Bad moon rising ft. Adriel

Bad moon rising

Adriel & Charlie

☽ So you spark up another cigar, rev the engine on your bulletproof car

"Charlie, tu es certaine que tu ne t'es pas trompée?"

La question sonne véritablement fausse aux tympans de la princesse qui, dès qu'elle aura posé ses pralines sur l'environnement autour d'elle, saura que l'erreur est bien là. Le silence tombe entre son amie et le médecin qui ne sait quoi répondre. Elle se perd dans ce qu'elle vient de faire, dans l'organisation qu'elle aura mis si longtemps à mettre en place. Dans ce brouhaha qui lui semble à la fois si familier et si étranger à la fois.
Elle ne sait comment elle en est arrivée là. Comment elle a pu être aussi inconsciente. Et encore, le mot est faible.

Mais pour comprendre, il faut revenir quelques jours en arrière. A son habitude, alors qu'elle rentrée à la maison pour saluer ses deux parents qui apparemment, étaient en vive discussion sur un projet commun, la princesse aura entendu son prénom de la bouche de son père. Le paternel avait besoin de l'aide de sa fille pour une tâche qui lui semblait bien délicate. Pressé par le temps, enseveli sous son travail, le chef des Hargreeves ne pouvait s'incomber de la fête traditionnel qu'il mettait en place. Évènement qui avait tendance à regrouper ses amis, ses clients et des potentiels proies richissimes qui auraient le don d'agrandir son cercle vicieux de gens aussi prétentieux qu'ennuyant.
Je compte sur toi, Charlie. Qu'il lui avait dit. Oui, papa. Qu'elle lui avait répondu. Un ton las, et non intéressé sur le bout de la langue.
Mais qui était-elle pour désobéir au roi qui menaçait de la jeter aux loups si elle n'acceptait pas.
Une liste appuyée dans la main, les dates mises en place et le père Hargreeves espérait que sa seule fille ne lui fasse pas honte et qu'il lui prouve toute la fierté qu'il éprouvait en elle.
Seulement voilà, les déboires de l'artiste silencieux ne purent être évités et bientôt, par une inattention qu'elle ne connaissait que trop bien, tous ses plans avaient changé.
Elle avait pourtant soigneusement vérifié. Une fois, deux fois, trois fois même que toutes ses notes étaient correctes. Que rien ne manquait, que tout était en place. Décorations colorées, petits plats enrobés, boissons alcoolisés. Tout ne pouvait que bien se passer.

Une lettre. Une connotation.

Voilà ce qu'il avait fallu à la déchue pour tout remettre en question. L'écriture de son père, aussi floue que celle d'un pharmacien, l'avait induise en erreur. Et à la place de lire le nom d'une enseigne des plus remarquables au sein du Queens, voilà qu'elle se retrouvait devant un club de motard avec l'odeur du cuir qui lui montait au nez.
Ses orbites chocolatées en tombèrent presque au sol. Les personnes chargées de tout décorer avaient fait un bon travail, là n'était pas le problème. Non, le problème était que ses invités n'auraient certainement pas l'habitude de se retrouver dans ce genre d'environnement poisseux et où le parquet grinçait à chaque coup de talons.
Elle s'était trompée, c'était un fait.
Pourtant, Charlie n'en fit rien. Elle ne pouvait pas prévenir son père, encore moins lui demander de l'aide. En colère contre elle même, en colère devant sa stupidité dont elle aura fait pour elle ne savait quelle raison, la jeune femme savait qu'elle allait devoir se bouger pour obtenir ce qu'elle voudrait.
Et obtenir ce qu'elle désirait, elle était bonne à ça.

Un faux sourire plastifié sur son visage innocent, et Charlie répondit de sa douce voix sans pour autant rater sa fermeté quotidienne.

"Bien sûr que non. Je voulais te faire la surprise, Mia. Ça change de ce qu'on a l'habitude de voir, et ça va leur en mettre plein la vue. Regarde, ils ont déjà l'air intrigué."

