piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1150 27 ( M O O D B O A R D )
ce n'est rien de plus que l'oeil du regret qui accroche la façade d'un rêve emprisonné, à jamais hors de portée. la déception qui ronge, c'est celle de l'espoir naïf qu'on t'a autorisé à porter, invité à nourrir, et qu'on a finalement laissé mourir sous le regard désabusé. en dehors, les illusions s'endorment. mais l'école, elle, semble sans sommeil. de ta place, tu en observes la veille éternelle, les petit rats vêtus de tulle à la fenêtre, les silhouettes furtives des break-dancers de l'autre côté - et tant d'autres derrière la surface de pierre que tu te prends à imaginer, comme un coup de poing volontaire que tu t'infliges ; pour un rêve qui t'appartient mais qu'ils s'approprient. t'aurais pu être à leur place dans pas si longtemps et ça te créé un noeud au creux du bide quand la désillusion noie de ses eaux funestes les vestiges d'une promesse qui n'en avait eu que le nom. et c'est pour éviter un nouveau mal, tad, que tu te détournes finalement de la bâtisse, le coeur gros, l'espoir annihilé - jusqu'à ce que tu croies apercevoir la silhouette de celle qui te l'avait vendu quelques semaines plus tôt. « hey ! » le cri s'échappe tout seul à travers la place en dépit de ton bon sens qui te murmure pourtant qu'elle, comme tout le reste, n'est que le fruit d'une illusion que la réalité ne rattrapera sûrement jamais. mais quand elle se retourne, c'est le coeur qui tambourine face à ce visage qui avait tout de celui que tu espérais. « c'est un coup d'chance que je tombe sur vous. » encore un. comme la première rencontre, l'aura qui flâne autour de toi comme celle d'un ange-gardien. mais "être comme", ce n'est pas en être un. un jour peut-être tu l'apprendras (sans nulle doute à tes dépends). d'ordinaire, tu ne crois pas franchement aux signes. mais cette fois, sans que tu ne puisses expliquer pourquoi, tu prends sa présence sur ton chemin comme une nouvelle opportunité. saisis-la kiddo, avant qu'ça t'file entre les doigts. « vous vous souvenez de moi ? vous m'aviez promis une place dans cette école. » avec un courage que l'on ne devine pas, tu poses à nouveau les yeux sur le bâtiment dressé derrière toi. « mais on m'a r'foulé. j'comprends pas. » tu rappes le sol dans un dernier pas avant de t'arrêter à la hauteur de la jeune femme, non sans tenter de faire abstraction de ce doute persistant qui te laisse à penser qu'elle ne te reconnaîtra pas. t a d l'un parmi les autres, poussière imperceptible sur le grisâtre de l'asphalte, un rien qu'on oublie. gamin trop méfiant soudain devenu crédule aux portes d'un rêve dont on avait promis de te céder les clés - qui étais-tu alors à ses yeux non aguerris ? que le pigeon d'or qui ne demandait qu'à être pris.
jodie bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons) oksana ; blake 3154 1025 31 t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies. l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable. près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient. ((moodboard)) brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma
Sujet: Re: beautiful liar. Lun 27 Juil - 17:26
Les palabres prononcées sont comme des mélodies qui enchantent les naïfs. Candide crève par la main d’un rêve qu’il n’atteint pas. Parce qu’il y a des personnes comme toi qui se délectent de ceux qui sont à terre et qui sont maintenus par une simple pression de la semelle. Et l’ichor, il glisse le long des chaussures vernies, mais n’éclabousse pas l’âme déjà noircie par ses propres rêves détruits. L’annihilation est totale, max. De ces espoirs que tu prends, de ces mains tendues que tu brises. Les visages se multiplient sous tes traits fallacieux. Seulement tu ne te rappelles que rarement le nom de tes victimes qui gisent sur le bitume malheureux. L’interpellation est donc soudaine au milieu de cette rue qui ne t’évoque pas grand chose. Etonnée par les pas d’un gamin qui se rapproche, persuadé de