can tell you anything. (cassey)

only you understand how i'm feeling now, and i know,i can tell you anything, you won't judge, you're just listening, cause you're the best thing that ever happened to me. -- @cassey warren

hamburgers à la française juste mis au four, elle s’empresse de déposer le florilège de boissons sur la table. elle veut que tout soit prêt pour l’arrivée de cassey. soirée surprise, soirée improvisée, comme avant. comme à los angeles. et comme bien souvent, la soirée hamburgers est symbole de confessions. des aveux qu’elle a besoin de livrer à sa mère, quelque chose qu’elle ne peut plus garder pour elle. parce qu’elles ne se cachent rien, jamais rien. elles ne font que le prouver, systématiquement. et la dernière fois, c’est l’antiquaire, qui s’est livrée sur la relation qu’elle entretient avec owen. une révélation qui reste gravé dans ta mémoire, arya. celle à laquelle tu ne t’attendais pas, celle que tu n’avais pas envisagée. mais t’as compris qu’avant toute chose, cassey souhaitait te préserver. comme bien souvent. elle s’est posée la question, longuement, sur ce que cela lui ferait, de voir ses parents ensemble alors qu’elle n’a pas encore pardonné. elle s’est posée la question, mais comme la réciproque est vrai, le bonheur de cassey est ce qu’il y a de plus important au monde à ses yeux. son bonheur, et la relation si belles qu’elles entretiennent.
cassey, elle est sa mère, évidemment. mais elle est tellement plus. elle joue tous les rôles dans sa vie. celui d’une mère, celui d’une tante cool, celui d’une grande sœur qui donne des conseils et celui d’une meilleure amie qui connait le moindre de ses secrets. ce soir, elle a autant besoin de la mère que de la meilleure amie, parce que le sujet qu’elle désire aborder est loin d’être le plus léger. quinn. t’as besoin de lui dire que tu revois quinn, arya. que tu la revois amicalement, mais que tu la revois quand même. t’as besoin de lui dire que malgré ta colère, malgré ta peine, malgré ta rancœur, t’es pas capable de rester insensible à sa détresse. que malgré tout, tu tiens à elle. elle n’a aucun doute sur la compréhension de cassey, mais elle redoute tout de même de la voir inquiète à nouveau. un risque qu’elle est pourtant prête à prendre, pour avoir droit à ses précieux conseils. et lorsque l’étoile passe la porte, arya se tourne en sa direction. coucou ! qu’elle lâche, s’approchant légèrement. soirée burgers. et soirée mère-fille, avant tout. une soirée à deux, parce qu’elles sont toujours si précieuses. et c’est ta manière à toi de lui dire gentiment qu’elle est réquisitionnée, arya.

(c) calaveras.

☆ ☆ ☆
{ can tell you anything }
crédit/ tumblr ☆ w/@Arya Warren

C’est le chaos dans sa vie.
Les événements se bousculent sans prévenir. Les rencontres aussi. Belles surprises, qui fichent la pagaille pourtant dans son esprit. Cassey, elle ne sait plus tout à fait où elle en est. C’est la tête empêtrée par les hommes qui vont et viennent dans sa vie – peut-être de manière un peu trop versatile, aussi, dans son lit, qu’elle a passé sa journée à la boutique. Soulagée de rentrer, elle sait qu’elle va retrouver celle qui demeure incontestablement la personne la plus importante de sa vie : sa fille. La porte à peine entrouverte, elle peut respirer déjà des effluves qu’elle connaît trop bien. Arya a préparé une soirée hamburgers.
Les soirées hamburgers.
Comme avant, comme à Los Angeles.
Comme une tradition qui les étreint,
hier, aujourd’hui demain.
ces soirées entre la mère et la fille, elles font partie assurément des plus belles de sa vie. C’est le temps des confidences et des secrets, celui des émotions inavouées. Mais aussi, celui des rires, et des joies partagées. Cassey, elle le sait déjà. Si sa fille a préparé une telle soirée, c’est qu’elle a quelque chose dont elle a envie, ou bien besoin, de lui parler. Elles les organisent aussi quand il y a trop longtemps qu’elles n’ont pas vécu un moment mère-fille, mais cette hypothèse n’a plus sa place depuis qu’elles sont à nouveau pleinement réunies. L’antiquaire va bien vite le constater, son bébé ne tarde pas à la saluer. « Coucou ma chérie. » elle la salue à son tour en se débarrassant déjà de son sac à main beaucoup trop lourd. Elle en fait de même avec son long manteau, puis approche d’elle. « Je vois ça. Dois-je m’inquiéter ? » elle l’interroge, la voix malicieuse, tout en arrivant jusqu’à sa hauteur. Un baiser qu’elle dépose tendrement contre son front, elle pose ses azurs sur toutes les bouteilles affichées, surtout celles alcoolisées. « Ah oui, je vois : c’est la vraie soirée, là. Qui je dois aller tuer ? » et elle demande, Cassey, mais elle a déjà un nom en tête. Le même qui effleure chaque jour les écorchures sur le cœur abîmé de son bébé, le même qui l’a déjà brisée. Que pourrait-elle faire de plus, Quinn, qu’elle n’a encore fait ?

