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 vague à l'âme.

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Message Sujet: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Mer 16 Sep - 23:44

il fait toujours tout noir dans l’creux d’ton myocarde, la nuit qui bat toujours son plein dans tes veines, la drogue pour seule exutoire, aayat, tu t’épuises dans l'attente d'un espoir, l'image de nana tournoyant dans ton crâne, l’liquide carmin que t’as vu perler sur ses jambes. comme une tempête, aayat, tu n’peux plus qu'accueillir ton désastre,
la haine qui n'a plus d’sens,
l'amour qui ne siège plus dans ton sang,
l'être sanguinolent d'avoir un jour trop aimé un frère qui n'est plus vivant. trop fier pour admettre ta défaite, trop instable pour ne pas s’glisser dans l'échec d’tes rêves.
aayat, tu balances ta carcasse au travers des ruelles,
juste pour vendre c’qui circule encore dans ton organisme amer,
la seule chose que ton corps désire, la seule chose dont il ne fait aucun rejet. l'amour est mort avec nana, l’seul être que t’as toujours attendu au-delà des pavés où ton âme a été délaissée par la sienne, la seule qui t’as provoqué cette hémorragie interne. instabilité maladive, aayat, tu meurs lentement dans l’silence de tes nuits acides.
‘demain, chez toi.’ les lettres percutent l’tactile. en mal d’maux sans doute, tu t’engouffres dans l’antre d’ta perséphone. aayat l’menteur, taisant ta douleur dans un fond d’noirceur. l’cœur boiteux, les conséquences d'une vie hasardeuse, d'un destin perdu dans les tréfonds de ténèbres parsemées d’rancœur. t’es seul, tu t’sens seul, noyé dans les pleurs d'une âme qui s'écoule dans la solitude de jours semblables. la rage au ventre, l’goût du massacre imprimé dans l’sang,
les poings pour seule excuse,
les coups pour seule mesure.
nana, comme tous les êtres qui ont traversés ta vie, elle est partie, s'était enfuit quand elle a compris que tu pouvais la nuire. comme un papillon de nuit qui grille à la lumière, traffy, tu t'enveloppes dans l'ombre de la lune, cherchant des âmes perdues pour leur vendre quelques pilules, quelques bouts de cyanure comestibles et addictives afin de les voir revenir. c’est la seule manière qui t’permette de garder les gens auprès de toi, en achetant leur compagnie, sinon, ils prennent tous la fuite, peut être parce que aayat,
tu n’sais pas leur dire d’rester,
tu n’sais pas les garder à tes côtés.
l’poing qui frappe contre l’bois. et tu la vois. lut’ les iris qui accrochent, qui aspirent à pouvoir la toucher. besoin d’elle sûrement, pas d’un fantôme silencieux. les absences, les fuites, la distance, l’silence. elle, réelle, présente … j’ai ramené deux bouteilles. la nuit risque d’être longue. la voix se veut râleuse. et pourtant, tu mens encore,
aayat, t’es rongé par les remords,
parce que t’as pensé aucune de ses paroles, les torts qui t’bouffent de l'intérieur pour mieux attiser ta rancœur,
ces couteaux que t’as choisi d’planter dans son cœur plutôt que de l'apaiser avec d’la douceur.
hier, tu l’as regardé dévaler les pavés avec sa carcasse épuisée, l'envie d’la retenir pour retirer tous tes dires, l'envie de ne plus la faire partir, mais aayat, tu ne sais pas utiliser ta langue à bon escient. les pas s’trainent, vêtu d’ton cuir tu fais tâche dans cet autel d’paix. j’crois qu’on a plein d’trucs à s’dire.

