the whole world at your fingertips. (w/zekia)

@zekia james / the whole world at your fingertips

Le soleil se lève, Kian ouvre les rideaux et se penche par la fenêtre. La lumière de l’aube est si belle, si douce, presque nostalgique. Il sourit et file vers la cuisine pour préparer son petit-déjeuner. Aujourd’hui, une grande journée l’attend. Il a presque l’impression de faire sa rentrée scolaire, comme quand il était môme. Mais ce n’est pas lui qui fait sa rentrée. C’est Zekia. Zekia, dont l’avenir est mille fois plus incroyable qu’elle n’a jamais osé l’imaginer. Ce n’est pas grave. Ce n’est pas grave non, parce que Kian est là pour le lui montrer. Pour l’aider à ouvrir les yeux sur les possibilités qui s’offrent à elle, sur les capacités qu’elle garde enfouies en elle. Sa meilleure amie est l’étoile qu’il préfère. Celle qu’il n’a pas besoin d’étudier, celle qu’il connait par coeur et qu’il pourrait réciter les yeux fermés. Les minutes s’écoulent si vite le matin, et quand il finit de se préparer, le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Les oiseaux s’éveillent, et Kian se met en route pour l’université. Il a pris son carnet et de quoi noter, lui qui s’intéresse à tout et qui ne dirait jamais non à un cours supplémentaire. Le cours d’aujourd’hui se déroule dans un amphithéâtre assez grand. Le travail social et ses origines. Parce que c’est cette voie que Zekia a fini par choisir, le social. Il le sait, Kian. Il le sait qu’elle est faite pour ça. Qu’en plus d’être son étoile, elle sera celle de toutes ces personnes qui auront besoin d’elle. Toutes ces personnes qu’elle saura aider, éclairer. C’est exactement ce qu’il se dit, devant la porte de l’amphi. Jusqu’à ce qu’enfin, elle arrive. « Salut, jolie étoile », qu’il dit en souriant. Il s’approche d’elle et dépose un baiser sur sa tempe. « Est-ce que tu es prête ? » Il la questionne du regard avant de l’inviter à entrer. Plusieurs élèves ont déjà pris place mais le professeur n’est pas encore arrivé. « Qu’est-ce que tu préfères, le fond, le milieu, le premier rang ? » Il se décale et la laisse passer devant lui. C’est à elle de choisir la place qu’elle veut occuper pour la prochaine heure. Remonte tes manches Zekia. Le monde n’attend que toi. Et je serai là, où que tu ailles, quoi que tu fasses. Je serai là pour te voir conquérir l’univers.

Elle est nerveuse. Vraiment, terriblement, horriblement nerveuse. Les mains presque moites à y penser, et le regard alarmé qui ne cesse d'aller d'un détail à l'autre. Est-ce qu'elle a pensé à tout ? Est-ce qu'elle porte la bonne tenue ? Est-ce que le ciel va s'effondrer ? Elle a l'impression que oui. Doigts légèrement tremblants, elle essaie de se concentrer sur les céréales qu'elle tente d'avaler, laissant les rayons de soleil qui passent par la fenêtre lui réchauffer le visage. Elle ferme les paupières, inspire profondément. Y'a rien qui va tomber. Et toi non plus, Zekia. Mais ça lui fait tout drôle, même juste d'y penser. La frénésie de cette journée, de tremper les orteils dans un monde qui lui semblait si distant et étranger. Elle n'était pas convaincue d'y avoir sa place, Zekia. Elle était pas de ces gamins avec les ambitions dans les yeux, les mots justes au bout des lèvres et le talent débordant de leurs mains. Elle avait grandie dans les rues de New York, au côté d'un père qui n'avait jamais eu la chance d'avoir une éducation. Elle se le devait. Elle pouvait le faire. Et si elle était pas douée ? Et si on riait d'elle ? Et si tout s'effondrait ?

