sentiment fantôme (joy)

Coup de couteau transperçant ton âme, chaque battements te blessent ; te coulent sous les flots de cette mélodie. Incapable de la supporter, de surmonter cette douleur qui pénètre sans émotion ton être. Carcasse accompagnée d’un sourire, qui sonne si faux, loin la belle oda d’autrefois, tu es loin, sans nul doute dans les abysses de la mort, là où est ta place. Tu aimerais cesser de te noyer dans la vague d’émotion , mais tu n’arrives pas à reprendre ton souffle.  Nuit dans sommeil, imaginant ta vie avec ce cœur, une vie que tu ne vis pas, que tu redoutes simplement. Perdu dans ce mal être, devenant juste un corps animé, une carcasse au milieu du bitume, incapable d’éprouver l’amour à nouveau. Tu n’arrives pas à oublier la mort pour cette vie que tu possèdes à présent. Les émotions du passé se confrontant au néant du présent. Installée sur cette terrasse, profitant du soleil sur ton épiderme, tu penses à eux, cette famille, ta famille. Douce Joy, ce manque qui se crée dans tes entrailles, un cœur pourtant muet, sans la moindre note d’amour pour elle, pour eux. Comme effacé et pourtant tes souvenirs combattent ce dernier. Tu lui en veux, pourquoi avoir prit cette décision, et si ta place était dans les tréfonds de la terre, au milieu des squelettes, dans la mort, dans les bras de morphée à tout jamais. Douce punition, ton âme plus paisible ainsi, te battre, c’est ce que tu dois encore faire. Encore anesthésié qu’il est ton cœur, il bat sans aucun sentiment, mécaniquement.  A quelques rues, tu étais en route pour la voir, en route pour lui parler, mais les mots, l’amour tout ceux que tu peinais encore à comprendre ; ce sentiment de manque, mais c’était peut-être que des émotions fantômes qui te laissant envieuse de ton toi d’avant. De cet amour infini que tu portais aux Stevenson. Quittant la table, remémorant à ton esprit tes coups de gueule, tes coups de rire, ce contact fusionnel que tu avais toujours eu avec elle, dés le début. Une belle histoire, une famille que tu n’avais jamais imaginé avoir, les grands, les petits. Une vie de famille, que toi jamais tu n’avais espéré, de peur de tomber et tu le sais ce genre de chute est douloureuse. La guerre côte à côte de ces gens dont l’hémoglobine n’est pas compatible, juste les cœurs qui l’étaient. Ton cœur mort à présent, t’ayant délaissé pour un autre, ce cœur polluant ton corps, incapable de te laisser déployer tes ailes, pour t’en voler là où tu le voulais. Le couloir, sa porte, toi tapis dans l’ombre, attendant l’instant où te faudra agir, poupée blonde qui à l’air fatiguée, tu surveilles cette scène essayant de comprendre qui était cette femme à ses côtés. Et tu comprenais tout, silencieuse, incapable de faire un pas, attendant que la femme plus âgée pénètre dans son appart et son prénom que tu lâches d’une voix presque inaudible. « Joy ! »  l’incertitude qui envahit ta carcasse, t’as plus l’habitude à présent d’être aussi proche d’elle, ta disparition, tes choix t’ayant conduit ailleurs, pour mourir, dire adieu seule à cette terre, ne plus jamais revenir, éviter les larmes, leur peine, tu t’étais juste gourée sur la marche à suivre, voilà tout. Et lui qui continue bim bam boum, jamais la mélodie qui te donnera la paix, qui te fera te sentir réellement vivante.  Tu te demandes ce que dirais l’ancienne Oda, ce qu’elle laisserait échapper à sa sœur, le sang ne vous reliant pas, juste le cœur, mais ton cœur était absent, alors ce n’était que les souvenirs qui pouvaient sauver les choses. « c’est ta mère ? » que tu oses demander. « tu l’as retrouvé ? » aucune accusation dans ta voix, tu ne sais rien d’elle et dans le fond, tu es contente qu’elle est quelqu’un, qu’elle est pu te remplacer, brise cependant le peu d’amour que tu parviens encore à percevoir pour toi.