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Message Sujet: Re: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Ven 18 Sep - 15:59


à peine retrouvé, vous voilà accrochés l’un à l’autre par une simple promesse. bonne ou mauvaise idée, venir le voir pour lui quémander une place était pour toi une chance de survie, ou du moins, c’est le chemin de pensée qui te hantait depuis son retour.
un retour à la vie, après des années de prison, de longs mois ayant calcinés vos forces, mais pas la rage guidant votre esprit. il vous a fallu grandir ou du moins, vous relever après ce passé commun et même si le registre des peines ne s’est jamais refermé, vous respirez encore. pour elle, pour ahiga, malgré les jours sombres, tu t’es décidée à continuer la route. jamais une pensée morbide ne t’avait traversé l’esprit, car au fond tu savais, que quelqu’un t’attendais. et si lui existait toujours, cette histoire ne s’éteindrait jamais.
cette souffrance mutuelle, tu avais enfin pu la toucher du doigt lors de ces retrouvailles provoquées par ta détermination. la tête haute, tu en étais ressortie vide et comblée à la fois, ardemment convaincue qu’il était la solution. pourtant, la peur ne cessait de réprimander cet instinct poussé à l’extrême, te priant de ne pas retomber dans un piège que tu pourrais perdre.
toute la nuit, cette main contre ta gorge avait cognée ta raison à plusieurs reprises, transformant ce geste en interprétations diverses, jamais réellement rassasiée par une de ces réponses. un sms lancé pour vous revoir et te voilà éprise d’un sentiment de doute. parler, discuter, avouer, où tout cela pourrait vous mener ? persuadée d’avoir déjà fait un long chemin de rédemption, tu te retrouves apeurée à l’idée d’ouvrir à nouveau les pages de ce chapitre. un moment de doute qui perdurera jusqu’à son arrivée devant ta porte et finalement revêtir l’apparat de sureté que tu as si savamment construit au fil des années.
tu l’as aguichée avec tes non-dits,
et contre toute attente, il a réagi immédiatement.
j’ai ramené deux bouteilles. la nuit risque d’être longue. sa silhouette décor le couloir d’un nouvel espoir. son visage de marbre, fait immédiatement sourire le tiens pour contre-balancer, l’impression de déjà-vu transperçant le souvenir de cette soirée mutine qui a mené votre perte. tu l’invites à entrer d’un geste de la tête, amorce le pas vers ce simple salon sans prétention accolé à une cuisine bien trop petite, mais efficace. tu as pris de ses mains les bouteilles en hochant la tête à ses mots. j’crois qu’on a plein d’trucs à s’dire. et plus encore.
pas de poudre blanche ce soir ? j'vais pouvoir dire tout ce que je pense au vrai aayat ? ironiquement tienne. cet argument est assez important pour te le notifier et l’agrémenter de milles et une incidence. malgré cela, est-il seulement prêt à écouter ? à t’entendre ?
tu reviens avec deux verres que tu déposes sur la table basse accompagnés d’une des bouteilles. à toi l’honneur. lui signifies-tu pour le voir l’ouvrir. il s’installe enfin et ton regard ne le quitte plus, irrémédiablement concentrée sur ses faits et gestes car tu ne sais pas par où commencer. le seul sujet de curiosité qui viendra après avoir glissé quelques secondes dans le néant sera la suivante : parle-moi de la prison.
dis-moi ce que j’ai manqué,
raconte-moi ce que tu as vécu,
dans tes affres j’y trouverais peut-être mes maux.


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Message Sujet: Re: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Ven 18 Sep - 22:26

