De ces moments dont tu veux profiter, te donner tout entière. Oublier que ce matin tu n’étais pas bien, épuisée, incapable d’affronter le monde de ton sourire endiablée. Faire semblant, oublier le feu qui te consume, alors que ton âme n’en peut plus. Leurs offrir, de ces souvenirs qui feront virevolter leurs myocardes. Silencieuse dans ton mal du jour, loin de cet engouement que tu laisses percevoir quand tu veux juste dévorer le monde. Tu voudrais tout stopper, mais les douleurs sont incapables de disparaître sans traitement, alors que tu es comme écorchée vive, supportant ces douleurs qui te font plier l’échine. Loin la jolie poupée droite, se donnant corps et âme dans ses rêves, dans son envie de voltiger dans les astres, approcher ce rêve de vie d’être une astronaute visitant ce firmament. Saveur âcre de l’alcool dans ta gorge, enveloppant les dernières gouttes comme du courage pour affronter la suite de la soirée. Tes opales qui glissaient sur tes parents, leurs visages fatigués, de nouvelles rides venant border leurs visages qui avaient gouté aux prix des années passées en quelques secondes en découvrant ton sort. Cette date planant au-dessus de ta tête. Ton cœur se désagrégeait à petit feu en les voyant ramasser les années qui ne s’écoulaient pourtant pas, ce mal que tu ne pouvais lâcher devant la famille entière. Shaye protégée par envie, par choix, tu ne voulais pas qu’elle ait à affronter cela, personne ne le voulait, pas après ses propres drames. Une vie qu’elle n’avait pas mérité. Comme une sœur, plus qu’une cousine. Une vie vécut ensemble, un chemin tout traçait, mais ta ligne s’arrêtait dans un gouffre dont tu ne pourrais échapper. Tes plus beaux jours à venir, tu y croyais, vivant d’ambition et de rêve, tu ne voulais pas survivre, mais vivre, dévorer le monde, main dans la main avec ceux qui était comme le prolongement de tes propres battements de cœur. Elle en faisait partie Shaye, mais ta mission était de la protéger, de ne pas lui laisser la chance de tomber avant ton heure. Ne pas se laisser alors, tu prenais sa main, te levant. « Prête pour affronter le froid glacial ? » une envie de prendre l’air, mais surtout cette vieille tradition que vous aviez à deux installés, au début en famille, puis en tête à tête, l’âge de voler de vos propres ailes. Faire votre vie, accroché aux ailes de vos familles. Poupée qui ne sombrait pas dans l’obscurité, brillant par son sourire affiché sur son visage. Ta main quittant celle de ta cousine, pour glisser dans un habit pouvant affronter le froid avec délicatesse. Le froid qui te plongera avec douceur dans tes souvenirs, de ceux qui auront toujours su te voler des sourires éclatant et opales pétillantes, devenant amère de cette proximité avec la mort. Le temps d’hiver vous enveloppant avec amour, sans consentement, tu glisses tes opales dans les astres. « c’est toujours beau dans ces nuits d’hiver de pouvoir regarder les étoiles ! » toujours amoureuse la poupée, amoureuse de l’aventure que tu ne pourras donc jamais toucher, dévorer par la culpabilité ne t’avais pas échangé énormément de mot avec ta cousine. La peur qu’elle découvre la vérité, qu’elle chute de cette nouvelle. Il le faudra bien un jour, que l’un de vous craque, dénonce le mal qui rongeait tes tissus. « comment tu vas dis-moi ? » la voix douce, le geste tendre quand ta main sert celle de Shaye, alors que l’ambiance du marché de noel commençait à vous charmer au loin. Des moments d’enfants, à voir la magie de noel, mais cette année, tu n’y arrivais, n’arrivant pas à oublier tes maux, de ceux qui déchirent le myocarde. Juste profiter, c’était ça ton deal, mais tu n’oubliais pas Shaye et son ignorance, ce mensonge tuant ton âme à petit feu. « Vin chaud et marrons puis la grande roue ? » avec des idées pour oublier, pour t'amouracher de cette magie des fêtes qui manque à ta vie.
