world gone blind. (aayat)

i've been walking through a world gone blind, can't stop thinking of your diamond mind, careful creature made friends with time, he left her lonely with a diamond mind and those ocean eyes. -- @aayat trafalgar

Le bitume frôlé, à la poursuite des étoiles, petites sources de lumière dans l’obscurité de sa vie. Les souvenirs traînés comme de vastes malédictions à perpétuer. Elle recommence, encore, toujours. Elle s’enfonce, encore, toujours. Poupée fracassée incapable de s’en sortir, incapable d’oublier et de tout recommencer. Dépendante, des vices, des démons de sa vie. L’innocence volée à l’aube de ses quinze ans, jamais retrouvée, retenue en otage par ce qu’elle cache au monde. L’innocence brisée, la jeunesse gâchée, les sentiments instables qui volent sans cesse en éclats. Tu te sens vulnérable, Bianca. Vulnérable face au monde, face aux gens, face à la vie, tout simplement. Tu te sens en décalage avec toute forme d’humanité, avec ce qui défile devant tes yeux, simple observatrice préférant de cacher derrière un appareil photo que vivre pleinement. Elle gagne la solitude, parce que c’est bien dans cette dernière qu’elle se sent le plus à sa place. Elle arpente les rues du queens, tardivement, la nuit couchée depuis un bon moment déjà. Appareil photo accroché autour de son cou, prête à capturer les plus beaux instants, les plus beaux endroits. Elle est seule et c’est certainement ce qui lui va le mieux. C’est un immeuble délabré qui attire son regard, vieillot mais pas miteux, vintage mais pas ringard. L’ébène s’en approche, en découvre les recoins, jusqu’à ce visage, cette image contre ses iris. Aayat. Un souvenir d’antan, les premiers émois, les premiers vrais émois. Celui avec qui t’as essayé, sincèrement, mais il était le premier. Le premier que tu ne laissais pas t’aimer. Premier d’une longue série. Prostituée, il méritait mieux. Bien mieux. T’as jamais été capable de lui dire et t’as bouffé tes regrets. Pas de surprise, lorsqu’il s’est finalement abandonné dans les bras d’une autre, d’une fille certainement plus belle, plus légère, plus tactile. D’une fille capable de le rendre heureux. - Aayat… Sous le choc, l’homme qu’elle n’imaginait plus revoir. La rancœur s’est envolée, elle ne le déteste pas, ne l’a jamais détesté. Parce que t’es bien à quatre vingt dix neuf pourcent responsable, Bianca. - C’est dingue, ça fait longtemps… Petit sourire, en dépit de ce qui se trame dans son esprit. Aayat, c’est un bon souvenir, un beau souvenir, jusqu’à cette fin tragique. Cette relation brisée par la tromperie, par la drogue. La drogue qui était son business lorsqu’elle était son tombeau, à elle. Mais il n’a jamais su, Aayat. Il n’a jamais su et ne devra jamais savoir.

(c) calaveras.

le jours se meurt.
la nuit pleure.
l’monde n’est plus. l’temps qui avance d’un trop plein de tout ces inachevés. d’ce passé qui te cours après pour cette avenir qui s’fait toujours inaccessible. l’esprit se veut tourmenté, ravagé par trop d’blessures que tu ne peux pas guérir. tu t’sens mourir aayat, ou peut-être que dans l’fond t’es déjà bel et bien mort.
la carcasse amorphe, vide,
n’arborant que stigmates et cicatrices putrides,
mal de rien pour la douleur de tout. suffocation silencieuse de ton être qui implore à l’invisible. tu t’enfonces rongé par toi même. l’mensonge que tout vas bien. la fuite toujours plus simple que le reste. tu t’veux seigneur du mal, mais au fond, t’es qu’un lâche aayat. de tous ces souvenirs en abrasion à ton cœur.
trop plein d’ces mémoires qu’tu veux en oublis,
mais y’a d’ces choses qu’on oublie pas.
à jamais ancré en toi, la douleurs et les questions. les petits morceaux d’enfer que t’avale n’y changeront rien. toujours dans l’excès,
y a pas d’limite dans cette quête de l’oubli.
l’cul posé à l’arrière d’un fourgon, c’est dans l’herbe magique qu’tu annihiles cette fois-ci les souvenirs. dans c’joint y a l’espoir que ce soir, orphée ne te dise pas d’aller t’faire voir. parce que même dormir t’y arrives pas. et c’est dans la fumée opaque que tu vois ta première vision. papy savait lire autrefois dans la fumée d’sa pipe, toi, t’as juste toujours su la snifer,
et pourtant tu la vois.
la nymphe d’autrefois.
aayat … c’est dingue, ça fait longtemps … image en exergue dans c’palpitant qui crève. oui, c’est vrai … les onyx qui ne la lâchent pas, t’as l’impression d’être en plein trip. t’pensais pas la revoir un jour. t’as un sursaut d’courage pour traîner dans c’genre d’endroit ? tu devrais pas être là, bianca. surtout pas d’vant moi. tu provoques des sentiments opposés traffy, souvent amer. les mains du diable transplanté au-dessus du crâne, le maudit fils du diable. l'incarnation misérable de satan. t’as pas choisi d'être mauvais et ça t'rends taré. t’apportes l’malheur, tristesse et rage. aayat, élément dysfonctionnel et instable,
tu ne marches pas comme les autres,
tu ne marche pas tout court.
toute ta vie est basée sur la fuite. les poings qui fusent, aayat, les humeurs colériques, les humeurs folles qui attaquent sans savoir qui est devant. perte d’contrôle instantané et la puissance dans les bras qui soulève des cadavres. fais gaffe à jouer avec le feu, tu pourrais tomber sur un mauvais bougre. expression neutre. l'air de lui faire comprendre que vous ne jouez pas dans la même cours.

@bianca rosen