Parce que oui, les premiers invités entraient au fur et à mesure dans le bar aux origines bien salissantes et perverties. En voyant son amie réagir de la sorte, sans une once de panique ni dans la voix, ni dans le regard, la dénommée Mia se mit à hocher la tête. Elle connaissait Charlie depuis quelques années maintenant et la voir dans un état aussi calme devant quelque chose d'aussi inhabituel l'informait que c'était probablement elle qui n'avait rien compris à la situation.
Mais au fond, Hargreeves savait que ça allait être compliqué. Ce n'était pas le genre d'endroit que son père réservait et pourtant, l'idée lui vint. On a laissé le choix à la princesse, alors elle assumerait ce changement d'atmosphère. Quelque chose de plus moderne, au plus près de ces bandes de motards et de voyous qu'on avait l'occasion de voir dans les rues, sur les trottoirs. Pour une soirée, ils joueraient le jeu de l'homme casqué avec un cylindré. Pourquoi pas. Le monde était si fou de nos jours qu'un peu de nouveauté passerait inaperçu.
Conscient qu'elle allait devoir mettre les bouchées doubles, Charlie s'autorisait à afficher un sourire plus grand, plus faux aussi. La princesse ne perdrait pas à ce jeu qu'elle s'était proposée. Elle ne perdrait pas face à son paternel qui comptait sur elle. Pas qu'elle en est spécialement quelque chose à faire, mais l'erreur était inacceptable chez eux. Dans leur grande maison froide et sans affection. Elle n'a pas le choix, elle doit avancer avec le courant. Elle ne peut pas se noyer.

Elle prend sur elle, relève le menton. Cet air presque arrogant qu'elle expose au quotidien n'est pas de trop dans ce monde qui n'est plus vraiment le sien. Monde qui ne lui appartient plus tellement mais dans lequel elle se doit de rester.
Parce que l'homme qui lui fait perdre pieds, elle ne doit plus y penser. Elle doit s'y forcer. Elle tente de l'oublier, pourtant lorsque son regard se reflète dans le miroir, son souffle se coupe. Elle entend sa voix, elle sent ses yeux sur sa silhouette.
Elle danse sur une corde pendue dans le vide. Elle manque de tomber, elle se retient. Il la fera s'éclater au sol, elle ne peut le suivre plus longtemps. Cependant, ses pensées s'emmêlent. Elle veut le détester pour ce qu'il lui fait et à la fois, elle se retrouve totalement intriguée par ce qu'il est. Elle le veut, elle ne le veut pas. Elle n'a pas le droit. Alors elle chasse cette pensée, la sienne, depuis de longs jours désormais et elle espère, que tout finira par passer, comme un mauvais rêve, comme un songe mal placé.
Ses doigts venant ranger quelques mèches brunes derrière son oreille de cette coiffure mêlant la hâte et la perfection, Hargreeves fait claquer ses talons sur le parquet presque grinçant et s'avance dores et déjà vers les invités de son père qu'elle connait depuis un moment déjà. Encore et toujours ce sourire élégant sur son visage de poupée. Son maquillage discret mais bien présent, une robe qui embrasse ses courbes et une aura digne des meilleures réceptionnistes.
Elle gagnerait cette partie, quitte à se brûler les ailes, quitte à se perdre dans cette superficialité qu'elle aura supplié de quitter.

@Adriel Silva

Ⓒslytbitch.

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{ Bad Moon Rising }
crédit/ tumblr ♛ w/ @Charlie Hargreeves

Happé par l'envie d'une pinte de bière, Adriel repense en continu à ce mot du barman de l'autre bar à motards. On lui a demandé de se faire discret s'il vient visiter ce soir. Pourquoi? Une soirée a lieu. En fouillant un peu dans les documents de l'établissement, il trouve un calepin avec les prises de commandes. Habituellement, on ne réserve pas cette salle. Qui veut d'une salle pareille pour une soirée? Habituellement, les gens commandent des doses d'alcool fort pour un anniversaire entre gais ou entre jeunes qui veulent se débaucher. Mais les soirées... non. Adriel est amusé de voir les instructions de l'organisateur. « Ben dis donc, ils vont transformer cet endroit en Hilton on dirait. » Adriel avait ri avant de prendre une gorgée de bière et de la recracher aussitôt. Hargreeves. Le nom était planté là, sur le calepin. Le numéro de téléphone griffonné par un homme sûrement et un commentaire fait entre parenthèse (à ne sonner qu'en cas d'urgences -> chiante). Adriel avait ri devant ce coup du hasard et avait repris le numéro, il pourrait être utile si un soir il désirait casser les pieds de son fantôme.

