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 snake in despair - haskel

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Message Sujet: Re: snake in despair - haskel   snake in despair - haskel - Page 2 Empty Jeu 24 Déc - 19:10


i (don't) need help, i (don't) struggle, i (don't) cry outloud, and i can't take it anymore -- @haskel larsen

Un sourire… ce qui était pourtant si rare, avec elle. un sourire, qui venait se glisser sur ses lippes, tandis qu’elle hochait la tête pour le chocolat au lait. Elle n’était pas dupe, silver. Elle savait que son nom était assez spécial, que ce fut le prénom, l’argent, ou le nom de famille, maison magique… et elle ne put s’empêcher de se dire qu’elle venait d’affronter l’un des « dementors » (détraqueurs) de cette saga, alors qu’elle attrapait le chocolat. Comme si la frayeur était passée, et qu’il ne restait plus qu’à se détendre. Mais savait-elle le faire ? auparavant, oui… elle avait toujours aimé se détendre, profiter. Elle avait toujours aimer s’amuser, aussi… mais depuis l’accident ? non… ou du moins, pas tant que cela. Pourtant, les flammes de la colère avaient déjà pu rencontrer la douceur d’un regard, d’un toucher, d’une attention… elle savait ce que c’était, de déposer les armes… mais ne savait jamais comment s’y prendre, jusqu’à ce qu’enfin, ses poings se desserrent.
très bon. Vous avez bon goût. parce que le chocolat noir, elle ne savait pas apprécier. Trop amer, quand elle-même l’était, cela ne faisait pas bon ménage. Et le chocolat blanc ? bien trop doux. Aux amandes ? elle n’aimait pas. aux noisettes ? elle n’était pas fan. Au caramel ? là, on commençait à la toucher. Mais au lait ? c’était parfait.
Et alors qu’elle mordait dedans, elle fut surprise par les mots du fameux « haskel ». sur le coup, tu eus peur. l’impression qu’il te disait que le chocolat était à l’ananas. hein ? mais très vite elle put voir, il tenait la bouteille de jus de fruit. ah ! le jus ! bon sang, soyez un peu fair-play, j’ai pensé que vous parliez du chocolat. Un chocolat à l’ananas… quelle sottise. elle eut un petit rire, incontrôlé. sans doute parce que tu commençait à l’apprécier, cet homme venu à ta rescousse alors que tu lui criais dessus, que tu étais odieuse, infecte avec lui. sans doute parce que tu commençais à apprécier sa présence, qu’il te surprenait, et surtout, qu’il ne fuyait pas. tu n’étais donc pas seule. Plus seule. j’aime l’ananas. Je pense que j’aimerai le jus, oui. tu ne pouvais toujours pas dire merci. C’était comme un mot étranger, comme hors de ton vocabulaire. Comme si c’était impensable que tu puisses prononcer un tel mot… parce que tu ne savais remercier, quand le monde te détruisait. Pourtant, certaines personnes avaient déjà réussi à te l’arracher… peut-être y arriverait-il aussi ? et elle en but une gorgée, avant de dire un vrai ananas serait meilleur, mais oui, j’aime. Vous en buvez souvent ? histoire de faire la conversation ? non, c’était plus comme une façon de lui accorder sa gratitude, de parler, d’apprendre à le connaitre, sur un ou deux détails. Mais alors qu’il répondait à sa question, elle ne put s’empêcher d’être étonnée. c’est-à-dire… je sais que je suis odieuse. Je suis en colère. Tout le temps. je ne plais pas… on me fuit, généralement. Tout le monde, ou presque. Mais pas vous… alors oui, vous avez donné un coup à mon fauteuil, et c’était la moindre des choses de me déplacer, mais de là à ce que vous me donniez à manger et à boire ? ce n’est pas normal. vous n’êtes pas normal. et surtout en fait, vous semblez être mon opposé. comme une impression…
Parce qu’il était homme, qu’il marchait, oui, mais surtout, parce qu’il était bienveillant, gentil… et que si tu avais bon cœur, tu le protégeais derrière cette carapace de colère, de rage. une rage qu’il acceptait. Comme si elle était légitime. L’était-elle vraiment ?


(c) calaveras.
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Message Sujet: Re: snake in despair - haskel   snake in despair - haskel - Page 2 Empty Mar 29 Déc - 14:07

Je me souviens qu'elle aimait le chocolat avec des éclats de framboise à l'intérieur. Elle aimait aussi celui avec de l'écorce d'orange ou des morceaux de cerise confite dedans. J'ai appris à aimer ces saveurs-là avec elle. En manger c'était toujours signe d'un film le samedi soir avant le coucher, emmitouflés sous les couvertures. Maintenant, dans mon sac de courses, on n'y trouve plus que des plaques de chocolat au lait sans rien d'autre dedans.

