. « T’en as mis du temps moineau. » Une de ses mains se glisse le long de la hanche de Beatrix pour l’attirer contre lui dans un mouvement franc, puis il retourne son petit corps pour qu’elle fasse à nouveau face son interlocutrice et aux corps qui se balancent dans la lumière. Une main sur sa hanche, l’autre sur l’un de ses trapèzes il tient l’oiseau contre lui. Il aperçoit du coin de l’œil la blonde qui lui tenait la jambe jusqu'alors, et si elle ne l’intéressait pas plus tôt, à présent elle est clairement de trop. « Bye, Janis. » Pas sûr que ce soit ton prénom. Il avance, le corps de Bea contre le sien, tout en se penchant pour venir coller ses lèvres à l’oreille de sa plus grande envie. « Danse avec moi Bee. » Éblouis-moi. Il dépose un baiser dans le creux de son cou avant de la pousser vers la piste de danse sans relâcher son étreinte. La défonce est douce quand elle est près de lui. Les basses agitent son palpitant, donnent un rythme à la marche de l'ecstasy qui se fraye un chemin en lui. Tandis qu'ils s’enfoncent dans les ombres qui dansent son propre corps commence à se balancer lui aussi. Et c’est là, au milieu des âmes perdues qui se désarticulent, qu’il libère l’oiseau de nuit, qu’il l’invite un sourire malin sur les lèvres à danser pour lui.



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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mer 3 Mar - 14:00

Ultra Violet Lights
Bea & Adonis
Je t'aime à en crever. Parfois l'air se fait rare et tu es le seul à m'oxygéner. Je t'aime comme on aime le ciel, parce qu'on vit avec, on ne peut s'en passer. Et pourtant quand l'on ferme les yeux, il disparaît pendant un instant sans cesser d'exister. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. Plus que je n'en aime d'autres et moins que je ne l'ai aimée, elle. Mais sans que tu ne soies mon sang, tu es l'étincelle dans mes veines, tu es l'électricité qui anime chaque parcelle. Inconditionnelle de l'amour, elle le regarde avec cette soif propre à la Vaughan. Le papillon de nuit a découvert sa lumière et ce soir, elle ira s'écraser contre lui, se brûler les ailes dans le feu qui le consume. Elle n'attend pas plus longtemps avant d'aller s'imposer à Adonis, de se coller à lui dans un mouvement plus sensuel que sexuel. Elle ne se retient pas de lui rappeler qui elle est et de laisser déborder son déplaisir quant au fait qu'il n'a pas daigné lui répondre qu'elle lui manquait aussi. Mais Adonis est fort, plus fort qu'elle parfois. Il ne cède pas, toujours pas.  Cependant, elle ne partira pas tant qu'il ne lui donnera pas ce qu'elle veut de lui. « Dis que je t'ai manqué Bacon, dis-le. »  Elle utilise son nom de scène au Dark Mist sans détour. Les ongles plantés dans la chair du cou de son éphèbe, elle griffe la peau sans retenue, laissant la pointe s'insérer dans des profondeurs qui ne l'atteindront pas plus que ça. Beatrix sait que ce genre de geste n'est que vivifiant pour celui qui porte la mort dans son coeur. S'ils ne se sont jamais livrés sur leurs passés, ils savent sans doute aussi bien l'un que l'autre qu'ils en ont un. Un lourd.

Retournée pour confronter la blonde qui est donc une femme, Beatrix a le regard qui pétille. Elle n'a même pas besoin de parler pour établir sa victoire. Défaite, la soi-disant Janis est congédiée. Impitoyable. Elle adore quand il est aussi cruel, aussi implacable. Comme si tu étais un fragment de moi, un reflet de cette âme désastreuse et maléfique que je retiens mais que tu déchaînes d'un sourire chien. « Bye, Janis. » murmure-t-elle en écho de son amant tandis qu'il la presse contre lui, lui rappelle que si la gazelle insignifiante est partie, lui... est toujours là. Bien là, à donner des ordres, à la désirer avant même que le jeu n'ait démarré. Elle se détache de lui et recule pour s'engouffrer dans la masse qui danse. Ses bras se lèvent pour la mincir pendant qu'elle s'incruste entre les connus et inconnus. Les yeux de Bee sont rivés sur lui. Je n'ai pas besoin de sentir ton haleine dans mon cou ni de voir les résidus dans tes poches. Je sais que ce soir, tu appartiens à l'écstase bien plus qu'à moi. Mais je n'ai pas menti, tu me manques. Trop pour que je m'offusque que tu te shootes ailleurs que dans mon parfum, que tu t'envoles avec ou sans moi.  Le corps se déhanche sur le rythme saccadé du DJ du soir. Mais si elle a pris ses distances pour le laisser convoiter la proie qu'elle accepte d'être pour lui, la foule semble les pousser l'un vers l'autre. Trois chansons se finissent avant que Beatrix ne se retrouve à nouveau près de lui. Est-ce toi qui est revenu à moi? Ou moi qui n'ai pu m'empêcher de te retrouver? Est-ce le destin du public qui nous veut ensemble ce soir? Ou est-ce le hasard de nos âmes perdues dans le noir? Sa main s'abat comme la fatalité sur son torse, aguichant le bouton de sa chemise déjà ouverte pour caresser son épiderme. Les frissons de Beatrix semblent se communiquer car elle sent la chair de poule sous ses doigts. «  Tu as froid?  »  Son sourire est vilain, elle se rapproche de lui, continuant ses déhanchés lascifs, s'appropriant le corps d'Adonis pour le fusionner au sien dans cette danse fiévreuse. « Laisse-moi te réchauffer.  » Son sourire malicieux toujours là, elle danse près de lui, avec lui et s'enivre des yeux de Worall qui puent la frénésie des pilules acides. Je te laisserais m'emporter dans tes enfers cette nuit si tu m'ouvres la porte, si tu es galant, si tu me portes jusqu'au seuil des limbes. Je te laisserai me bûler la peau si tu le fais avec tes lèvres, avec les cendres de ta cigarette. Je te laisserai ... tout... pourvu que tu m'achèves.  @Adonis Worall
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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Jeu 4 Mar - 10:48


