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 Love (Messaline)

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Grisha Orlov;

-- gros méchant pas bo --
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Grisha Orlov



Mads M.
WALDOSIA (ava)
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Love (Messaline) Ez4FQwb
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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Love (Messaline)   Love (Messaline) Empty Lun 21 Sep - 21:10


love
Chaque histoire possède son monstre, qui les a rendues dures plutôt que courageuse, et alors elles ouvrent leurs cuisses plutôt que leur coeur, là où est blottie et cachée la petite fille du passé

 Dans la chambre obscure dénuée de barreaux, dans une chambre aux murs peints de bleu et de noir, sur un grand lit de draps de coton et de couvertures fleuries, le corps d’une jeune fille se repose. Ses boucles de bronze, sa chevelure de nymphe, son visage. Charmant. Il reflète la douceur d’une femme, la forme un étau de charisme, elle n’est pas vraiment belle, elle n’est pas vraiment laide, elle s’immisce dans la mignonnerie, le charme d’une créature bicéphale, vespérale. Son bras gauche avale la tentacule de plastique, un fin tuyaux porteur de liquide de sucre et de sommeil ; elle ne l’aura pas dit, son corps si fin, maigre pour disparaître, se laisser crever comme une ordure au bord de la falaise. Dans cette chambre bleue nul bruit ne dérange le sommeil lourd de cette charogne aux pupilles closent sur ses rêves ; les couloirs se taisent. Dans cette chambre l’insonorisation se mélange dans la peinture des cloisons ; quelques tableaux de Rothko sont accrochés pour construire une atmosphère éthérée. Et, dans cette chambre, assis sur un fauteuil de velours, le bras accoudé sur la table en ébène, un homme surveille.

 Grisha poursuit les lignes de son dossier, remplit d’une écriture acérée, impeccable, presque maniérée les courbes de la respiration, le poids, la taille. Retire une seconde feuille ; un mot, maison et trois points de suspensions. Edelweiss, Glaïeuls, Glycines ou Anémones. Grisha ferme la porte, se dirige dans le jardin aux pétales érubescentes, la fin d’après midi sur la flore sauvage, il a fait construire une allée de glaïeuls et de roses entremêlées pour quelques formidables promenades. Ici l’antre des soumises dévoile son calme serein, un bout de paradis pour les hommes au soupir dominant et sadique, il offre des filles uniques, une à louer pour le mois, l’année. Il hésite. Sa nicotine s’ancre dans les poumons, pénètre la chair et emplit les artères. De pas lourds mais discrets l’homme s’engouffre. S’assoit de nouveau. Messaline Maraï, Glaïeul. Elle se nommera Olympe, de feu et de flamme.

 Ses doigts entourent le poignet noué d’os, un poignet fragile, de porcelaine froide, sa peau comme une opaline. Sa gorge, ses tempes. Elle est encore vêtue de sa chemise de lin et de son short de coton, féminin avec ses rubans sur le ventre.  « On t’a retrouvé gisante sur le trottoir » à côté de l’une de mes maisons de passe, l’immeuble incertain où traînent des hommes en t-shirt, toujours un paquet de clope dans leur poche, les mains en poings serrés digne d’une violence sublimant les ardeurs des puissants.  « Nous nous sommes déjà rencontrés. » Son regard voltige, assène un coup d’oeil et juge les lieux dans lesquels elle se trouve, paumée, triste enfin. Dans les pupilles enténébrées de petite mort, la sève d’un nihilisme. Il a lu les discours, les articles, sous pseudonyme mais le faciès à découvert ; elle avait la voix pédagogique, intelligente dans ses analyses, le silence mugissait des réflexions, elle s’enfermait, en elle même, pour pécher l’espoir d’un avenir meilleur. Dans ses vidéos, dans ses storys, elle gagnait de la popularité auprès des jeunes filles, des jeunes hommes en marge de la société. Elle portait sa voix pour militer. Elle trouvait son courage. Mais il avait trouvé sa carcasse près d’un restaurant, les gérants n’avaient pas alerté les secours. Ils avaient appelé monsieur Orlov, sachant bien qu’elle était désigné de sa main.  « Depuis combien de temps n’as-tu pas mangé Messaline ? » Il empiète sur l’intimité à présent qu’il se considère comme son maître.


(c) corvidae

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Que m'importe que tu sois sage?
Sois belle! Et sois triste! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage;
L'orage rajeunit les fleurs. Baudelaire
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https://savethequeens.forumactif.com/t7947-furiosa-grisha
Messaline Maraï;

-- play your cards --
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Messaline Maraï



Lily Nova
Ethereal (ava)
Orphée, Virgil, Grisha, Céleste, Eleusis
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725
Love (Messaline) RI3HmOT
29
La fille des draps aux billets verts, elle appartient à tout le monde, à personne
Prostituée pour payer son loyer. Et puis elle apprend les lois, double master d’avocate et de science politique.