reconnaître un mirage dans son désert. Les prunelles se soulèvent et c’est l’agacement que la voix transporte lorsqu’il interrompt ta course. "Qu’est-ce qu’il y a ?" La carcasse s’arrête et se retourne sur une silhouette familière. Déjà-vu. La gueule de ce môme aux ambitions trop grandes pour lui. Fameuse école qu’il voulait toucher du doigt, fouler ce parquet à coup d’entrechats mal réceptionnés. L’image te frappe Max. Les promesses d’une carrière toute trouvée pour un Faust à la sincérité désabusée. La quête de vérité bafouée par ton passage dévastateur. Méphistophélès aux opales presque aussi innocentes que lui. Les filets tissés autour de l’enfant des rues. Celui qui confiait sa garde à la lune incandescente sans regarder les ombres qui gravitent, les griffes qui crépitent, impatientes d’y déguster la chair tendre. Et la tentation était trop grande, Max, de dépouiller le misérable pendu à tes mots illusoires. Son coeur qui s’emballe à l’évocation des pantomimes que tu décris avec lyrisme et élégance, le port de tête bien haut synonyme d’une certaine appartenance. La symphonie le porte dans une douce alcôve qui vient effacer ses affres, ses peurs, ses angoisses. Puis le serment, celui d’une place garantie. T’as pas eu de pitié, Max. Pour celui qui n’avait rien. T’as réveillé des espoirs divins pour les réduire en cendres. Et la poussière est toujours là. Sur ses chaussures. Sur son t-shirt. T’es qu’une ordure de plus qui s’empile sur celles qu’il côtoie déjà. Seulement le môme est tellement habitué aux miasmes qu’il ne décèle pas les tiens. Alors la mascarade peut continuer face au mendiant qui aumône de l’espoir. Le destin, la chance, l’alignement des planètes sur une droite bien abstraite, il s’accroche à ces maximes chimériques que tu lui as conté quelques semaines plus tôt. Et c’est sa vie avec laquelle tu joues Max. Un yo-yo que tu pensais avoir balancé loin, très loin, oubliant certainement le fil qui le ramène à la vitesse de l’éclair contre ta figure trop fière. Le revers n’est jamais très loin. Même si tu penses que ses ressources sont limitées, que ses ailes sont trop brisées pour qu’il s’envole te défier. "Oh ça oui, pour une chance, c’en est une. Je suis heureuse de te voir !" Mensonges d’une présence attendue, impatiente. Ceux que tu fabriques pour voir le myocarde se nourrir de ces mots qu’il n’entend jamais. Tu construis. Tu fais croire. Qu’au moins une personne dans son univers atrophié ne considère pas son essence comme parasite. Les lippes s’agrandissent quand il arrive à ta hauteur. Oui tu te rappelles bien du chiot abandonné, avec ses oreilles qui trainent sur le macadam brûlant. Tu feins l’incompréhension quand son prénom n’a formé qu’un écho dans l’enceinte de l’école. Résonnant dans les murs, sans trouver de réponse. Les oreilles étrangères au patronyme inconnu. Existence déniée. Refoulée. Une énième fois. La façade se maintient le temps que les talons se retournent pour retrouver l’extérieur. Puis la réalité acerbe assène un coup dans la nuque. Celle qui martèle dans son crâne que ses pas s’arrêteront toujours sur le perron de l’école de danse. Et tout ça à cause de toi max. "Je suis confuse, j’ai pourtant bien transmis le dossier au directeur." Les iris se plantent dans les siennes. Pour envoûter de nouveau le prince de ton plumage scintillant. La main vient se poser sur son épaule. L'imposture se revêt d'une attitude réconfortante. Cygne artificiel dans ce lac prêt à l'engloutir tout entier. "Faut pas vous inquiétez, je suis sûre que ce n'est qu'un petit contretemps." Le ton est rassurant mais trahit une volonté de te débarrasser de l'importun. Dans un sens, tu lui offres une porte de sortie. Pour qu'il recule, qu'il s'en aille et noie ses espérances dans une attente qui n'en finira pas. Seulement tu sais que le gamin, il en veut plus. Alors tu te dis que t'as pas vraiment le choix. Continuer d'alimenter les calomnies. Les fameux raccourcis qui mènent trop vite à la fin de la partie.