@joy stevenson  

Tu devrais vivre plutôt que survivre. Un nouveau cœur, pour une nouvelle vie, mais te conjuguer avec c’est comme ne plus avoir d’air dans les poumons. Tes pas qui t’avaient guidé vers elle, attendant dans un couloir lugubre, ressassant les souvenirs, la vie que tu avais toujours rêvé d’avoir. celle qui n’avait jamais été supposé être avec un nouvel organe. Ce cœur avec lequel tu ne parvenais pas à vivre sans avoir des envies de retour en arrière. Tu devrais laisser un sourire naviguer sur ton minois, être heureuse, être épanouie. Tu n’y parviens pas, ne parvenant juste pas à tourner cette page. Ta vie devrait valoir de l’or à présent, ce que pensent peut-être tes proches qui t’ont pardonné ton absence si précoce à ta mort, histoire de te mettre à l’abris, histoire de les protéger, alors que tu cherchais tout autant à te tenir loin de toutes ces émotions, de ces personnes désireuses de te voir te battre, mener un combat si épuisant. T’avais lâché l’affaire, en ayant marre de vivre les faux départs, de vivre ces joies qui te laissait te raccrocher à ces chimères. Une illusion qui finissait par te rattraper quand tu songeais à juste épouser la mort, abandon la vie humaine. Espérant un nouveau départ, ce nouveau départ qui avait lieu dans ton corps, enfermé avec une mélodie dévorante et angoissante. Tu l’attendais celle qui était l’extension de ton myocarde, l’ancien. Tu n’avais pas imaginé une telle scène se jouer sous tes opales, silencieuse jusqu’à la retenir par son prénom que tu aurais voulu silencieux. Ta place n’était peut-être plus ici, avec ton départ, ce retour. T’aurais peut-être dû rester dans l’ombre pour toujours, mais tu avais besoin de les retrouver tous, te bercer de l’illusion que tu étais comme avant malgré cet organe. Tu venais de l’arracher à cette femme, tu le regrettais déjà, t’aurais voulu faire demi-tour, ne pas chercher à la voir, mais c’était plus fort que toi. Ton cœur n’était plus là, mais le souvenir , vos souvenirs guidaient encore ton âme, cette âme brisée contre cet air néfaste. Le sourire étirant tes lippes, tes opales ne quittant pas son être, évitant pourtant le contact avec ses iris. T’étais pas sereine, prête à manquer d’air à cet instant même où elle ouvrit la bouche. Tu le savais que cette fois ci aussi tu resteras en dehors de son appartement, de sa vie. Le cœur qui devrait éclater, il devrait être ravagé par cette idée, pourtant rien, inerte, toujours le même tempo déprimant. Les mots qui manquent, la peur de mal faire, de mal dire les choses. Tu voulais son bonheur à ta poupée, mais tu l’avais rongé par la tristesse, voulant la protéger, tu avais juste été stupide, incapable de prendre la bonne décision. « je suis contente pour toi, vraiment. » tu l’étais, tu voulais juste qu’elle soit heureuse. « tu es heureuse ? » que tu demandes ta voix aussi douce que les bras d’un ange, tu laisses tes prunelles s’imposer dans les siennes, cherchant la réponse, espérant juste qu’elle soit celle que tu voudrais entendre. Le temps passe et à vrai dire tu avais la sensation d’être de trop, comme ci ta place était ailleurs, comme dans l’au-delà, par exemple. « Je ne voulais pas te déranger … je vais partir, on se verra bientôt ? » demandas tu la tête secouant de haut en bas, comme pour espérer une réponse positive. « à moins que tu veuilles boire un chocolat chaud ? » pinçant tes lèvres, tu retenais des larmes, des émotions, alors que lui vivait sa vie, comme un automate sans sentiment, maudit myocarde.
@joy stevenson