SAVE THE QUEENS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
(02.06.2023) STQ FÊTE SES 5 ANS HAPPY BDAY !
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

Partagez

 

 carefree children (noe)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




carefree children (noe) Empty
Message Sujet: carefree children (noe)   carefree children (noe) Empty Sam 3 Oct - 22:47

|
carefree children ;
Noe & Marty


Un sms court, bref, mais précis, lui signalant simplement qu’elle ne pourrait pas rentrer à l’heure prévue et qu’il devrait donc s’occuper d’aller récupérer Maxime à l’école, à sa place. Marty n’avait jamais fait ça seul, il avait toujours accompagné Noe et ne s’était jamais particulièrement intéressé au déroulement exact de la procédure. Il s’était donc immédiatement senti submergé par une certaine angoisse à l’idée de ne pas parvenir à se débrouiller seul, car s’il commettait la moindre erreur avec son neveu, sans doute que sa soeur adorée ne pourrait jamais le lui pardonner. Il s’était donc débarrassé dans la seconde de l’homme qui se trouvait dans son lit, s’était précipité sous la douche afin de se défaire de l’odeur entêtante de son parfum bon marché, avait enfilé une tenue qu’il estimait somme toute classique - ignorant que cette chemise rose bonbon n’était peut-être pas la plus sobre pour se présenter à l’école de Max, mais les instituteurs de ce dernier avait dû en voir d’autres avec Noe - et avait grimpé à bord de sa minuscule voiture fushia. Évidemment, c’est une fois en route qu’il avait réalisé qu’il avait oublié de programmer le GPS de son téléphone, erreur qu’il n’a pas manqué de rectifier une fois qu’il conduisait, quitte à se transformer instantanément en danger public, prêt à écraser n’importe quel piéton qui traverserait devant lui en toute insouciance.

Il était finalement arrivé à destination avec seulement cinq minutes de retard - ce dont il se félicita - et était parvenu à embarquer le petit Maxime avec lui, l’institutrice acceptant de le lâcher, uniquement parce qu’elle avait déjà vu Marty quelques fois et avait dû se résoudre à l’idée qu’il était probablement suffisamment assez responsable pour emmener ce jeune enfant avec lui si Noe lui avait demandé de venir le récupérer. C’était elle la mère, après tout.

Serrant Max dans ses bras, Marty retourne vers sa voiture sans jeter un regard en arrière, rien ne pouvant l’arrêter sur sa lancée, à part les exclamations joyeuses de son neveu, alors qu’ils passent tous les deux devant une vitrine. La vitrine d’une animalerie, où des dizaines de chiots sont entassés dans de grandes cages en verre, remuant la queue face aux passants qui défilent en les regardant à peine. Marty, ça lui fait mal au coeur de les voir là, comme ça, couchés dans des copeaux qui doivent puer l’urine. Puis Max a vraiment l’air d’avoir de la peine, lui aussi. En tout cas, c’est avec de grands yeux émerveillés qu’il observe l’un des petits chiens, tout noir, avec le bout de la truffe blanc. Marty ne résiste pas une seconde de plus, entre dans la boutique et réclame, au propriétaire, le chiot que son neveu a désigné du doigt une seconde plus tôt. Et pour une fois, il a la présence d’esprit d’envisager les choses sur le long terme, car il pense à acheter une gamelle, un collier, une laisse et des croquettes pour le nouveau membre de la famille Eisenmann.

Quand Marty ressort de la boutique, il a les bras tellement chargés qu’il peine à effectuer les quelques mètres qui le séparent de sa minuscule voiture. Il attache Max dans le siège auto, pousse ses sacs remplis d’accessoires dans le coffre et dépose la boîte en carton percée de quelques trous, dans laquelle se trouve le chiot, sur le siège passager. Il s’engouffre ensuite dans l’habitacle et parcourt, en sens inverse, le chemin qu’il avait effectué jusqu’ici.