aayat, l’inconstant, l’âme valsant entre deux versants,
toujours dans l’instabilité d’tes émotions, de c’que tu veux vraiment.
toujours changeant, d’une minute à l’autre, le masque tombe, s’fissure pour laisser place à un autre visage. et pourtant, la profondeur de l’attachement que tu voues à nana reste intact, inchangée, en place, dans l’bazar d’ton myocarde qui fait trop d’bruit quand tu croises ses iris chargés de mots que t’arrive pas à lui dire. parce qu’il n’y a rien qui peut être rattrapé, aayat, t’es brisé par son départ, t’aurais sans doute voulu qu’elle lutte un peu nana, qu’elle s’accroche à tes fêlures pour les panser encore. deux âmes déchues destinées à s’chercher sans s’trouver dans l’tumulte de leurs vies obscures.
pas de poudre blanche ce soir ? j'vais pouvoir dire tout ce que je pense au vrai aayat ? la nymphe qui t’rappelle devant elle, et pas ailleurs, la réalité d’une faiblesse que tu ne sais maîtriser. tu lui accordes le point, et te faufiles sans plus attendre dans l’antre d’la belle naïade. l’regard se veut furtif, les onyx peignant rapidement les lieux. simple, mais joli. petit, mais confortable. à toi l’honneur. l’cul qui s’pose sur son canapé, tu t’affaires à ouvrir la bouteille dans un geste un peu trop maîtrisé, remplissant les deux verres. parle-moi de la prison. t’sens son regard s’poser sur toi, alors tu fais pareil. les pupilles aussi noires que la suie, t’as l'âme salie par la crasse de ta haine critique.
celui que t’as vu la dernière fois, c’était moi. tu te haïs en premier, mais tu te consumes en dernier, parce que l'attaque est toujours ta meilleure défense avant d’laisser ton âme périr dans les méandres de ton existence, la culpabilité qui vient trop souvent t’percuter quand t’anéanti les cœurs déjà tremblants, comme nana qui a déjà trop pris, dont tu connais les péripéties. c’pas la taule qui a m’a rendu comme ça, et j’préfère crever plutôt que d’y retourner. la mémoire qui s’emballe. les éclats d’une histoire morte-née. vous n’étiez que des adolescents. des songes dans la tête trop souvent refoulés. on n’rêve pas quand on est un trafalgar. pourtant c’est à elle que t’as versé tes idéaux, tes envies. c’est à elle que t’as dérobé l’innocence au creux des cuisses en faisant les choses bien parfois, et mal trop souvent. c’est à elle que t’aurais pu faire croire monts et merveilles, rien que pour la faire sourire, rien que pour entendre son rire.
un abandon.
une folie.
un coup de feu.
des questions sous silence pendant des années. l’ricanement pour brouiller les idées ; pour ravager l’amertume. elle est encore trop présente. parce qu’à l’ombre tu penses … et ça t’tues doucement. aayat, comme un animal blessé, altéré. tu t’caches des autres, peut-être pour mieux respirer, peut-être pour mieux t'achever, éviter d'avoir à subir de nouveaux maux, ton cœur qui est déjà bien trop abîmé, devenu trop tôt dysfonctionnel, battant des sentiments incorrects, ceux qui ont tendance à t’donner trop d’fièvre, comme une maladie dont on ne guérit jamais. aayat, l’gamin qui s'attache, qui préfère rompre pour ne pas s’regarder devenir une ombre, mais aayat, t’es déjà invisible dans une vie qui ne veut pas d’toi. 
tu erres comme un esprit piégé dans les limbes de l'oubli,
depuis que ahiga est parti,
te laissant meurtri,
préférant s’donner en pâture à tes démons affamés par son vide, l’néant que tu creuses dans ta conscience pour tout simplement éteindre ton existence. 

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Message Sujet: Re: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Sam 19 Sep - 22:02


celui que t’as vu la dernière fois, c’était moi. le décor est planté, tout comme ton corps qui s’affale de l’autre côté du canapé en prenant le verre à la main pour en boire la moitié. tu n’peux t’empêcher de fermer les yeux une seconde, l’imaginer dans un monde que tu ne connais pas, puis revenir à la réalité.
il était ce garçon borné, bras droit d’un ainé pour lequel tu aurais tout donner.
caché par l’aura de l’alpha, tu avais toujours su remarquer sa présence jusqu’à finalement adorer ses différences. l’autre soir, il n’était pas ce jeune homme là.
il avait su te prouver que cette flamme naissante entre vous n’était pas passagère,
tu te croyais naïve et pourtant pas du tout.
tu avais juste pris la mauvaise porte, mais pas celle ou le malheur attend patiemment,
plutôt celle ou la surprise est bien plus fascinante.

c’pas la taule qui a m’a rendu comme ça, et j’préfère crever plutôt que d’y retourner. ton regard s’adoucit à son égard, tes doigts pressent le verre avec soin, mais machinalement, ton pouce caresse toujours le même chemin.