Respire. Elle inspire profondément à nouveau. Elle ne serait pas seule, et c'était ça, qui était rassurant. Kian serait à ses côtés, Kian en qui elle croyait si aveuglément, Kian qui saurait lui tenir la main et la guider dans cette tempête. Vois pas ça plus gros que ce que c'est. Alors elle va le rejoindre, Zekia. Le léger vertige dans les yeux et dans le creux de l'estomac.

Regard fasciné, rempli des étoiles que Kian aimait autant, alors qu'elle traverse le bâtiment. Partout, des étudiants, partout, des bouquins, partout, la vie qui avance. « Salut, jolie étoile. » Une vague de soulagement la traverse, alors qu'elle se glisse dans l'ombre de Kian, lui attrapant instinctivement les mains pour les serrer. « Oh, t'es là. » Qu'elle murmure doucement, lui offrant un sourire timide en guise d'encouragement. Comme si elle voulait se faire petite, Zekia. Tout ça, c'était le monde à Kian. Un vaste monde, merveilleux et terrifiant. « Est-ce que tu es prête ? » Elle hausse les épaules, se plongeant dans les yeux de Kian pour s'y réfugier un peu. « Je sais pas. Oui. Il le faut, non ? » Mais au fond, y'a l'étincelle dans ses yeux. Celle de vouloir être là, de vouloir apprendre. La curiosité, qui l'animait depuis qu'elle était gamine, celle qui lui faisait parcourir les rues à toute heure de la journée et qui lui permettait d'écouter son meilleur ami détailler le ciel pendant des heures.

Elle le suit à l'intérieur, regard qui dévore tout autour d'elle. « Qu’est-ce que tu préfères, le fond, le milieu, le premier rang ? » Elle ne sait pas quoi répondre - mais les vielles habitudes reprennent rapidement le dessus. « Là. Le fond. » Rester discrète, ne pas s'imposer. Être une mouche sur le mur, qui pourrait détaler à tout instant. « J'ai apporté un carnet. Tu crois que je devrais prendre des notes ? » Qu'elle s'enquiert à son meilleur ami, choisissant des bancs un peu sur le côté. Elle s'y assoit, observant autour d'elle comme une gamine découvrant le monde. « Ki. » Elle souffle, les grands yeux relevés vers lui. La voix gardée basse, pour ne pas perturber la quiétude générale. « Tu crois vraiment que c'est une bonne idée ? » Elle a peur, Zekia. Peur d'essayer et de se planter. « Je sais pas si c'est une bonne idée. » C'est certainement pas le bon moment pour épancher ses doutes et ses questionnements, mais elle panique un peu, Zekia.
Dis-moi que tout ira bien, Kian.
Dis-moi que tu vas me tenir la main
Que tout ça ne me bouffera pas
Et que j'ai vraiment un avenir devant moi.