charleen weiss. @amor fati n e s t a 1188 969 27 Célibataire, tu as le coeur meurtri d'avoir trop perdu. Tu te fais charmeuse pour te perdre entre les draps d'inconnus lorsque la solitude se fait trop dure à porter. T'es pas prête à ouvrir ton coeur, parce que tu ne supporterais pas un échec, pas un nouvel abandon. Les notes de musique qui se faisaient entendre dès que tu déposais tes doigts sur les touches d'un piano étaient une douce mélodie à l'oreille. Mais c'est terminé. La vue d'un piano te panique, et t'es incapable de trouver du réconfort dans une passion qui t'a apporté tant de réconfort. Tu devais en faire ta vie, tu te savais assez talentueuse. Tu as tout abandonné, tes rêves de carrière et tes études, te perdant dans des petits boulots sans intérêt. queens tradi, with herself, for now.
Sujet: Re: de ceux. (ft. shaye) Dim 29 Nov - 20:43
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"That's what people do who love you. They put their arms around you and love you when you're not so lovable.” @binky mancini
en règle générale, tu n'serais même pas sortie. après tout, c'est ton jour de repos, est-ce que ce n'est pas censé représenter l'fait que tu peux rester chez toi sans attiser la pitié? si. pourtant tu l'sais, tu n'as pas vraiment l'choix que d'te préparer. parce que comme vous en avez pris l'habitude depuis tout c'temps, c'est l'jour où tu rejoins binky, ou pour l'temps de quelques heures, tu t'rapproches de celle que tu étais. si t'as été capable de repousser tes soeurs. t'as pas pu faire pareil avec binky. parce que t'as pas voulu lui faire du mal, parce qu'au delà d'être ta cousine, c'est un véritable lien que vous avez créé au fil du temps. si bien qu'peu importe ce que tu peux traverser, t'sais que t'es incapable de l'écarter d'ta vie. d'la blesser. elle voit ton changement pourtant, qui ne l'pourrait pas après tout et peut-être que parfois, t'es trop, mais t'arrives plus à faire autrement. « Prête pour affronter le froid glacial ? » que te dis Binky, dès que vous vous retrouvez. tu jettes un coup d'oeil sur l'extérieur, frissonnant déjà. "tu sais que j'déteste le froid" que t'annonces en faisant la moue. et c'est vrai. t'as jamais aimé mais ça ne t'a jamais empêché d'apprécier la période hivernale, qu'tu trouves toujours magnifique. "mais si j'peux gagner un chocolat chaud à la fin, tu sais que j'suis toujours là." que tu conclues, en souriant. parce que tu l'sais que durant votre rencontre, vous finirez forcément par aller dans un café. et toi, c'est l'moment que tu préfères parce que l'ambiance y est toujours apaisante. t'as les mains dans les poches en l'attendant, regardant autour de toi par habitude. cette sortie, tu sais qu'elle te fera du bien et si tu veux pas l'admettre, tu sais que t'en as besoin. la fraicheur qui t'entoure t'fais frémir, si bien que tu ressers les pans d'ton manteau autour de toi. mais ce froid que tu n'aimes pas, il t'apaise malgré tout, parce que l'ambiance qui s'trouve là, tu trouves ça juste beau. et au fond d'toi c'est douloureux. parce que c'est avec harlem que tu aurais pu... dû en profiter. tu l'sais, c'était l'premier à faire des caprices pour faire l'arbre de noël, et c'qui t'faisait sourire, c'est qu'il trouvait qu'il n'y avait jamais assez de décorations. si bien qu'au final, votre sapin il ressemblait plus à grand chose. c'qui vous faisait bien rire. t'aurais dû en profiter davantage si t'avais su que votre