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 Life is a walk to the edge of a cliff (logan)

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Message Sujet: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Dim 3 Jan - 14:16


Life is a walk to the edge of a cliff.


„Et merde!“ C'est ce qu'elle s'était répétée à chaque fois qu'elle avait sorti le test de grossesse de son sac à main. Ce morceau de plastique la stressait. Elle avait peur du résultat et surtout, elle se détestait de devoir faire face à cette situation. Putain, on est au XXIème siècle. Comment pouvait-elle „tomber“ enceinte ? On ne pouvait pas tomber enceinte. Elle ne pouvait pas tomber enceinte. Ce genre de choses, ca se prévoit. Pour le monde entier, elle est célibataire. Pour le monde entier, elle est carrièriste. Un requin. Un énième juron plus tard, elle lève les yeux vers le plafon des toilettes de son bureau pour finalement se décider à ne pas faire ce test. Elle est la victime d'une crise de paranoia. Oui, de la paranoia. Rien de plus. Elle a juste un peu de retard. Cela arrive. Surement à cause du stress. Elle glisse de nouveau le test de grossesse dans son sac avant de prendre une profonde respiration en posant son regard sur son reflet dans le miroir. Un sourire, court. Une nouvelle inspiration. Nouveau sourire. Ne surtout pas devenir folle, se répète-t-elle tout en glissant la main dans son sac à main pour en sortir un rouge à lèvres. Cacher sa petite crise de panique derrière une couche pourpre. Nouveau sourire ainsi qu'un acquiescement de la signe de tête. Ne surtout pas perdre la tête. Voilà que Kendall retourne à sa vie quotidienne. Salade. Dessin. Discours avec quelques créateurs. Critiques acerbes. Orgeuil coincé au fond de la gorge. Gomme. Nouveau dessin. Son boulot en soi. Son boulot lui offre un moment de tranquillité où une grossesse éventuelle n'est pas la bienvenue.

Et puis, il y a le retour à la réalité. Elle est entrée chez elle en quatrième vitesse. Son premier reflexe a été d'ouvrir la porte de son réfrigérateur pour en sortir une bouteille de vin entamée la veille et avant même qu'elle ne sorte la bouteille, elle pousse un nouveau juron. Elle ne peut pas boire. Non, ce serait faire preuve d'insouciance et vous savez tout comme moi que Kenny a la tête sur les épaules. Si elle veut boire son verre de vin, elle doit faire ce test. Mais pour faire ce test, il lui faut le courage qu'elle n'a pas encore. Elle ne se connait pas si faible. Normalement, elle est téméraire, courageuse. Une sorte de Xéna la guerrière version chic. “Oh et puis, tu vas le faire ce test, Kenny. Au moins tu seras certaine que tu peux la finir cette bouteille de vin … histoire de fêter le fait que tu ne sois pas enceinte.“ Une grimace et elle enfouit sa main dans son sac à main pour s'emparer de l'objet de malheur direction la salle d'eau.

Voilà. L'objet de malheur est posé sur le rebord du lavabo. Ils disent que ça prend quelques minutes. Elle pourrait garder cet objet de malheur entre ses mains. Elle pourrait faire les cent pas en attendant le résultat. Mais impossible de poser son regard sur cet objet de malheur. Dans son esprit, une personne. Un nom. Logan. Elle se rue alors vers son téléphone, prenant bien soin de fermer la porte derriére comme elle … comme si le test allait la suivre. Elle s'empare de son téléphone pour composer le numéro de Logan. Normalement, elle n'est pas ce genre de femme à l'appeler à l'improviste pour lui demander de venir mais ici, c'est une question d'urgence. Posant une main contre son front, elle attend. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois sonneries. Elle hésite. Quatre sonnerie. Encore une, et elle raccroche, c'est sûr. Il décroche. „Heeey.“ dit-elle presque trop soulagée. “J'espère que je te dérange pas … Je sais qu'il est déjà tard mais je me disais que tu pourrais peut-être passer à l'appart'... ce soir.“ Elle fait les cent pas et à cette proposition, elle se tape le front tout en fermant les yeux. Idiote. Elle se trouve idiote. Où est la Kenny, qui a confiance en elle et tient sa vie d'une main de maître ? “Non, tout va bien … Je me disais juste que ...“ Elle ferme les yeux. Elle déglutit. Il doit sentir que quelque chose cloche. C'est pas la Kenny de d'habitude alors elle ajoute : “S'il te plaît.“ Elle se sent minable et se laisse tomber sur son canapé tout en enfouissant son visage entre ses mains. Il accepte. Elle raccroche en se tapant le crâne légèrement avec son téléphone. „Merde. Merde. Merde.“ répète-t-elle quelques minutes avant de se redresser.

