(esprit ravagé) ft khae

@khae crownMars 2019.
Le myocarde accroché à cette mélodie, cette vie paisible que tu voudrais lui offrir. Tu luttes, défendant de ton mieux les bijoux qu’on jette en pâtures à ces mains malicieuses, des iris prêtes à abandonner pour laisser le corps s’entrechoquer avec ces êtres déjà abîmés. Tu as comme l’impression de faire le pire de ce monde en surveillant ces hommes, en tenant en vie ces filles, les gardant bien portante pour qu’on puisse les choisir via un catalogue de femme pouvant accompagner un whisky de vingt-cinq ans d’âge. Tu ne peux pas tout gâcher, tu ne peux pas cesser ce travail si tu voulais payer le meilleur pour celle t’ayant porté à bout de bras, pliant l’échine jusqu’à se fondre dans l’asphalte pour votre bien. Tu veux être son dernier instant de bonheur. Si loin de savoir la vérité, savoir que tout ton être était le fruit dégoutant d’un moment volé et violent. Tu n’avais qu’une hâte rejoindre ta mère, cette femme forte, pour qui tu étais prêt à tout, même au pire, tout comme pour celle qui n’était que ta moitié, nova. Ta jumelle évaporer dans un voyage autour du monde, découvrant ce qu’elle ne pensait pas pouvoir observer de ces opales émeraudes. Lâcher ton poste de vigile, pour devenir le jouet de ces dames, te laisser aller parfois contre leur corps parfois abimé par le temps, par plaisir, par envie. Car tu ne vends que ta compagnie plus que ton corps, qu’un moment de plaisir. Les opales flirtant avec le moindre grain de peau, cette envie oppressante que de se glisser au prêt d’une de ces incubes, pour la grignoter à son plaisir, la sentir gémir contre ta chair chaude, ce n’était qu’un rêve, qu’une délivrance que tu voudrais toucher du bout de tes doigts. Mais Arielly femme se fondant dans son passé, disant adieu à ses souvenirs , la pénombre la dévorant pour la faire vriller dans ces démons. T’avais tes propres démons et parfois ton cœur se fendait quand elle ne te parlait pas, quand ses opales ne se posaient pas sur toi. Te demandant ce que tu avais fait, parfois dans ses iris tu y voyais de la peur, de la colère, sans même comprendre. Croisant l’infirmière, cette envie de la plaquer contre le mur, pour continuer votre petit jeu de tous les jours, mais le soir elle n’avait pas le temps, prête à aller découvrir les néants de la ville pour la guider à son prochain job. Des mains se cajolant au détour d’un couloir, tu savais où allait se finir ta soirée, ta nuit. Main contre le membre, glissant doucement pour oublier cet appel qui te faisait tant de maux. Ce besoin vital, qui ne l’était sans doute que pour toi. La pièce plongée dans le noir, quand la porte s’ouvre sur l’appartement, tu te glisses dedans, la pénombre illuminant très peu ton visage. Le cri de ta mère gravé dans ta tête, il résonnait alors que c’était un nouveau qui arrivait. Allumant la lumière, espérant que cela allait calmer cette peur que tu pouvais lire sur son visage, ton myocarde douloureux, la boule au ventre, tu t’approches. « Non , ne m’approchez pas, monstre ! » son corps frêle tremblant dans le rocking-chair. Tu ne voulais qu’une chose comprendre ces cris qui continuaient de s’offrir à toi, à l’immeuble tout entier même. « maman , ça va c’est moi ! » tu t’approches, la voix si douce que les anges pourraient pâlir de jalousie, pour te la voler. Tes mots qui ne font aucun bien, ces pleurs ravageant à nouveau son visage déjà abîmé par le temps qui passe. « Ne m’approche pas , je ne me laisserais pas faire cette fois … » qu’elle hurle, tu essayes de comprendre, c’est ta vie que tu vois tremblante, le monde s’écroulant autour de vous, tu ne capteras rien qu’elle effrayé. Par toi. Le cœur qui se brise, tentant de comprendre ce qui se tramait dans son esprit ravagé par la maladie, par les souvenirs ? T’aimerais la prendre dans tes bras, tu tentes de le faire, tes bras fort pourtant tendre et emplie de douceur, s’approprie son corps avec douceur, mais ses ongles s’enfoncent dans ta peau, la scène pourrait être imaginé autrement, avec ses cris, ses larmes qui te font si mal. « maman, c’est moi, maman. » la porte qui s’ouvre alors que tu l’avais mal refermé, tu t’en préoccupes que très peu ,essayant de calmer cette crise de démence.