parce qu’à l’ombre tu penses … et ça t’tues doucement.
tu n’as jamais été l’ombre de personne.
pas pour lui,
pas pour moi.
tes mots sont instinctifs et sans réel lien avec la prison dont il évoque la peine solitude. tu expires tout à coup cette phrase qui n’a jamais été posée, jamais dévoilée à celui qui la méritait.
cet ombre est pour toi l’effet même d’une réalité qui l’a trop longtemps accablée, parsemée de doutes et dévier de ses idéaux.

cette tragédie vous a malmené depuis trop longtemps et les affres tatouées sur son visage ne te plaisent pas nana. jamais il ne t’avait semblé si triste et désarmé, profondément affecté par ce passé qui vous lie et sûrement même pas ton absence mais ça tu n’oses l’admettre pour le moment. toi qui avait besoin de temps, d’une reconstruction complète n’avais cessée de retomber dans les méandres de ton propre jugement. jamais assez ponctuelle ni souriante, souvent réprimandée par elle-même pour des tâches quotidiennes qui ne te plaisaient guère. et elle est là, l’origine de cette versatilité incessante qui régit ta vie depuis trop longtemps. incapable de garder un job, une amitié et même, une relation tangible sans blesser l’autre. tu n’as pas eu le coeur ouvert au début, enfermée à jamais dans le regret de n’avoir pu rétablir la paix entre les deux camps, ni même eu la force de garder cet enfant niché calmement au creux de ton ventre. l’impression d’avoir tout gâché, que rien ne pourrait rétablir l’ordre dans ta vie ni même d’acquérir le pouvoir de toucher du doigt le bonheur auquel tout le monde aspire.

il prenait la place lui revenant, dissimulait ses failles pour paraître plus important. ahiga était fort et grand par l’esprit, mais tu l’étais tout autant. tu soupires d’amertume, te laissant guider par ces émotions qui s’emparent de tes rouages. l’envie soudaine d’entendre à nouveau le battement de son coeur contre le tien, d’expier par un simple touché, la peine qui gronde et fait frissonner ton épiderme alors que son regard te confond de nostalgie.
l’es-tu encore aayat ? es-tu toujours capable de sortir de l’ombre lorsque l’on ne t’attends pas ? - renaître malgré tes mots durs à mon oreille ? comme je l’ai fais après la perte de mon enfant. tu n’as pas encore le courage d’en dévoiler plus à son sujet. que cette partie de l’histoire lui paraisse secondaire n’est de ce fait, pas plus mal car cette annonce ne serait probablement jamais la bienvenue.

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Message Sujet: Re: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Lun 21 Sep - 0:39

j'entends encore l'onde sensuelle 
de ta bouche sur la mienne, 
c'était si fort, c'était si beau, 
la philosophie de tes mots.

