adorable petite boule de poils | LIBRE

Des vacances, Dillon a clairement besoin de vacances. S’il est du genre à ne pas poser des jours de congés là il risque de vouloir en prendre. Le boulot est épuisant ces derniers temps et même pour le directeur du fbi qui adore son travail et ne vit que par lui depuis bien longtemps maintenant, c’est éreintant. Pleins de missions, pleins d’attaques, pleins de problèmes aussi bien au niveau de l’équipe qu’au niveau informatique. C’est bien simple, Dillon a l’impression de passer ses soirées dans des dossiers dont il aimerait bien se passer. C’est le côté qu’il n’aime pas dans sa position : la paperasse. Aujourd’hui il sait qu’il va encore finir tard, comme d’habitude. Aujourd’hui contrairement à avant, il n’a personne qui l’attend à la maison. Il n’a pas de compte à rendre à qui que ce soit c’est le seul avantage à sa vie de célibataire bien qu’officiellement il soit toujours marié à celle qui a été sa femme pendant plus de vingt ans maintenant. Il a encore ses filles mais il ne les voit pas au quotidien comme autrefois. Ils ont beau tous vivre dans la même ville, chacun suit son propre chemin. Au moins, personne ne peut lui reprocher l’heure à laquelle il va rentrer ce soir. Sans doute est-ce pour cela que Dillon s’octroie une pause. Il en a besoin, il fera ses papiers plus tard, quitte à finir plus tard et pas beaucoup dormir. C’est vital pour son mental. Sortant du bâtiment bien sécurisé, il part se chercher un café pas loin. Il a pour projet d’aller faire un tour mais il a besoin de caféine. Enfin, à force d’en boire des litres et des litres, il se demande bien si ça a encore un effet sur lui. Son gobelet en carton d’une main, le téléphone de l’autre, il ne fait pas trop attention quand il avance, regardant des rapides coup d’œil pour ne pas se prendre quelqu’un. Il ne regarde qu’en hauteur, ce qui est idiot car il a entendu des tas d’histoire de personne tombé dans des bouches d’égout ou bien marchant dans du béton. Mais bon, il faut croire que même pendant ses pauses il a la tête au travail puisqu’il est en pleine conversation sms avec l’une des nouvelles recrues dans l’équipe. Alors, il fut surpris alors quelque chose vient dans ses pattes. Arquant un sourcil, il regarde en bas et voit un adorable petit chien. « Salut toi ! » il regarde à droite et à gauche, pour voir si les propriétaires de ce dernier le recherche toi. « Ils sont où tes propriétaires ? » Comme si le chien allait lui répondre. Vu la taille du chien et du trottoir bondé, il décide de ranger son téléphone en sureté et d’abandonner son café qui de toute façon a bien trop refroidit pour prendre le chien dans ses bras, à la recherche de personne angoissée à l’idée de l’avoir perdu…

Comme on le dit souvent, rester emmitouflée dans son lit est inutile et ne nous fera jamais avancer dans la vie. C'est pourquoi, plutôt que de rester au fin fond de son appartement, Saddie a préféré sortir. Comment ça, rechercher des personnes pour un travail est devenu plus facile depuis l'apparition d'internet, dans l'ère des réseaux sociaux ? Comment ça, tout le monde est à l'affût de la moindre offre postée sur le net ? Que toute personne qui émet de tels propos s'en morde les doigts car d'après l'artiste, ça n'est tout sauf pas le cas. Du moins, pas pour elle, apparemment. Il suffit de voir le nombre de sites sur lesquels elle s'est inscrite afin de proposer du travail, de poster sa recherche de communicant. Parce que oui, un artiste est digne de créativité.

Cependant, sans publicité, il lui est compliqué de se faire remarquer. Or sans compétences ni connaissances en marketing et communication, elle se voit très mal réussir. À moins qu'elle réussisse à trouver le temps - et surtout, la volonté, d'apprendre ça en tant qu'autodidacte parce que les formations à quatre chiffres, ça ne risque pas de rapidement l'aider. Bien au contraire, elle qui a justement besoin de reconnaissance pour gagner suffisamment d'argent et donc enfin vivre de sa passion pleinement, risquerait de perdre encore plus de monnaie si elle intégrait une école. Or, ce n'est pas pour rien qu'elle a stoppé les études suite à l'obtention de son diplôme en BTS Hôtellerie-restauration, songeant déjà ce parcours comme long, ce, bien qu'elle aimait particulièrement ce qu'elle faisait.