Et, quand la sonnette retentit, elle respire à nouveau et se rue vers la porte d'entrée pour lui ouvrir la porte. Il est là. Elle soupire de soulagement. Elle sent presque le poids sur ses épaules s'envoler. Et puis, d'un coup, elle se rend compte qu'elle doit lui expliquer … tout lui expliquer. Le pourquoi de son appel. Le putain de test qui est toujours sur le rebord du lavabo de sa salle de bain. Et merde!

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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Lun 4 Jan - 14:44


Journée de merde. Une de plus. Pensées trop nombreuses. Beaucoup trop nombreuses. Problèmes. Et puis y'a Kenny. Kenny au réveil, le matin, le midi, l'après-midi, le soir, la nuit. Trop de trucs tournent dans la tête du jeune. Se saouler. Se saouler la gueule pour penser à autre chose. Oublier le manque de la blonde. Récolter l'effet contraire. Il ne veut qu'elle, il ne jure que par elle, ce con. Il a le célibat dépressif, le garçon.

Un verre ; le verre de trop : fort probablement. Et pourtant à ce moment là, Logan décroche quand même le téléphone pour recevoir l'appel. L'appel de trop. Kendall. L'appel qui fait cogiter. Dans sa tête, un millier de films. Tous plus négatifs les uns que les autres. Dans sa tête, aucun bon scénario. Il sait qu'il a déjà trop bu pour l'heure. Il sait qu'il n'est pas en état d'encaisser une quelconque mauvaise nouvelle. Il sait que le simple fait même de prendre sa moto pour aller la rejoindre est la pire des idées. Que la Volchok lui hurlera dessus lorsqu'elle en prendra conscience. Qu'elle se montrera plus chiante que jamais encore à ce sujet — et qu'ils s'embrouilleront. Mais il fonce à son domicile peu importe les bad vibes qui l'envahissent. Il n'a pas l'ombre d'une hésitation. Les recommandations, la prudence, la sécurité, ce sera un autre jour.

Il sonne. Fuck. Il regrette aussitôt de ne pas s'être contenté de bêtes anxiolytiques. Il a chaud. Il ne se sent pas très bien d'un coup. Tant pis. Pour rien au monde il ne ferait demi-tour, chaque heure d'elle est un cadeau. Une harmonie entrecoupée d'extases dans ce concept d'amour impossible qu'elle s'évertue à maintenir en tant que tel. « Respire Logan, p'tain. » Après tout elle lui a simplement demandé de venir et non d'être sobre lorsqu'il arriverait. Et elle a eu gain de cause. Atwood est arrivé au final. Tel le prince charmant sur son cheval blanc. Ou pas. Quoiqu'il en soit, il est là. Une veste en cuir, no tee-shirt, un jean. C'est comme ça qu'il se pointe. Elle ouvre la porte. Il sonne à nouveau. Comme un stupide réflexe. Épave à la dérive, les yeux vidés d'émotions, il l'observe. La plus belle décennie de toute son existence. Cela fait maintenant bien longtemps qu'il a dépassé le stade d'une simple idylle d'adolescent. La petite différence d'âge à l'époque ne signifiant plus rien aujourd'hui. « Hey... salut... » Il lui sourit presque. L'enlace. Fuck again. Si seulement elle avait été en petite tenue pour l'accueillir [...]  Et lui qui se faisait un sang d'encre ! Le voilà plus rassuré. Quoique bien moins à l'idée de désamorcer les critiques. Mais avant de lancer d'éventuelles hostilités, elle se doit de lui donner des explications quant à sa présence ici.

Il finit par rentrer dans l'appartement, par la suivre jusqu'au canapé où il l'attend. Ravalant mentalement sa frustration. « Tu m'offres quelque chose à boire bébé ? »  a-t-il le culot de lui demander. Faut dire qu'elle tarde à balancer l'information et que ça le rend de plus en plus nerveux.

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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Lun 4 Jan - 15:44


Life is a walk to the edge of a cliff.  