tu n’as jamais été l’ombre de personne. tu restes silencieux à sa remarque, conscient que t’es allé bien trop loin dans ton sarcasme, cette rage qui a transpercé ta trachée pour lui faire du mal, au moins autant qu'elle t’en a fait en choisissait l’silence. il y en a d'autres des femmes. mais il y en a  qu'une comme nana, la nymphe qui bouleverse tes ténèbres, secouant tes rituels mortifères pour y apporter un courant d'air frais, l'oxygène qui met un terme à ton asphyxie délétère. il prenait la place lui revenant, dissimulait ses failles pour paraître plus important. ahiga était fort et grand par l’esprit, mais tu l’étais tout autant. c'est compliqué d'aller mieux pourtant, d’ne pas laisser la rage t’brûler les yeux quand elle s’plante devant toi pour t’demander de toucher du doigt des cieux auquel tu lui as donné des droits. ouvrant l’passage à un monde à l'espoir abstrait et surfait, toi qui sièges comme un roi dans son royaume chargé de ténèbres pour l'attirer un peu plus dans ses filets. qui a apprécié d’la regarder s’perdre, avant d’comprendre qu'elle s'écorchait sur les épines d’ton être. l’es-tu encore aayat ? es-tu toujours capable de sortir de l’ombre lorsque l’on ne t’attends pas ? comme je l’ai fais après la perte de mon enfant. maintenant, tu culpabilises, tu ne sais plus comment faire pour l'éloigner d’ton quotidien, défait dans les liens brisés à l'intérieur de l'acide d’ta destinée. tu regrettes parce qu'tu l'apprécies, sûrement bien plus que tout ce qu'tu aurais pu admettre, cette complicité que t’as caressé dans la ferveur de vos ébats réchauffés, vos peaux qui se liaient pour mieux se soigner,
là où tout se passait de mots,
là où vos souffles cicatrisaient vos défauts.
quand j’te vois oui, parce que j’ai l’impression que mes regrets sont comme des putains d’bonbons. durs à l’ombre, mais qui fondent d’vant toi, soleil nana. tu balances sans ciller, conscient de l'impact des balles qui fusent au-delà d’ta trachée, aayat, l'homme blessé par la fièvre qu'elle lui a administré par l’biais d’ses douces lèvres sur les tiennes. la rencontre bien trop fréquente de deux êtres que la vie essaie d’faire taire. est-ce que ça fait d’moi l’plus ignobles des salauds ? l’pire des frères ? sûrement. mais j’arrive pas à m’en défaire, j'peux pas t'oublier. t'es partout. j'te retrouve dans la silhouette des autres. j'te sens sous ma peau, jusque dans mes os. putain d’poison, saloperie de cancer. aime-moi jusqu'à ce que j'en crève. qu’tu souffles, avançant doucement ton corps, ton visage effleurant l’sien, tes lèvres dansant en suspension au-dessus des siennes avant que tu ne lui cèdes,
dans un baiser animé, tourmenté,
douloureusement alimenté par cette relation morte avant même d'avoir commencé.
ce n’est pas un baiser doux, ce n’est pas un baiser tendre. c’est un baiser plein d’une passion refoulée. c’est un baiser violent, un baiser possessif. attrapant ses lèvres pour y dissimuler ta vérité, ton égoïsme qui suinte par tes pores, l'âme rongée par les remords, parce que toi aayat, tout ce que t’aurais voulu, c'est qu'elle vienne avec toi sur la lune, dans les hauteurs des dunes célestes qui abritent vos moindre secret. que asagaya gigageï ou ahiga nous regarde. la seule peine que j’éprouve vraiment, c’est pour … elle. l’regard qui s’pose sur le ventre plat, jadis berceau d’une vie. aayat, c'est peut-être pour ça que t’as l’cerveau cassé, peut-être parce que tu passes ton temps à t'intoxiquer les poumons d’tes instincts sombres. perdu dans ses ondulations de plus en plus rythmées, t’arrives au sommet d’ton plaisir acquis contre ses lèvres sublimes que tu t’prends encore à dévorer, pas du tout préparé à la laisser, comme si tu cherchais à gagner du temps de manière désespérée. la caresse sur sa joue est comme une brûlure sur ton âme consumée par son départ qui se veut proche, qui fait palpiter la mort dans ton plexus soudainement amorphe.

(*les dialogues en italique sont dit en cherokee)

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Message Sujet: Re: vague à l'âme.   vague à l'âme. Empty Lun 21 Sep - 16:15