Mais ce soir, il est là, la devanture est flamboyante de lumières bien trop extravagantes pour l'endroit et il déglutit. Toute cette foule, tous ces snobinards dans leurs costumes, c'est ridicule. Son jean et sa chemise à carreau de cow-boy ne se fondent pas bien dans la masse. Et pourtant, il entre. Sans la chercher, il la trouve quand même. Mieux habillée que lors de leurs dernières rencontres, Adriel s'amuse à la dessiner des yeux, à suivre ses contours et à se demander pourquoi il la fuit autant. "Autant te la farcir une fois, elle te sortira de la tête." Tout ça ce n'est qu'une attraction charnelle. Une fois qu'elle aura écarté les jambes pour lui, Adri pourra passer à autre chose.

Il s'assied au bar et commande une bière. Le serveur et son petit air pincé semble chercher pour savoir s'il aura de quoi satisfaire son client. « Y en a plein dans le frigo à ta droite. » Ca ne fait pas partie des vivres amenées par l'organisatrice. Bah non, on ne sert pas de bière aux événements de ce genre. Adriel rit amer avant de se lever et d'aller se servir lui-même. « Tracasse le môme, je réglerais le patron moi-même. » Il retourne s'asseoir sur son tabouret quand son chemin croise Charlie. Un sourire malin sur les lèvres, il porte la bouteille à sa bouche tout en disant « Tiens, tiens, t'es clairement en manque pour organiser tes trucs de vieux riche dans mon repère. » L'alcool délivre son gosier de cette envie de s'hydrater et il s'assied sans égard au fait qu'elle soit encore là ou pas. Grossier, il ne va pas s'adapter uniquement parce qu'il a décidé qu'il serait bon d'arrêter de tourner autour du pot et d'enfin coucher.

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Adriel & Charlie

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Il faut que ce soit parfait. Que rien n'aille de travers. Déjà parce qu'on lui aura demandé mais aussi parce que la moindre erreur lui vaudrait bien plus que simples commentaires acerbes de la part de son paternel. Ce ne sont pas que des invités, il s'agit de ses collègues d'affaires. Des hommes qu'il rencontre constamment en réunion. Des hommes avec qui il traite dans n'importe quelle langue. Ces hommes sont importants. Probablement plus importants que sa mère et elle. Mais ça, elle l'a vécu toute son enfance alors ça ne lui fait plus grand chose.
Bien évidemment, son père n'est pas sexiste et donc, certaines femmes sont tout à fait présentes. Elle ne connait peut être pas la moitié ou du moins, seulement ceux qui auront la confiance totale du plus âgé Hargreeves. Voilà pourquoi il lui faut ce sourire superficiel, intéressé. C'est pour qu'il faut qu'elle se montre à l'écoute, qu'elle se fasse l'hôte parfaite de cette soirée qu'on lui aura collé sur le dos.
Et si elle pense que tout se passe pour le moment très bien, sa silhouette se trouve nez à nez avec le démon qui hante ses pensées. Elle aura tant voulu l'éloigner, tant voulu l'oublier.

Et pourtant, il est à nouveau là. A la suivre dans l'ombre.