Il débarque et elle s’est imaginée tout un tas de scenario en l’attendant. Maintenant qu’il lui fait face, elle comprend que même le pire de ses scenarios n’est pas à la hauteur de la situation dans laquelle elle se trouve. Lui faire face, c’est faire face à cette conne candide et romantique qu’elle déteste être à ses côtés. Elle a beau avoir juré mille et une fois ne plus le revoir, lui payer une cure de désintoxication, fermer sa porte, aller voir ailleurs, … elle est attirée à lui comme un aimant. Et à chaque fois, elle s’en veut. Elle s’en veut d’être cette conne de Bridget Jones. Génération de féministes en papier. Elle le suit du regard et constate qu’il plane. Et merde, version 3.0 ce soir. Pourquoi ne s’est-elle pas avant tout demandée si ce n’était pas mieux de lui demander s’il était clean ? Sûrement parce que ce serait mettre le doigt sur leur foutu problème, sur le problème qu’elle souhaitait ne pas voir, qu’elle préférait ignorer pour avoir l’air moins idiote. Alors, elle prend une profonde inspiration. Inspire. Expire. Elle s’imagine parler calmement. Elle s’imagine être posée, et détendue. Après tout, le stress, ça la connaît. Elle s’y ait faite toute sa vie. Alors pourquoi son cœur est en train de battre la chamade dans sa poitrine ? Pourquoi a-t-elle le sentiment de se noyer ? Inspire. Expire. « Je … euh, je crois que c’est mieux si tu gardes les idées claires. Genre, deux trois minutes. Si tant est que tu as les idées claires en ce moment … » dit-elle en se pinçant les lèvres, se rendant elle-même compte combien ses propos sont absurdes.

Puis, elle lance cette phrase en l’air pour la regarder s’abattre sur le sol comme la balle de jonglage d’un clown manchot : « Je crois qu’on a un problème. » Utiliser le pronom « on » est plutôt nouveau. Elle a toujours fait attention à ne parler au « nous » car cela rendrait les choses trop sérieuses. Elle a toujours veillé à le détacher de sa vie, à se détacher de la sienne. Un mensonge auquel elle s’était habituée. A vrai dire plus elle y pense, et plus elle est celle qui a un problème. Elle a un boulot. Elle a une carrière. Elle a tout un plan détaillé pour les prochaines années. Elle a un but dans la vie. Et dans cette vie, il n’y a pas d’enfant. Pas de petit-ami fixe, pas d’enfant. Juste sa carrière et elle emmerde les préjugés de la vieille école. Elle pensera au gamin quand elle aura quarante ans et qu’on la jugera de prendre des risques en étant enceinte. Les mêmes cons avec des préjugés différents. Lui, il peut simplement se lever de son canapé, se diriger vers la porte, la claquer et disparaître. Elle déglutit. Kenny n’est pas douée pour la demi-mesure. La vérité, elle la balance comme elle lui vient. Sans réfléchir. Sans prendre de gant. A prendre ou à laisser. Toujours. Marcher sur les œufs ne fait pas partie de l’éducation stricte de Jax.

« Je ne suis pas trop douée pour prendre des gants alors va falloir que je te le dise comme ça, comme ça vient. » Sourire gêné à la va-vite. Elle se tient devant lui – impossible de s’asseoir. « J’ai dû faire un test et j’ai pas le courage d’aller voir le résultat. Je me disais que tu pouvais peut-être aller jeter un coup d’œil, toi. Tu peux aller jeter un coup d’œil, avec ce petit air désinvolte et détaché sur tout ce qui peut se passer … Et puis, tu me dis … » Son sourire se fige et elle décide d’un vague signe de main la porte de sa salle de bain.

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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Lun 4 Jan - 17:49


Kendall se contente de lancer une simple pique à propos de son taux d'alcoolémie. Il fait mine de ne pas relever, désireux de ne pas se prendre la tête et vice-versa. « Vraiment... on a un problème ? » Genre un problème en plus de ses vieilles addictions. Genre un problème qu'il aurait en commun. Avec elle. D'ordinaire si sérieuse. Si prévisible. « Cela veut aussi dire qu'on a une solution, je pense. » dit-il calmement en essayant de rassembler ses esprits. De toutes les hypothèses qu'il pouvait imaginer, cela ne pouvait figurer sur sa liste. Ce n'est qu'à la mention du test que Logan réalise de quoi elle est exactement en train de parler. « Oh ! » Il n'est guère plus éloquent et se dirige aussitôt vers la salle de bain.