Une fois arrivé, Marty constate avec un certain dégoût que la boîte est imbibée d’un liquide jaune et qui sent fort… Mince, il n’avait pas pensé à ça. Et maintenant, son siège est imprégné de l’odeur d’urine. Ca le fait sacrément chier, mais il s’occupera de ça plus tard. Là, tout de suite, il a mieux à faire. Il embarque avec lui Max et le chiot et rentre enfin chez lui, soulagé d’être arrivé sans encombre. Il envoie un message à Noe pour lui faire savoir que son fils est toujours en vie et en pleine forme, avant de libérer le pauvre chiot de sa misérable caisse humide. Le petit animal se met alors à courir partout dans le salon, comme s’il était le nouveau maître des lieux. Marty n’y prête plus réellement attention, car il doit désormais répondre aux besoins primaires de Max, qui a faim. Il ne remarque donc pas que le chiot a uriné une fois de plus dans l’un des coins de la pièce, et qu’il est en train de dévorer le plaid initialement posé sur le bord du canapé.

N’étant plus vraiment certain de savoir ce que peut bien manger un enfant en bas âge, Marty décide de faire avec les moyens du bord. Il attrape l’une des bananes traînant dans le panier à fruits et l’écrase avec quelques biscuits secs et un peu trop de sucre. Une fois la compotée placée dans une cuillère, Max ne se montre pas particulièrement difficile et ouvre la bouche docilement pour la gober, jusqu’à ce que la petite assiette en plastique soit parfaitement vide.

Durant le reste de l’heure qui suit, Marty doit osciller entre les promenades incessantes pour vider la minuscule vessie de ce chiot incapable de se retenir plus d’une demi-heure, et les jeux censés divertir Max suffisamment longtemps pour que le retour de sa maman ne lui semble pas si lointain. C’est épuisé qu’il finit par s’effondrer sur le canapé, son neveu dormant paisiblement contre son torse, le chiot blotti contre son épaule, un bout de plaid toujours coincé entre ses petites dents. À la télévision, c’est un dessin animé d’une nullité absolue qui est diffusé. Marty lui a d’ailleurs trouvé au moins mille défauts, avant de commencer à somnoler, ses paupières se faisant de plus en plus lourdes. Il sait qu’il devrait rester éveillé pour sa soeur, mais il peine à lutter contre le sommeil. Noe devrait arriver d’un instant à l’autre maintenant alors s’il ferme les yeux, un si court instant, ça ne devrait pas être bien grave… Si ?

C’est le bruit de la porte d’entrée qui claque qui l’arrache de ses songes. Combien de temps a-t-il dormi ? Cinq minutes ? Dix ? Trente ? Cinquante ? Il se sent encore un peu ensommeillé en tout cas, même s’il ne lui faut qu’une fraction de seconde pour se souvenir de la tâche qui lui incombait initialement : aller récupérer Maxime à l’école. Le petit garçon dort toujours sur lui et le chiot… Il n’a pas bougé d’un pouce. Mais face à lui, il distingue une silhouette familière, celle de sa soeur, plantée au milieu du salon.

- Enfin, te voilà ! J’ai cru que tu ne reviendrais jamais ! Tu faisais quoi ? qu’il demande en éveillant, dans la foulée, Max et le chiot.

En découvrant le désordre qui règne dans les lieux - entre les torchons imprégnés d’urine de chiot dispersés un peu partout et la vaisselle traînant encore sur la table -, Noe doit avoir quelques regrets à l’idée d’avoir laissé son fils entre les mains de son oncle. Mais il est en parfaite santé après tout, et a l’estomac plein. N’est-ce pas le plus important finalement ?
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




carefree children (noe) Empty
Message Sujet: Re: carefree children (noe)   carefree children (noe) Empty Dim 11 Oct - 22:20