Charlie suppose qu'une malédiction doit lui avoir été jetée. Parce que si elle espère obtenir un bon résultat de cette petite fête, la présence même d'Adriel pose problème. En fait, c'est son existence même qui est un problème. En a t-il au moins conscience? La surprise se lit sur son visage. Comment se fait il qu'il se trouve ici? Par quel moyen, par quel idiot était il parvenu à obtenir la réponse à sa question? C'était à s'en arracher les cheveux.
Bientôt, sa remarque lui fait lever les yeux au ciel. Si elle est surprise de sa présence, elle ne l'est pas de son vocabulaire ni de son attitude. Il va falloir qu'elle trouve une solution à ce contretemps et ça, dans les prochaines secondes à venir. Suivant son pas, la jeune femme fait signe au barman de lui préparer un verre.

"Un whisky, Andrew. Sec." dit elle en levant les sourcils dans une demande silencieuse au personne de se dépêcher et surtout de s'éloigner. Une fois fait, Charlie pose ses mains sur le comptoir avant de répliquer. "Je pense que tu dois confondre avec ta propre personne, Adriel. Parce qu'entre nous deux, c'est bien toi qui semble être constamment en manque. Tu devrais consulter, ça porte un nom."

Remerciant son employé du verre d'alcool qu'elle pose devant elle, la jeune femme l'apporte à ses lèvres colorées qui ne laisse aucune trace sur son cristal. Prenant une bonne gorgée, la princesse finit par se tourner vers son fantôme constant afin de lui demander d'un air tout à fait sérieux. Il faut qu'elle le vire d'ici. Et c'est sans appel.

"Qu'est ce que tu fais ici, Adriel? Tu n'es même pas censé savoir pour cette soirée. Tu es encore moins invité, alors si tu pouvais prendre ta bière ailleurs, tu t'amuserais bien plus." ajoute t-elle, une expression légèrement agacée mais aussi nerveuse. Il ne fallait pas que cette soirée foire tout ça pour les beaux yeux bleus de sa némésis.

Et si en temps normal, ça ne lui aurait pas posé de problème de le rencontrer, à cette heure, c'était tout à fait une bonne idée.

@Adriel Silva

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crédit/ tumblr ♛ w/ @Charlie Hargreeves

La femme n'est pas ravie de le voir ici. Cela change de leur dernière rencontre où elle semblait ne pas vouloir le laisser partir. Au contraire, ce soir, elle le chasserait avec une pelle ou un rateau si elle le pouvait. Son look de cow-boy dénote sûrement avec le reste des convives qui sont trop léchés pour être des gens ordinaires. Adriel n'a qu'à jeter un simple coup d'oeil pour s'imaginer qu'il s'agit d'un juge, d'un avocat et un riche client, là autour d'une table haute. Il sourit en montant sa bière à ses lippes. Il pourrait répondre à sa lolita mais ce serait moins drôle que d'ignorer tout ce qu'elle dit et d'enchaîner avec autre chose. « Drôle d'endroit pour regrouper les toutous du capitalisme. Si c'est pas pour moi, qu'est-ce que tu fous avec eux dans ce bar? » Il est sincèrement curieux de savoir comment elle s'est retrouvée avec l'idée d'organiser une soirée huppée dans ce trou à rats. Certes, l'aménagement rend les choses pas trop mal. Mais un simple coup d'oeil au carrelage par terre suffirait à faire vomir une adolescente capricieuse et à lui faire crier qu'elle veut rentrer voir son poney. « Madame me chasse? » Il arque les sourcils dans un étonnement surjoué. « Je suis profondément heurté par ce manque d'égard envers celui qui t'a sauvé la vie l'autre nuit. » Il se lève et pousse le verre de whisky des mains de la brune. « Est-ce bien sage de boire alors que tu as autant de choses à gérer par ici? » Il baisse ses yeux vers sa nuque, souffle dessus en expirant et murmure « Est-ce bien sage de prendre le risque de perdre le contrôle alors qu'un prédateur pourrait profiter de toi dans ces conditions? » Il ne blague pas. L'idée de la voir ivre le séduit. Qu'elle soit à sa merci et qu'il puisse la faire taire, elle et son incessante manie à trop parler pour ne rien dire d'intéressant. Mais même ainsi, même avec ses défauts par milliers, il est d'humeur à caresser cette peau digne de l'aristocratie et à la salir de ses pattes de motard fougueux.