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Au milieu de la nuit, c’est lui qu’elle choisit. Et quand elle vient se poser près de lui, que dans l’ombre de ses ailes qui se replient le désir resplendit, Adonis s’émerveille de sa beauté. Elle est encore plus belle quand au milieu de son visage s’illuminent ses pupilles sous le feu de l’obstination. Beatrix, un mélange de lettres et de sonorités, de douceur et de sévérité, une incantation qui fait vibrer mon cœur. Elle ne lâche rien, elle plante ses griffes dans son cou, et cette doucereuse caresse étire un peu plus le sourire d’Adonis. Elle veut de lui ce qu’il est incapable de lui donner, quelques mots qui lui écorcheraient la bouche tant ils n’y ont pas leur place. Alors, il ne lui répond pas, il se contente de l’attirer et la retourner contre lui. Le sourire de celle qu’il pense s’appeler Janis a fané au moment où l’oiseau de nuit est apparu, elle a reconnu le présage qu’il apportait avec lui, elle a compris qu’elle ne ferait jamais le poids. Il la salue en accompagnant Bea vers la piste de danse, et la baptise d’un désintérêt certain qui ne peut que lui laisser un goût amer.

Beatrix contre lui, la défonce dans les veines, le monde lui paraît soudainement moins pénible. Il ne peut plus s’imaginer un univers sans elle, son corps loin du sien ne deviendrait qu’un vulgaire pantin dont on aurait coupé les ficelles. Et quand il la relâche pour qu’elle lui offre la vision de son corps qui danse au milieu des autres, Adonis sourit, Adonis l’aime si fort qu’il pourrait en perdre la raison. Chacun de ses mouvements l’envoute, son regard l’hypnotise. Il bouge son corps sur le rythme de la nuit, les paupières mi-closes, ses pupilles dilatées ne manquent rien du spectacle de Beatrix qui se déhanche lascivement, assez loin de lui pour qu’il ne puisse la toucher. Par moment, elle lève les bras, chatouille les lumières qui s’agitent au-dessus d’elle, elle dompte les ombres, les oblige à s’agenouiller devant elle. Puis, elle finit par revenir contre lui, ramenée par des forces invisibles, son corps s’attache à nouveau au sien. Je suis tellement défoncé que j’ai les mots que tu veux sur le rebord des lèvres. Tu m’as manqué Bea, affreusement. Et quand je vous vois ce soir, toi et ta beauté à faire pâlir les morts, je pourrais presque oublier à quel point je ne te mérite pas.