Même pour elle, l’inépuisable, l’après-midi a été éreintante. La représentation avait lieu dans un minuscule théâtre parfaitement inconnu de la plupart du commun des mortels. Le déjeuner était à peine passé qu’ils étaient déjà fin prêts à faire rire aux éclats les mômes, avec son inséparable binôme. Et puis on leur a appris qu’ils passeraient finalement après le dernier des autres numéros, on a dû oublier de les avertir à propos du changement horaire, navré. La clown n’aurait rien eu de sérieux en les menaçant d’avoir oublié de les avertir qu’ils étaient des cons (elle le pensait franchement), son binôme plus sage l’a canalisée pour une fois, donc ils ont juste insisté poliment (promis), mais rien à faire. Le hic : Maxime sortirait de l’école bien avant qu’elle ait terminé, elle n’aurait personne pour le garder là comme ça au dernier moment – elle a paniqué très fort et l’a fait savoir en jurant très haut aussi... Personne sauf Marty, qu’elle a gratifié par sms d’un : « Merci merci merci tu me sauves, je t’adore ». Son frère a de multiples casquettes, y compris celle de la palme du colocataire le plus irresponsable de toute la dernière décennie, mais également celle d’un oncle aimant et protecteur. Cent fois, ils l’ont récupéré à l’école ensemble. Des milliers de fois, elle a préparé son goûter devant lui. Tous les jours, elle répète les mêmes choses : pas de ballon à la maison, on se lave les mains avant de manger, pas de sucreries après dix-huit heures, ôte tes baskets-lumineuses-clignotantes avant de courir à l’intérieur. Il ne voit pas toujours pourquoi telle ou telle chose n’est pas une idée brillante pour un enfant de trois ans... Mais il va savoir s’en occuper et garder un œil très prudent sur lui, Marty... N’est-ce pas ?  

C’est inquiète au nom d’une prudence qu’elle essaie d’imaginer plus qu’excessive qu’elle passe le restant de la journée avant de retrouver son petit garçon ; téléphone à la main juste au cas où Marty ait besoin de quoi que ce soit. Il n’en fait rien, elle se répète que c’est bon signe. Ça ne suffit pas à la rassurer : mais elle se le répète. A voix haute, elle se contrefout des concentrations qu’elle dérange. Elle attend attend et attend que passent les heures, la mère ourse possessive, toute habillée de sa salopette très colorée et le visage fermé camouflé sous un maquillage criard (un bleu pailleté très très électrique autour des yeux et un violet plus agressif encore sur les lèvres).

Elle a seulement pris le temps d’abandonner ses habits clownesques et de les balancer dans son vieux sac de sport avant de filer à toute allure dans le métro, elle passe un sms à Marty pour l’informer qu’elle arrive dans une quinzaine de minutes et qu’elle se dépêche (« tout va bien ? » elle fait préciser). L’absence de réponse est supposée la rassurer peut-être, ça ne marche pas franchement. Ce n’est qu’entassée dans le wagon qu’elle défait ses nattes enfantines pour renouer en une queue-de-cheval haute les cheveux multicolores – par-dessus le blond qu’on devine difficilement, des nuances multiples de bleu et de vert.

Quand elle pousse la porte d’entrée, c’est bien trop calme pour paraître normal. Elle imagine un instant Marty peindre tout à fait gentiment avec son neveu préféré (l’unique, en fait)... Et se ravise, c’est franchement louche. Alors elle abandonne très vite ses Doc Martens usées et ses clefs dans l’entrée... Et c’est soudain le branle-bas de combat, voilà qu’en une demi-seconde elle a l’impression d’assister à la naissance d’une espèce de monstre.

- Je suis rentrée ! Merci encore pour Max ! Elle scande tout fort puis se stoppe très net : OH MEIN GOTT ! Marty ! On a été cambriolés ?! Elle s’écrie soudain et lâche dans la même action son sac plein de ses vêtements et accessoires de scène. Ca n’est pas un bazar sans nom. C’est pire. Et l’odeur...  
- Enfin, te voilà ! J’ai cru que tu ne reviendrais jamais ! Tu faisais quoi ?
- MAMAAAAAAAAAAAN !!