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Adriel & Charlie

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Bien qu'elle se force à prétendre le contraire, la princesse n'a pas forcément envie d'être là. Ces évènements sont semblables à ceux qu'elle aura vécu durant son enfance. Il y a trop de monde, trop de discussions. Trop de politique aussi, et trop de superficialité. Bien sûr, elle se sera noyée dedans à un moment ou un autre mais son démon l'aura entrainé sur une autre voie. Voie dans laquelle elle commence à s'engager tout ça pour reculer lorsqu'elle se rend compte de l'erreur qu'elle fait. Sa question la prend de court. Comme Mia tout à l'heure. Elle s'est trompée? Oui, évidemment. Va t-elle l'admettre? Non, bien sûr. Adriel n'a pas besoin de le savoir. Parce qu'elle sait qu'il viendra à se moquer d'elle, en lui disant qu'elle n'est même pas capable de lire un simple nom griffonné sur une feuille. Elle le sait. Pourtant, elle n'a pas envie de remuer le couteau dans la plaie. Alors, d'un geste de la main pour montrer le décor environnant ainsi que les convives tout en arborant un air tout à fait neutre. Un air sûre d'elle, elle répond.

"Ces personnes sont habituées à tout ce qui scintille, aux grands halls d'un château ou d'un manoir. Ils ne vont pas dans ce genre d'endroit à moins qu'ils y soient forcés. Mon père m'a demandé de gérer sa fête de fin d'année. J'ai décidé de leur montrer autre chose que leur luxe habituel." c'est un mensonge, pour sûr. Si elle avait bien compris le message, l'endroit serait beaucoup plus grand. Plus grandiose. Mais voilà, ses yeux avaient flanché et le résultat était à peine acceptable bien que pour les invités, ce soit une grande première.

Sa remarque sur son envie de le voir partir la lever les yeux au ciel. Bien sûr qu'elle veut le voir prendre la porte. Parce qu'elle n'a pas envie que tout termine mal. Ou bien peut être est ce simplement parce qu'elle ne supporterait pas de sentir son regard sur elle, à travers toute la pièce. Ça la rend folle, autant que l'euphorie la guette. Non, son démon ne gagnera pas. Elle ne peut pas. "Oui, je te chasse si tu veux tout savoir. Et concernant la nuit dernière, je suis certaine que ça t'a excité de me voir totalement coincée dans cette voiture. Ne me fais pas croire que tu attends un merci de ma part, Adriel." Puis, son verre lui est retiré un instant et dans un nouveau soupire alors qu'elle ne veut pas forcément rencontrer les pralines de sa némésis. Dans un mouvement de tête, elle la tourne sur le côté mais son souffle la fait frissonner au vu de son col dénudé. Charlie repose son attention sur lui. Il n'est pas celui dont la fréquentation est adéquate. Ou même agréable. Il est agaçant, il est vulgaire et n'a aucun sens de la politesse ou du savoir vivre. Pourtant, et bien qu'elle tente de s'en empêcher, la manière dont leur proximité est établie affole cette sensation qu'elle ressent constamment à ses côtés.
Elle relâche un rire ironique, rejetant délicatement sa tête en arrière. Comme toujours, Silva n'a pas sa langue dans sa poche, mais ce n'est pas si étonnant. Elle se redresse ensuite, le regard amusé. Par ce qu'il aura dit, parce qu'elle se moque de ses inquiétudes. Il n'est pas du genre à montrer ce genre de faiblesse, pas lui.

Sa main vient alors délicatement tapoter son torse, c'est ironique évidemment. Il se moque d'elle, elle se moque en retour. Sa voix de velours ajoute par la suite, sa main revenant chercher son verre tout en soufflant un soupire. "Mais bien sûr. Et laisse moi deviner, tu es le fameux prédateur qui va profiter de moi? Non, mieux. Tu es celui qui va me sauver de tous ces hommes ici présents. Tu ne peux pas me blairer Silva. Tu t'en lécherais les babines si tu me voyais dans cette situation." Une gorgée de son whisky, ça lui brûle la trachée et son regard redevient sérieux. "Tu n'as pas d'autres repères où aller, comme tu le dis si bien? Pourquoi tu es ici?" Parce qu'au hasard, Charlie n'y croit pas. Et Adriel n'est pas entré dans ce bar sans savoir qu'elle serait présente. C'était impossible. A moins qu'elle soit réellement en train de se tromper.