temps ensemble était compté. alors qu'tes souvenirs commencent à affluer en toi, tu t'forces à fermer les yeux un instant, pour calmer tes émotions. c'est pas l'moment que tu perdes tes moyens. t'inspires et expires, si bien que quand binky reprend la parole, tu t'es calmée, comme si de rien était. « c’est toujours beau dans ces nuits d’hiver de pouvoir regarder les étoiles ! » tu lèves les yeux vers le ciel dégagé. et effectivement la vue est magnifique, elle pourrait t'couper l'souffle. "c'est vrai que c'est magnifique.". « comment tu vas dis-moi ? » qu'elle te demande, sincèrement soucieuse de toi et d'ton bien-être. et comme à ton habitude, tu t'apprêtes à mentir, parce que toi-même t'es pas prête à affronter la vérité. parce que tu la nies depuis si longtemps qu'tu ne la connais même plus. "parfaitement bien et toi ?" que tu demandes par politesse, mais aussi parce que l'bien être de binky est important pour toi. tu sers sa main qui s'est mise dans la tienne par inquiétude, par réconfort. parce qu'elle est pas dupe binky, elle ne te connait que trop bien. mais t'veux pas en parler. t'as jamais voulu en parler. tu lui lâches la main pour t'rapprocher des étales et regarder c'qui est disposé dessus, feignant l'fait de t'y intéresser. elle s'rapproche rapidement de toi, reprenant la parole. « Vin chaud et marrons puis la grande roue ? » l'sourire qui s'étire sur tes lèvres quand t'y penses. "tu m'connais si bien." que t'annonces en prenant la route vers l'kiosque concerné. t'attends votre tour patiemment et quand c'est l'heure, t'passes commande pour elle et toi, parce que tu vois pas l'intérêt d'passer deux commandes séparées. parce que t'veux que ça aille vite. quand l'vin chaud est entre tes mains, tu tends son verre à binky, avant d'humer l'tien. si l'hiver devait avoir une odeur, ce serait celle-là que tu t'dis en attrapant ta cousine par l'coude et en prenant route vers la grande roue. quand vous arrivez face à elle, t'as un mélange d'appréhension et d'excitation qui s'batte sous ton épiderme. parce que t'aimes la sensation d'liberté que t'procure l'altitude de la machine en fer. mais c'est cette même altitude qui t'donne des palpitations, parce que tu t'préfères proche du sol. ton regard il s'porte jusqu'en haut et un instant t'hésiterait presque à y monter, comme à chaque fois."oublie pas, si on reste coincée là-haut, on garde le fait que ce soit ta faute." que tu lances, mi-amusée, mi-terrifiée.
Faire semblant, c’est un peu ce que tu fais parfois. Te perdant dans ton rôle d’avant, jolie poupée qui ne s’épanouissait qu’auprès des siens, ne vivant qu’au travers le firmament. Quelques amis que parfois tu oubliais pour tes cours pour ce rêve d’aller toucher les étoiles de la pulpe de tes doigts, pourquoi pas visiter Mars un jour. Oublier à ses côtés, à leurs côtés, de ceux qui faisaient virevolter ton myocarde, alors même si le mal était là ce matin, tu parvenais à faire abstraction avec un peu d’anti-douleur, devenant la binky qui savourait avec plaisir ces délicieux jours d’hiver avec Shaye. Ta cousine que tu voyais comme une sœur, t’as toujours été l’enfant unique dans ta petite famille, c’était sans doute pour ça que tes cousines étaient importantes, mais particulièrement cette relation avec Shaye, celle qui était le prolongement de myocarde. les iris dévorant les astres, oubliant ce froid mordant tes joues, tu te sentais juste bien, elle et toi. Rien ne