piper. heresy, av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | kurtis - king | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador. 3103 1150 27 ( M O O D B O A R D )
chaque soir, c'est sur des espoirs vains que tu t'endors, sur des espérences trop brèves que tu t'éveilles, et ça n'en finit jamais de recommencer. parce que la roue n'est pas comme le monde ; elle ne tourne pas. et quand les ambitions sont si hautes que tu te prends à penser que c'est peut-être finalement à toi de la faire tourner, c'est sur ta misère qu'elle roule, comme un boomerang déguisé. et tout s'écrase, tout s'efface sous les rondeurs vicieuses du destin - cajoleur des divins, bourreau des vauriens (du toi qui vaut rien). des mois qu'tu traînes là, à te battre pour ce qui ne te revient manifestement pas de droit, à te dire dans les jours les plus sombres que si la chance sourit aux audacieux, ce n'est pas le cas pour les miséreux. et t'as beau être un peu des deux gamin, y'a un truc qui te colle aux basques plus que l'autre. pourtant, c'est pas éternel ; t'as cru voir un fois la lumière au bout du tunnel avant que le train n'arrive en sens inverse, te heurte en pleine face et asphyxie tes espoirs de ses vapeurs de désillusions. des hauts, des bats, des rollercoasters d'infortune. mais kiddo, si t'es toujours là, y'a une raison à ça. « oh ça oui, pour une chance, c’en est une. Je suis heureuse de te voir ! » peut-être qu'elle est là, ta raison ; celle qui avait déjà ouvert la fenêtre sur un avenir potentiellement plus radieux. celle qui t'a laissé croire qu'un jour c'est la passion qui te dévorerait le bide, et plus la faim. mais les espoirs sont mensongers, l'ont toujours été - (imposteurs des esprits naïfs). et tu sais, en ton for intérieur, que leur fourberie sera éternelle ; que tant que t'y croiras, tad, tu tomberas de haut. mais quand t'as ni eau ni pain pour survivre, c'est la seule chose à laquelle tu peux encore t'accrocher ; c'est comme ça que naissent les désillusionnés. « je suis confuse, j’ai pourtant bien transmis le dossier au directeur. » tu hoches vigoureusement la tête comme pour lui stipuler que tu la crois sur parole. de ce geste, tu tais les doutes, gardes pour toi les incertitudes qui se sont temporairement créé un nid au creux de ton esprit. et, c'est d'une main au réconfort faussement bienveillant qu'elle te conforte dans l'idée que nul soupçon à son égard n'était justifié. « faut pas vous inquiéter, je suis sûre que ce n'est qu'un petit contretemps. » tu laisses échapper un rire nerveux. « ouais... » les mots ne sont qu'un soupir que la brise polluée étouffe, à défaut d'asphyxier les doutes parasites. « le truc c'est que... » tu marques une pause, toises la figure à l'allure prestigieuse, tentes de la sonder à travers ce qu'elle ne dit pas. mais derrière le regard opaque et l'âme insondable, la vérité semble impénétrable. et c'est sur des bases totalement branlantes que t'as placé sa confiance, tad. mais pourtant, tu lui laisses le bénéfice du doute. « ils ne connaissaient pas votre nom. » mais on dira que c'est de ta faute tad, que t'as donné le mauvais patronyme, que pour une lettre ou deux de travers, c'est toi qui a foutu ta chance en l'air. parce que c'est toujours les gens comme toi qu'on accuse, qu'on pointe du doigt. t'as pas son charisme, t'as pas sa prestance, alors si y'a un couac, ce sera de ta propre négligence.
jodie bambi eyes (ava) ; siren charms (sign) ; vocivus (icons) oksana ; blake 3154 1025 31 t'aimes pas vraiment qualifier les choses. tu aimes les laisser en suspend, au bord des lèvres, à quelques centimètres du gouffre. tu joues, tu virevoltes au gré de tes intérêts, de tes envies. l'arnaque. l'tissu de mensonges qui s'écrase sur tes lippes. pour en avoir toujours plus. avarice insatiable. près de ceux au compte en banque pillé. ces hautes sphères que les doigts ne font qu'effleurer. les happy few qu'ils diraient. ((moodboard)) brandy - amour (2) - coban (2) - lali - tad - nejma
Sujet: Re: beautiful liar. Mar 18 Aoû - 14:41