@Adriel Silva

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crédit/ tumblr ♛ w/ @Charlie Hargreeves

Attirance et haine. Voilà le résumé de la demoiselle. De son côté, il y a fort à parier qu'elle ressent la même chose. Adriel soupire légèrement à chaque fois qu'il la voit, à chaque fois qu'ils se parlent. Il voudrait l'éviter constamment et pourtant son corps réclame la brûlure de la tentation. Il déteste la brune mais il ne peut s'empêcher de penser à elle. Pas avec amour et affection. Non, elle lui inspire une aversion toute particulière. Adriel aimerait l'exclure de son champ de vision, oublier qu'ils ont déjà partagé quelques moments ensemble, oublier qu'il a tué son fiancé.

La réponse ne satisfait pas Adriel. Il jette un oeil aux alentours et sait que quelque chose cloche. Certes, on peut aimer les défis. Mais là, elle se tirait une balle dans le pieds d'emblée. Peu stupide, il réfléchit et sourit « Tu t'es trompée de bar, avoue. » C'est plus plausible que la théorie de Charlie qui suivrait Adriel. Il n'y croit pas. Il se demande néanmoins comment elle a pu se tromper sur l'emplacement de sa soirée à ce point. A en juger par les en cravatés qui se trouvent là, cette soirée va probablement rester gravée dans leurs annales.

Chassé, il trouve cela drôle. Elle ne le chassait pas l'autre jour quand il lui portait secours. Et même avant d'être dans le pétrin, si ces mots criaient qu'il devait s'en aller, tous ses pores disaient le contraire. « Tout doux minou, je ne vais nulle part. Inutile de feuler, j'ai pas l'intention de me barrer. » Vicieux, il lui tapote la tête comme on le ferait à une brave bête. Il incline ensuite son visage et réponds « Et si, un merci serait clairement le bienvenu. » Comble du paradoxe. Peut-elle remercier celui qui a tué son fiancé? Il aime pousser les gens à bout. Et de tous, elle est une de ses préférées. Car si elle le torture inlassablement, il n'est pas en reste pour se venger.

« J'ai entendu qu'une petite sauterie entre riches avait lieu ce soir. Je voulais voir qui avait le culot d'organiser un truc pareil dans ce taudis. » Il dit la vérité pour une fois. Il se rapproche encore un peu d'elle avant d'ajouter. « Et ne me sous-estime pas Hargreeves, je suis tout à fait capable d'être un prédateur, un prédateur dangereux. T'apprécier ou non, là n'est pas la question. » Les visions du corps de la brune écartelé sous le sien n'en sont pas moins jouissives. Ne pas l'aimer est une raison de plus pour la courtiser.

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Adriel & Charlie

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Comme une mauvaise blague, Adriel lui lance les mots qu'elle ne veut pas entendre. Trompée de bar? Et pas qu'un peu. Quand la brune avait découvert l'endroit qu'elle avait si soigneusement demandé à être décoré, elle avait été loin de s'imaginer que le résultat serait celui qu'elle a devant les yeux. Bon sang, si cette soirée tombait en ruines, son paternel ne la raterait pas. Pourtant, elle ne donnerait pas une information là dessus. Plutôt se brûler la langue que d'avouer son erreur. Mais Adriel semble s'en rendre compte, ce qui fait bouillir son sang encore plus. Non, elle ne lui avouerait pas sa grossière erreur de débutante. Jamais de la vie. Son sourire l'agace, elle ne réagit pas. Elle ne bouge pas d'un centimètre quand il ose lui faire comprendre qu'il a découvert son petit secret. Il n'aurait pas le mérite de la voir à ses pieds, ce soir. "Je sais que dans ton petit monde, tu serais grandement ravi de m'entendre dire que je me suis trompée mais ce n'est pas le cas. Il faudrait être inconsciente pour ne pas programmer ce genre d'endroits." répond t-elle en haussant les épaules, lui rendant son sourire de la même manière afin de lui prouver qu'elle avait le contrôle sur la situation. Du moins, elle l'espère du fond du coeur.