pouvant vous stopper, sauf ta mort. Une variable inconnue de Shaye, tu voulais la protéger d’une nouvelle perte, d’un nouveau chaos dans sa vie qui ne s’était pas remise et qui ne le fera sans doute pas. Peut être que tu avais tort de n’avoir rien dit, mais tu ne voulais pas l’inquiéter, la briser avant ton heure, profiter de chaque instant ensemble. « ça bonifie la beauté le froid ! » le sourire taquin coincée sur tes lippes, tu observais ta cousine. « je me disais que ma présence te suffisait à oublier la douleur causée par le froid ,mais apparemment, c’est beau de rêver ! » un rire cristallin et apaisant glissa d’entre tes lèvres. Ta vie loin des murs chaleureux, t’aimais la nature, pouvoir dévorer les étoiles qui donnaient un peu plus d’âme au Queens. Marchant à ses côtés, tu redoutais ce moment où elle le serait, ne sachant pas quand le moment d’annoncer ce désastre guettant votre famille se montrera. Tu redoutais sa réaction, cette annonce, tu l’avais pris sans larme, en voyant tes parents déjà à bout, tu n’avais pas voulu craquer, tu évitais de laisser parfois ces peurs qui dévoraient ton âme se laisser courtiser par leurs opales. Leur unique fille, forcément qu’ils étaient fort, qu’ils souriaient car toi tu le faisais, dévorant la vie, ne te laissant pas juste consumer par le monstre en toi, joli monstre que tu avais courtisé d’un nom bien plus appétissant, plus amusant : mikado. Rien pour te sauver de ta mort, mais tout le monde finissait par partir un jour, peut être que d’autres avaient plus de chance avec des dates bien moins avancée. T’as une myriade de question en tête poupée, te demandant s’ils te manqueront, si tu pourras les voir à travers les nuages défilants ou les étoiles les éclairant. Tant d’interrogation qui était tout bonnement sans réponse. Les opales observant le ciel, puis ta cousine, le sourire débordant de vie, de joie, ce moment avec ta cousine était déjà si précieux dans le temps passé, alors dans cet instant où ta vie n’était qu’un futur souvenir, tu voulais en profiter, l’aider à remonter cette cascade de peine, de maux l’ayant dévoré, toujours ancré à sa carcasse, malgré les sourires, tu le savais, qu’elle ne pouvait pas oublier le drame qui avait bercé sa vie, dans la seconde. « une prochaine fois je vais t’embarquer en pleine nature les voir de plus près ! » tu ne lui laissais pas vraiment le choix, ton petit sourire lui annonçant la nouvelle avec engouement. Sa main dans la tienne, sa chaleur se conjuguant à la tienne, tu voulais savoir comment elle allait, même si tu t’attendais à la réponse plaisante, alors que tu voulais juste cette vérité qui la dévoré certainement, qui la brisé, mais tu ne voulais pas non plus l’effrayer, la laisser gérer à sa façon, toi tu seras là si jamais elle tombait, toujours prête à t’élancer dans une chute juste pour la rattraper, celle qui faisait vibrer ton petit cœur depuis bien des années maintenant. « Je vais bien ... je suis tes conseils … je profite de la vie plus que de mes cours ! » t’avais toujours été la petite intello dévorée par l’espace et ses grandeurs. Une vérité dans un mensonge que tu lui avais donné, tu allais bien sans trop, parfois tu avais l’impression de tomber du ciel tellement tu étais mal, mais tu t’accrochais, voulant vivre toutes ces choses que tu pensais avoir le temps de faire après tes études, des études qui avaient été consumé par ce désir de vivre, de briller dans le monde