La malice anime le visage de Beatrix tandis qu’elle se déhanche contre lui, qu’elle l’entraîne avec elle dans une fièvre qui éclipse le reste du monde. « Il n’y aura pas de marche arrière possible, tu le sais. » Il colle son front contre le sien, son éternel sourire malin encore accroché aux lèvres. Son corps s’électrise et son sang pulse dans chacun de ses membres. Il glisse l’une de ses mains contre le cou de son amante, il l’invite à relever son menton pour qu’il puisse l’embrasser. Sa langue vient se glisser contre la sienne dans une danse qui trahit son envie d’elle. Derrière ses paupières s’illuminent des serpentins de lumières qui se retrouvent tatoués sur le visage de Bea quand il rouvre les yeux en détachant ses lèvres des siennes. « Suis-moi. ».  Il lui prend la main pour l’entraîner vers un lieu à l’abris des regards, il fend la foule qui dansera jusqu’au petit matin animé par l’envie d’arracher l’oiseau au ciel. Juste pour quelques heures. Mais il est retenu dans sa course. Il se retourne, et aperçoit une main qui n’est pas la sienne posée sur l’épaule de Bea. Un grand à la gueule parfaite la retient, et malgré les lumières qui dansent et l’éblouissent Adonis croit reconnaître le précédant partenaire de danse de Beatrix. Adonis colère. Il n’entend pas ce que l’homme dit à son amie, il devine la séduction qui se glisse entre ses mots et ça suffit à réveiller le monstre qui vit en lui. S’il s’est fait la promesse de ne jamais retenir Bea, s’il accepte de ne pas être le seul sans difficulté, il ne tolère pas qu’on se mette sur son chemin quand il la veut. Il lâche la main de Bee, et s’approche de l’idiot qui n’a pas encore compris à qui il avait affaire. « Bouge. » Un simple mot, un unique avertissement. Mais son concurrent ne semble pas prendre conscience de ce qu’il risque, il bombe le torse, lui balance un « qu’est-ce que tu veux toi ». Adonis lui offre son plus beau sourire, puis abat violemment son front sur le nez parfait de son adversaire. Le sang jaillit, inonde la chemise de celui qui n’a rien vu venir tandis qu’il ramène ses doigts sur son nez visiblement cassé. Ado ne s’attarde pas, il n’oublie pas ce qui l’animait quelques secondes plus tôt, et tourne les talons prêt à reprendre sa course. Il tend l’une de ses mains à Beatrix pour l’inviter à le suivre, le visage maculé par quelques gouttes du sang de sa victime. « Tu viens Bee ? » Il est calme, l’orage est passé et semble avoir suffi à calmer celui qui entravait son chemin. À présent Beatrix a le choix, le suivre et s’enfoncer un peu plus loin sur le sentier de la folie avec lui, ou rester parmi les vivants, avec celui qui pleure à moitié son visage démoli.



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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Jeu 4 Mar - 12:14

Ultra Violet Lights
Bea & Adonis
La fièvre d'une danse, la chaleur d'un regard. Entre eux, ce sont des passions d'un soir, des amours dont on ne connaît pas l'histoire. Entre eux, c'est plus souvent violent que timide, plus souvent torrent que humide. Entre eux, c'est déchaîné mais c'est toujours... c'est pour toujours. Parce qu'Adonis, c'est le premier homme du Dark Mist, celui qui a su la rassurer alors qu'elle avait nourri pour lui de la haine, la haine viscérale qu'on voue aux gens qui nous volent notre mère, qui nous tiennent à l'écart de l'epsoir. Puis, Bea a compris que l'espoir, c'était lui. L'espoir qui dans la nuit, vous ravit, vous vole, vous condamne à l'éternité.

Se mouvant pour lui, elle ressent encore le plaisir de la chair qui s'enfonçait sous ses griffes quelques instants plus tôt. Engourdie par le plaisir de la musique, elle sourit devant le sourire de son amant psychédélique. Elle s'avance vers lui sans détour, sans peur, sans retour. Et lorsqu'Adonis lui enjoint de le suivre, elle sait qu'elle sauterait dans l'Océan avec lui, s'il le lui demandait. Alors elle saisit la main avec une moue sur le visage, un trait qui est trop connu de son éphèbe brun pour qu'il ne sache pas qu'elle acquiesce, qu'elle est à lui. Leurs corps se meuvent dans la foule et elle le suit jusqu'à ce qu'un autre apollon interfère. La belle aime être ainsi disputée mais elle sait déjà que cela va déplaire. Elle ne le voit pas derrière elle mais à chaque parole énoncée par son courtisan, elle sent le sang qui pulse dans les temps de son Bacon. Elle ne s'étonne donc pas de le voir apparaître pour défendre celle qu'il a clamée en premier. Beatrix n'aime pas se sentir possédée, elle aime la liberté. Mais avec lui, c'est grisant d'être femme, d'être pucelle qu'on vient protéger. Cependant l'étranger ne mérite pas le mauvais sort qui l'attend et Bea s'approche du dos de son amant pour le raisonner. Trop tard, la tête part en avant et elle se mord les lèvres, plus excitée que rebutée. C'est ta folie qui m'a conquise la première. Je devrais avoir honte mais c'est elle qui m'a fait voir les ombres de nos enfers. Je te détestais jusqu'à ce que j'entrevoie que dans ton âme, les flammes semblaient brûler comme dans la mienne. Avec une hérésie puissante, avec une frénésie démente. La main tendue vers Bee, il lui enjoint de le suivre et Bea penche la tête, tentatrice et attrape ces cinq doigts qu'il lui offre. Consciente qu'elle risque de tomber du haut du toit, ou de se pencher trop fort par l'intermédiaire d'une vitre ouverte, elle est prête à chuter avec Adonis si c'est ce qu'il souhaite. Parce que tu m'avais trop manqué pour que je refuse de tomber avec toi. Ils s'engouffrent tous les deux dans l'ascenseur et Bea se rapproche de lui, passant un index inquisiteur sur l'arcade sourcillère de son ravisseur. « Je n'avais jamais couché avec ce gars-là. Tu viens de me priver d'une opportunité.  » Elle le taquine, le toise, le provoque sans retenue. « Pourquoi?  » ose-t-elle demander tandis que ses doigts descendent sur son nez et retrouvent ses lèvres pour les entrouvrir dans un geste défendu. Je sais que t'es défoncé. Mais parle-moi. Si tu n'es pas capable de dire que je t'ai manqué, dis-moi autre chose. Mais dis-moi ce qui pèse là, sur ton coeur, sur ton âme, sur nos vies.   @Adonis Worall
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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Jeu 4 Mar - 22:57