Elle l’appelle mon koala souvent. En un instant, la petite tête blonde s’extirpe de la sieste (il est beaucoup trop tard pour faire la sieste, il va être impossible de l’endormir ce soir – mais ça n’est pas ce qui la dérange le plus présentement) et fonce tout droit dans les bras de sa mère. C’est ainsi qu’elle était supposée finir sa journée à se soucier du fait que tout aille bien, à souffler à l’amour de sa vie haut comme trois pommes un meine Liebe et à partir de là elle pourrait recommencer à respirer... Elle le serre en effet contre lui fort fort fort comme ils se retrouvaient toujours, un bisou d’esquimau sur le bout du nez, le petit koala fermement agrippé autour de son cou par-dessus lequel elle plante très fermement ses yeux aussi bleus que son maquillage dans ceux de son frangin.

- Qu’est-ce que c’est que cette drôle d’odeur ? Elle a le nez plissé, elle n’arrive pas à identifier ce que c’est mais ça n’a rien de très agréable. Pourquoi tout est retourné ? Même en jouant à cache-cache, ils n’en auraient pas mis partout à ce point... Il est à qui ce chien ?! Elle s’époumone plus fort cette fois, tout à fait stupéfaite quand une minuscule boule de poils se précipite entre ses chaussettes dépareillées pour japper joyeusement.
- C’est le chien de moi ! Max crie encore plus fort tout contre ses oreilles, plus excité qu’à l’attendre du Père Noël... Franchement, elle n’a pas l’attention nécessaire pour reprendre sa syntaxe, c’est pourtant un réflexe d’ordinaire. Et à présent elle foudroie Marty d’un regard assassin.

C’est à se demander lequel d’entre eux est le plus mal barré, là tout de suite : lui pour son idée de génie, elle qui ne pourra pas arracher à Max son nouveau petit compagnon pour lequel ses grands yeux enfantins brillent déjà d’un amour pur et inconditionnel.
Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




carefree children (noe) Empty
Message Sujet: Re: carefree children (noe)   carefree children (noe) Empty Ven 6 Nov - 23:27

Spoiler:

|
carefree children ;
Noe & Marty


La voix de Noe l’extirpe de ses songes, l’oblige à se reconnecter aussitôt avec la réalité et ses obligations. Il se redresse d’un seul bond, réveillant au passage Max et le chiot, sondant la pièce du regard à la recherche de la silhouette de sa soeur, qui déboule dans le salon avec le visage encore couvert de maquillage. Elle s’écrie alors aussitôt, évoque un cambriolage. Marty la dévisage, ne comprenant pas bien où elle veut en venir. Il regarde partout autour de lui avec un air interloqué, ne prenant même pas la mesure du désordre qui les entoure et qui pourrait amener sa soeur à penser qu’ils ont été victimes d’un cambrioleur.

- Comment ça cambriolés ? Évidemment que non ! Quel cambrioleur serait suffisamment stupide pour ne pas emporter les ordinateurs et les téléphones ? lance-t-il en désignant, d’un geste de la tête, son téléphone trônant sur la table basse du salon.

Max se libère alors du plaid sous lequel il était emmitouflé et s’empresse de descendre du canapé pour courir vers sa mère, mettant, au passage, un coup de coude involontaire dans l’estomac de son oncle, qui lâche aussitôt un gémissement plaintif.

- Bordel, Max, tu pourrais faire gaffe… À quelques centimètres près, tu me rendais définitivement stérile.

C’est que les enfants ne font jamais attention à rien et peuvent faire preuve de la plus grande brutalité sans même s’en rendre compte. Et Marty n’a jamais été du genre particulièrement insensible à la douleur. Loin de là, même.

- Enfin, j’veux dire : purée, souffle-t-il pour rectifier le juron disgracieux lâché un instant plus tôt, sur lequel Noe ne manquera sans doute pas de le reprendre s’il ne le fait pas lui-même. Elle lui a déjà demandé de faire attention à son langage à plus d’une reprise pourtant, mais le naturel finit toujours par revenir au galop. Pourtant, Max finira bien par découvrir ces mots fleuris un jour ou l’autre, Noe ne pourra pas le protéger du monde extérieur indéfiniment.

