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 hyper ballad / vi

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Message Sujet: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Sam 10 Oct - 18:58

il y a la musique qui s’imprimerait presque, 3d, dans le souffle malade. de la dernière clope sifflée à une blondasse qu’a pas eu la chance de trouver du feu ailleurs que dans sa poche. y a eu le numéro, 00. elle lui a rien donné, il a fait la gueule. finalement il est r’venu s’coller au comptoir pour choper son prix d’consolation. l’a vu cette fille, pas un canon. l’a vu cette fille, c’était pas la plus bonne. c’était pas le plus beau cul non plus. mais elle était là, plantée, il est même venu chercher l’verre de ses potes peter. il a bougé son cul, il y est revenu. ça lui a pris au bout d’cinq verres, d’s’imaginer l’armageddon du cul. l’a pas juré de la tâche ténue, il l’a répété plusieurs fois: c’est pas un canon, au grand max un six sur dix. au minimum d’un coup vite fait dans les chiottes, éclairés par une lumière merdique à côté d’un mec qui gerbe ou qui chie mou, l’avait envie de l’entendre, sa belle bouche, et ses doigts juste au-dedans. l’a pas fait dans la finesse, dans l’émulation de faire mieux qu’un autre. l’a le texte tatoué au prompteur, l’genre de sale plan aguicheur. manquerait plus qu’il ait une paille à s’enfiler. pourtant, pourtant y fait trace de bière sur le comptoir, laisse à la mousse l’interprétation d’un cœur ou d’un cul. y s’cale bien sur un coude peter, le sourire penché comme un soleil. penché tout court, au coin de ses lèvres. et il la regarde là, mater bête un mec qu’a déjà défini d’se taper un laideron.

- t’es nouvelle ici? parce que moi j’suis nouveau ici et mes potes m’envoient commander t’as vu et t’sais la meilleure? à chaque fois que j’suis là, d’vant toi, pètederire, j’oublie la moitié de la commande. t’es genre, plutôt jolie. et t’sais, je veux pas me la jouer gros lourd du coup là y a moins d’monde j’en profite t’as vu. parce que t’es vraiment belle et t’es pas obligée d’accepter hein- vraiment pas- même si, allez ça m’mettrait un coup, j’serai genre, aaaah, tellement triste. parce que c’est pas mon genre d’accoster les meufs, j’galère d’jà sur tinder tu coco peut-être pas, bref. je sais pas trop draguer t’façon mais bon j’fais genre des photos. attends, attends j’te fais voir même.

il fouille les poches de sa veste.

- juste je sors mon tel deux sec.

il lui balance son profil instagram, scroll sur quelques meufs, vite fait habillées.

- tu vois? j’mytho même pas. tu pourrais tellement cartonner, s’tu veux j’te fais même un plan de carrière. j’te fais tourner dans un ou deux clips si c’est ton truc? t’es pas obligée d’poser nue ou en lingerie même- ça c’est mon biz j’suis obligé d’le faire genre, mais toi t’es un avion d’chasse t’inquiètes tu peux faire tout ce que tu veux. tout ce que tu m’veux.
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Message Sujet: Re: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Sam 10 Oct - 22:19