Quand Silver me dit qu'elle aime, je souris parce que ça représente une petite victoire pour moi. Je suis content qu'elle ait apprécié alors que je ne l'ai pas acheté pour elle. C'est gratifiant, ça ne devrait pas mais ça me rassure sur ce que je ramène du supermarché. Des produits à bas prix, qui rentrent dans le budget de mon porte-monnaie trop maigre. Peut-être bien plus maigre que moi.

- Je connais quelqu'un qui aurait bien aimé ce chocolat à l'ananas.

J'en suis sûr. Devant la télé, elle aurait déballé la plaque avec ses étoiles dans les yeux, le sourire aux lèvres, trop heureuse à l'idée de me faire goûter sa trouvaille.

À la question qui m'est posée, je dois réfléchir à l'enfant que j'étais par le passé. Ce gamin sur la table du restaurant avec ses parents, les pieds qui se balancent dans le vide parce que ses jambes sont trop courtes pour toucher le sol.

- J'aimais ça quand j'étais petit. C'est resté. Le côté acide qui dévore la langue, vous savez. Il y a des bonbons comme ça aussi, qui font mal au début mais qui deviennent doux après.

Je suis persuadé d'avoir été conçu pour aimer ce genre de sensation précisément.

- Mais c'est très adouci dans les boissons trouvées en rayons. Ils mettent beaucoup plus de sucre.

Quand je pouvais me permettre de faire attention, je regardais avec détail les tableaux nutritionnels au dos des paquets. Je comptais les calories, le pourcent de matières grasses, la quantité de sucre et de sel, avec une minutie scientifique. Maintenant, je compte le total que mes articles vaudront une fois passés sur le tapis roulant.

Je suis toujours assis au sol, à rassembler mes affaires comme un écureuil aime rapprocher ses biens près de lui. J'écoute attentivement ce que Silver dit, j'essaye. Le bruit de la foule, les talons qui claquent, chahutent et traversent devant nous me distraient bien trop rapidement.

- Je ne suis pas normal ?

C'est maintenant que je la regarde, le sourire aux lèvres. Un sourire que je réfrène, mais qui est plus fort que moi.

- Je ne suis pas normal.

Je souris plus fort.

- Merci.

Mes épaules se haussent sous un rire muet, paisible. C'est un remerciement sincère.

- Si j'avais fui, vous auriez eu une bonne raison d'être en colère.

Et la foule s'accapare à nouveau mon attention. Je vois passer les gens avec leurs sacs de courses remplis, peut-être des cadeaux de Noël. Ou bien les courses alimentaires de la semaine. À moi seul je coûte une vingtaine de dollars pour sept jours. Si je peux faire moins, je fais. Je mange souvent la même chose, mais ce n'est pas grave. Il suffit d'avoir quelque chose dans le ventre pour vivre, c'est ça ?

- C'est bien d'être là. Les choses vont tellement vite.

Mon regard contemplatif finit par tomber au pied des roues du siège de Silver. Je reconnais caché derrière les rayons le livre que j'ai acheté, et me penche pour l'attraper du bout des doigts.

- Vous aimez lire ?

J'ouvre le livre à une page au hasard. On voit des dessins représentant des animaux qui ont un regard amical et très ouvert, ils montrent comment compter de 1 à 10.

- Même avec ces livres, je n'ai jamais su apprendre à bien lire l'heure.
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Message Sujet: Re: snake in despair - haskel   snake in despair - haskel - Page 2 Empty Jeu 7 Jan - 4:38


i (don't) need help, i (don't) struggle, i (don't) cry outloud, and i can't take it anymore -- @haskel larsen