avant de t’éteindre dans la douceur du paradis. Ce soir ta main ne quittera pas la sienne, pour elle, pour toi, car ta vie sans elle tu ne l’imaginais pas et tu soupçonnais l’impensable que ce mensonge pour la protéger pourrait tout autant la détruire, cette pensée fit éclater ta joie en quelques secondes, mais tu le gardais ce maudit sourire, cachant de ton mieux les perles d’eau venant menaçant de glisser sur ton visage. « te faut bien du réconfort pour aller te donner à mon monde ! » la hauteur, la grandeur, te rapprocher du ciel, elle n’aimait pas forcément cela Shaye, mais pour toi, elle le faisait toujours, puis c’était si beau, d’être posé à se dire les petits secrets à l’abris du monde, des autres opales. Quelques petits échanges durant cette petite attente avant de te plonger dans le gout sucrée et succulente de l’hiver. Ton verre en main, un sourire s’offrant à ta cousine, tu humés avec gourmandise l’effluve de ce liquide merveilleux. L’hiver était là, tout comme les fêtes, laissant ton myocarde débordé d’amour et joie. Collé à ta cousine, tu arrives devant cette dame de fer, l’admiration se lisant dans tes opales, tu dévores déjà cette aventure avec tout le bonheur du monde. L’altitude c’était ton nirvana se qui te rapprochait de tes rêves impossibles, à présent. Une mourante ne finissait qu’une fois morte dans les étoiles. « si on reste coincée ça ne sera qu’un plaisir, on sera ensemble ! » que tu lâches avant d’ajouter. « Mais je porte toutes les responsabilités que tu veux juste pour que tu viennes avec moi ! » sourire complice, ton épaule se collant à la sienne, avant de lui montrer de tes douces iris qu’il était temps de se jeter dans l’aventure. La laissant passer, tu grimpais à ton tour dans la nacelle. « Prête pour monter toucher les étoiles ? » et tu le sais cette vue sera éblouissante, les firmaments étoilés se conjuguant à cette ville, c’était comme perdre la tête, le cœur se chamboulant sous cette vue. La nacelle commençant à monter petit à petit, ta main qui se glissa deux secondes dans la sienne. « ne t’en fais pas j’ai les parachutes ! » lâchais-tu amusée, ton monde, ce monde que tu allais quitter, tu ne savais pas quand , mais il n’allait plus que rester ta carcasse dépouillé de ton épiderme. Tes deux mains englobant la chaleur de ton verre de vin chaud, tu observais le monde qui devenait de plus en plus lointain, le silence régnait, tes iris s’inquiétant parfois de ta cousine, placé à tes côtés. « t’es prête ? » alors que la nacelle s’élancé cette fois pour la dernière hauteur de la roue, pour vous laisser dans le vide, prête à succomber aux étoiles.
charleen weiss. @amor fati n e s t a 1188 969 27 Célibataire, tu as le coeur meurtri d'avoir trop perdu. Tu te fais charmeuse pour te perdre entre les draps d'inconnus lorsque la solitude se fait trop dure à porter. T'es pas prête à ouvrir ton coeur, parce que tu ne supporterais pas un échec, pas un nouvel abandon. Les notes de musique qui se faisaient entendre dès que tu déposais tes doigts sur les touches d'un piano étaient une douce mélodie à l'oreille. Mais c'est terminé. La vue d'un piano te panique, et t'es incapable de trouver du réconfort dans une passion qui t'a apporté tant de réconfort. Tu devais en faire ta vie, tu te savais assez talentueuse. Tu as tout abandonné, tes rêves de carrière et tes études, te perdant dans des petits boulots sans intérêt. queens tradi, with herself, for now.