Le « Oh ! » neutre. Même de l'ordre du soulagement tant son cerveau est capable du pire. Elle va bien. Elle est juste angoissée. Atwood respire. Le test de grossesse l'attendant apparemment sur le lavabo. Il ne regarde pas le résultat tout de suite, prenant une grande inspiration dans un premier temps. Il ferme les yeux. Il n'aime pas le terme problème concernant la situation. Un enfant, si enfant il y a, ne peut être un problème. Il serre les dents. Les mots blessent. Plus qu'il ne l'aurait pensé un jour. A t-elle réellement dit ça devant lui ? Par trois fois, avant même d'être de ce monde, il avait failli mourir. Sa mère (ou plutôt génitrice) voulait avorter. Ensuite elle avait eu un accident de voiture durant sa grossesse et pour finir il avait manqué de s'étrangler avec son cordon ombilical. Bref passons. Tout ça pour dire que même non prévu, ils peuvent assumer. D'autant que chacun possède un travail, des proches aimants et une bonne fortune. Ce qui l'inquiète, c'est qu'elle semble bien plus réticente que lui face à l'idée d'en avoir un. Trop carriériste, la blonde. Peut-être même égoïste sur les bords qui sait. Cela ne veut pas dire qu'il s'imagine être prêt ou père de si tôt. Juste que ce ne serait pas dramatique de le devenir à vingt-cinq ans seulement.

Dans un second temps, il jette un regard en biais vers l'objet. Ne parvenant dans l'immédiat à saisir l'information distinctement. Et puis un test positif n'est pas suffisant à ses yeux, un retard potentiel non plus ! Il lui en faudrait au moins deux de plus, une prise de sang et qu'elle ait quelques autres symptômes comme des bouffées de chaleur, des nausées, une libido plus excessive pourquoi pas tant qu'à faire, des envies inhabituelles comme... manger de la viande, tiens ! Ce serait pas mal qu'elle veuille soudainement d'un bon hamburger. Ou peu importe. Une part de lui se sent déçu. S'il se trompe. S'il n'y a rien. Le vide intersidéral. Si même ça, il échoue. S'il rate l'occasion. Une part de lui se sent fier. Comme un putain de créateur, sa descendance en cours de réalisation. Et pas avec n'importe quelle gonzesse. Ne pas s'emballer. Il revient au salon encore bien trop perplexe du résultat. Réprimant un petit sourire. Voulant s'éviter une fausse joie. « Bah. J'suis pas certain de ce que j'ai vu. Si l'truc... il dit vrai. Ou si je crois qu'il dit ce que je pense avoir lu. Le père, c'est qui ? » Question rhétorique. La Volchok semble le dévisager. Et lui, il se met à rire. « Ah bah ça va si c'est moi, en fait. J'ai eu peur un instant. » Coup de bluff ? Non. Ce n'est pas le style de Logan. Bien décidé à porter ses corojones au quotidien. Pour la première fois depuis longtemps, il trouve enfin du sens à son existence. Lassé de jouer au chat et à la souris.

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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Lun 4 Jan - 18:09


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Elle roule outrageusement des yeux quand il parle d'une possible solution. A ses yeux, à l'heure actuelle, il n'y a aucune solution. A vrai dire, quand elle est stressée, elle opte toujours pour un film pourri et une bouteille de vin. Mais avec ce potentiel test, son plan tombe à l'eau. A l'heure actuelle, la brillante Kenny n'a aucune solution, simplement une tonne de problèmes qui se chevauche à chaque fois qu'elle ouvre le robinet des questions. Puis, elle le suit du regard. Cette nonchalance qui lui donne parfois le tournis est aujourd'hui salvatrice. Elle se détend. Cette nonchalance sûrement liée à son taux d'alcoolémie a pour une fois un effet salvateur. Elle s'en veut même quelques secondes d'en user. Et, elle attend. Elle attend tout en croisant les bras. Et, elle s'imagine … elle s'imagine Logan sortant de la salle de bain en lui annonçant que le test est positif. Adieu sa carrière, la seule chose qu'elle a le sentiment de contrôler. Adieu le plan 10 ans qu'elle s'était imaginée à la fin de ses études. Adieu la bouteille de vin qui l'attend dans la cuisine. Adieu le ventre plat cet été. Adieu sa vie de trentenaire new-yorkaise. Bonjour la crèche. Bonjour la nausée. Bonjour les crises hormonales. Bonjour la césarienne. Bonjour la problématique de l'allaitement. Bonjour le regard des collègues qui la jugeront quand elle reprendra le boulot, selon elles, trop tôt. Un ras de marée qui lui donne déjà le vertige. Puis, elle s'imagine Logan sortant avec un sourire radieux lui annonçant que le test est négatif. Soulagement. Rien ne change. Rien ne change et est-ce positif ? Elle se surprend à ne pas le prévoir dans le décor, dans aucun des scénarios. Pourquoi ? Est-ce qu'il allait la soutenir ? Est-ce qu'elle allait être un cliché de femme célibataire ? Et s'il sortait de la salle de bain pour se diriger vers la sortie, sans le moindre regard dans sa direction. Et, il apparaît. Elle a les yeux presque trop humides, joigne les mains devant ses lèvres, attendant le verdict.

