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Enzo Haddad;
-- it's a long way to cure -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
ahmad kontar. waldosia. paraît que ça fume déjà. 1184 1335 31 t'es seul dans ta vie, dans ta famille et dans ton coeur. solitaire confirmé. succession d'échecs, puis l'armée t'a sauvé jusqu'à ce que t'en revienne et que tu perdes à nouveau pied. entre quatre murs insalubres dans le queens commercial. ☾ ☾ ☾ nejma - nesta - toi ? - toi ? - toi ?
| Sujet: prisoners -- neith Lun 28 Déc - 2:21 |
| prisoner, why can't you just let me go ?w/ @neith henaret'es comme un étranger dans ta propre existence enzo, un étranger sur tes propres terres. tu te sens si loin de tout ce qui t'entoure. tu ne reconnais plus rien, ni personne. soldat rapatrié de force sur le sol qui t'a vu naître, sans ne plus en saisir la moindre couleur. les nuances sont partout autour de toi mais tu ne les déchiffres pas. t'as remis les pieds dans l'endroit exact que tu t'étais escrimé à fuir. au milieu d'un parterre d'âmes que tu avais tenté d'éloigner de toi. sous tes yeux, le résultat est là. tu ne décides de rien, t'es entre les mains de celui qui est en haut. t'es un pantin désarticulé. le spectre d'un être humain que la vie a bousillé, plus que le combat ne le fera jamais. soumis à une force qui te dépasse, tu capitules. et tu ravales tes blessures en dedans. tu te persuades que tout n'est toujours qu'une question de temps.s'il y a les ombres du passé qui rôdent constamment autour de toi, tu aurais dû pouvoir compter sur ceux missionnés de rythmer ton futur. un, plus que les autres. il avait croisé ta route à des kilomètres d'ici luke. là où il n'était personne, il est devenu un frère. la moitié de toi-même. le bras droit, le partenaire. celui pour qui t'aurait donné ta vie sans réfléchir. le destin la lui aura arraché avant que tu n'aies pu le prouver. parce que la vie est une salope enzo. et elle se charge tous les jours de te le rappeler. de coups assassins et agilement portés. alors t'as laissé luke là-bas, comme t'as laissé cet autre bout de toi. et t'es rentré, le coeur lourd et le corps en vrac. t'as replongé, sans ne plus avoir aucun être à qui te raccrocher.pourtant, tu te retrouves devant sa porte. à elle, la brune que tu ne connais pas. et qui ne te semble pourtant pas totalement étrangère. parce que vos carcasses se sont croisées, en surface. parce que vous vous êtes attaché au même héros. le deuil que vous partagez aujourd'hui vous rapproche irrémédiablement, sans même savoir comment le gérer. tu veux forcer la porte d'entrée de son univers, te rassurer en écoutant que tu ne seras pas le seul à en souffrir. t'aurais pu, égoïstement, pleurer ta perte dans ton coin. à l'abri des regards. mais pour une raison étrange, cette fois, tu cherches à sortir du noir. tu toques, dans l'attente d'un avenir qui t'offrira la paix. tu toques, en quête d'une promesse que demain, tout ira bien.neith, elle est le dernier souvenir qu'il te reste de luke. elle est, à la fois celle que tu ne cernes pas. à la fois, celle que tu brûles de découvrir. parce qu'à travers elle, t'auras le sentiment de retrouver ton frère d'armes. et peut-être que dans ses yeux, perdurera sa mémoire. le battant cède, te laissant muet face à la jeune femme. tes mots t'échappent, à tel point que tu ne sais même plus ce que tu fais là. je devrais pas être là. première vérité. je sais pas c'que j'fais là. seconde vérité, qui te rend anormalement hyperactif. le demi-tour est déjà opéré, quand tu t'emploies à fuir le désastre initié. j'suis désolée. tu t'en veux pour l'incruste qui t'avait semblé être une bonne idée, un quart de seconde. tu t'en veux, de lui offrir une vision pas très glorieuse de ta personne. tu t'en veux, d'être cet homme si peu habitué aux relations sociales et sans cesse dépassé par le contact avec le commun des mortels. ta solitude est ta meilleure amie enzo. sauf que si tu t'évertues à t'enfermer, tu finiras seul dans ton tombeau. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: prisoners -- neith Mar 29 Déc - 16:29 |
