- Master of Playing Cards a écrit:
save the queens ---- / WRITING PROMPT #16
some beautiful words ---- / to go to another world
contexte / tu te réveilles dans une pièce cauchemardesque, vide, sans meubles, sans porte, sans fenêtres. tu apprends très rapidement que le seul moyen pour toi d'en sortir est d'écrire un nom sur le petit morceau de papier qui gît à tes pieds. mais si tu le fais, la personne en question mourra.
questions-guides et directions à prendre (facultatif) /
• décris la pièce telle que tu la vois lorsque tu ouvres les yeux ; son état, sa grandeur, ses couleurs, les détails qui attirent ton oeil.
• mets en mots les sensations que cette pièce te procure, tes ressentis vis-à-vis de la solitude et du vide qui t'entoure.
• raconte quelles ont été tes pensées lorsque tu as appris la manière dont tu pouvais t'en sortir ; si tu as hésité, si tu as pris une décision très rapidement, les réflexions qui te sont passées par la tête.
• fais la liste des personnes dont tu as songé à écrire le nom et exprime ce que tu ressens vis-à-vis d'elles ainsi que les raisons qui te pousseraient à les choisir.
• parle un peu plus en détails de la personne que tu as finalement choisi.
• sous forme de rp/de récit, rédige la scène qui met en lumière le moment où tu écris finalement un prénom sur le papier.
• exprime ce que tu ressens un fois libéré(e).
(libre à toi de suivre d'autres pistes et d'exploiter cette amorce d'une façon qui t'est propre).
Aucun souvenir de la veille, Mylan ne sait ni où ni quand ni comment il s’est couché le soir précédent. Il a pourtant bien l’air reposé alors qu’il ouvre un œil, puis un autre, avant d’avoir un moment de recule en voyant l’endroit dans lequel il se trouve. Il regarde à droite puis à gauche et tout cela n’a rien de soulageant. Il n’y pas le moindre meuble, ni la moindre trace de couleur, ce sont des murs blancs. Ce côté blanc l’angoisse quelque peu. Il y aurait eu des couleurs, il aurait pu y voir un semblant de vie, là il a comme l’impression d’être coincé lui et ses pensées dans un espace restreint. Mylan a donc dormi à même le sol mais ce n’est pas ce qui le surprend le plus : il n’y a pas de porte, il n’y a pas de fenêtre mais comment a t-il pu finir ici et surtout : pourquoi ? Se levant brusquement il commence à palper chaque mur, essayant de trouver une porte dissimulée quelque part, peut-être le mur est-il coulissant ? Plus les secondes passent et plus Mylan a l’impression de devenir fou. Outre le fait de tourner en rond tel un lion en cage, il se pose des tas de questions. Que fait-il là ? Comment est-il arrivé là ? Comment sortir de là ? Est-ce une caméra cachée ? sa bande de potes sont-ils la raison de toute cette mascarade ? Il ne trouve pas ça drôle du tout pour le coup. Le comble fait qu’à l’inverse ça l’aurait éclaté de faire cette plaisanterie à l’un de ses potes mais là, étant le principal intéressé ce n’est pas à son gout. Il tourne en rond, encore et encore, cherchant dans son esprit une réponse à tout cela alors que ses pensées sont le reflet de cette salle étrange : le vide. Mylan n’a jamais été très à l’aise avec les espace clos alors forcément, tout ceci n’aide en rien. Il doit sortir de là au plus vite. Enfin, il a plus l’impression qu’il doit se réveiller surtout car tout ça semble si… irréel. Il a beau se pince à s’en faire mal, suivant les croyances comme quoi les pincements font sortir du royaume des rêves, il est toujours là, debout au beau milieu de cette place bien trop petite à son gout.
Puis il le voit, ce papier, alors qu’il pensait avoir regardé le moindre indice. Peut-être était-il collé sous l’une de ses chaussures en tout cas mais il se précipite pour le ramasser et le lire. A force d’avoir tourné en rond il l’a piétiné, au point que tous les mots ne semblent pas tous visibles. Il semble reconnaitre les mots « écrire non », « sortir », « il mourra ». Une fois de plus il fiat un pas en arrière. C’est quoi ça encore ? Il a l’impression de se trouver dans un film qu’il adorait regarder quand il était ado avec Honor. Il y a un stylo dans sa poche, étrangement, il ne les range jamais ici. Peut-être vraiment faire ça, sacrifier une vie pour lui ? Est-il immoral à ce point-là ? Et puis, s’il se décide de le faire, il n’a même pas un nom qui lui viendrait en tête. S’il est naturel de souhaiter la mort de quelqu’un lors d’une dispute, joindre l’acte à la parole est une toute autre histoire. Il fait alors le tour des personnes susceptibles d’être choisi. Pas une personne avec qui il s’est disputé, pas une personne qu’il n’aime pas mais plutôt quelqu’un qui a fait du mal à quelque d’autres. Les disputes et les trahisons ça existent, ça énerve mais ça ne mérite pas la peine capitale. Tandis que les maux plus profonds… Mylan sent son cœur battre à mille à l’heure, il angoisse à l’idée de faire cela et d’apprendre aux informations directement en sortant la mort de quelqu’un, il serait responsable de ceci, une fois de plus… Finalement après avoir pris une grande respiration pleine de courage, il note le nom d’un enfoirés multirécidiviste de son quartier, un mec qu’il connait depuis toujours et qui a fait beaucoup de mal autour de lui. S’il y a bien quelqu’un qui mérite cela… et pourtant malgré qu’il soit certain d’avoir pris la bonne décision, il ne peut s’empêcher de dégurgiter tout son repas de la veille. Cette situation est tellement cauchemardesque.
Ses yeux s’ouvrent en gras alors qu’il voit une ouverture face à lui, le début de la liberté, la récompense à ce sacrifice. Mylan se précipite à l’extérieur, respirant le grand air et voulant s’éloigner le plus possible de cet endroit. Il a pris des produits illicites ou quoi ? Mylan se le demande bien.