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Message Sujet: Re: Love (Messaline)   Love (Messaline) Empty Lun 28 Sep - 10:31


love
Chaque histoire possède son monstre, qui les a rendues dures plutôt que courageuse, et alors elles ouvrent leurs cuisses plutôt que leur coeur, là où est blottie et cachée la petite fille du passé

  Dans un élan de désespoir, un mouvement de fin, elle avait avalé les pilules blanches, bleues, rouges, soigneusement placés sur le rebord de son évier, dans cette petite salle de bain où elle plongeait et se réconfortait, pleurait et atténuait les crises par l’eau qui lavait, qui purgeait, elle avait décidé d’en finir, de fermer les rideaux rouges de cette vaste mascarade. La mort, on l’appelait dans un élan de tristesse, une décompensation de l’âme, le vide de l’esprit, et la mort, on l’attendait, comme une chère amie qui vous tendez la main. La mort semblait un étau, elle semblait l’espoir dans cet océan grisâtre, cette mer de rien. La mort on ne la traversait pas, on quittait la barque sensée soutenir, mettre à l’abri des eaux du Styx. Messaline avait gobé des plaquettes de cachets, de toute sorte et de tous horizon, des somnifères périmés, des Dafalgan, des dolipranes, tout ce qu’elle gardait et dont elle ne se servait pas. Peut-être alors que je serai en paix. S’était-elle dit. Le bras maigre avait suivi les mouvements, les mains arrachant les médicaments du rebord sale de la vasque avant que sa bouche ne les enfourne. Enfin, elle était sortie, normalement avait descendu les escaliers. Mourir chez elle, elle ne le pouvait pas. Car elle n’était chez elle nul part, habitait la terre comme un fantôme. Dans cette résignation, le vent de l’esthétique ne flottait pas sur le corps déjà décharné de la jeune femme, elle cachait les os et la peau sous des couches de vêtements afin de prétendre la bonne santé comme l’on exhibe un corps de rêve ; des remarques de certaines de ses camarades, envieuse de sa silhouette si maigre alors, Messaline ne répondait pas, je souhaite crever, m’effacer, m’invisibiliser, foutez moi la paix, ces paroles seraient mal perçues. La mort rodait, pénétrait sa chair, partout, chaque minute, près d’elle.

Elle ne se souvient plus. Le macadam et la chute, le corps se repliant mais toujours la respiration, laborieuse et les mains qui la soulevaient, qui l’enlevaient, qui l’emmenaient, les sirènes du Samu inexistantes et les passants aussi, à peine eut-elle entendu l’appel pour prévenir ; ils l’avaient déposé dans une voiture de cuir, et les doigts dominants sur sa gorge, recouverts de gants. Les sensations l’envahissent, Messaline ouvre les paupières, sursaute. Tente un mouvement brusque afin de se relever, perdue. Perdue dans une chambre chaleureuse aux couleurs de l’agressivité, le carmin conquiert sa pupille, qu’elle referme, ensuquée par les traitements qui coulent dans ses ruisseaux d’ichor. Ils lui ont imposé des fils de plastiques, dans sa chair l’aiguille qu’elle essaie de retirer prestement ; c’est un bras impérieux qui, d’une poigne, lui murmure qu’elle ne devrait pas.  « On t’a retrouvé gisante sur le trottoir. » Sa main se pare de rides conservées dans le formol d’une violence et d’une autorité. Le visage découvre un air connu, une expression qui l’avait marqué lorsqu’elle était venue pour remettre les cours à Misha, il l’avait accueilli, les bras le long de son corps vêtu d’une chemise amidonnée découvrant ses avants bras, la posture l’avait intimidé et puis les yeux toujours à l’affut, veillant, analysant, scrutant ; et vous êtes, elle avait répondu maladroitement, hésitante, chuchotant, fragile quand il s’agissait de se présenter devant un homme.

 « Où suis-je ? » La gorge brûle quand elle parle, murmure d’outre tombe, de fatigue et de regret ; ce qu’elle constate c’est qu’elle n’a pas réussi à aller jusqu’au bout, n’a pas eu le courage d’acheter une arme pour se faire sauter la tête, une balle aurait suffit si seulement la main avait pu tirer ; sauter par la fenêtre du troisième étage. Se bourrer l’estomac, comportement infantile, Messaline commence déjà à s’accuser, à s’acculer. Les pensées, féroces, reviennent ; elles ont le goût de l’amer, du cyanure sur les gencives, c’était ce poison qu’elle aurait du avaler.  « Je ne sais pas. » Elle ment. Plus d’une semaine qu’elle se nourrit de thé, l’eau bouillante dans son gosier, sans sucre, sans rien, parfois sans infusion, de l’eau. Le ventre, au début, bondissait, hurlait famine, il s’est tu par les stratégies de la mourante. Éteindre tout le corps revenait à hurler sa manière de s’appartenir.