Le chérubin est déjà suspendu au cou de sa mère, qui doit être soulagée de le retrouver en un seul morceau. Pourtant, Marty estime qu’il n’est pas un si mauvais baby-sitter. Sans doute pas le meilleur, mais du genre carrément recommandable quand même. Après tout, Max l’adore et ne se plaint jamais à l’idée de passer un peu de temps avec son oncle. Si ça, c’est pas une preuve de sa fiabilité, que faudrait-il de plus à Noe ?

Le cinéaste se redresse dans le canapé afin de s’y asseoir, tournant enfin la tête vers sa soeur, qui tient toujours son fils serré contre elle, comme si elle craignait de le lâcher et de le laisser à nouveau vagabonder seul dans cette jungle. Elle doit se demander comment il a survécu seul jusqu’à son retour mais ça, c’est une idée qui n’effleure même pas l’esprit de Marty, qui se contente de répondre à ses questions sans en comprendre réellement la pertinence.

- Quelle odeur ? J’ai donné une banane à Max tout à l’heure, c’est pas possible que ça sente encore quand même ?

Il n’envisage même pas la possibilité que l’urine du chiot ait pu imprégner les lieux d’une quelconque manière, lui qui s’est donné tant de mal à éponger les flaques. Baignant dans cette odeur nauséabonde depuis plusieurs heures déjà, il ne la sent même plus.

- Qu’est-ce qui est retourné ? C’est rangé comme d’hab, quoi.

Noe en fait trop, comme d’habitude. Elle tique sur le moindre bibelot qui ne serait pas rangé à l’endroit habituel. Marty a beau lui expliquer qu’elle exagère, qu’une maison dans laquelle on vit ne peut jamais être parfaitement rangée, surtout si on se prive des services d’une femme de ménage, mais elle ne veut rien entendre.

Pour placer la cerise sur le sommet du gâteau, le chiot choisit cet instant précis pour bondir du canapé et accourir vers Noe. Un signe d’affection que n’importe qui trouverait probablement mignon à souhait et qui crée pourtant le plus grand étonnement chez la cadette Eisenmann, qui s’enquiert aussitôt de connaître l’identité du propriétaire de ce chien. Max lui répond spontanément mais au vu de la tête qu’elle tire, cette réponse ne semble pas pleinement la satisfaire. Marty, lui, s’en contrefiche et se lève enfin du canapé, pour adresser un sourire mielleux à sa soeur.

- Il a craqué dessus quand on est passé devant l’animalerie et j’peux rien refuser à mon neveu préféré ! qu’il lance en lui ébouriffant la tignasse. Mais t’en fais pas, j’ai acheté tout ce qu’il faut : collier, laisse, croquettes,... Il faut juste lui apprendre à être propre mais j’imagine que ça devrait être réglé en deux ou trois jour grand max ! D’ailleurs, c’était peut-être ça l’odeur que t’as senti en rentrant ? Maintenant que j’y pense…

C’est vrai, ça. L’urine de chiot, ça doit puer pas mal, en fait. Mais Noe va quand même pas lui chier une pendule pour un si maigre inconvénient, surtout quand on voit la bouille de cet adorable chiot. Qui pourrait bien lui résister ? Sûrement pas elle.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

Revenir en haut Aller en bas
Invité;

Invité
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


avatar




carefree children (noe) Empty
Message Sujet: Re: carefree children (noe)   carefree children (noe) Empty Lun 18 Jan - 20:40

Spoiler:

Le smartphone git en effet sur la table basse, entre Monsieur Lapin et un misérable morceau de biscotte entamé – et je ne suis pas tout à fait certaine de savoir lequel des deux garçons l’a abandonné là. Je fais la moue un instant, et alors que je me positionne pour réceptionner la boule d’amour propulsée à toute vitesse dans mes bras jamais trop fatigués pour le soulever très très haut, je concède : « C’est vrai oui, d’accord. » On a toujours fonctionné comme cela, je pose mille questions très vite et à cent à l’heure, Marty sait suivre chacune d’entre elles, car Marty est l’un des rares sinon l’unique à savoir suivre le fil des pensées extravagantes, et Marty trouve toujours une réponse plus ou moins adaptée. Réponse néanmoins. Nous n’avons donc pas été cambriolés, ce qui est déjà une bonne nouvelle en soi, les fins de mois sont rudes et je ne suis pas encore une Zavatta, pas plus que Marty n’est le nouveau Spielberg. Nous n’avons pas grand-chose de valeur, et je reste persuadée que personne ne voudrait de sa collection de vestes « uniques » et colorées, mais je préfère que tout reste à sa place... Ou dans nos murs. C’est un bon début.