Vixen aurait presque pu oublier l’ambiance des bars new-yorkais, ceux qui s’affolent lorsque la nuit tombe et que les lumières artificielles polluent le ciel. Elle avait peut-être bien oublié, par choix ou par dépit, mais il ne lui faut pas longtemps pour se rappeler, pour que son cœur se mette à battre sous le rythme de la musique à en faire saigner ses tympans, pour que les spots multicolores lui brûlent la rétine d’une façon qui lui aurait certainement manquée si elle n’avait pas essayé d’enfouir tous les souvenirs de cette vie passée. Assise au comptoir, une bière entre ses doigts abîmés, Vi laisse ses yeux vagabonder, se perdre ici, là, puis là-bas aussi, se poser sur les corps collés un peu plus loin, sur les lèvres qui se mêlent et les mains qui disparaissent entre les mèches trempées de sueur pour rapprocher les visages un peu plus près, sur celles qui forcent les hanches à se rencontrer de la plus obscène des manières. Son regard rencontre celui d’une femme dans un coin du bar, sa peau embrassée par la bouche d’un homme dont Vixen ne peut pas voir le visage. Le temps s’arrête. Presque un an qu’il n’y a rien, rien qui ne ressemble de près ou de loin à un échange charnel, à une partie de jambes en l’air ou à une nuit passionnée entre deux âmes qui se trouvent, se complètent, ne font qu’une l’instant de quelques heures. Elles se regardent longtemps, trop longtemps pour que ce soit innocent. L’inconnue détourne ses prunelles lorsque son compagnon, quelle que soit leur relation, capture finalement ses lèvres. Vixen se reconcentre sur sa bouteille, un soupir ennuyé s’échappant de ses propres lippes. Elle sait que cette nuit ressemblera aux autres, que la solitude fera son nid dans sa cage thoracique, que Blaise sera là, à la hanter comme il le fait depuis le jour où on a tiré sur la gâchette dans cette ruelle dégueulasse du Queens. Et une partie d’elle se dit que peut-être qu’elle le mérite, finalement, pour avoir tout foutu en l’air. Peut-être que c’est sa propre condamnation, loin des barreaux derrière lesquels Blaise finira sa vie, mais si près à la fois.

Elle pourrait se crever le cœur jusqu’à ce que le soleil apparaisse entre les immeubles et que les lève-tôt reviennent à la vie. Mais elle n’a pas le temps, Vixen, pas le temps de se laisser bouffer par les remords qui n’ont pas lieu d’être, pas le temps parce qu’il y a cet homme qui débarque, se penche un peu trop près, à l’image des charognards autour des cadavres. Ses muscles se tendent un instant, puis se détendent lorsqu’elle le regarde plus attentivement. Ce serait si simple de lui casser le bras s’il tente de la toucher. Elle arque un sourcil et attend la chute inévitable, les paroles de porcs, les mots aussi lourds que sa simple présence à quelques centimètres d’elle. Un nombre incalculable de syllabes se barrent de sa bouche, dégueulées sur le comptoir. Tout ce qu’elle se dit, Vi, c’est que ce mec-là n’est pas très brillant, même plutôt con si elle réfléchit bien. Ses prunelles s’attardent sur son visage, tandis qu’intérieurement, elle se fait une liste des pros and cons de lui accorder d’interminables minutes de son temps. Un autre jour, Vixen aurait refermé son emprise sur la bosse dans son pantalon et lui aurait fait comprendre, un peu brutalement, qu’elle préférerait crever que de se taper un porc dans son genre. Mais ce soir, Vi, elle crève déjà de la solitude qui l’attend dans son appartement. Alors elle se retourne pour mieux regarder l’inconnu, son coude sur le comptoir et sa paume retenant son menton, son propre genou dénudé touchant sa cuisse. — Je sais pas trop draguer t’façon mais bon j’fais genre des photos. Attends, attends j’te fais voir même. Pause. Vixen fixe la main perdue dans sa veste, se rappelant d'un même geste qui a failli lui coûter la vie. Juste je sors mon tel deux sec. Sa respiration se calme lorsque l’inconnu sort son téléphone et scroll son Instagram. Elle arque de nouveau un sourcil. Les photos sont étonnamment bien réalisées, mais ce sont surtout les modèles qui attirent son attention. Son numéro de gamin innocent et inexpérimenté, couplé de petit artiste modeste, semble bien marcher pour lui.  

— Tu vois? J’mytho même pas. — J’en doutais pas, qu’elle laisse échapper entre deux mots qui s'entrechoquent. Vixen se retient de lever les yeux au ciel lorsqu’il continue son monologue, glissent une proposition qu'elle attendait depuis qu’il lui a annoncé être photographe. Au lieu de ça, elle sourit comme elle sourirait à la plus séduisante des femmes de ce bar — d'ailleurs, son esprit divague quelques secondes sur la nana de tout à l'heure. Elle, au moins, était attirante. Tout c’que j’veux? Son genou se frotte contre sa cuisse, alors qu’elle se penche encore un peu. J’ai bien envie de... tenter l’expérience. Vixen trouve une mèche de cheveux, joue avec, piège sa lèvre inférieure entre ses dents. C’est qu’elle se fond bien dans la peau du personnage, même lorsque sa seule pensée est de fouiller les poches de cet inconnu qui ont l'air plutôt blindées. Mais j’connais même pas ton prénom... Sois pas timide, donne-le moi, puis le numéro de ta carte de crédit aussi. Et j’aimerais tellement mettre un nom sur le premier mec qui prendra des photos d’moi.

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Message Sujet: Re: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Dim 11 Oct - 18:06

l’a pas la surprise, seulement le regard sale et vorace. ouais, pas l’genre. l’genre à s’arrêter à un apriori de coupeuse de têtes, pourvu qu’elle finisse par le bouffer, ça lui va. qu’elle aille ou non aux manifs femen les seins à l’air. qu’elle puisse écrire un slogan pété sur sa paire de loches avec du sang de cochon. qu’est-ce qu’il s’en tape. va pas s’réveiller demain avec de grands principes d’égalité et un nouvel aftershave qui pique et qui donne des boutons. elle est pas canon, mais faut pas plus d’un départ de feu pour choper tous ces connards de koalas et guérir les écrouelles. une conne de plus qu’il pense. une conne de plus à prendre en levrette. et il r’garde gentiment son genou s’frotter contre sa cuisse. et ça fait plaisir de pas partir dans un condensé de mièvreries toutes pourries. parce qu’il est mauvais pour faire semblant de bien aimé quelqu’un, même vite fait, après avoir tiré son coup, il s’en fout. y chope une photo discrète, un nu, avec ou sans consentement et c’est fini. quand il a besoin d’cul y rappelle; quand fran lui d’aller s’faire foutre y rappelle. entre une et dix fois y rappelle. elle, il est presque sûr qu’il la rappellera, parce qu’elle fait tout bien pour s’comporter comme une pute en chaleur et qu’il aime ça.

- quoi? ah, j’me suis même pas présenté? p’tain chaud, quand j’te disais que tu m’fais tout oublier. peter. et j’refuse de croire que j’sois le premier à t’demander un truc du genre. tu sais très bien, que t’es, (un putain de vortex à bites) une bombe nucléaire. ou un truc de même équivalence. là c’est bon, j’ai déjà oublié avec qui j’étais venu ici et pourquoi. et j’sais pas? si t’as envie de… tenter l’expérience, d’une façon ou d’une autre, je m’adapte à ton emploi du temps. même si j’t’avoue, que j’suis impatient de ouf de commencer, parce que j’ai un milliard d’idées.

l’a le regard qui descend jusqu’à ses lèvres, plus bas, plus haut, pas eu l’idée, encore, de lui demander son prénom. d’habitude il oublie pas c’détail. quitte à en faire une chimère quand l’envie lui prend de jouer le rôle du mari infidèle. y range machinalement son téléphone dans le fond d’sa veste.

- et un milliard de questions, aussi. putain d’ovni. t’as quoi en-dessous? j’adore la lingerie, genre, t’sais, en dentelle, rouge, les porte-jarretelles et tout l’bordel, ça rend fou et ça rendrait vraiment, vraiment, vraiment, divinement bien sur toi. no joke. si tu veux pousser un peu plus l’expérience. j’te propose parce que, j’sais pas, j’pense qu’on a un bon feeling? et que t’es pas du genre, bourgeoise française mais, à toi d’me dire.

y continue à sourire comme un con peter, ça fait déjà trop d’temps qu’il se délecte à jouer au chat ou à la souris à l’occas. maintenant qu’il sait, pertinemment, qu’il aura aucun mal à lui faire faire ce que lui veut et qu'il a pas, plus de retenu qu'ça, à poser sa main contre sa cuisse comme si elle était une de ses trois femmes.

- c’est quoi ton prénom déjà?
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Message Sujet: Re: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Ven 16 Oct - 10:18

TW / mention d'abus physique et moral
premier paragraphe

Il est là, dans un coin de son crâne, à recommencer ses speechs à deux balles, à lui balancer qu’elle n’est qu’une traînée, que la prochaine fille qu’elle ramènera dans son appartement finira dans un fossé. Il y avait un temps où ça la tétanisait, un autre où elle avait trouvé le courage de se cacher, d’embrasser une femme dans une ruelle sombre ou de laisser ses mains voyagées le long de contrées inconnues dans une chambre d’hôtel loin, loin des yeux cruels de Blaise, loin de son emprise à en laisser des traces indélébiles sur son corps, loin, aussi loin que possible. Mais malgré tout, malgré les menaces et insultes jetées à sa gueule lorsqu’elle revenait un peu trop alcoolisée, Vixen croyait stupidement que ça, tout ça, était pour son bien. Que Blaise le faisait pour elle, par amour, jamais par envie de la blesser, de la contrôler. Au moins, lui, la touchait avec respect. Au moins, lui, caressait ses cheveux comme un père, comme le père qu’elle avait attendu aussi longtemps qu’elle se souvienne et n’était jamais venu. Et ça, ça effaçait tout le reste. Sauf qu’on peut ignorer longtemps, fermer les yeux à en voir des couleurs rougeâtres et des étoiles dansées sous nos paupières, ça nous revient toujours à la figure à un moment donné. Vixen n’ignore plus. Vixen n’écoute plus. Vixen n’écoutera pas ce soir non plus. Au fond, entendre Blaise lui hurler des injures, lui cracher que si elle se laisse toucher, ne décolle pas son genou de la cuisse de ce connard, alors il lui apprendra ce que ça veut dire d’être désolée, ça lui donne encore plus envie, envie de se rapprocher, de voir la bosse entre les cuisses de son interlocuteur grossir à vue d’œil, envie de regagner le contrôle, de retourner la partie à son avantage.

Alors elle joue. Elle joue salement, à s’en donner presque envie de gerber quand la conscience reprend le dessus et lui crie que c’est un homme. Mais justement, c’est ça qu’est beau. C’est ça qui rend la partie si amusante. Pour ça qu’elle aime ça, Vixen, parce que la victoire sera d’autant plus appréciée. Son genou dénudé caresse toujours la cuisse de l'inconnu, alors que ses prunelles mielleuses ne quittent pas son visage. Si elle s’efforce un peu, elle le trouverait presque beau, mais les mots qui quittent sa bouche la stoppe dans son élan. Quoiqu’il en soit, faut croire qu’elle est bonne actrice parce qu’il y a croit, lui. Il y croit tellement qu’il reprend la parole, déblatère des conneries certainement déjà sorties une centaine de fois avant leur rencontre. Vi enregistre que ce gars-là, il s’appelle Peter, puis elle déconnecte complètement du reste. Elle hoche la tête, une fois, deux fois, une dizaine de fois avec toujours un sourire placardé au visage. Sa question est quand, quand il finira par se la fermer, comment, comment on peut être autant absorbé par sa petite personne qu’on ne se rend pas compte d’à quel point on fait chier tout le monde autour. Mais Vixen n’en dit rien. Elle l’observe la lorgner, le regarde baisser les yeux jusqu’à ses lèvres, puis un peu plus bas aussi. Encore une fois, elle se retient de lever les siens au ciel et s’étouffe presque avec sa salive lorsqu’il demande, sans pression aucune – pourquoi en avoir ? –, ce qu’elle porte en-dessous. Ses doigts s’enfoncent légèrement dans la joue que sa paume retient, alors que son sourire se crispe un peu, juste un peu pour que ça ne soit perceptible par personne.

Enfin, enfin putain, Vixen trouve une ouverture pour parler. Elle se penche vers Peter, sa main de nouveau libre venant se poser sur sa cuisse déjà attaquée par son propre genou, lui laissant une vue prenante sur son décolleté. Il n’est pas très plongeant, comme son short n’est vraiment court, mais elle s’imagine que ça fera l’affaire. Ça a déjà l’air de faire l’affaire, finalement. — J’fais rien ce soir. Ça glisse d’une voix douceâtre entre eux, serpente de sa bouche à l’entre-jambe de son interlocuteur. Vi fait doucement pression sur la cuisse de ce dernier, un sourire qui se veut charmeur sur les lèvres. Et t’as raison, Peter. J’ai rien avoir avec une bourgeoise française, qu’elle commence en se remettant droite sur son tabouret et se retournant vers sa bière abandonnée sur le comptoir, alors si tu veux savoir ce que j’porte en-dessous, va falloir que tu l’découvres par toi-même. Elle en boit une longue gorgée, prenant soin de lécher ses lippes après coup, ces dernières toujours étirées. Il y a la main de Peter qui imite la sienne quelques secondes plus tôt et se pose sur sa propre cuisse. Vixen baisse les yeux jusqu’à ses doigts, réfléchit à s’il ne faudrait pas mieux qu’elle lui brise les doigts, puis se relève jusqu’au sien. — C’est quoi ton prénom déjà ? Sa main rencontre la sienne et la caresse doucement. — Ça aussi, va falloir que tu l’découvres par toi-même, qu'elle dit, capturant sa lèvre inférieure entre ses dents. Elle remonte les doigts de Peter jusqu'à la matière de son short. Elle remonte les doigts de Peter jusqu’à la matière de son short. Tu voudrais pas qu’on aille, tu sais, dans un endroit plus... tranquille ? Il hurle, Blaise, toujours, toujours plus fort, mais pour une fois, Vixen s'en délecte. Vraiment.

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Message Sujet: Re: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Ven 23 Oct - 17:22

@vi stygian

l’est pas fou au point de noyer le poisson dans l’eau. l’est pas fou au point de garder cette histoire pour lui après minuit. il pourrait sûrement la ramener, sans faire d’histoires, sans je t’aime poisseux, sans user ni de maladresse ni de malchance. le sourire qui devient le pantonyme du où tu veux quand tu veux. pseudo détachement qui se vautre au premier cent mètres. y sait bien que c’est vendu pour moins qu’une bouchée de pain, qu’il a rien d’autres à inventer pour la passer au serflex dans sa prochaine vie. il y a pas l’appréhension de faire un gosse dans le dos d’fran, sans faire exprès. d’établir des limites qui n’iraient pas dans son sens à lui. parce qu’elle ne fait rien ce soir, sans expressément demander compagnie, il sait. comme il devine ce qu’elle sait. sans intention vedette. il pourrait mettre sa main au feu que son seul but est de se faire sauter sans ceinture abdominale. pour peu, il la traiterait de pute. pour une vue plongeante à 360°, dans une position où il aurait à loisir de la prendre par devant ou par derrière. il y a la séduction, bien sûr. bien sûr. l’impatience bouffie dans un frisson perpétuel. y va peut-être pas découvrir son prénom -qui s’en fout?- mais il aura de quoi se mouvoir en vautour sous la dentelle. tirer la langue les deux bras calés contre ses hanches. et pour sûr qu’elle ira lui payer un mcdo après l’effort avec supplément cheddar bacon. et ensuite, ensuite, il ira récupérer la coke promise pour argent comptant.

- ça me fait énooooormément de choses à découvrir, et en si peu de temps? j’pense qu’on devrait y aller. tout de suite tu crois pas? pour ne rien louper t’sais.
- qu’est-ce que t’appelles tranquille? chez toi? parce que, pas que j’ai un truc à cacher ni rien mais j’héberge un pote en ce moment. c’est un peu la dech pour ken dans mon appart. après j’suis pas regardant sur le lieu ou l’endroit.


y pourrait énumérer les chiottes ou la caisse de son pote, y se contente de le suggérer. parce qu’il frôle déjà le toit quand il s’assoit pour compter les voitures bleues. et encore qu’il est pas loin de bien vouloir se contorsionner. il pourrait se défendre de ne pas aller chez lui, parce que son chez lui est chez fran, mais là encore, il a appris à modérer ses excuses pour ne pas éveiller un profond profil de fils de pute. et encore que ça couperait l’élan, sûrement, de savoir qu’il aime se la prendre de temps en temps. alors il garde pas le temps de causer bières, ni même d’ajuster son petit numéro de mec pas sûr de lui. y se penche, main sur la cuisse, jusqu’à courir sous le tissu du bout des doigts.

- je t’attends.

qu’il balance, plus grave, au creux de son oreille. l’a au moins le réflexe d’se mettre debout, de la regarder, elle, dans un besoin superficiel de plaire en bas résille sur un trottoir.
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Message Sujet: Re: hyper ballad / vi   hyper ballad / vi Empty Sam 24 Oct - 23:09

Il est de ces hommes dont on se joue avec une facilité presque insultante, le cerveau niché au sud de l’équateur et l’égo disproportionné, trop arrogant pour savoir, se douter, remarquer les indices dégueulés d’entre les lèvres de demoiselles ennuyées à mourir. Peter n’est pas le premier, ne sera certainement pas le dernier à lui faire ce numéro de gars bien, ses yeux traînant pourtant là où ceux de ces “gars bien” vendus à outrance sur les réseaux sociaux ne s’aventurent pas avant au moins le second rendez-vous. Elle en a longtemps eu l’habitude, évoluant dans un monde d’hommes, leur présence presque suffocante. Ils n’étaient pas plus subtils que son interlocuteur du jour, peut-être juste assez sensés pour ne pas lui faire des avances en public, là où Blaise pouvait leur tomber dessus et leur éclater le nez contre le bois poli du comptoir, mais jamais assez pour deviner que leur entre-jambe souffrirait de toute manière de cette conversation, seulement pas de la façon dont ils l’auraient souhaité. Le comportement de Peter est le même, à lui donner envie de vomir sur cette veste qui a dû lui coûter un peu plus que raisonnable et lui arracher ce sourire qui lui rappelle les vieux pervers de Portland, ceux qui venaient exprès au bar où elle travaillait pour lui faire des avances et la siffler à chaque fois qu’elle se baissait pour attraper une bouteille sous le comptoir. Sa collègue lui avait appris à en profiter, assez pour que ses pourboires doublent de volume en seulement quelques jours. Les neurones de Peter, visiblement perdus entre ses cuisses, semblent se compter autant sur les doigts d’une main que ceux de ces pauvres papis en manque d’affection — et très certainement de relations charnelles aussi. Vixen n’avait eu besoin que d’un seul coup d’œil pour le savoir, mais chaque seconde le lui confirme un peu plus, réduisant ses espoirs d’une possible discussion intéressante en cette nuit morose à néant. C’est toujours mieux que rien, pas vrai ? Elle n’est pas seule, submergée par les souvenirs et les regrets d’une vie qu’elle tente de laisser derrière elle, et va en prime se faire assez d’argent pour payer d’avance son loyer d’au moins deux mois. De quoi tu te plains, Vixen ?  

Son ennui a raison d’elle et la pousse à accélérer la cadence. Ses doigts s’emparent des siens, les dirigent plus haut, à la limite entre la chair et le tissu, cherchant à lui retourner le crâne comme au plus faible des hommes. Vi pense aux billets traînant dans ses poches, bientôt dans les siennes, puis à la satisfaction de voir son visage se décomposer lorsqu’il se rendra compte dans quoi il s’est embarqué. Il vrille, ses pupilles soudainement dilatées, ses mots entrechoqués, essoufflés entre ses lèvres de charognard. Tout de suite, qu’il demande. Vixen se contente d’acquiescer d’un mouvement bref de la tête, sa lippe inférieure malmenée pour la énième fois depuis le début de la soirée. — Qu’est-ce que t’appelles tranquille ? Chez toi ? Elle pourrait presque prétendre être vexée qu’il ne lui fasse pas l’honneur de la ramener chez lui, mais en toute honnêteté, elle en est rassurée. Manquerait plus qu’elle se retrouve enfermée avec Peter, dans un endroit où elle n’a jamais mis les pieds, mais que lui connaît sur le bout des doigts. Vi est joueuse, un brin déterminée, pas inconsciente. — Ma voiture n’est pas loin. Sa voiture était celle de Blaise et il y a bien longtemps qu’elle n’en a pas vu la couleur, mais Peter n’a pas besoin de savoir qu’elle s’est tapée quinze minutes à pieds pour s’enfiler une bière hors de prix. Et ça m’embêterait d’attendre trop longtemps. Il se lève et sa main calleuse quitte enfin sa cuisse.  — Je t’attends. Sa voix sonne, rauque, au creux de son oreille. Ça lui arracherait presque un frisson de plaisir s’il y avait un ton féminin, mais malheureusement pour elle, il n’est pas seulement complètement idiot, c’est aussi un homme, de ceux qui ne sont bons qu’à dépouiller avant de se barrer dans la nuit noire.  

Vixen l’observe un instant, se lève à son tour et détourne le regard pour faire signe au barman à quelques mètres. — Ce gentleman va payer ma conso. Elle n’attend pas la réaction de Peter, de voir s’il acquiescera sans rien dire ou aura l’audace de refuser avant d’abdiquer. Il y a déjà son corps qui se faufile jusqu’à la sortie. Ses doigts se perdent dans sa poche, à la recherche d’une clope qu’elle renonce finalement à allumer, voulant en finir vite avec ce plan foireux. Lorsque son prince faussement charmant sort à son tour, elle s’en approche et sourit encore, laisse sa main remontée jusqu’à son cou, sa mâchoire, sa joue. Ses lèvres sont vite à quelques centimètres des siennes, assez pour qu’elle puisse sentir son souffle chaud et alcoolisé sur sa peau porcelaine. Suis-moi, qu’elle murmure en s’éloignant avant que les pulpes se soient mêlées. Vi navigue entre les voitures sur le parking, prétendant chercher la sienne. Son intérêt se porte sur une caisse qui lui plaît bien à l’œil, sans pourtant qu’elle soit capable de mettre un nom sur le bolide. C’est celle-ci. Elle la pointe vulgairement, alors que son autre main attrape celle de Peter pour l’en approcher. Laisse-moi un instant chercher mes clés. Vixen improvise complètement, laisse traîner ses doigts libérés dans ses poches, faisant mine de les fouiller pour en sortir le Saint Graal. Plus les secondes s’écoulent, plus elle sent l’impatience grandir en Peter. C’est ce qu’elle cherche, finalement. Elle attend qu’il se penche, que sa bouche capture la sienne, que ses mains cherchent à voguer ici et là, qu’il soit assez occupé par son appétit de mec en rut pour que son emprise à elle se referme sur les billets qui dépasseraient presque de sa veste et qu'elle s'éclipse discrètement — ou plutôt assez rudement pour qu'il se souvienne de faire gaffe aux filles faciles.

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