| @enzo haddadEt les étoiles à leur tour, comme torches funèbres, font les funérailles du jour. Le temps n'était-il pas censé panser les blessures ? Plus les semaines passaient, et plus la douleur lui paraissait vive, lorsqu'elle détaillait l'intérieur de l'appartement. Partagée entre l'envie de partir et de fuir à nouveau – une tradition, chez Neith Henare – et le besoin de rester là où ils vivaient ensemble, elle se questionnait et se laissait ronger par l'anxiété qui ne la lâchait jamais vraiment. Son cœur battait douloureusement. Dans le creux de sa poitrine, elle subissait le contrecoup d'un deuil qu'elle n'avait jamais eu à vivre avant, préférant toujours s'éloigner des gens pour se protéger de la perte qu'elle pourrait subir s'ils venaient à quitter sa vie. Mais Luke, lui, s'était envolé en un clignement d'yeux. Chacun de ses départs était une main tendue vers la porte de sortie pour Neith. Une occasion de détaller et de se préserver, mais qu'elle n'avait jamais voulu saisir. Parce qu'entre eux résonnait l'écho d'une histoire aussi tendre qu'elle pouvait être platonique. L'élan d'une confiance qu'elle n'avait, là non plus, jamais réellement ressentie avant, tant les gens pouvaient lui faire peur, parfois. De toutes les cases vides et disponibles dans la vie de Neith, Luke avait choisi de s'emparer de celle en mesure de lui faire le plus de bien – et l'avait-il fait, en l'accueillant dans le cocon aux multiples histoires dans lequel il vivait, et en lui apprenant que tout à chacun n'était pas là pour la faire souffrir –, mais aussi le plus de mal. Et aujourd'hui, Neith se retrouvait face aux morceaux épars d'un cœur brisé, sans savoir quel chemin prendre, ni où il pourrait la mener. Elle tentait de ne pas passer trop de temps ici. Se levait avec le soleil, préparait ses affaires, s'habillait, se douchait, mangeait et partait pour la journée, qu'importait si elle devait travailler ou non. Elle vagabondait. Prise dans sa petite bulle, éloignée de tous tout en étant terriblement proche, Neith apprenait seule les conséquences de la perte d'un être cher, et s'empêchait, toujours plongée dans sa solitude, de perdre totalement pied. Certains jours, en vain. Persuadée que personne ne pouvait l'aider, elle se terra une fois de plus avec elle-même, le chat de Luke lui collant aux basques depuis le réveil. Neith tournait en rond. Dans le besoin pour l'instant inatteignable de trouver un moyen de se tromper toute seule, elle faisait les cent pas dans l'appartement, mordillant la peau entourant l'ongle de son pouce avec nervosité, et concentrant son attention sur le rythme de sa respiration. De brefs soupirs la prenaient quand elle baissait les yeux vers la boule de poils collante et demandeuse qu'elle avait autour d'elle ; les miaulements brisaient la douceur de l'ambiance quand, posé sur la table basse, l'ordinateur se laissait aller à diffuser les voix de Tom Waits, Murray Head, Lorde ou Paul Klein. La peau nue de ses pieds épousait le sol froid, parcourant l'appartement de pièce en pièce, jusqu'à ce qu'un claquement contre la porte d'entrée ne lui fasse relever la tête. Le regard encore plus hagard que le chat, elle cligna des yeux et passa une main dans les mèches de cheveux abandonnées devant son visage, hésitante. Un coup d'œil vers l'animal, attendant un avis qu'il ne lui donnerait pas – il se contenta d'enfin la laisser seule, s'écroulant sur le canapé dans une boule de poils noire et blanche, sans queue ni tête –, elle soupira et s'approcha de la porte. Les doigts resserrés autour de la poignée, elle entrouvrit la bouche mais ne trouva aucun mot. Elle connaissait le visage, y associait le prénom, mais ne savait pas grand-chose de l'homme qui lui faisait face et s'excusait déjà d'être venu jusqu'ici. Ils n'avaient, de ce qu'elle savait de lui, qu'un point commun : Luke. Son cœur sembla s'effondrer dans sa poitrine et, prise d'une panique qu'elle ne s'expliqua pas en le voyant déjà tourner les talons – elle ne comprenait pas, et détestait cette sensation –, Neith secoua un peu la tête. « Hey. » Elle soupira, l'angoisse enlaçant allègrement sa poitrine. « Je... » Neith avait l'air fine : sa bouche toujours entrouverte et son air égaré lui donnaient l'allure d'un animal pris dans les phares et incapable d'avancer, ou d'une idiote. « Luke a laissé une bouteille à l'abandon. » Sous le constat, elle dissimula une invitation qu'elle n'osa pas lancer clairement à l'homme qui lui faisait face. Si le malaise s'épaississait comme un brouillard californien, si elle s'accrochait à la poignée comme à une bouée de sauvetage, Neith se lança à elle-même une idée simple, mais peut-être un peu rassurante : Luke le connaissait. Luke l'appréciait. |
| | | Enzo Haddad;
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ahmad kontar. waldosia. paraît que ça fume déjà. 1184 1335 31 t'es seul dans ta vie, dans ta famille et dans ton coeur. solitaire confirmé. succession d'échecs, puis l'armée t'a sauvé jusqu'à ce que t'en revienne et que tu perdes à nouveau pied. entre quatre murs insalubres dans le queens commercial. ☾ ☾ ☾ nejma - nesta - toi ? - toi ? - toi ?