Marchande d'une excellence inaccessible, tu sèmes des miettes d'espoir sur la lave qu'est l'asphalte brûlant les pieds. De ces pourritures tu nourris les déchus en manque d'opium euphorisant. Ceux qui sont prêts à tremper les lèvres dans la pollution du goudron en ébullition parce que tu leur auras promis que c'était aussi bénéfique que l'eau pure des glaciers. Et les orbes émeraudes ne brillent d'aucune lumière lorsque les corps s'embrasent. L'hécatombe imposée par cette divinité que tu prétends incarner. Parce que tu t'es rendue maîtresse des destins gangrénés. Faucheuse impitoyable qui tend le bout de ses phalanges nécrosées vers les âmes écorchées. Tu leur accordes un dernier souffle avant de mieux les accabler. Jamais tu ne les forces, respectant les accords qui se tissent derrière les promesses vidées de leurs sens, jusqu’à ce que la fièvre imaginaire les emporte au loin. Pourtant, certains résistent alors que leurs genoux s’écorchent sur les pavés du queens. Le gamin est de ceux qui serrent les dents, ravalent les ressentiments pour voir une opportunité germer dans le fond des palabres enivrantes. Même si les conclusions se dévoilent peu à peu, que l’encéphale cherche à se soustraire du rêve diurne, il insiste. Désespéré de connaître une vérité qui ne fera que l’enterrer. Condamné à passer l’éternité d’une vie au sein d’une prison sans barreaux. Celle que la rue bâtit elle-même lorsque le refuge est permanent et que les portes se closent une à une devant le visage déconfit. Alors, il veut s’immiscer, quand l’impression que la brèche que tu ouvres est autre chose qu’un gouffre abyssal rempli de montagne de riens. Devant les hésitations du môme, les sourcils se froncent d’une fausse incompréhension mêlée à un agacement profond. C’est que le misérable t’embête à sonder l’esprit dépourvu d’altruisme. Il n’y a que ton égoïsme, Max. Celui que t’embellis derrière les propos sibyllins. « Ils ne connaissaient pas mon nom ? » Face à son rire nerveux, c’est un ton plus absurde qui s’échappe de ta gorge, Max. Comme il serait logique pour une véritable professeure de pouffer lorsqu’elle apprend que ses pairs ne la reconnaissent pas. Les secondes sont précieuses, te permettent de gagner du temps face aux suspicions qui se languissent de se nourrir de la moindre faille. Mais tu refuses de croire que l’étau se resserre autour de ta personne. Parce qu’il n’est rien, le gamin des rues. Éclipsé par les pas frénétiques qui le dépassent constamment, par les opales qui ne s’attardent jamais sur la capuche relevée. Le corps qui disparaît, parce que certains aimeraient qu’il retrouve son royaume où croupissent les rats et les malfrats. La joie factice doucement s’efface, laissant une petite trace au bord des lèvres étirées en un sourire amusé. « Je suis vraiment désolée. C’est vraiment de ma faute. » La gravité dans la voix. Comme un aveux solennel. Face aux fermes accusations qu’il ne peut formuler, c’est la négligence assumée que tu choisis d’adopter. Parce que l’accuser d’un lapsus imprudent serait une piètre défense, Max. Lui, dont les espoirs ravivés s’abreuvent de chaque parole que tu prononces. Et elles sont d’une incroyable ductilité tes palabres, Max. Tu les manies avec dextérité pour épouser les espérances saillantes. « J’ai oublié de prévenir l’accueil que tu te présenterais. On a une procédure pour éviter d’avoir des requêtes d’inconnus ou d’autres candidats qui ont été a priori acceptés alors que ce n'est pas le cas. On a donc décidé de ne pas donner suite à tous ceux qui viennent dans le hall à la recherche de professeurs, ou de contacts plus haut placé. C’est si facile d’avoir nos noms maintenant, tu sais ! Alors ils disent généralement que ça ne leur dit rien, ou que la personne ne travaille pas ici pour s'en débarrasser. » La prétendue erreur avouée se métamorphose en un voile de gêne qui assombrit ton visage. Tes yeux se plongent dans les siens, tentant d’y faire transparaître une certaine sincérité alors qu’au fond, le mélange pue le préfabriqué. Mais avant que son avidité ne te prenne de court, c’est toi qui lui coupe l’herbe sous le pied en jetant un oeil à ta montre. Quinze heure vingt-trois. « J’ai pas le temps de passer à l’école aujourd’hui, j’ai plusieurs choses à régler. Mais si tu veux, on peut discuter sur le chemin, prendre quelque chose à manger avant mon rendez-vous ? » L’unique chose qui t’anime c’est la volonté ardente de déguerpir du perron de l’école de danse. S’éloigner de la machine qui façonne les étoiles et qui abandonne, le plus souvent, une longue traînée de poussière dans le processus. Parce qu’il faut en crever des pointes avant de trouver celle qui brille plus que les autres, synonyme d’une place méritée aux côtés des astres glorieux, rendus immortels par le talent débusqué. Tu te dis que s'il n'y est pas, c'est peut-être pour le mieux. Comme si tu lui faisais une certaine faveur. L'indulgence accordée pour le protéger d'une chute vertigineuse face à ce monde d'une cruauté impitoyable. Tu lui évites toutes ces peines. Mais dans un funeste paradoxe, tu le condamnes à beaucoup d'autres, Max.