@kian cohen

@zekia james / the whole world at your fingertips

Zekia est stressée, Kian le ressent. Il le voit dans ses pupilles. Elle regarde partout autour d’elle, essaie de disparaître, de se faire toute petite. « Oh, t’es là. » Il lui serre les mains un peu plus fort, comme pour lui dire ça va aller Zekia, tout va bien se passer, je suis là. Kian capture son regard, il essaie de la rassurer en un sourire. De la rassurer comme il le peut. « Je sais pas. Oui. Il le faut, non ? » Il acquiesce tendrement, comme un encouragement. Il sait que ce n’est pas facile de faire ses premiers pas à l’université. C’est un tremplin vers des milliers d’ailleurs. Un tremplin vers une vie d’architecte, une vie d’astronaute, ou parfois vers une vie ratée. C’est ici que tout peut se jouer, mais c’est surtout ici qu’on comprend qu’il n’y a que notre propre volonté qui nous permettra de choisir quoi faire de nos vies. Ils entrent finalement dans l’amphithéâtre, le plus discrètement possible. « Là. Le fond. » Zekia a choisi sa place : celle de la petite coccinelle qui observe sans qu’on la remarque. Une bonne place pour une première approche. « J'ai apporté un carnet. Tu crois que je devrais prendre des notes ? » Il acquiesce, tout en s’asseyant à ses côtés. « Je pense que prendre des notes est une très bonne idée. » Il observe les étudiants autour d’eux, même si en réalité, la plupart d’entre eux se trouvent au-dessous d’eux. Ils ont l’air plutôt sympa, simples. Ça le rassure, il a horreur des étudiants prétentieux et superficiels. « Tu crois vraiment que c'est une bonne idée ? Je sais pas si c'est une bonne idée » Alors Kian attrape tendrement la main de sa meilleure amie. Il sourit, tout en serrant doucement ses doigts entre les siens. Et il acquiesce, à nouveau. « Je sais que c’est une bonne idée Zee. Je sais ce que tu vaux, je sais que tu es brillante. Plus encore que l’étoile Sirius. » L’étoile Sirius, connue pour être l’étoile la plus brillante du ciel après le Soleil. Il attrape finalement le carnet de sa meilleure amie et y dessine un bonhomme minuscule dans le coin supérieur de la première page. « Regarde, ça, c’est moi. Je serai toujours là, dans ce carnet. Comme ça, lors de tes prochains cours, je serai auprès de toi. » Il lui rend son carnet et lui tend le stylo. « Mais tu vois, tout cet espace vide dans ton carnet ? Ça c’est toi. C’est tout ce que tu vas remplir, tout ce que tu vas conquérir. Ça sera ton savoir, les choses passionnantes qui captiveront ton attention. » Il pose son index sur le coeur de sa meilleure amie. « C’est toi la plus grande force dans tout ça Zee. » Tout ira bien. Tout ira bien parce que t’es une fille rayonnante Zekia. Tu brilles si fort que tu finiras par te démarquer. Et tu verras à quel point tu peux avoir confiance en toi.

Kian est là - Kian est rassurant. À ses côtés, Zekia parvient à se sentir un peu plus forte, un peu moins nerveuse. Plongée dans un inconnu qui lui semble si lointain, qui n'est rien comme elle a déjà connu. Elle est habituée d'être entourée des siens, Zekia. D'un appartement et d'un quartier qu'elle connaît comme la paume de sa main, des visages familiers et des conversations habituelles. Pourtant le monde l'émerveille, et elle sait qu'elle n'a besoin que d'y plonger tête première. Avec l'aide de Kian, elle pourrait se sentir capable d'y arriver. Peut-être bien. « Je pense que prendre des notes est une très bonne idée. » Elle acquiesce, un peu frénétiquement, sortant le carnet de son sac avec un stylo, se trouvant un peu bête d'être aussi nerveuse. Ce n'est pas comme si c'était elle qui allait se retrouver devant cette audience - mais le vertige est là tout de même. Instant de déséquilibre, où elle se raccroche à l'ancre qui avait toujours été là. Kian, retiens moi avant que je ne tombe. « Je sais que c’est une bonne idée Zee. Je sais ce que tu vaux, je sais que tu es brillante. Plus encore que l’étoile Sirius. » Le sourire s'étire sur les lèvres de Zekia, plongeant son regard dans celui de son meilleur ami. Il avait toujours les bons mots pour la rassurer, pour la faire sentir comme si elle pouvait se faire pousser des ailes à tout instant.

Elle l'observe, le coeur bondissant de nervosité et d'appréhension, dessiner un petit bonhomme allumette dans son carnet. « Regarde, ça, c’est moi. Je serai toujours là, dans ce carnet. Comme ça, lors de tes prochains cours, je serai auprès de toi. » Une moue attentionnée sur les lèvres, Zekia lui jette un long regard, lui serrant la main. « Oh, mais c'est tellement mignon. » Il était attentionné, Kian, comme peu de gens qu'elle connaissait. Toujours le bon mot, toujours le bon geste. Avec lui, tout semblait possible. « Mais tu vois, tout cet espace vide dans ton carnet ? Ça c’est toi. C’est tout ce que tu vas remplir, tout ce que tu vas conquérir. Ça sera ton savoir, les choses passionnantes qui captiveront ton attention. C’est toi la plus grande force dans tout ça Zee. » Elle pourrait presque en pleurer, tellement elle a les nerfs à fleur de peau, et que Kian parvient à lui parler comme personne d'autre. Elle se retient, cependant, la gorge serrée, et acquiesce. Elle inspire profondément, puis expire tout aussi longuement. « Ok, ok. Je te fais confiance. » Un sourire nerveux mais complice, qu'elle lui lance avec tendresse. « Je vais y arriver. Ok. » Elle se trouve presque ridicule, mais ça lui fait un bien fou - tournant son regard vers le reste des étudiants, qui continuaient de s'installer.