| Sujet: Re: prisoners -- neith Dim 3 Jan - 21:44 |
| prisoner, why can't you just let me go ?w/ @neith henaretu débarques comme un mauvais présage dans une vie bien rangée, dans un endroit rassurant et calfeutré. tu t'imposes dans un paysage qu'il avait sûrement volontairement barricadé. pour se protéger, autant que pour la protéger. tu t'invites parce que tu ne sais pas où aller enzo. et elle est bien là, ta triste réalité. les regrets t'ont étreint et t'as laissé tes pas contrôler chacune de tes envies les plus enfouies. il n'y a plus aucune évidence autour de toi. plus un seul être humain auquel te raccrocher en toute confiance. il n'y a que des possibilités par millier, tant d'hypothèses que tu ne sais plus à laquelle te fier. et au milieu de ce capharnaüm, ne reste que ta pauvre carcasse désabusée. ta seule certitude se résumant en quatre lettres. d'abord complémentaires aux tiennes, elles t'ont finalement abandonné, te faisant orphelin. enzo, t'as dû te relever sans luke. enzo, t'as dû te re-familiariser à une vie sans luke.ta famille n'avait jamais possédé ce beau portrait encadré que l'on accroche dans le salon pour l'afficher aux yeux de ceux qui le traverserait. ta famille n'avait jamais possédé les codes d'entraide et de solidarité. ta famille n'avait jamais été que déception, violence et affliction. t'as fuit aussi loin que tu pouvais enzo. tu t'es rabattu sur une armée d'hommes aux convictions plus semblables aux tiennes. t'as attrapé le bras de tes compagnons d'armes, et ensemble, vous vous êtes jurés une fidélité et une assistance que tu n'avais pas eu la chance de connaître auparavant. l'unité. même dans le gravier, même dans le sang, même sous les bombes. de celles qui t'ont arraché un bout de toi. et de luke, il ne restait plus que neith. neith, que tu ne connaissais pas. neith, que tu n'avais idéalisé qu'à travers les mots qu'il t'avait tant de fois soufflé.t'as l'air d'un idiot au pas de sa porte. pire encore quand les phrases que tu tentes de formuler sont indistinctes, tout juste dignes d'un gamin pris en faute. la trentaine te guette, pourtant tu peines encore à maîtriser le contact humain. t'es un solitaire dans l'âme enzo, et pire que la guerre, c'est l'échange qui se révèle être ton ennemi le plus épouvantable. tu buttes sur tous les termes qui s'échappent de tes lippes et tes motivations premières se floutent beaucoup trop vite. tu fuis par peur de l'affrontement, un comble quand on te sait si vaillant sur le champ de bataille. hey. le timbre et les traits sont rassurants. même si la gêne semble l'emporter sur chacun de vous deux. je... tu te dis qu'il doit bien rire de vos deux têtes d'imbéciles de là-haut. luke a laissé une bouteille à l'abandon. ton demi-tour opéré se stoppe dès l'entente de ses paroles. peut-être que tu as fait le bon choix en venant jusqu'à elle. et là, tu te dis qu'il doit sourire luke. se rassurer de l'épaule que vous serez l'un pour l'autre, si vous acceptiez de baisser la garde. un haussement d'épaules, précède ta prise de décision. un haussement d'épaules, prenant la forme d'une approbation.tu n'sauras pas le boire toute seule ? la question avant l'esquisse d'un demi-sourire. à sa place, t'en aurais été capable. mille fois capable. cocktail mêlé aux médocs que tu t'enfiles comme des bonbons. mais j'peux pas refuser une telle invitation. aujourd'hui, il n'y a que de cette façon qu'on t'accroche enzo. tes vices affichés au regard du monde, tu ne t'en offenses même pas. tu la suis jusqu'à l'intérieur des murs. et avec ta discrète curiosité, t'observes tout autour de toi. tu remarques des détails qui te font reconnaître son antre, sans surprise. alors c'est ici qu'il vivait. hochement de tête. les lieux ne te semblent pas trop vides de sa présence ?parce que toi, tu la sens avec virulence son absence. parce que toi, son absence n'a fait que révéler ton manque de résilience. |
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| Sujet: Re: prisoners -- neith |
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