La restauration ? Parlons-en. En dehors des soirées sur soirées étudiantes, la jeune femme se savait passionnée de tout ce qui touche au manuel, l'art culinaire compris. C'est pourquoi, lorsqu'elle était diplômée, elle s'était rapidement trouvée un emploi dans un restaurant, spécialisée en pâtisserie. Rien de plus amusant à ses yeux. Et pourtant... La voilà désormais artiste indépendante, tentant tant bien que mal d'en gagner sa vie. Comme tout artiste, les débuts s'avèrent complexes, dirions-nous et consciente, elle avance petit à petit.

Débutant sa deuxième année en tant qu'indépendante, elle a enfin réussi à obtenir un rendez-vous avec une personne souhaitant lui faire part de ses projets, en tant que future communicant. Ravie, c'est avec un large sourire qu'elle se présente face à lui. Quelques mots s'échangent entre les deux, semblant, passionnés de leurs domaines. Finalement, bien que surprise d'avoir, il semblerait, enfin avoir trouvé quelqu'un, c'est quelques minutes plus tard qu'elle quitte le café, toujours un gobelet en main.

À peine sort-elle de cet endroit qu'elle bouscule un homme d'une carrure on ne peut plus solide contrairement à elle, en faisant presque renverser son café. « Bordel ! » qu'elle s'écrie alors, envers elle-même et son côté maladroit, ce, avant de lever la tête et d'adresser un sourire à cet homme. « Oh, il a l'air gentil comme tout, ce chien. Il est à vous ? »

Dillon aime bien les animaux, c’est pas pour autant qu’il fait du bénévolat pour eux ou quoi que ce soit d’autre. Là il vient de récupérer un chien mais c’est par peur qu’il se fasse mal ou tombe entre de mauvaises mains. Ca va vite de tomber sur des gens mal intentionnés. Toujours occupé à regarder à droite et à gauche pour voir s’il trouve quelqu’un en train de regarder n’importe où, sans doute angoissé d’avoir perdu son chien dans les rues New-Yorkaises , il ne fait pas trop attention où il marche. Il est sur le trottoir, il ne risque pas de se faire rentrer dedans par une voiture. Par contre par quelqu’un d’être plus probable dans ces rues très fréquentées et c’est exactement ce qu’il vient de se passer. Il aurait pu le voir venir quand même. « Oh attention ! » Dit-il simplement sans pour autant devenir agressif ou sur ses gardes. Ça arrive à tout le monde, mais bon ce n’est pas agréable. Un Dillon un minimum énervé ça fait souvent fuir –parfois c’est même voulu de sa part. En général on ne s’approche pas trop de lui. Avec sa carrure d’armoire à glace il peut impressionner, mais faut croire avec ce chien dans les mains ça change tout. Plus abordable, moins impressionnant peut-être. Pourtant ce n’est pas son animal, s’il devait avoir un chien Dillon en prendrait un nettement plus gros qu’il ne pourrait pas porter dans ses bras de la sorte. Il soulève des tonnes à la salle d’entrainement du fbi, mais quand même. « Non je viens de le trouver, je cherche ses propriétaires mais du coup j’imagine que ce n’est pas le vôtre ! » Pas besoin d’être allé à quantico pour deviner ça. Ses talents d’enquêteur n’ont rien à voir là-dedans. Mais bon, pour trouver un chien ce n’est pas sa fonction qui va l’aider. Surtout qu’il ne sait pas s’il est pucé. Il n’a pas vraiment envie d’aller voir le véto, il a d’autre chose à faire alors s’il peut retrouver les propriétaires rapidement, il ne va pas dire non. Pour autant, Dillon n’est pas en monde speed, il est encore face à la jeune blonde. Le chien se met à aboyer doucement, pas le genre d’aboiement pour montrer les dents et se défendre, non plus taquin, à rechercher de l’attention et des caresses sans doute. « Apparemment il vous a adopté ! » le jeune chien remue la queue frénétiquement, l’air joueur. Scène adorable mais scène un peu rocambolesque. « Vous voulez le tenir ? » C’est pas son chien, maintenant qu’il lui a confié qu’il cherche ses maitres c’est comme s’il l’avait conduit dans sa quête. Enfin si elle le veut. Alors il peut très bien lui passer, sa seule faute serait si elle s’avère être un remake de cruella d’enfer et qu’elle veut du mal à ce pauvre chien. Dillon a du flair, ça n’a pas l’air d’être le cas, loin de là même.