Mais peu importe ce dont tu as besoin,
je te le donnerai,
peu importe ce que tu voudras,
je te l’offrirai,
qu’il s’agisse de l’amie ou de la mère,
de la grande sœur ou de l’ange gardien,

je serais là,
toujours,
auprès de toi.

only you understand how i'm feeling now, and i know,i can tell you anything, you won't judge, you're just listening, cause you're the best thing that ever happened to me. -- @cassey warren

comme une évidence, elle comprend. elle décèle le vrai motif venant inciter cette soirée burgers, cette soirée à deux. un besoin criant de discuter, un besoin évident de se livrer. et ils sont rares, beaucoup trop rares, ces moments, pour qu’elle décide d’en priver sa maman. elle est sa plus grande confidente, mais aussi l’oreille la plus attentive, cassey. une habitude prise depuis toute petite de lui confier le moindre de ses secrets, de ses soucis, de ses doutes. habitude bien plus forte encore, retrouvée à new-york, alors qu’elle avait été perdue à los angeles. mais maintenant, t’as besoin d’elle, arya. tu ne demandes pas son approbation, parce que tu sais ce qu’elle pense de quinn, parce que tu sais qu’elle a peur pour toi. mais cela ne t’empêche pas d’avoir besoin de son soutien. besoin de pouvoir lui parler sans craindre de la perdre. et l’étudiante ne doute pas, sachant pertinemment que ce souhait sera exaucé, au contact de cassey. le sourire s’installe alors qu’elle entre, et elle demande naturellement, avant d’entreprendre les choses sérieuses. tu as passé une bonne journée ? peut-être moins tourmentée que la sienne, mais qui sait, cassey est désormais connue pour lui cacher ses angoisses, pour lui cacher ses problèmes. fâcheuse tendance qu’elle souhaite bannir de tout son cœur, et elle montre l’exemple en initiant une telle soirée. sourire en coin, elle secoue la tête en reprenant rapidement. tu ne dois ni t’inquiéter ni tuer qui que ce soit. déjà une bonne chose, parce que cette fois, elle n’est pas à ramasser à la petite cuillère comme la dernière. parce que cette fois, elle ne versera pas de larmes. juste des mots, juste des révélations qu’elle a besoin de partager avec elle. et attendant que cassey prenne place autour de la table, elle s’occupe déjà de servir leurs verres pour bien débuter ce moment. et pour te donner un peu de courage, aussi. voilà, je voulais te dire que… ne pas emprunter de détours, aucun, quelque chose qui semble difficile pour elle. j’ai revu quinn. le coup fatal, l’annonce qui franchit difficilement ses lippes. ou disons que… je la revois. mais pas comme avant. pas comme avant, pas de la même manière qu’avant, et elle s’assoit finalement à côté d’elle, soupirant d’avance pour tout ce qu’elle s’apprête à lui dire.

(c) calaveras.

☆ ☆ ☆
{ can tell you anything }
crédit/ tumblr ☆ w/@Arya Warren

Entre elles,
tout se comprend,
facilement,
naturellement,

entre elles,
comme une évidence,

Elles n’ont pas besoin de mots, pour deviner les maux. Cassey, n’en a pas besoin, pas avec elle. L’adolescente devenue mère trop vite a appris à comprendre le langage si obscur et mystérieux qu’est celui de sa fille. Elle sait déceler les tourments derrière les sourires en coin, elle sait percevoir les inquiétudes derrière les émeraudes en demi-teintes. Comme elle sait discerner le besoin de se livrer derrière l’amorce d’une belle soirée. Arya, elle ne lui dira jamais, maman, j’ai besoin de parler. Arya, elle préparera plutôt un moment rien que pour toutes les deux, de manière à ce qu’elle comprenne. À ce que, peut-être, sa mère fasse le premier pas elle-même. Celui qui l’incitera, sans plus avoir le choix, à se confier à cœur ouvert. Mais Cassey prend le temps de se mettre à l’aise avant de lancer toute conversation. Celui, aussi, de la retrouver correctement. « Plutôt bonne. À part un client qui m’a tenu la jambe plus d’une heure pour partir finalement sans rien en disant qu’il avait besoin de réfléchir. » Le bonheur ultime de tout commerce, à n’en point douter. L’antiquaire aime son métier mais préfère évacuer vite le sujet.
Arya reste bien celui qu’elle a toujours préféré.
Les azurs posés sur sa fille, elle se laisse poser à peine, sur la table, plutôt qu’elle ne s’assoit sur une chaise comme une personne normale. Mais toute son attention sur elle focalisée, la voilà prête à l’écouter. Plus que les mots censés la rassurer, elle l’observe scrupuleusement pour remarquer que, effectivement, elle semble plutôt bien aller. C’est quand elle prononce le nom que sa mère voudrait oublier qu’elle reprend enfin la parole. « Ok, je vais avoir besoin d’un verre. » qu’elle lâche instantanément. Joignant le geste à la parole, Cassey ouvre une bouteille de rhum pour s’en servir un fond. Elle le boit cul sec et puis s’en sert un nouveau. « C’est bon, je t’écoute. Qu’est-ce que ça veut dire, ‘‘pas comme avant’’ ? » elle demande, le besoin de comprendre. Elle est prête à tout entendre. Tout écouter. Tout encaisser. Avec peut-être quelques verres alcoolisés. Mais elle veut être présente pour sa fille, pour le meilleur et… pour Quinn, aussi.

» SMS / cassey ft brandy.
» tu es ma bouée - cassey
» Last Round ? - Cassey.
» She loves me not - Cassey.
» clap de fin ft. Cassey