"That's what people do who love you. They put their arms around you and love you when you're not so lovable.” @binky mancini
voir binky, c'est comme prend une grande bouffée d'air frais. tu profites donc, parce que tu l'sais, que ça ne va pas durer assez longtemps et qu'avant que tu aies eu l'temps d'faire ouf, tu seras d'nouveau seule, face à tes pensées, à tes souvenirs. alors comme à ton habitude, tu feras en sorte d'étouffer tout ça, derrière l'alcool, derrière les soirées endiablées. parce que c'est plus facile d'faire comme-ci, que d'affronter c'que tu peux ressentir de l'intérieur. cette pause rafraichissante avec binky, ça t'fais du bien. parce que t'arrives, comme tu peux, à refouler tes soeurs, feignant qu'elles t'font suffoquer avec leur amour, leur inquiétude, mais ta cousine, t'as été incapable de la repousser. t'aurais pas su comment. parce qu'elle est une partie d'toi, elle aussi, qu'vous avez vécu tellement ensemble. t'as même pas essayé. « ça bonifie la beauté le froid ! (...) je me disais que ma présence te suffisait à oublier la douleur causée par le froid ,mais apparemment, c’est beau de rêver ! » tu plisses les yeux, lui lançant un regard de biais alors que tes index viennent s'poser sur l'coin externe d'tes yeux. "est-ce que tu es en train d'dire que j'prends de l'âge et que ça commence à s'voir?" tu restes quelques instants fixée sur elle, avant d'rire de la situation. tu bats des paupières, l'sourire charmant installé sur les lèvres. "ta présence me guérirait de tous les maux", que tu annonces, main sur le coeur, te jouant d'la situation. c'est presque comme si t'avait loupé ta vocation. quand t'es avec binky, c'est comme si tu avais un poids en moins sur ta poitrine. t'es plus la fille qui a perdu son frère avec tous ces sentiments qui t'font peur, que tu refoules et qui t'étouffes, non, t'es simplement shaye, jeune femme qu'à la vie devant elle et qui veut simplement en profiter. et en sa présence, c'est comme si cette personne revenait naturellement. « une prochaine fois je vais t’embarquer en pleine nature les voir de plus près ! » t'imaginer en pleine nature t'empêche de rigoler. rien qu'à t'imaginer la scène, tu as les yeux qui s'arrondissent, alors tu secoues la tête. "moi, en pleine nature, avec les ours, les loups, les insectes, sans eaux courantes, sans rien??? tu m'en veux pour quelque chose?" t'fais une moue triste en regardant ta cousine. parce que si t'es loin d'être précieuse, la vie en pleine nature, ça ne t'a jamais attiré, tu as besoin du confort de l'intérieur et de la modernité. "je te laisse volontiers y aller, prendre des photos et me les montrer. ou alors, il te faut trouver un super hôtel, avec une vue magnifique, okay?", tu souris de toutes tes dents, et ça t'surprends presque de voir, que c'est facile. si bien que d'lui mentir, en disant que tu vas bien l'est aussi. mais comment pourrais-tu répondre autre chose? toi-même t'es pas capable de mettre des mots sur comment tu t'sens. et puis, tu ne veux pas l'inquiéter inutilement. il y a suffisamment d'personnes qui s'font du souci pour toi, tu n'veux pas la rajouter à la liste. même si tu sais forcément, qu'elle s'inquiète malgré tout. t'espère sincèrement qu'elle te croit, que tu arrives suffisamment bien à jouer la comédie. « Je vais bien ... je suis tes conseils … je profite de la vie plus que de mes cours ! » parce que là aussi, vous étiez si semblables. parce que toi aussi, tu ne vivais que pour tes études, pour cette passion envahissante, si bien qu'rien d'autres ou presque, n'avait d'place dans ta vie. t'étais comme ça, avant. mais ça t'paraît bien loin. mais t'es heureuse d'savoir que binky, profite de sa vie, découvre d'autres choses. "et qu'est-ce que tu as fait jusque-là? tu as séché? tu as fumé avant d'aller en cours? tu as fait des avances au bad-boy du coin?" que tu questionnes, sincèrement curieuse d'en