pendant un instant, tu te demandes ce qu’il est venu chercher ce soir auprès de toi.
tu pensais égoïstement que votre discussion mènerait à expier tous vos songes refoulés et enfin mettre un terme à cette torture psychique que vous vous infligez. en était-il au même stade que toi ? ou était-ce pire ? ce travail personnel avait été si long et difficile, tu n’imaginais pourtant pas les répercussions de ces retrouvailles, bien-pensant que cette histoire greffée sur leurs peaux était rangé à double trou dans leurs cœurs. mais il n’en était rien, le voir ainsi faisait ressurgir en toi les mêmes émois qu’autrefois.
à peine perdue contre lui,
rien ne se déroulait comme tu l’avais prévu.
tu esquives son sarcasme par une psychologie inverse, prônant la vérité dans l’espoir de le voir relever le visage et décimer les nuages noirs qu’elle apercevait au fond de ses yeux trop sombres. avant, il suffisait d’un sourire pour le voir s’illuminer d’un nouveau feu, celui de l’interdit et de l’adrénaline rassemblée. tout s’est perdu dans les méandres de l’oubli. aayat feint le silence et tes remarques semblent doucement ouvrir les valves de sa conscience. mais tu ne comprends pas encore tout, n’imagine pas la tournure que l’évènement pourrait prendre.
quand j’te vois oui. debout, tu as redéposé le verre presque vide sur la table en posant le regard sur l’environnement. les bruits de la rue s’adoucissent légèrement tandis qu’un cocon d’incertitude vous encercle. tu meurs de ne pas vouloir entendre le fond de ses chimères malgré l’évidence de ses mots. tu as peur de la suite, ton cœur déjà à l’arrêt face à lui. est-ce que ça fait d’moi l’plus ignobles des salauds ? l’pire des frères ? sûrement. mais j’arrive pas à m’en défaire. la réponse devient tout à coup moins abstraite et à mesure que ses yeux accaparent les tiens, tu sens les battements de ton cœur s’accélérer. la situation t’échappe et tu doutes de ta propre force mentale. sa rétorque vous fait revenir au point de départ, les mêmes troubles jamais comblés par l’absence de l’un et de l’autre. tes sourcils se froncent, respires profondément alors que tu n’as déjà plus le choix. le voir s’approcher de ton visage te coupe le souffle instantanément comme l’autre soir, déjà incapable de parer une attaque de sa part. rien de semblable. et lorsque tu devines le goût de ses lèvres contre les tiennes, l’addiction est immédiate.
puissante agonie du cœur,
vile venin qui n’a jamais cessé de se propager dans tes veines,
toi qui te pensait immunisée,
te voilà empoisonnée par les affres du passé.
déboussolée, animée par la tornade se réveillant dans ce baiser torrentiel, éprouvant pour le cœur et l’âme.  ce n’était pas ce que tu avais prévu et tu ne peux t’empêcher de croire que ça n’aurait pas du arriver. pas aussi vite, pas avant d’avoir mis les choses au clair sur cette relation délicate. tout vrille dans le raz-de-marée annoncé et avant que tu ne puisses répliquer, il ne s’éloigne que légèrement pour planter la dernière lame. que asagaya gigageï ou ahiga nous regarde. la seule peine que j’éprouve vraiment, c’est pour … elle.
bouche-bée, ton regard suit le sien et rapidement, ton esprit capte ses intentions. te parler d’elle dans de telles conditions, tes émotions ne peuvent le supporter. tu ressens l’insurrection réchauffer ton corps alors qu’il s’empare à nouveau de tes lèvres. tes mains bouillonnent, s’agrippent au revers de son col tout en décuplant l’effet annoncé. sous la surprise du contact, tu trouves finalement l’élan de le repousser. d’un seul coup, tes bras se tendent et poussent le corps de l’homme jusqu’à le voir trébucher sur le canapé. tes mots s’imposent, lourds de sens malgré tes mains tremblantes. et moi aayat. tu n’t’ai jamais demandé ce que j’avais traversé durant ton absence ? j’étais libre oui, mais seule. mon corps a enduré ce qu’aucune femme ne devrait ressentir… la peine est bien là, aux bords de tes lèvres et dans cette larme glissant le long de ta joue brûlante. ta compassion ne devrait pas lui revenir à elle. c’est celle-ci, l’épine sempiternelle plantée à jamais dans ton cœur. pourquoi elle n’a pas survécu alors que toi si, et comment se reconstruire sans cette âme qui devait être votre à jamais. un deuil immense et parfois soulagé par d’autres personnes bienveillantes. tu veux qu’il entende tes maux, les avale et les imprime à jamais. tu veux sûrement qu’il souffre tout autant que toi par ce rejet que tu lui infliges.
je ne comblerai pas tes vides comme une autre, sache-le. jamais.
je suis devenue plus forte,
mais pas plus stable.
tu m’as déjà possédé, mais es-tu certain de le vouloir encore.
je veux plus,
j'ai besoin de plus,
que tu me promettes l’impossible
et toute l’attention que je n’ai jamais eu.


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