Elle grimace en lui balançant un de ces regards noirs quand il se permet une blague sur le partenaire responsable de ce petit drame nocturne. Il rit. Elle, son monde commence à vaciller doucement. Elle fronce les sourcils, essaie d'analyser la situation mais plus rien ne semble avoir de sens. Plus rien. « Et maintenant ? » lâche-t-elle simplement dans un souffle, se laissant tomber sur son canapé de luxe … qu'elle s'imagine déjà tâché par les mains chocolatées d'un enfant de trois ans. Un tsunami. Elle lève les yeux vers Logan. Elle a le sentiment d'être un cliché d'une télénova. Sa hantise. Et avant même qu'il ne dise quoique ce soit, elle lui demande : « Et maintenant, on fait quoi? » A croire que ce « on » devient déjà une habitude.


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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Lun 4 Jan - 22:17


« Bah maintenant, tu vas à la cuisine femme. Me servir un verre comme je te l'ai demandé. » Il recommence à rire de sa propre connerie, le con. Rira bien qui rira le dernier s'il lui a réellement mis un Atwood dans le bide. Ensuite il rajoute un « s'il te plaît » à cette phrase juste pour la forme. Et puis il l'a bien mérité après tout ce verre. Logan voit enfin un premier point positif à cette discussion. Il constate qu'elle continue d'employer le « on ». Bien que la variante en « nous » lui serait bien plus agréable. Mais au moins ce n'est pas l'immonde « je » qui l'empêcherait de s'impliquer et au quel cas il se demanderait vraiment pourquoi il est venu la rejoindre s'il n'a pas son mot à dire dans cette histoire. « J'sais pas. Un autre test déjà ? Un rendez-vous chez le médecin ou un gynécologue ensuite. Et puis... qu'est ce qui te fait penser qu'il y a un mini-nous à l'intérieur d'abord ? » Oh ! Weird. Là il prend conscience de l'avoir formulé à voix haute. Et ça lui fait tout drôle de penser qu'il y a peut-être un enfant dans le ventre de sa blonde. Parce que c'est lui le père. Il est encore dans son rêve, Atwood. Lui qui n'est que bulle éclatée au quotidien devient désormais bulle colorée tellement il plane à l'heure actuelle. Au delà du côté possessif et rassurant, cela pourrait être un fils. Ou mieux encore une fille. Il a toujours un peu envié la relation père/fille entre sa sœur et son vieux. Ce serait une façon pour lui de prendre sa revanche. Raaah. Il va trop loin, là. L'idée est séduisante. Prématurée. Mais séduisante. Kendall n'aura plus de raison, d'aller et venir, comme ça, dans sa vie. De se la jouer indépendante et de se servir de lui comme d'un vulgaire sex-toy. Ou comme sac à main. Nope. #FinitoPipo. Parce que. C'est lui. Le père. De son premier. Et des suivants qui suivront. Parce qu'ils doivent suivre, c'est certain. M'voyez. Ou... peut-être bien qu'il aura enfin le cran de la quitter. A son tour. Dans dix ou vingt kilos de plus. « Arrête de faire la gueule, Kenny. » soupire t-il. Autant agacé que peiné par ses réactions. Saloperie. Briseuse de cœur. Elle n'a pas l'air très enthousiaste à l'idée de fonder une famille ou d'avoir un quelconque avenir avec lui. Et c'est vexant. Rageant. Humiliant. Désespérant. Il a l'impression qu'elle aurait préféré qu'il lui donne une énième raison d'être déçue pour éviter de se projeter à deux. Qu'il fasse preuve d'immaturité. Maybe. Qu'il se mette en rogne à l'aperçu du test. Maybe. Qu'il mette les voiles sans se retourner. Maybe. En somme qu'il se comporte comme le lâche qu'elle voudrait qu'il soit. Il ne lui fera pas cette faveur. Elle devra se contenter de ses vieux démons en guise de fausses excuses. Ce qui est amplement suffisant. Dernière option, maintenant on baise ? […] Car tout ce pseudo drama ne refroidit pas le jeune. Au contraire.

