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 (lù, ewa) ouvre-moi ta porte

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Invité
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Message Sujet: (lù, ewa) ouvre-moi ta porte    (lù, ewa) ouvre-moi ta porte  Empty Dim 11 Avr - 20:58

ouvre-moi ta porte, @lù paxton
( un pas après l'autre, tu attends que le vent t'emporte
que le soleil éclaire la nuit, que le monde reprenne vie
encore un lapin qu'on te pose, de quoi en devenir morose
c'est pas très malin, t'as plus qu'à entendre le lendemain )

le vent froid souffle dans tes cheveux bouclés. des nuages, la pluie manque de tomber. tu erres dans les alentours du queens depuis un sacré moment, vagabondant sous le ciel teinté de couleurs sombres, le soleil couchant.
et comment ferai-je quand la nuit ne se couvrira plus que de noir ? sans tes bras pour me garder loin de ce cauchemar ? tadeusz. tu serres les poings. c'est bien de sa faute, si ce soir, tu te retrouves à ne plus savoir où même dormir. un soupir. quand t'y repenses, tu te revois mourir.
t'as pas fais le deuil de son absence. non, tu serais pas là à suivre des plans foireux. quoique t'aurais bien fini par fuir maman, par perdre patience. mais comment l'oublier sans dire adieu ?
tu secoues ta tête, des larmes dans le coin des yeux. comment ça, adieu ? ewa, t'es bête. en même temps ça peut se comprendre, ça fait quoi, allez, six mois ? c'est vrai, c'est rien. mais il devrait bien le savoir, ce crétin. que t'allais t'inquiéter à en crever de chagrin.
partir sans ne laisser le moindre message, quelle idée ? t'as bien trop hâte de le retrouver pour pouvoir le réprimander. le secouer puis pleurer. l'enlacer. lui dire à quel point il t'a manqué.

un pied après l'autre et les pensées vagabondes, te voilà maintenant dans un quelque part que tu peines à reconnaître. mais où est-ce que j'ai encore bien pu atterrir ? si ce n'est de nouveau sur la lune ?
tu regardes derrière toi. personne. ça fait bien longtemps que tu n'as plus croisé de passants, et tu ne sais pas vraiment si c'est plus rassurant qu'inquiétant.
sur tes épaules ton sac-à-dos, mais voilà que tu t'es trop longtemps échappée de tes pensées pour parvenir à y retourner. il n'y a plus que le bruit de tes pas pour couvrir celui du silence. ton sac-à-dos tel un fardeau, quelques souvenirs renfermés pour oublier cette distance, son absence.

t'as pas osé demander de l'aide, un matelas sur lequel coucher. et avec le peu que t'as dans les poches, t'as à peine assez pour te payer de quoi manger. alors un hôtel, autant oublier.
t'es bien resté planté quelques heures devant la laverie, à attendre ce type qui était censé te trouver un coin où dormir. mais rien. nada. que du vent.
tant pis.
un jour tu finiras bien par t'en sortir, parce que c'est seul qu'on apprend.
il suffit juste d'avoir un peu de cran.

un muret, un lampadaire. tu ne sais pas vraiment où tu te trouves, mais ça fera bien l'affaire.
tu t'assois, parcours du regard tout ce qui t'entoure. vide. tout est vide. aucun bruit, aucun passant. le néant. ( à moins que ? )
tu fermes ta veste, frissonne. attrape une pauvre pâquerette ayant poussée entre les cailloux du muret. comme une fleur au milieu du désert. tu souris.

( au clair de la lune
ouvre-moi ta porte,
seule sous le ciel nocturne
dans le froid je tremblote )
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Lù Paxton;

-- le petit prince --
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Lù Paxton



dickinson.
waldosia (ava), sial/vocivus (sign)
176
766
29
bête de foire des désillusionnés, chiard paumé qu'on sait pas aimer.
prince de la voltige, dompteur de lion, l'art de faire vivoter l'étincelle sous le chapiteau.
SONNY ; OKSANA ; AVA

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Message Sujet: Re: (lù, ewa) ouvre-moi ta porte    (lù, ewa) ouvre-moi ta porte  Empty Sam 1 Mai - 17:33



Le dernier bus est passé sous ses yeux, le baluchon de linges sales qu’il portait sur une épaule l’a empêché de le poursuivre, et c’est la lune qui s’est mise à railler la mésaventure tandis qu’elle se tenait perchée haut dans son ciel noir. Alors il a marché dessous son cercle radieux, longeant la route à la lisière de la forêt, bercé par le silence et le frottement de sa semelle contre le béton. La laverie n’était qu’à quelques pénibles minutes de songes, et il les écoulerait à ressasser le dernier beau souvenir qu’il avait, celui d’une soeur fraichement retrouvée, ombre alambiquée qui depuis lors avait recouvert sa netteté dans son esprit d’orphelin. Ava. La soulageante promesse de ne jamais plus se trouver seul, d’éteindre le quotidien banal d’une famille quand bien même rien, hormis le sang qui flottait en eux, ne les unissaient. Des dissemblances effrayantes que le garçon avait appris à craindre avant de les savoir inoffensives. C’est qu’il n’avait jamais pensé que la fraternité puisse être ce puzzle à deux pièces bien distinctes mais complémentaires, qui se traduirait à la fin en un spectacle de complétion. Ava, son souvenir heureux mais timide.

L’enseigne bleue et lumineuse de la laverie l’arrachait à ses élucubrations tâtonnantes, il voyait comme elle était vide à travers les vitres qui projetait sur le goudron de l’extérieur des reflets diaphanes. Machine à laver et sèche-linge avaient fermé leur clapet, concédant à la nature de s’élever par-delà leurs tambourinements d’ordinaire incessants; les grenouilles coassaient, les grillons chantonnaient une hymne de leurs sifflements perdurants, et dans ce paysage qu’il croyait inamovible, une fille s’articulait, se courbait l’échine happée par quelques curiosités jonchant le sol. L’acrobate avançait toujours, interrompait les festoieries en trébuchant sur la marche pour pénétrer la laverie en apostrophant d’un « bonsoir » franc et néanmoins maladroit cette étrange pousse sur le muret.

La porte de la minuscule blanchisserie était ouverte et éclairée en permanence, tenue par une longue tige de fer cimentée dans le mur derrière, comme un abris pour n’importe qui vivrait l’incertitude inopinée de ne trouver nulle part ailleurs d’endroit auquel apposé le nom de chez  soi. Lù entrait dans cet abris momentané, poussait les tissus des costumes au fond de la machine qui entonna quelques secondes plus tard ses chants de cascade et de tuyauterie, puis le vrombissement de la rotation. Et il quittait ensuite la lumière pour l’immensité de la nuit et de ses présages, s’installant sur les marches où il sortait un carnet mal entretenu ainsi qu’un stylo.

la rencontre d’un soupir,
l’essoufflement gronde comme l’orage,
poumons gonflés de doutes,
de l’oraison d’un mirage.

Il le débusque, le soupir inconnu, de cette étrangère sur son muret, du sac à dos qu’il devine enfin portant toute sa petite existence. Du coin de l’oeil, il déchiffre l’impatience « t’attends quelqu’un? À cette heure-ci? » et se déchire  alors cette accalmie de l’univers nocturne comme l’éclat de sa voix emporte le silence.

_________________
Un peu de nuit
pleure doucement d'entre
les cils d'un pinceau.
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