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La musique est forte, les paupières sont closes, les corps bougent sur des incantations à cent trente battements par minute. Des inconnus qui se retrouvent, s’offrent et se partagent le temps de quelques heures. Loin de la société et de ses dictats, à l’abris des règles et plus près de la liberté, les âmes perdues signent le pacte d’une nuit hors du temps. La culture de la liberté, l’amour de la fête. La pièce centrale du Jardin des délices. C’est au milieu de ce décor primitif qui aurait pu être imaginé par Jerôme Bosch qu’Adonis abat sa sentence, qu’il détruit une nouvelle fois le beau en venant percuter avec son front le nez de son adversaire. Il défigure avec autre chose que son pinceau. Prince du royaume des fous, digne héritier d'une grande lignée d'hommes hantés par la colère, Adonis resplendit dans la nuit. Et la foule qui danse ne dit rien, les quelques regards attirés par l’expression soudaine de sa colère sont rapidement aspirés à nouveau par les basses et les lumières qui chantent. Adonis ne s’attarde pas plus longtemps sur sa victime, et lui tourne le dos pour refaire face à Beatrix. Il lui tend la main, l’invite à se faufiler un peu plus loin dans la nuit avec lui. Elle pourrait lui dire non, décliner son invitation et décider de finalement voler vers d’autres horizons. Alors, quand Bea penche la tête, qu’elle attrape sa main tendue, Adonis sourit un peu plus fort.

Ils passent les portes de l’ascenseur, et la lumière franche qui illumine la cabine vient agresser les pupilles dilatées du fêtard. Il s’adosse contre le miroir où des prénoms inconnus sont écrits à l’encre noire, Beatrix s’approche et il reconnaît la malice qui s’immisce dans chacun de ses traits. La drogue rend d’autant plus agréable la caresse de son doigt le long de son visage, elle laisse une marque invisible où luit ses terminaisons nerveuses. Elle lui reproche d’avoir fait disparaître une opportunité qu’elle avait elle-même mis de côté pour le rejoindre, et sa volonté de le provoquer ainsi étire le demi-sourire qui n’a pas quitté son visage depuis que l’ecstasy a pris le contrôle. « Si tu veux mon avis, j'pense pas que tu loupes grand-chose. » Beatrix fait glisser son doigt un peu plus bas le long de son visage, et quand il arrive au niveau de ses lèvres, qu’il les entrouvre, Adonis retient l’index entre ses dents en plantant ses pupilles dilatées dans celles de son amante. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent à nouveau sur l’extérieur, adonis relâche sa douce emprise sur le doigt de Bea tout en enveloppant sa main dans la sienne. « Parce que ce soir, il n’y a que toi et moi. » lui dit-il d’une voix calme et assurée.  Son corps vient se plaquer contre le sien tandis qu’il commence à avancer vers la sortie, l’entraînant ainsi avec lui.

Ils récupèrent leurs vestes au vestiaire, accoudé sur le comptoir près d’elle il ne peut s’empêcher de la dévorer des yeux. « T’es divinement belle. » Un compliment soufflé juste avant de récupérer sa veste en cuir et de l’enfiler nonchalamment.  Et au lieu de se diriger vers la sortie comme il serait logique de le faire, Adonis prend Beatrix par la taille et l’entraîne avec lui dans les escaliers. « Et si on allait saluer les étoiles ? » Ils gravissent les marches à grands pas, et se retrouvent rapidement confrontés à une porte fermée. Pas suffisant pour arrête Adonis dans sa course, il passe devant Beatrix pour enfoncer d’un bon coup de pied la porte qui s’ouvre sur un toit tranquille, loin de l’agitation du sous-sol. À peine ont-ils passé la porte qu’Adonis attrape Beatrix par le bras et vient la plaquer contre les briques froides. Il s’appuie d’une main contre le mur, son visage domine largement celui de celle qu'il ne veut plus laisser s’échapper ce soir. « Alors Bee, rappelle-moi ce qu’on fait ici. » Son sourire est électrique, il ne cherche pas à cacher l’envie qui l’anime. Je t’ai amenée ici car t’es encore plus belle au milieu des étoiles, au milieu des lumières timides d’une ville endormie. Laisse-moi m’approcher, laisse-moi t’attraper. J’ai besoin de me perdre dans la nuit avec toi, j’ai besoin de te sentir au plus près de moi.