« Mais tu sais, je pourrais rien faire sans toi. » Elle ajoute à voix basse, ne voulant pas troubler la quiétude de la grande pièce. Elle tapote le carnet, à l'endroit où il a dessiné le petit bonhomme. « Tant que t'es avec moi, je peux tout faire. » Elle attrape son stylo, et elle ajoute une petite cape au dessin de Kian. « Voilà qui est mieux. » Qu'elle rigole doucement, serrant sa main dans la sienne. Impressionnée par tout ce qui l'entoure. « Tu avais peur, la première fois ? » Ses grands yeux relevés vers lui, curieuse d'en savoir plus, toujours plus.

@kian cohen

@zekia james / the whole world at your fingertips

Ils sont là, tous les deux. Dans ce grand amphithéâtre rempli d’un tas de visages qu’ils ne connaissent pas. Kian comprend l’angoisse qui gronde dans le coeur de sa meilleure amie. Il sait à quel point ce n’est pas facile, à quel point on peut se sentir minuscule, à quel point on peut douter de soi. Ça fait longtemps que Zekia n’a pas vécu ça, c’est pour ça qu’il est là. Parce qu’elle a besoin de lui pour reprendre confiance en elle. Ce n’est qu’un si petit coup de pouce. Simplement s’asseoir ici, à ses côtés. Le reste, ça viendra d’elle-même. Il ne fait pas grand chose Kian. Juste quelques coups de crayon dans son carnet, un petit bonhomme allumette. « Oh, mais c'est tellement mignon. » En sentant la pression de sa meilleure amie sur sa main, Kian sourit. Il essaie d’accrocher des ailes dans son dos, de lui donner juste ce qu’il faut pour qu’elle puisse s’envoler jusqu’aux étoiles. Il essaie d’employer les bons mots, ceux qu’il trouve justes, ceux qu’elle comprendra et auxquels elle pourra s’accrocher. Zekia est fébrile, il le sent. « Ok, ok. Je te fais confiance. » Mais elle se renforce. Elle se tient plus droite. Et il capte son sourire complice. « Je vais y arriver. Ok. » Lui, c’est un sourire empli de fierté qu’il lui renvoie. Parce qu’il a toujours été fier d’elle, mais aujourd’hui encore plus. Il voit les efforts qu’elle fait, le mal qu’elle se donne. Il voudrait qu’elle puisse se voir à travers son regard. Elle serait fière, elle aussi. « Mais tu sais, je pourrais rien faire sans toi. » Elle murmure. Et Kian secoue la tête, doucement. Il la voit tapoter le petit bonhomme qu’il vient de dessiner. « Tant que t'es avec moi, je peux tout faire. » Et elle dessine une cape, le transformant en mini super-héro. « Voilà qui est mieux. » Alors Kian se met à rire silencieusement. « Tu sais que Clark Kent n’est pas grand chose sans Lois Lane, pas vrai ? » Il la questionne du regard, avant de dessiner une demoiselle allumette à côté du bonhomme super-héro. Elle a les poings posés sur ses hanches, une posture qui lui donne l’air inébranlable. « Alors ça, c’est toi. » À nouveau, il sourit tendrement. « Tu avais peur, la première fois ? » Et il acquiesce. « Oh oui. J’avais tellement peur de me ridiculiser, de poser des questions qui n’auraient aucun sens. » Il avoue alors, le regard plongé dans celui de sa meilleure amie. « Et j’ai vite compris quelque chose de fondamental. » Il regarde tous ces étudiants qui les entourent et les pointe discrètement avec son stylo. « Regarde les tous. Chacun d’eux est essentiel à ce cours, parce qu’ils auront tous des questions et des points de vue différents. » Puis il pointe son stylo sur Zekia à présent. « Et chacun d’eux a besoin de toi. Parce que tu as ton propre regard Zekia, ta propre voix. Tu auras tes propres questions, tu soulèveras des interrogations que les autres n’auront pas encore soulevées. Tu ne t'en rends pas compte, mais tu as tant à leur apporter. » Je sais que c’est effrayant Zee. Je sais que tu auras peur de prendre la parole une première fois. Mais ce que je sais par dessus tout, c’est que tu as ce pouvoir en toi.