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Message Sujet: Re: Life is a walk to the edge of a cliff (logan)   Life is a walk to the edge of a cliff (logan) Empty Mar 5 Jan - 9:21


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« Très drôle. » qu’elle dit en grimaçant même si elle se surprend néanmoins par sourire. Qui aurait pu croire que c’est le désinvolte Logan qui deviendrait maître de la situation … et non la disciplinée et organisée Kenny ? Si elle a eu le sentiment de devenir barje en l’appelant, elle se rend désormais compte que c’était bel et bien la meilleure des décisions. « Il y a pas mal de choses qui me le font penser. Il y a le fait que j’ai un retard de plus de deux semaines. J’ai mis ça sous le coup du stress de la sortie de la nouvelle collection … puis, je me suis souvenue de toutes ces fois où on était un peu pressés. » Etrange mais une lueur de malice vient briller au fond de ses prunelles en évoquant ces plusieurs fois. Puis, elle ajoute en posant la paume de ses mains sur sa poitrine : « Et j’ai super mal à la poitrine pour t’avouer. » Elle baisse son regard sur sa poitrine inchangée avant de conclure en penchant la tête sur le côté et désignant d’un vague geste de la main la salle de bain : « Oh et puis il y a ce test que je viens de faire. Alors, comme tu vois, ça fait quand même un sacré paquet de petites choses qui me font penser que toi et moi, et bien, on ait réussi à créer un mini-nous. » Elle hausse les épaules en utilisant son expression. Un mini-nous. Ce nous lui fait froid dans le dos, pas parce qu’elle n’a pas envie de former un nous avec Logan. Non, mais parce qu’un nous signifie un paquet de changement dans sa vie. Dans leur vie. Elle déglutit tout en se levant de son canapé, se dirigeant vers celui qui est parvenu à élire domicile dans l’univers bien huilé de la new yorkaise. « Mais tu as raison. J’appelle mon gynéco demain pour en avoir le cœur net. » souffle-t-elle comme si elle venait de prendre une décision de guerre, l’air sérieux et décidé.

Arrivée à sa hauteur, elle sourit timidement avant de venir se blottir contre lui, enroulant ses bras autour de sa taille et posant sa tête sur son torse. Pas douée pour les effusions de sentiments, elle reste quelqu’un de tactile. Elle avait imaginé et rêvé ce contact toute la journée, en l’attendant. Elle avait eu le sentiment d’être seule au monde. Mais apparemment, elle ne l’est pas. Elle presse doucement Logan contre elle, en fermant les yeux quelques secondes. Un moment de répit. Puis, elle se détache doucement en lui donnant une légère tape du revers de la main, le nez plissé, néanmoins sur un ton amusé : « Et depuis quand est-ce que c’est toi la voix de la Raison ? » Puis, son sourire s’évanouit quand elle pose les mains sur les joues de son amant, quand elle plonge son regard dans le sien et qu’elle le voit, cette sombre ombre de l’alcool. « Dis-moi que tu es venu en taxi. » Et elle comprend à sa mimique que non, il n’est pas venu en taxi, qu’il a pris sa moto, qu’il joue avec la faucheuse et qu’elle n’est pas certaine qu’il puisse gagner. Alors, elle fronce les sourcils, légèrement irritée. Déçue sans doute. « Tu vas finir par te tuer. » Un soupir, un murmure presque. Combien de fois lui a-t-elle répété ? combien de fois se sont-ils disputés sur la consommation d’alcools, et d’autres substances de Logan ? Combien de fois s’est-elle répété de ne pas lui ouvrir la porte s’il est dans un tel état ? Combien de fois ? A sa grande surprise, ce n’est pas la colère ou la rancœur qui l’envahissent mais une angoisse qui la prend par les tripes et lui donne presque les larmes aux yeux.



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