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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mar 9 Mar - 12:41

Ultra Violet Lights
Bea & Adonis
Dans les histoires amorales, l'idée principale n'est pas de trouver un coupable. Car des coupables, il y en a toujours plus d'un. Et car la culpabilité ne sert à rien si ce n'est à apaiser les consciences de ceux qui sont moins à blamer que d'autres. Dans les histoires amorales, le but du jeu est de comprendre comment dénouer le noeud du problème, comment déjouer les tracas de ceux qu'on aime. Mais si elle sait cela, Beatrix évite toujours de chercher la source. Car à la source, le mal peut couler à flots et il peut blesser bien plus fort que lorsqu'on s'abreuve plus loin, d'une eau dont le poison a pu se diluer. C'est ainsi qu'elle suit Adonis, sans se demander pourquoi il agit comme il le fait. Et c'est mieux ainsi, pour tous les deux. Mais la belle, si elle ne veut pas des réponses aux questions existentielles, veut tout de même jouer. Et le jeu en vaut la chandelle quand le partenaire est le sieur Worall. « Qui a dit que je voulais ton avis?  » Ses yeux brillent d'une lueur taquine. Ils savent très bien qu'il n'a jamais été requis mais toujours été donné. Adonis ne s'est jamais retenu de partager son point de vue quand il s'agissait d'elle. Cela remonte à son arrivée dans le trio infernal du Dark Mist.

La réponse qui suit, elle l'attendait. Beatrix se rapproche de son Adonis tendrement, se colle presque à lui, heureuse de le sentir enfin s'ouvrir un peu. Cela faisait trop longtemps qu'il s'empêtrait dans des vents froids. Elle lui jette un coup d'oeil en coin et sourit légèrement, de ce sourire trop blanc, qui fait pâlir les étoiles auxquelles il la compare. «Depuis quand t'es devenu romantique toi?  » Elle ricane doucement, évitant de répondre à ce compliment auquel elle n'est pas habituée. Et encore moins venant de lui. Entre eux, c'est le chat et la souris, c'est le feu et la glace. Mais les accalmies représentent un véritable havre de paix auquel elle ne s'attend jamais. C'est ce qui les rend si spéciaux, si parfaits. « Je te salue.  » Artiste jusque dans sa manière de s'exprimer, elle ne peut que se féliciter de l'avoir dans sa famille. Bea sort derrière lui et s'engouffre dans le froid de la nuit. Là, sur les hauteurs, ils dominent tout, ils voient les lumières d'une ville et ses rêves un peu fous. Mais la vue s'éclipse plus vite qu'elle n'est apparue car le contact du mur se fait sentir directement et quand elle rouvre les yeux, après un simple battement, elle découvre son assaillant. « Ado...  » Elle sourit à pleines dents, consciente qu'il n'est pas dans son état normal. Mais elle ne juge pas Beatrix. Si elle l'aime parmi les autres, c'est parce qu'il a cette faiblesse qui agite son coeur et qui détruit celui des femmes qui s'enroulent autour. Comme un défaut cardiaque mais en bien plus profond. Une maladie qui tue lentement, un poison qui les rend dépendants. « A toi de me le dire. C'est toi qui...  » mais sa phrase ne peut finir, elle colle ses lèvres contre lui, prise par la folie du désir.

Ardent.
j'ai besoin de toi.
Fulgurant.
Qu'importe le fracas.
Blessants.
Toi et moi.
 

Ses mains s'accrochent à ses cheveux tandis que de sa jambe, elle s'appuie sur le mur pour ne pas s'y enfoncer. Il est féroce l'artiste. Tellement féroce qu'elle ne peut le repousser ou alors elle devrait crier au viol pour le réveiller. Mais il n'en a jamais été question. Car pour lui, elle sait qu'elle sera toujours consentante. Car pour la famille, on est toujours débordant d'une affection qu'on ne contrôle pas. Cependant, alors que leurs langues se mêlent avec fièvre, qu'elle goûte l'alcool et la drogue dans sa salive, Bee ressent les pulsations décolorées de ses désirs refoulés. Et pendant qu'elle le repousse tendrement et qu'il enfouit sa tête dans son cou, elle murmure « Dis-moi quelque chose Nis.  » Elle complète son prénom parfois, quand elle cherche la clôture d'une idée ou quand elle veut une fin pour quelques troubles qu'elle ne parvient à aborder. « Pourquoi tu me fuis?  »

Là dans tes bras, alors que tu t'enfouis dans ce qui sont des cieux mes draps, je sens que tu t'évapores, t'échappes. Ce n'est pas moi que tu veux semer. Mais qui?