« Tu sais que Clark Kent n’est pas grand chose sans Lois Lane, pas vrai ? Alors ça, c’est toi. » Le sourire de Zekia s'agrandit alors que le stylo de Kian vient dessiner un deuxième bonhomme à côté du premier, ce dernier la représentant. Le rire lui secoue les épaules, mais elle tente au mieux de ne pas trop troubler la quiétude installée dans l'amphithéâtre - après tout, les conversations ne montent pas, et le sérieux qui règne contraste un peu avec leur conversation. Ça ne la gêne pas, Zekia, moins que ça l'intimide. Mais avoir Kian à ses côtés lui permet de ne pas sombrer dans l'appréhension. Serrant un peu sa main entre ses doigts, son sourire reconnaissant et ses yeux brillant de milles feux.

Elle lui demande s'il avait peur, la première fois qu'il avait mis les pieds là. Entouré de ces visages inconnus, de cette ambiance unique qui entourait le bâtiment universitaire. C'était si loin de tout ce qu'elle avait connu - et ça la rendait aussi nerveuse que fébrile. « Oh oui. J’avais tellement peur de me ridiculiser, de poser des questions qui n’auraient aucun sens. » Elle sourit un peu, acquiesçant, car ces peurs l'habitait aussi - après tout, elle n'avait pas reçu la même éducation que la plupart des gens ici, elle en était certaine. « Et j’ai vite compris quelque chose de fondamental. » Elle suit son regard, écoutant attentivement ses explications. Impressionnée par la profondeur de la réflexion de son meilleur ami, même si ce n'était pas surprenant, au fond - Kian avait toujours été plus que brillant. « Tu ne t'en rends pas compte, mais tu as tant à leur apporter. » Ça pourrait presque lui serrer la gorge et lui donner envie de pleurer, mais elle se retient. La boule d'émotion dans son estomac, qui ne fait en sorte qu'elle ne fait que prendre son ami dans ses bras, bien qu'un peu maladroitement à cause des sièges. Elle ne peut pas se retenir, cependant - et lorsqu'elle s'éloigne, son sourire est d'une douceur infinie. « Tu sais que t'es le meilleur d'entre nous, Kian ? » Elle lui souffle avec tendresse. Elle était tellement chanceuse de l'avoir dans sa vie pour l'aider à se surpasser. « Et regarde-toi. J'suis fière de toi, tu sais ? Tu vas aller loin. Tu ne peux pas me contredire là-dessus. Ne m'oublie pas quand tu seras au sommet de ton art. » Qu'elle lui dit en tapotant affectueusement son stylo sur le bout de son nez - et alors qu'elle va pour poser une autre question, une silhouette passe à côté, dévalant les escaliers. Visage plus âgé, un veston sur les épaules, déposant des dossiers sur le bureau principal. Zekia l'observe de ses grands yeux. « C'est le prof ? » Qu'elle demande d'un air nerveux. « Il est terrifiant. Et en même temps, il a vraiment la tête à s'appeler Gerard. Tu trouves pas ? » Un marmonnement entre ses dents, qui vient cependant juste avant un rire nerveux, étouffé dans le col de son t-shirt. Kian à ses côtés, tout irait bien.

@kian cohen