savoir plus, mais tu l'fais en y rajoutant ton humour douteux. votre conversation, elle dévie facilement sur l'étape d'avant grande roue. sur l'vin chaud et les marrons. le réconfort. l'habitude qui vous revient chaque année depuis un moment maintenant. « te faut bien du réconfort pour aller te donner à mon monde ! » tu réponds pas, t'contentant d'hocher vigoureusement la tête. pas que tu aies la vertige, mais t'aimes être proche du sol. en l'air, t'es pas à l'aise. pendant qu'vous faites la queue pour vos gourmandises, votre conversation prend un tour léger, t'faisant oublier c'qui va suivre. c'est si facile de lui parler. t'apprécies la chaleur qui se trouve entre tes doigts, l'odeur que tu humes, quand enfin, vous récupérez vos biens. le meilleur moment, sans aucun doute. et bientôt, vos pas vous amènent devant ton cauchemar de fer, si fièrement dressée devant vous. c'est sacrément haut. que tu t'dis à toi-même. tu peux pas t'empêcher d'boire une gorgée d'ton vin, ta gorge étant devenue soudainement trop sèche. « si on reste coincée ça ne sera qu’un plaisir, on sera ensemble ! » tu détournes pas l'regard de la bête qui vous fait face. "on en reparlera de ce plaisir, quand j'hurlerais et que j'ferais une crise de panique là-haut" tu voudrais ajouter un rire, mais il reste coincé dans ta gorge. parce que c'est l'pire scénario qui pourrait s'produire et que si chaque année t'es bluffée du spectacle que t'offre le paysage, t'es incapable de pas paniquer l'instant d'avant. « Mais je porte toutes les responsabilités que tu veux juste pour que tu viennes avec moi ! » tu n'réponds pas, mais tu hoches la tête, une nouvelle fois. tu soupires profondément dans l'espoir que ça te soulage, mais c'est pas le cas. quand vient votre tour, t'inspire et expire une dernière fois et tu t'lances. fermant les yeux à l'instant où tu t'assois. « Prête pour monter toucher les étoiles ? » hin hin, c'est la seule réponse que tu peux lui donner, en secouant la tête, les yeux toujours clos. à quel point faut-il que tu aimes cette nana, pour faire ça, chaque année? tu t'accroches de toutes tes forces à la barre qui vous sert de sécurité de ta main libre, et tu essayes comme tu peux de contrôler ta respiration. quand tu sens la main de binky serrer la tienne, tu la sers aussi fort que tu l'peux. tant pis, c'est sa faute, que tu t'dis pour toi-même, pour te dédouaner de peut-être, lui briser les doigts. « ne t’en fais pas j’ai les parachutes ! » tu peux pas t'empêcher de rigoler même si le coeur n'y ait pas. "parce que tu crois que ce serait mieux de sauter dans l'vide?" cette idée est encore plus terrifiante, que d'rester coincées finalement. « t’es prête ? »pas vraiment mais maintenant qu'on en est là... tu comptes jusqu'à trois dans ta tête, et t'ouvres les yeux. découvrant la beauté à couper le souffle du spectacle qui s'offre à vous. pendant quelques secondes, t'en restes bouche bée. "c'est vraiment magnifique" que t'annonces, ton regard vire-voltant d'un côté à l'autre, tant il y a de choses à voir, et trop peu de temps tout à coup. tu t'sens si petite face à toute cette immensité. là près du ciel, tu ressens soudain tant d'émotions, que t'es presque plus capable de prononcer quoi que ce soit. harlem. tu te l'imagines dans les étoiles, et là, t'es si proche de lui. ça t'sers le coeur et tu souris, malgré toi face à ce constat. tu t'rends à peine compte des larmes qui brillent dans tes yeux, tu t'en moques, tu profites simplement. tu tournes la tête vers binky, passionnée par le spectacle, perdue dans ses propres pensées probablement. ta main qui tient ton verre, s'rapproche d'elle. "qu'on puisse faire ça, jusqu'à nos vieux jours", que t'annonces, c'est un toast bancal, mais à ce moment, c'est la seule chose que tu peux lui offrir. parce que finalement, la panique que tu ressens avant, vaut bien l'spectacle qui s'offre à toi à cet instant.