Une trouvaille bien peu attirante, pour une femme ayant toujours préféré les plaisirs simples, malgré la fortune accumulée. Le mélange des fruits et du chocolat, elle ne savait pas l’accepter, ne pouvait pas s’en satisfaire, et préférait le bon vieux chocolat. Une plaquette, peut-être bon marché, peut-être plus cher dans un autre magasin, dans une chocolaterie, mais qui avait le mérite d’apporter ce plaisir sucré, sans oser en faire un plat d’exception, que seuls les palais les plus aguerris pourraient apprécier. comme si finalement, tu étais toujours restée cette femme, bourrue, simple, alors que tu gagnais des courses, des tournois, que tu participais aux olympiques, et que ton salaire grossissait à vue d’œil. pourtant, elle aimait les belles choses, le luxe… que ce fut sa villa, ou ses meubles, ses possessions, sa prestance… mais lorsque l’on passait à la consommation, rien ne pouvait l’attirer dans les mets de charmes qu’étaient le caviar, les canapés, les champagnes toujours plus chers, les menus tape-à-l’œil. Elle ne voulait que le simple. Un chocolat. Un jus de fruit. Une salade. Quelques tomates. Un bon steak. Ou un hot-dog… une pizza, une boisson gazeuse, ou même la première bière du coin. Pourquoi faire compliqué, pourquoi risquer de décevoir avec une conception trop idéaliste d’un simple met ? vous êtes entourés de drôles d’énergumènes, alors. Entre moi et ma langue de serpent, ou cette personne et ses goûts « particuliers »… pour ne pas dire étranges. Et ensuite ? vous allez me dire que vous connaissez un alpiniste ayant gravi l’everest ? ou une survivaliste ayant pu s’en sortir pendant un an dans le désert ? petit rire sarcastique, ce n’était cependant pas bien méchant. Elle faisait la conversation avec le sel en bouche, bien que le chocolat était sucré, comme si elle ne savait pas apprécier les bonnes choses de la vie. comment le pourrais-tu ? avec ce que la vie t’avait fait…
Néanmoins, lui, semblait tout le contraire… capable de croquer la vie à pleines dents, capable de s’extasier pour un rien. tu en avais l’impression. comme si le moindre aspect décorant ce monde totalement absurde et terrifiant pouvait l’émerveiller. Peut-être comprenait-il juste que le verre n’avait pas à être à moitié vide ? peut-être tentait-il de se camoufler, aussi ? tu ne le connaissais pas, tu ne pouvais rien savoir de lui. optimiste, ou pessimiste qui se mentait à lui-même, tu n’aurais su dire. mais elle trouvait en sa parole facile un échappatoire à sa rage, qui s’estompait doucement. j’ai toujours aimé l’acidité… j’étais de celles qui voulaient croquer un citron à pleines dents, pour ce frisson. petit rituel souvent exécuté avant d’aller nager… avant l’accident. Pour te donner du courage. Pour te porter chance. ou plutôt, pour se donner une confiance imperméable à toutes critiques, afin de ne plus rien entendre, de ne plus rien voir, de ne plus rien ressentir, excepté l’adrénaline d’une course folle, la puissance de ses muscles d’antan, et cette incroyable euphorie lorsque ses doigts étaient les premier à toucher la ligne d’arrivée. je pense cependant que nous ne sommes pas beaucoup à apprécier cette sensation… mais j’avoue que le sucre… trop de sucre… ça gâche un peu… mais pas totalement… c’est différent, mais on sent l’ananas. tu approuvais ses dires (c’est dire !), comme une marque de respect. cet homme tout à fait anormal, selon elle, qui pouvait ainsi s’approcher du torrent de flammes qu’elle avait été, pour tenter de l’adoucir. Comportement étrange, fascinant, et effrayant à la fois. Comme ce sourire et ces remerciements, à sa remarque. vous êtes définitivement mon contraire, je crois. Mais… j’aime bien. c’était étrange… de se retrouver ainsi face à quelqu’un semblant se parfaire hors du moule. Peut-être était-ce un secret qu’elle n’avait pas encore découvert, pour continuer à apprécier les moments tels que celui-ci, sans s’en prendre constamment à sa condition… il aurait pu, aussi, être juste un niais, innocent, et énervant… mais il ne semblait pas autant décalé de la société… certes, j’aurais sans doute beuglé dans tout le centre commercial… mais je n’aurais de toutes façons pas pu vous rattraper, vous auriez pu rentrer chez vous, profiter de vos achats… ce que n’importe qui aurait fait. sauf lui.
sauf lui… il n’était pas ainsi… il avait un cœur… qu’il montrait bien facilement, à une étrangère comme toi. était-ce de la confiance, ou de l’arrogance mal placée ? tu ne pouvais en être sûre, mais il avait une certaine candeur que tu ne pouvais pas ignorer, que tu ne savais pas repousser… car si tes flammes n’avaient pas pu le pousser à fuir, rien ne le pourrait.
Elle fut troublée, dans sa réflexion, par sa question. je préfère le cinema à la lecture. Je n’ai pas la patience pour ça. avant, elle l’avait. Un peu. Mais depuis qu’elle était enchaînée à ce tombeau roulant, elle ne pouvait plus se concentrer ainsi… vous avez des enfants ? demanda-t-elle, avant de lui dire avec espièglerie ou est-ce pour vous ? mais surtout, elle ne put s’empêcher de sourire – si rare – en l’entendant parler. dommage, les plus belles montres sont pourtant avec le système d’une horloge. Mais de nos jours, de toutes façons, tout se perd… nous sommes esclaves de la technologie, de la facilité… ne vous tracassez pas pour l’heure, vous trouverez toujours l’heure affichée numériquement, peu importe où vous tournerez la tête. quelle tristesse.
Ce monde obnubilé par la technologie…
L’avait-elle été, elle aussi ? elle ne savait plus s’en souvenir, comme si le monde l’avait effacée, celle qu’elle était avant l’accident.


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