Elle veut le voir partir. Elle veut le voir prendre la porte. Parce qu'elle sait qu'elle sera incapable de supporter son regard sur elle alors qu'elle se balade dans la pièce. Elle ne le supporterait pas parce qu'elle y prendrait probablement goût. Parce qu'elle aurait probablement envie de le voir s'intéresser à elle, de la fixer alors que ses jambes élancées se baladent dans le vent. Elle ne veut pas y penser, alors elle secoue la tête et donne un petit coup de main dans la sienne lorsqu'il ose poser ses doigts dans ses cheveux. Elle se demande quelle sensation ça peut avoir de les sentir caresser son crâne, ou sa mâchoire. Et elle se demande ce qu'elle pourrait ressentir en décidant de passer ses fins doigts dans sa chevelure si foncée. "Et je peux savoir pourquoi? Tu as envie de ruiner cette soirée? Qui t'a laissé entrer, au fait? Bon sang, je vais devoir signaler au portier de ne pas laisser entrer n'importe qui." Sa langue claque son palais. L'agacement est clair sur son visage et pas moyen de le faire disparaitre. Qui sont ces incompétents qui ne suivent pas son commandement?
Son regard est d'autant plus agacé et exaspéré face au choix de ses mots. Comparé à elle, Adriel est la vulgarité née. Ils sont parfaitement opposés. Autant dans leur vie familiale, dans leur aisance de paroles que dans le comportement qu'ils détiennent. L'un fait comme bon lui semble, tandis que l'autre se musèle volontairement.

Alors non, elle ne le remerciera pas. Pour quoi faire? Parce qu'il l'a sortit d'un mauvais pas? Il est la raison de sa folie quotidienne, elle ne va pas plier le genou devant lui. Il la hante constamment, pourquoi devrait elle se montrer un minimum courtoise? C'est totalement stupide. Prête à répondre, un soupire se coince dans sa gorge lorsqu'il s'approche soudainement d'elle. La princesse n'a pas forcément peur de lui mais il est bien plus grand qu'elle. Et, pour l'observer avec un certain air arrogant, elle se doit de relever la tête bien qu'elle soit déjà sur des talons. "Je suis désolée de te l'annoncer mais il n'y aura aucune sauterie de ce genre, ce soir. Ni jamais. C'est une soirée organisée à la demande de mon père, je n'ai pas le temps de m'attarder sur tes enfantillages." Chose tout à fait véridique mais sa présence même éveillait des frissons sur sa peau. Son nom dans sa bouche affole son coeur déjà paniqué. Il pourra dire ce qu'il veut, elle ne cédera pas. Elle n'a pas le droit. "Bien sûr, bien sûr. Je te crois. Tu es un incroyable prédateur, tu peux sauter sur tout le monde. Félicitations. Maintenant.." dit elle en s'approchant d'un pas en plus. Si Adriel voulait jouer, elle ferait en sorte d'être une adversaire de taille, rien que pour obtenir ce qu'elle voulait. Placée devant lui, la jeune fille glisse délicatement ses fins doigts sur son torse. Presque une caresse, quelque chose de tendre entre eux. Horriblement comique, tiens. Un sourire malicieux, voire sournois et Charlie s'approche encore. Son regard dans le sien. Et finalement, elle le repousse en appuyant sa main sur sa peau pour le faire reculer. "Dehors, Adriel. Je sais que tu serais capable de tout ruiner, et ce n'est pas le moment. Tu ne vas pas me dire que c'est le seul endroit pour boire une bière." ajoute t-elle en croisant désormais ses bras contre sa poitrine. Ce soir, la princesse a son royaume à protéger et un semblant de prétendant ne peut la bousculer.

@Adriel Silva

Ⓒslytbitch.