(c) corvidae

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devant une porte fermée
je n'ai jamais écrit croyant le faire, je n'ai jamais aimé croyant aimer, je n'ai jamais rien fait qu'attendre devant une porte fermée. Marguerite Duras
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Grisha Orlov;

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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: Love (Messaline)   Love (Messaline) Empty Sam 5 Déc - 18:49


love
Chaque histoire possède son monstre, qui les a rendues dures plutôt que courageuse, et alors elles ouvrent leurs cuisses plutôt que leur coeur, là où est blottie et cachée la petite fille du passé

  La gorge brûle quand elle parle, murmure d’outre tombe, de fatigue et de regret ; ce qu’elle constate c’est qu’elle n’a pas réussi à aller jusqu’au bout, n’a pas eu le courage d’acheter une arme pour se faire sauter la tête, une balle aurait suffit si seulement la main avait pu tirer ; sauter par la fenêtre du troisième étage. Se bourrer l’estomac, comportement infantile, Messaline commence déjà à s’accuser, à s’acculer. Les pensées, féroces, reviennent ; elles ont le goût de l’amer, du cyanure sur les gencives, c’était ce poison qu’elle aurait du avaler.  « En sécurité. »

L’homme n’a pas bougé de son fauteuil, il veille. Il a noté les informations de son coeur sur les courbes de papier afin de les envoyer à son médecin ; néanmoins ce n’est pas du corps qu’il faudrait s’occuper bien que la nourrir soit une nécessité, mais de son esprit. Il connaît ce regard, ces yeux troubles, ces yeux caves, d’une mélancolie sans retour, qui hante et parfume sa victime. Il a vu les larmes, la peur, la terreur, a créé les traumatismes dans la tête de nombreuses de ses filles. Parfois, lorsque les années passaient et qu’elles ne trouvaient plus de réconfort au sein des rêves de liberté – l’extérieur était pour elles une interdiction donc une tentation – elles se révélaient heureuses de vivre au sein de la maison qu’il leur avait choisi. Quand on respecte les règles rien ne nous arrive. Souvent, il observait Misha, clope au bec, bavardant aux côtés de certaines prostituées. Messaline, il la connaît, petite de onze ans s’occupant de sa mère, les cheveux bien roux, le visage fermé, les orbes vives mais taiseuses, respectueuses, elle n’aurait rien dit, rien fait, elle l’aurait suivi s’il avait décidé de l’enlever. Puis il avait oublié, péchant une autre à sa place, avait laissé cette figure préraphaélite libre, ce qu’il pensait, touché par les images de l’enfant et de sa mère lorsqu’il marchait dans leur quartier accompagné de Hyacinthe. «  A quinze ans on t’a violé et depuis tu as décidé de te prostituer pour payer le loyer à la place de ta mère. C’est un choix que j’admire. »

Sincère dans ses paroles, il darde son œil dans ceux de son invité – captive serait plus juste - explorant la détresse, cette chose se mouvant dans les nuances grises de l’iris ; il a visé juste, le visage se décompose. Nul besoin de renseignements, la logique imparable et les statistiques guident les réflexions ; 89 % de filles de joie vendent cette matière qu’elles désapprouvent et haïssent, leur corps. En assénant ce fait, il observe, évalue le comportement ; rare sont celles qui s’insurgent, s’outragent par rapport aux souvenirs glaçant, à la douleur qui submerge les entrailles, toutes ont l’air soumises, tétanisées, incapables de parler. La spécialité de Grisha, quelle ironie, celle des victimes.

« Je ne répondrais pas à ta question malheureusement. Ce que j’ajouterai ne te réconfortera pas, sache que tu ne pourras pas sortir du lieu dans lequel tu te trouves. Bien sûr l’on te changera de chambre quand tu auras repris quelques kilos… » Il réfléchi, son silence de marbre. « Disons deux pour le moment. » Le stylo gratte le dossier, section exigences. « Autant oublier ton ancienne vie dès à présent. Pas ton métier cependant, tu gardes le même ici. » Elles parlent, les indépendantes, une sororité nouée dans le fer des coups de reins, ceux qui détruisent ; elles sentent la menace, sur les réseaux se méfient. La Romashka déploie son aura, des légendes, des peurs ; elles chuchotent pour raconter les disparitions de certaines d’entre elles. « Tu n’auras qu’un seul client, cela devra te réjouir. » Placide, les jambes croisées, il contemple sa montre, décide de lui accorder encore quelques minutes. « Je te perçois plutôt soumise… mais peut-être me trompé-je. »


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