Je ne te le demanderai pas...
@Adonis Worall
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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mar 9 Mar - 15:24


◐ ◐ ◐  
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Et là dans la cabine de l’ascenseur, sous une lumière blanche et agressive, il la voit comme une apparition divine. Il l’entraîne avec lui, l’attire vers la sortie, et la drogue pousse un compliment sur le bout de ses lèvres. Le genre de mots qui se glissent rarement dans sa bouche, mais dont la drogue permet parfois la fuite depuis son cœur. Et ce soir à cet instant précis, alors qu’elle récupère sa veste des mains d’un gamin lui aussi subjugué par sa beauté sauvage, Adonis est tellement défoncé qu’il pourrait peut-être même lui dire qu’il l’aime si elle lui demandait. Mais elle lui rend service, et lui rappelle ce qui coule dans ses veines. « t’en fais pas, c’est la came qui parle. » Mais putain Bee, qu’est-ce que t’es belle. T’es belle malgré toi, tellement belle que j’ai envie de te voler au monde et de ne plus jamais te laisser t’envoler.  Il répond à sa son sourire dans lequel il a envie de plonger et l’attire avec lui vers un lieu tenu secret. Loin du bruit, un peu plus près de la nuit.

Lorsqu’ils arrivent sur le toit, Adonis ne voit pas la ville endormie qui s’étend à perte de vue, il ne voit pas les songes incolores qui dansent au-dessus des immeubles assoupis. Il ne voit que Bea, et ses cheveux qui dansent contre son dos. L’air froid lui déclenche un frisson qui vient courir le long de son épine dorsale, et c’est alors qu’il rejette le firmament, qu’il boude les étoiles et les choisit elle et son sourire malin. Il s’impose comme rempart entre le ciel et elle pour l’empêcher de voler si lui venait l’idée. Dans ses yeux il voit des lumières qu’il ne veut pas éteindre mais qui l’appellent si fort qu’il ne peut que les approcher. Le sourire qui se dessine sur les lèvres tentatrices l’attirent un peu plus, et il peut sentir le souffle de ses mots venir déposer leur empreinte sur sa peau quand elle se met à nouveau à parler. Il n’écoute plus ce qu’elle lui dit, assourdi par l’explosion d’un désir vrombissant dans chacun de ses membres. Et sans qu’il n’ait à lui répondre, avant même qu’elle n’ait fini sa phrase, elle le soustrait au monde en collant ses lèvres aux siennes.

Ton âme appelle la mienne,
et plus je m’approche, plus je me perds,
dans la folie d’un instant, dans la déraison de mes sentiments,
Beatrix, n’oublie jamais que si je m’approche trop près,
tu pourrais ne plus jamais te réveiller.


Son corps se presse contre le sien tandis que les mains de la jeune femme se glissent dans ses cheveux. Il l’embrasse à pleine bouche, et sur le bout de sa langue il trouve le chemin d’un désir ardent. Il veut se fondre en elle tandis que sa main se faufile contre sa peau et vient caresser la dentelle qui protège son intimité. Et alors que des feux d’artifices lui explosent derrière les paupières, qu’il entame la conquête de ce corps qu’il veut tout entier, il sent sa petite main qui le repousse. Son visage vient s’échouer dans la peau ébène de son cou, un rivage où les hommes pourraient perdre la raison. Il respire fort, ses lèvres se déposent une dernière fois sur son épiderme alors qu’elle veut décomposer son âme, qu’elle cherche à l’attirer vers la confidence en invoquant le dernier bout de son prénom. Il soupire, et dans l’air qui s’échappe d’entre ses lèvres, se mélangent à l’alcool le désir et l’irritation. « Tu sais pas ce que tu veux Bee. » Son visage quitte le confort du cou de la jeune femme, pour lui faire face à nouveau. « J’ai l’air de fuir là? J’peux pas faire plus qu’avoir envie de te baiser. Tu m’en demandes trop. » Il se recule agacé, il tangue légèrement alors qu’il enfonce sa main dans ses boucles brunes pour dégager son front. « Tu veux que je te dise quoi? » Il recule en ouvrant grand les bras comme pour la laisser contempler la splendeur chaotique de son âme déchirée. « Que plus ça ira, et moins je serai là? Que j’ai qu’une envie, c’est d’crever la bouche ouverte? » Un sourire tordu se dessine sur ses lèvres. « Fais pas comme si tu savais pas que j’vais finir par m’foutre en l’air depuis le premier jour. » Sa voix porte, il se fout bien que quelqu’un d’autre qu'elle puisse l’entendre. « Alors fais pas chier, et accepte ce que je serai pour toujours : un fantôme. » Car je pense que c’est ce qu’ils m’habituent à être, que c'est ce qu’ils viennent me rappeler quand ils me rendent visite la nuit tombée, ils viennent me dire que ça fait déjà bien longtemps que je suis parti.