Je serre Max contre moi et savoure tout ce qu’il m’a manqué et tout ce que ses cheveux encore blonds comme les blés et sa peau de bébé (grand bébé, mon bébé) sentent bon. Il hurle et gesticule, je grogne pour la forme et demande combien de kilos de sucre tonton Marty lui a servi pour son goûter, la question est évidemment royalement ignorée, et Max crie tout son bonheur d’avoir un chien.

J’ai toujours été rapide, sinon la plus rapide. Je sais tout faire très vite, je suis multifonctions. Je sais mourir d’amour pour mon Max, mon cœur (boum) à l’unisson avec le sien tout affolé d’excitation, fusiller d’un regard azur Marty qui oublie encore de surveiller son vocabulaire, commencer par analyser un peu plus posément la situation. Posément, à ma façon. Le plus grand des deux garçons de ma vie, mais pas nécessairement le plus responsable, m’assure que tout est comme d’habitude. La réponse est non, j’abdique pour l’instant et soupire bruyamment de soulagement. « Ooooh. Ok, donc tu t’es juste endormi après avoir fait goûter Max. Compris. » J’ai l’habitude, des pensées et des émotions qui font les montagnes-russes, fusent et changent à la vitesse d’un cheval au galop.

La mère parfaite courroucée face au désordre et à la sieste bien trop tardive se calme finalement assez vite. La mère parfaite n’a pas les cheveux si peu naturels. Et je ne sais pas faire, ne pas suivre Marty dans ses histoires. Ca a toujours été nos histoires loufoques à nous deux. Nos excentricités. Je ne sais pas faire, ne pas être d’accord trop longtemps. J’essaie de temporiser, réguler... Et ça ne marche pas tout le temps. J’embrasse Max encore mais Max m’a déjà oubliée et appelle très très fort : « Pongo ! Pongo mon chien ! Mamaaan regarde Pongo ! » Je le libère, comprends vite, je connais par cœur chacune des répliques des 101 Dalmatiens qu’il me demande en boucle ces derniers temps, inlassablement. J’affiche une moue contrariée rien que pour la forme quand Marty m’assure que tout sera réglé en deux ou trois mouvements (la réponse est encore non). Marty concède que l’odeur pique (vraiment) très fort les narines (le salon empeste), et curieusement, c’est à cet instant que nous tombons d’accord. « J’ai pensé ça aussi quand j’ai eu un enfant, et ça n’a pas pris que deux ou trois jours. » Je philosophe et songe tout haut, croise puis décroise les bras. « J’ai pas la moindre idée de comment apprendre à un chien à être propre... Tu pourrais peut-être regarder un tuto sur Youtube ? » Je ne lui retourne pas la question, il est évident que la réponse est encore et toujours non (Marty hurlait en voyant les couches de Max même de loin, alors apprendre la propreté à cette bête, là comme ça d’instinct... !). J’affiche une nouvelle moue songeuse, un poil contrariée. Pour la forme. Le rictus se transforme après quelques secondes en un large sourire de gamine, et Pongo jappe de bonheur quand je caresse le ventre qu’il me montre en se roulant dans tous les sens. « C’est vrai qu’il est mignon », je concède finalement tout fort ma défaite, comme je ne sais pas, définitivement pas, être la mère parfaite.


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -






carefree children (noe) Empty
Message Sujet: Re: carefree children (noe)   carefree children (noe) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
carefree children (noe)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
SAVE THE QUEENS :: 
 :: boulevard of broken dreams :: version #23 et #24 :: rps
-
Sauter vers: