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 Là où la vie s'arrête {feat. Ambroise Marshall}

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Message Sujet: Re: Là où la vie s'arrête {feat. Ambroise Marshall}   Là où la vie s'arrête {feat. Ambroise Marshall} - Page 2 Empty Mar 3 Nov - 17:39

Serana avait besoin de ses parents. Toute seule ici, elle ne pouvait pas remonter la pente. Et maintenant qu’elle ne pouvait plus parler, il lui serait difficile de se faire comprendre... La jeune femme griffonna rapidement le numéro de téléphone de ses parents avec leurs prénoms et leurs noms. Le docteur lui demanda alors si c’était ses parents et elle approuva d’un signe de tête. Les mots ne voulaient pas sortir, même pour un simple oui... Il lui dit alors qu’il allait aller les appeler. Serana savait déjà que sa mère allait avoir un instant de panique... Mais elle avait besoin d’elle. Puis, elle se souvient que les parents de son fiancé n’avaient sans doute pas été appeler et à l’aide de son papier, elle demanda au médecin si quelqu’un s’en occupait. Les policiers. Si c’était les deux policiers qui étaient venus la voir, la jeune femme ne se faisait pas de soucis, ils allaient être doux... La brune baissa les yeux. Dans cette histoire, il y avait tellement de vie brisées... La jeune femme se demandait comment ils allaient s’en remettre tous autant qu’ils étaient... Le docteur Marshall lui dit alors qu’il allait appelé ses parents et qu’il était juste à coté. La jeune femme hocha faiblement la tête avant de la reposer contre l’oreiller. Elle se sentait vider de ses forces...

Le fait de ne pas pouvoir parler lui rendait la vie un peu plus difficile... Mais, c’était comme si son cerveau refusait de lui obéir... Elle ne savait pas ce qui causait ce choc, sans doute la perte de son fiancé ou alors, c’était plus profond que ça. Elle ne se souvenait pas de tout, elle avait seulement mal partout. Les traumatismes allaient sans doute être grand et allaient durer dans le temps. Le docteur revient en lui disant que ses parents arrivés aussi vite qu’ils le pouvaient. Un moment de soulagement pour la jeune femme, mais bien vite, elle se dit qu’ils ne l’avaient jamais vu aussi mal... Elle espérait qu’elle allait pouvoir remonter la pente. Le docteur lui dit alors qu’elle allait rester à l’hopital cette nuit et qu’il allait être replacer par un autre docteur, une femme. Serana hocha doucement la tête. Elle était certaine que la plupart des collègues du médecin étaient bien. Il lui dit alors qu’il reviendrait le lendemain matin. Serana attrapa son papier et son stylo avant de remercier l’homme. Il avait tout fait pour qu’elle se sente bien. Son écriture était un peu hésitante mais elle avait écrit : «Merci pour tout... Vous êtes un ange...». C’était des mots sincères. Quelques minutes s’écroulèrent avant que les parents Carthew arrivent à l’hopital. La mère vient tout de suite prendre sa fille dans ses bras, sans demander d’explications. Elle les aurait assez rapidement... Serana fondit en larmes dans les bras de sa mère. Sa présence lui faisait du bien. Le père de la jeune femme se tourna vers le médecin avant que ce dernier ne parte et lui demanda :

«Qu’est-ce qui s’est passé docteur ?»

Serana ne pouvait pas raconter ce qu’elle avait vécu, peut-être que le médecin pouvait l’aider... Elle leva les yeux vers lui pour lui donner l’autorisation de parler de ce qui s’était passé...
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Message Sujet: Re: Là où la vie s'arrête {feat. Ambroise Marshall}   Là où la vie s'arrête {feat. Ambroise Marshall} - Page 2 Empty Mar 22 Déc - 21:57

Un grand sourire, pas de ceux des jours hilarants, mais un grand sourire sincère néanmoins, droit au cœur dévoué. Ca n’était pas si difficile, d’être une oreille attentive. De dégager un peu de temps dans une journée déjà bien chargée parce qu’untel en avait absolument besoin à un instant bien précis, de temps et de concentration, d’attention, de douceur. Il savait faire, donner un peu de son temps et de sa patience : Ambroise n’avait jamais débordé ni d’audace ni de prétention, plutôt du genre timide, plutôt du genre à manquer de confiance en lui, à se considérer comme terriblement banal quoique curieux et conscient de la richesse que le monde avait à lui apporter. Toute la difficulté était dans l’art de laisser la misère et les malheurs bloqués très nettement au niveau des portes coulissantes de l’hôpital, de les oublier dès lors qu’il retrouvait l’air dont il aurait eu le temps d’oublier la vigueur mordante. « A demain », il promit tout doucement, à demain pour la suite : pas forcément plus belle que les jours qui étaient déjà terminés, pas nécessairement prometteuse, mais la suite quoi qu’il en soit, la suite inéluctablement, car c’était la vie.

Puis, un peu plus tard, les retrouvailles à la fois déchirantes et déchirées, redoutées et espérées dès le coup de téléphone... Un peu plus tard, pas suffisamment pour se vider la tête de cette espèce de concentration brouillée, pas tant qu’il n’avait pas quitté les murs blancs, aseptisés, qu’il avait fini par apprécier au point d’adorer son boulot – paradoxalement, envers et contre tous les maux des autres. L’attitude sérieuse, le ton posé, la façon d’articuler si clairement, il savait faire. Il avait appris. Quels mots utiliser ici ou là, c’était souvent plus difficile, alors il essayait de faire en sorte que son esprit anticipe rapidement. Il leur expliqua, aux parents : l’agression probable, ils ne savaient pas précisément ce qu’il s’était produit. Ni pourquoi, ni par qui, ni comment. Pas tout à fait. La réponse serait nécessairement absurde. Il expliqua la mort, il expliqua les blessures physiques de l’autre être déchiré de sa moitié qui guériraient très vite, qui ne resteraient que superficielles – n’en déplaise à l’esprit à jamais marqué. Au fer rouge sang. pour le reste, il avait promis :

à demain
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