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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mer 10 Mar - 15:45

Ultra Violet Lights
Bea & Adonis
Depuis toujours, ils se tournent en bourrique, se tuent avec des simagrées, des grimaces, des envies qui ne leur ressemblent pas. Car les deux loups solitaires ne sont pas faits pour trouver l'amour sur la mer. Naviguant à contre-courant, ils déplorent les marées et les vents. Bea sait que la brise va bientôt devenir violente et que les drapeaux hissés ne seront pas toujours blancs. C'est une question de temps.

Mais le temps que ça dure.
Je suis là, je te regarde, je t'accepte.
Le temps que tu m'offres.
Je le prends.


C'est la came qui parle. Mais elle n'a pas besoin de cette précision pour le savoir. Elle sait très bien que c'est la came qui parle car Adonis, lui, il parle peu ou pas. Adonis, il ne livre rien. Adonis, du silence, il est roi. Et le silence électrique laisse parler les corps à la place des mots. Les lèvres entrouvertes ne servent plus le texte. Elles s'avilissent dans le besoin de se soumettre à l'autre mais de le dominer aussi. Bea ne proteste pas, elle rend chaque étreinte, chaque pression, car elle en est la reine toute destinée. Mais la noire colombe ne peut voler sans savoir ce qu'elle survole. Elle a besoin de le rappeler, de chercher sous le plumage de son compagnon, un signe d'une quelconque bague qui l'empêche de totalement se libérer.

La passion se transforme alors de l'amour à la haine, comme si souvent entre eux. Le corps abandonne sa trajectoire, laissant la bouche se rouvrir pour agresser du verbe. Bea penche la tête sans s'offusquer de son emportement. « Je ne sais pas ce que je veux?  » Son ton est dubitatif, interrogatif. Mais elle ne l'accuse de rien, contrairement à lui qui est déjà sur le pieds de guerre. Ce qui suit le lui confirme sans difficultés. La langue de Bea claque dans son palais en guise de mécontentement. Mais elle le laisse déverser son venin, attendant qu'il relâche sa rage.

Cette rage qui te guide vers la drogue plutôt que vers moi.
Cette colère qui t'entraîne loin des gens, loin de toi.
 

Quand le ton finit par ralentir sa cadence, elle répond enfin « Ca y est? T'as fini?  » Bien que vertueuse, la jeune femme n'est pas non plus dénuée d'excès d'humeurs par moments. Là, elle se contient. Mais on ressent l'agacement qui se fraie un chemin dans son gosier pour mépriser un peu son interlocuteur. «  Sérieusement, si t'as pas fini, vas-y lâche tout ce que t'as à dire.  » Elle ne demande pas mieux. Le trop réservé Ado a tellement à partager. Bea voudrait qu'il ne fasse que ça pendant des heures. Si je dois me prendre mille gifles de ta part, je le ferai pourvu que tu arrêtes de t'imaginer, encore aujourd'hui, que je suis une étrangère qui ne comprend pas. Elle le regarde, prête à tout encaisser mais elle a besoin de mettre les points sur un i en particulier. « T'as le droit de t'énerver Ado, t'as le droit d'être en colère, même celui d'être vulgaire. Je suis pas ta mère. Si tu crois que je vais hurler parce que tu me parles comme à une catin, tu te trompes, tu me connais pas encore assez. Je ne le ferai pas, parce que moi, moi je te connais assez pour comprendre que tout ça... c'est qu'une partie de toi. Ouais t'es qu'une saleté de fantôme, un reste d'humain qui se déambule sur un toit, près à sauter à tout moment. Mais tu sais quoi?  » Elle réinstaure la proximité entre eux et pose son index sur sa poitrine, le menaçant d'une douceur qui n'appartient qu'à elle. « Si tu voulais sauter, tu l'aurais déjà fait.  »

Jeu dangereux Bea.
Tu provoques la bête.
Tu la pousses à mal.
Jeu dangereux Bea.


Mais elle le confrontera autant que besoin. Car elle sait qu'il ne sautera pas. Quelque chose le retient encore, malgré ses démons. Mais quoi? @Adonis Worall
electric bird.

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Message Sujet: Re: Ultra Violet Lights | Beanis #2   Ultra Violet Lights | Beanis #2 Empty Mer 10 Mar - 22:12


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Il plonge dans l’eau noire de ses iris, se laisse guider par la lumière qui l’appelle à l’horizon et s’enfonce dans l’abandon d’un baiser qu’il n’aurait pu lui refuser. Près de Bea, contre son corps de femme enfant, Adonis arrive parfois à tout oublier. Elle parvient le temps de quelques secondes, quelques minutes, à lui donner envie de vivre un peu plus longtemps. Et ce soir, sur ce toit, sous le firmament, Adonis se laisse aller à l’aimer un peu plus fort que jamais. Son parfum réveille de vieux mécanismes dans son cœur, délie la corde autour de son cou. À cet instant précis, Adonis respire Beatrice, Adonis vit Beatrice. Un petit oiseau au creux de ses grandes mains maculées de peinture, il caresse ses plumes avec une envie si forte qu’elle en est presque monstrueuse. Il se presse contre elle, et il oublie la haine, il oublie la rage, il oublie peut-être même un instant qui il est. Il l’embrasse à pleine bouche et derrière ses lèvres il devine des extases dont elle seule a le secret.

Et soudain, la réalité refait surface. Ses lèvres se détachent des siennes et la colère revient, la rage est réanimée à mesure qu’elle s’éloigne. Beatrice le repousse tendrement, mais dans ce geste doux Adonis ne voit que l’oubli qui s’envole, que la douleur qui jaillit, splendide, au milieu de son cœur. Elle lui demande de s’ouvrir, elle lui demande d’être lui. De lui donner plus que l’ombre qu’il est devenu. « C’est toi qui es venue me chercher en bas, je t’ai rien demandé. » Elle est douce mais lui l’accuse. Il est en colère contre elle car elle ne lui accorde pas le répit qu’il pensait pouvoir trouver dans ses bras. Il lui offre son pathétique en spectacle, recule, ouvre les bras pour qu’elle les voit lui et son âme en lambeaux. Et elle se tait, elle accueille sa colère sans l’interrompre, elle le laisse chanter sa douleur. Jusqu’à ce que sa voix claire perce à nouveau la nuit, qu’elle lui demande si son concerto est bien fini. Un grognement sourd s’échappe de la gorge du peintre, sa colère au bord des lèvres, il a l’impression qu’il pourrait la vomir. « Tu sais pas ce que tu dis, ferme-la! » Mais elle ne semble pas décidée à l’écouter, elle s’entête à vouloir le pousser à parler, elle l’accule avec ses mots.

Si tu voulais sauter, tu l’aurais déjà fait.

Et le temps d’une seconde Adonis n’est plus sur le toit, il n’est plus avec Bea. Il est dans cette chambre, assis sur le lit où Anthea a rendu son dernier souffle, un revolver entre les mains. Il est hors de son corps, il se voit se débattre avec le courage qui lui manque, il se voit ne pas réussir à la rejoindre. Et il revoit toutes ces fois où il aurait pu, toutes ces fois où il aurait dû. Même pas foutu de me foutre entre l’air pour toi. Et du plus profond de lui-même le monstre jaillit, s’empare de tout ce qu’il reste de lui. Le corps d’Adonis se raidit, animé par une haine soudaine et maladive, il attrape fermement la main de Beatrice. Son rire mauvais éclate au milieu de la nuit, un rire rauque et tordu qui claque dans l’air. Sa tête se balance en arrière et quand elle se penche à nouveau vers Bea, Adonis a les yeux bouffés par des larmes qui ne coulent pas. « Non Bea, tu ne me connais pas. » Ses paupières tremblent, ses pupilles s’agitent sous l’effet de la drogue et de la douleur.

Tu ne sais pas l’horreur qui est synonyme de moi,
Tu ne dois pas découvrir tout ce qui s’est brisé entre mes doigts,
Va-t'en, maintenant,
Envole-toi tant qu’il est encore temps.


Les mains d’Adonis saisissent fermement le visage de Beatrice, presque violemment. Il emprisonne ses traits entre ses doigts, entraîne les quelques cheveux qui balayent ses joues sur son passage et les attire en arrière induisant son crâne à légèrement s’incliner. Il plante ses pupilles dans les siennes et le noir qu’elles diffusent s'étale jusqu’au coin de ses yeux. « L'autre partie de moi dont tu parles est morte il y a longtemps. C’est moi qui l’ai étouffée. J’ai appuyé sur son visage avec un oreiller, je l’ai sentie se débattre mais j’ai continué. Cette partie de moi Bea, je l’ai tuée. » Ses larmes s’échouent sur les joues de la jeune femme sans qu’Adonis ne réalise qu’il est en train de pleurer. Son emprise se resserre encore un peu sur elle, il ne se rend pas compte qu’il pourrait commencer à lui faire mal. « Je finirai par sauter, t’en fais pas pour moi. J’en ai fait la promesse, et j’ai assez merdé dans tout le reste pour aussi foirer ça. »  Promis Anthea, je n’oublie pas. « Mais toi, tu veux quoi ? tu me demandes de l’ouvrir alors que t’es pas plus foutue de parler qu’moi. Tu veux quoi Bee ? Car moi, je veux pas de toi. » Et soudain, ses mains relâchent le visage de celle qu’il aime si fort qu’il ne lui dira sûrement jamais. Il préfère qu’elle le déteste plutôt que de l’attirer plus loin avec lui, loin de la lumière et loin de la vie.

Si plus tôt j’aurais tout fait pour te garder près de moi,
Je viens de me rappeler pourquoi je n’en ai pas le droit.



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